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  • 30 novembre 2009

    Différence

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    DIFFERENCE Subst. fém.
    Caractère ou ensemble de caractères qui dans une comparaison, un ordre, distinguent un être ou une chose d'un autre être, d'une autre chose. Anton. analogie, rapprochement, similitude. La différence entre les choses mêmes et l'idée qu'on s'en faisait (Amiel, Journal, 1866, p. 163). La différence des conformations, la variété des sexes (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 178). L'esprit vit de différences, l'écart l'excite (Valéry, Tel quel II, 1943, p. 148) :
    • L'amour, c'est, d'abord, respecter la différence, permettre la liberté; puis prouver, en se donnant, s'assimilant, que la différence est extérieure, qu'elle n'est qu'apparence, qu'il n'y a pas de différence, ou du moins qu'il n'y en a plus.
    • Michelet, Journal, 1849, p. 9.

    Différence...
    Serait-elle le secret d'une relation intéressante entre deux êtres que presque tout oppose, le balancement de l'un donnant du relief à celui de l'autre ? Le jour  sans la nuit serait-il  encore le jour ? La caresse du vent chaud serait-elle la même sans la morsure du froid ?
    Au fond, peut être... je n'avais jamais imaginé les choses de la sorte, du moins pas aussi franchement.

    Depuis deux jours je ne sais plus trop où j'en suis. Laissons le temps aux choses... il n'est que trop tôt.

    Michelet pourrait-il avoir raison ?

    29 novembre 2009

    2012

    3 commentairess

    Nom : 2012

    Genre : Film catastrophe

    Catégorie : Paraphrase néo-platonicienne d'une approche Sartrienne de l'être.

    Pitch : Un scientifique abonné à "Neutrinos Magazine" apprend que la Terre va bientôt exploser. Il tente alors de prévenir le gouvernement Américain. Face à l'incurie des grands de ce monde et à l'urgence de la situation il décide de traverser le monde en avion bimoteur et d'aller cueillir des renoncules jaunes pour échapper à la mort. Pendant ce temps, Rio ne répond plus...

    Extraits :
    - John viiiiiiiiite
    - On va tous mouriiiiiir !
    - Haaaaaa va tous mourirrrrr
    - C'est la fin du mooOOOoonde !!
    (boum) (badaboum) (crash !)
    - Vous allez tous mouriiiir mwouahahahaha ...
    - Tu sais piloter cet avion ?
    (vraaaaouuuuuuum)
    - Ho mon dieu, que d'eau !
    - Quelqu'un a vu ma clé de 12 ?
    - C'est vrai qu'on va tous mourir ?

    L'avis de la rédaction : 2012 est assurément le blockbuster phare de cette fin d'année. Servi par un scénario de premier choix dont on sent une longue maturation, qui n'est pas sans rappeler la profondeur de certains développements de "L'origine du totalitarisme" de Hannah Arendt, 2012 revisite les poncifs du genre en offrant une critique acerbe du post-modernisme recontextualisé dans  sa dimension hédoniste auto-centrée. L'audace touche même au comble de l'ironie lorsque point, au détour d'une contrepongée sidérante dans les entrailles d'un Los Angeles en ruines,  la suggestion d'une analyse méta-éthique de l'aporétique monade humaine face à la puissance des forces de la nature... Une vision de l'incompréhension de l'homme mis face à face avec sa  propre finitude.

    Pour conclure, nous ne pouvons que citer Anna Arendt dont les paroles prophétiques viennent rétrospectivement à l'esprit dès les premières seconde générique de fin : "Aucune philosophie, aucune analyse, aucun aphorisme, aussi profonds qu'ils soient ne peuvent se comparer en intensité, en plénitude de sens, avec une histoire bien racontée".


    Oué bon, ça va, ça va... je suis allé voir 2012... ET ALORS ???

    smileys Panneaux

    Voir aussi Lo Grelh

    28 novembre 2009

    Les doigts ou la queue ?

    0 commentaires
    Sur la chaine nationale Chinoise, des petits malins s'amusent avec les traductions dans les émissions francophones... Jugez par vous même :



    27 novembre 2009

    Bien / Pas bien

    1 commentaires


    Bien : Assister à une belle soutenance de thèse.
    Pas bien : Se dire que jamais je n'arriverai à terminer la mienne aussi brillamment, et que, neeeeeenhhh,  c'est trop dur.

    Bien : Être rapidement plus captivé par un charmant garçon assis 2 rangs devant moi que par ce dont discute l'impétrant au grade de Docteur.
    Pas bien : Cela m'oblige à regarder non pas comme tout le monde, légèrement vers la droite, où est assis le bientôt Docteur, mais franchement vers ma gauche, victime d'une polarisation oculaire que je ne parviens pas à trouver incommodante. Pas très discret tout de même !! Mais je m'en fous ... !

    Bien : Passer 1 heure à examiner l'assez bô gosse point par point, autant qu'une vue de 3/4 le permette :  cheveux bruns, courts, jolies mains ponctuées d'une agréable pilosité, barbe de 3 jours d'où émergent des lèvres pulpeuses, dos vaste solidement bâti.. Appétissant tout cela. A croire que je flashe toujours sur les mêmes !
    Pas bien : Je vais finir me faire flag'... recentrons nous quelques instants sur ce qui accapare le reste de la salle...

    Bien : Sentir poindre l'envie de faire de cet inconnu mon quatre heures si jamais l'occasion se présente.
    Pas bien : Aaaargh, s'il le faut il va se barrer sans venir au cocktail !

    Bien : Après avoir l'envisagé puis détaillé en station debout lors du cocktail (il est venu !), l'analyse du sujet sous de nouveaux aspects désormais possibles confirme ma première impression : miam ! Amorcer une phase d'approche et parvenir à nouer la conversation.
    Pas bien : il est accaparé par un couple qui pourrait être ses parents, et semble peu enclin à converser.

    Bien : Je réussis à le coincer - par le plus grand des hasards - entre deux coupes de champagne, tandis qu'une dame avec laquelle il bavardais jusqu'alors me sert à boire tout en me posant 10.000 questions. La conversation s'engage, j'en apprends un peu sur lui.
    Pas bien : Il est atteint d'une perversion sexuelle gravissime hélas fort répandue, communément appelée "hétérosexualité". Le diagnostic reste extrêmement réservé quand à une hypothétique conversion.

    Re-Bien : Phase sympathisation réussie !
    Pas bien : C'est le cousin à une copine... Va falloir jouer serré. Et si jamais je me le tape, ma vie secrète risque d'en prendre un sérieux coup !

    Presque-bien : Boarf, qui vivra verra. Il est majeur et fait ce qu'il veut après tout... sans avoir besoin d'en rendre compte à toute la planète, ni nécessairement à sa cousine.

    Bien : Parvenir à le convaincre de poursuivre la soirée avec nous dans un bar-tapas agréable et cosi tout ce qu'il faut. L'espoir - d'une potentielle quoique miraculeuse guérison - faisant vivre, ferrer un peu le poisson, à la jovialité fort urbaine. Il proposera en fin de soirée qu'on se revoie lorsqu'il repassera sur Toulouse.
    Pas bien : La perversion sexuelle gravissime hélas fort répandue, communément appelée "hétérosexualité" dont il est victime, n'a montré aucun signe de faiblesse en dépit des quantités d'alcool ingurgitées.

    Bien : Rentrer chez soi après une bonne journée.
    Pas bien : Mais bredouille et la gibecière - vide - en bandoulière.


    Pas bien : Oui, j'ai l'art de me compliquer la vie
    Bien : mais c'est tellement plus funky !

    25 novembre 2009

    Le (presque) retour du ouebe !

    2 commentairess
    Hey vous savez quoi, vous savez quoi ?? Non, hein !! Hé bien, grande nouvelle pour Tambour Major : depuis cet après midi 14h trône enfin sur le piano la toute nouvelle Box qui permet de me connecter au monde moderne ! Je suis z'ému...

    Car voyez-vous cela fait maintenant plus de 2 mois  (ouiiiiiiii, 2 looongs mois) que je souffre d'une souffritude mortifiante qui relègue toutes les souffrances de la Terre au rang d'une vulgaire et inoffensive piqûre de moustique, deux longs mois (ouiiiiiiii, 2 loooooongs moiiiiiiis) je n'ai plus d'accès internet à la maison, ni de fait la possibilité d'accéder à mes sites de c... drague préférés, filtrés par le firewall de la Fac de surfer librement chez moi.

    Mes essais de joindre utilement la hot-line de mon ancien fournisseur d'accès pour résoudre le problème furent vain je vous rassure, leur incompétence notoire n'a pas failli à sa lamentable réputation. Par conséquent je décidais finalement de rompre purement et simplement toute relation commerciale avec eux, après tout de même deux ans de bons (globalement oui, du moins tant que tout fonctionnait, après ce fut une autre paire de manches...) et loyaux services.
    Ha oui, détail amusant : il est indiqué partout que la communication est gratuite lorsque l'on appelle le service clients. J'en prends bonne note. Sauf que... si le service est interrompu pour une raison X ou Y, le téléphone ne marche pas non plus, ce qui veut dire qu'on va être obligé d'y passer une part subtantielle (voire l'intégralité) de son forfait. Kof kof kof...

    J'appréhendais un peu la phase résiliation tant la lecture des forums d'aide et de discussions sur le sujet fourmillent de lamentations fielleuses et alarmantes face aux allégations de malhonnêteté, de surdité sélective des services clients et à leur lenteur pathologique. Je sacrifiai donc rituellement un labrador un soir de pleine lune avant d'utiliser son sang pour tracer un pentacle au milieu du salon, ses pattes faisant office de pinceaux. C'est ensuite d'une main tremblante que, installé au milieu d'un cercle de bougies noires, j'emballai puis expédiai ma Box sous colis recommandé dans l'attente d'un prochain séisme juridique que j'imaginais inévitable. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître et à mon grand étonnement, tout s'est parfaitement bien passé : les courriers sont arrivés, la ligne a été coupée, les prélèvements ont cessé. Magique ! Il est vrai que j'avais tout de même suivi quelques conseils glanés ici ou sur la procédure à suivre et pris quelques précautions avant de retourner le matériel. Utiles ou pas, je n'en saurai jamais rien, mais toujours est-il que le résultat est là.

    Bye bye la blondasse "wouhooooo", bonjour l'opérateur historique certes un peu plus cher, mais avec des  points de vente un peu partout et des vrais gens vivants dedans (il en reste encore) qu'on peut taper dessus quand on n'est pas content... Pouvoir se passer les nerfs sans griller son forfait de téléphone mobile n'a pas de prix.

    Ne me reste plus que quelques jours à attendre pour que ma connection soit activée et retrouver enfin le plaisir de draguer comme un salopard surfer sur le ouèbe depuis mon canapé, les pieds en éventail.

    Elle est pô belle la vie ?

    20 novembre 2009

    Gazon Maudit

    7 commentairess
    Je voulais écrire d'une plume cinglante
    Empruntée à Du Bellay, Hugo ou Verlaine,
    Quelques vers choisis d'une verve triomphante,
    Déclamer brillamment le propos de ma haine,

    Brandir très haut l'étendard de ma révolte
    Par dessus les têtes nues de ces voix éteintes.
    Voici le fruit mûr, voici venue la récolte
    Je vous livre abrupte ma colère non feinte.

    Comédie bouffonne gangrenée par le fric
    Où parade la gaudriole des starlettes
    Inspirées de Rome, ses gladiateurs, son cirque

    Mon aversion fielleuse n’a que trop duré !
    Tête haute, les deux mains dressées vers le ciel 
    Monte, clameur vengeresse : Foot je te hais !

    17 novembre 2009

    Digressions métaphysiques

    6 commentairess
    Il y a un peu plus d'un an, je discutais avec un ami hétéro peu conscient de ce qu'implique l'homosexualité et la vie qui marche de pair avec elle.
    Au détour d'une phrase de notre conversation qui tournait autour du fait que je sois gay - l'ayant appris peu de temps auparavant, il avait quelque difficulté à l’admettre - j'eus la stupéfaction de l'entendre me demander, incrédule :
    - Mais...? Pour toi, c'est définitif ?
    - Hein ?
    - T'auras jamais de petite amie ?  T'auras jamais d'enfant alors ?
     Autant vous dire que ces deux questions assénées coup sur coup furent en moi comme deux coups de fusil, dont les détonations cinglantes m'éclaboussaient le visage d'une âpre et cruelle réalité dont je m'efforce encore aujourd'hui de m'abstraire.
    L'évidence est pourtant sous mes yeux.
    Non, jamais je ne me marierai avec une fille bien au teint de lait et dont l'opulente chevelure brune dévalera les épaules en cascades sauvages.
    Non, jamais je ne verrai grandir des enfants dont je serai fier, qui me causeraient tout autant de tracas qu'ils me procureraient de bonheurs indicibles.
    Jamais je ne comprendrai les affres de l'enfance dont la plupart de mes amis éprouvent en ce moment les joies. Jamais je ne me réveillerai la nuit en pleine angoisse par ce qu'il m'a semblé entendre des pleurs dans la chambre d'à coté. Jamais je n'aurai droit à un vilain cendrier en pâte à sel pour la fête des pères, ni ne mentirai sur l'existence du père noël, ni ne me réjouirait de les voir grandir tandis qu’ils observeraient mon visage se strier des rides ingrates du temps qui passe.
    Alors que beaucoup de mes amis sont engagés dans la construction d'une vie familiale qui les détache de certaines contingences désormais obsolètes, je reste à quai, dans l'immobilité et la stagnation d'une existence monocorde. Ce sont aujourd’hui des petits rien qui imperceptiblement pourtant nous séparent progressivement, nous éloignent, insensiblement, mais sûrement.
    Ma vie ne sera jamais comme la leur. Jamais.

    Tout au plus connaîtrai-je un charmant garçon et que nous ferons un bout de chemin ensemble, construisant notre vie autour de projets communs à défaut de famille à choyer. Nous resterons ensemble le temps nécessaire à ce que nous nous lassions l’un de l’autre ou que l’un d’entre nous commette une erreur fatidique à la survie de notre couple. Combien de temps cet Âge d’Or durera-t-il ? Six mois ? Un an ? Deux ? Douze ? Le chaotisme des couples Gays, dont je ne m'exclue pas, ne me donne guère envie de m'engager dans quoi que ce soit pour le moment ; la peur de la désillusion est trop prégnante. Les soubresauts du Destin l’ont encore prouvé récemment avec éclat.
    Tout plus suis-je enclin à profiter de la vie et de tout ce qu’elle offre en beautés, plaisirs et jouissances, de vivre chaque instant, entouré de mes amis dont certains me sont plus que chers. Faire des projets, rêver, me fixer des objectifs, donner un sens à ma vie.
    Vivre heureux.
    Mais immodérément seul.

    Car quoi que l’on fasse, on est toujours seul. On a beau être entouré de très bons amis que l’on aime intensément, dont on éprouve le besoin vital de voir régulièrement, avec qui l’on s’enivre, avec qui l’on ri, avec qui l’on pleure, avec qui l’on traverse la moitié du monde... rien n’y fait, rien n’y changera jamais. On est toujours ontologiquement seul.
    On aura beau s’extasier par la contemplation d’un beau paysage nous procurant milles émotions bouleversantes, jamais deux personnes côte à côte ne ressentiront exactement la même chose. Parce que chacun est unique, de par son passé, de par son histoire, par le fait que les souvenirs particuliers que le bruissement du vent dans les feuilles ramène à notre conscience nous sont propres, parce que les larmes intérieures que suscite une phrase musicale d’une beauté déchirante chez l’un, entraînera un autre sur des sentiers différents.
    Il paraît que rien ne dure, que c’est le propre de la Vie, l'éphémère.

    Plutôt que d’en pleurer et de m’apitoyer, je prends le parti d’Epicure : profiter, de tout, éventuellement jusqu’à l’ivresse, pour que, à l’heure où les Vestales décideront arbitrairement de couper le fil de mon existence, je puisse me retourner et contempler le vaniteux monticule de mes souvenirs, dont bientôt il ne restera rien.
    Ne rien laisser derrière soi… disparaître dans l’oubli et l’indifférence.

    Et n’être plus rien.
    Pour personne.


    The show must go on...
    Inside my heart is breaking !
    My make-up may be flaking...
    But my smile, still, stays on ! 


    Accessoirement, ce billet est le 100ème publié sur ce blog.
    J'eus préféré que le ton en fût plus léger. Mais la vie est ainsi faite.

    14 novembre 2009

    Le joli petit serveur de midi

    6 commentairess
    Un vendredi ordinaire de novembre,
    Gris et froid sur la Ville Rose.
    Une idée de restaurant sympathique en charmante compagnie.

    Un joli petit serveur qui passe et repasse,
    Poli et courtois,
    Aussi alléchant que le menu du jour.
    Doté de belles mains charnues et cuivrées,
    Il a fière allure dans son pantalon noir à pinces,
    Et son impeccable chemise aux manches soigneusement retroussées,
    Laissant transparaitre à l'oeil averti les prémices d'une carrure honorablement charpentée.
    Envie de consommer sans modération
    Tandis qu'il débarrasse les vestiges de notre repas.
    J'aime à croiser son regard,
    Son visage,
    Cherchant dans ses yeux une expression qui n'y figure pas.

    Un peu de retenue tout de même : on nous regarde.

    14 heures,
    Nous partons.
    "Au revoir" nous lance la patronne.
    "Au revoir"...

    Au revoir...

    Nous marchons dans l'air frais.
    Dans ma tête bouillonante,
    Des réminiscences de pantalon à pinces
    Et de chemise blanche aux manches retroussées

    Joli petit serveur de midi,
    Si un soir de perdition
    Dans les entrailles des nuits Toulousaines
    Je te croise,
    Je t'attrape,
    Et te mords.

    Et personne alors pour me retenir...

    Si un soir je te croise
    "Si" ...

    Une journée (presque) ordinaire,
    Rêveries pathétiques d'un mec (presque) quelconque.

    Voir aussi : ce billet, et celui là.

    13 novembre 2009

    Le bon goût des choses vraies

    3 commentairess
    Parfois on se demande ce que les responsables marketing ont en tête lorsqu’ils décident de commercialiser un nouveau produit. Certaines nouveautés amusantes laissent tout de même perplexes, même après y avoir goûté.

    Tentative de reconstitution :

    Nous sommes un mercredi après midi, dans un petit bureau cossu au milieu d’une grande tour de verre. Une demi-douzaine de personnes, les cheveux hirsutes et mâchant frénétiquement la version beta du prochain chewing-gum rillettes/pamplemousse qu’ils vont lancer sur le marché allemand dans trois mois. Quelques gobelets de plastique, une cafetière fumante, un grand tableau blanc barbouillé de graffitis divers.

    - ... et à la fin le gros ours prend le petit lapin et il l'encule !

    - Mwouahahahaahaha, trop drôle !! (éclat de rire général)

    - Bon, les gars, un peu de sérieux là... je vous rappelle que le client nous a chargé de dépoussiérer l’image de produit chocolat blanc. Paul, une idée ?

    - Et si on renouvelait la gamme en proposant un nouveau parfum ?

    - Ouééééé trop bien !! Mais, heu... quoi ?

    - Si on parfumait du chocolat au lait avec du cacao ?

    - Non, trop audacieux Christian… le consommateur n’est pas encore prêt… faut pas bouleverser ses habitudes aussi brutalement.

    - Et avec des anchois ?

    - Oui ! Kristina a raison : le sucré-salé c'est tendance. Anchois ou ventrèche fumée ? La ventrèche c’est plus terroir…

    - Hé bien, d’après nos études l’anchois n’a plus la cote sur le public cible. On note une baisse des marges indiciaires de 19% pondérés. Quant à la ventrèche on a déjà proposé un yaourt mûres sauvages / ventrèche qui nous a été refusé… c’est un peu out of mode comme produit.

    - Il faut trouver autre chose !!

    - Oui, je suis d’accord avec Brice-Marie…il faut trouver autre chose.

    - Et si on lançait un chocolat blanc avec des morceaux de Malabar dedans ?

    - Hannnnnn…. Du chocolat blanc au Malabar....Comme elle est trop géniale ton idée Martine ! J’over adhère.

    - Ha oué, ça envoie du slip ça !

    - Excellent Martine ! Je contacte tout de suite le labo pour la phase tests.

    - Oué, Paul a raison. On y va ! Ca va être un carnage !

    - Ha ha, sacré Martine, c'est vraiment la meilleure !

    - Tiens, tu connais celle du poulet à 3 pattes ... ?

    Imaginez un peu : le subtil parfum (?) de la vanille de synthèse au glucose du chocolat blanc d’un coté, le délicat goût de la fraise tagada à la saccharose enrichie de l’autre… Hé bien mélangez les deux…Laissez le secteur recherche-développement agir et quelques semaines plus tard dans vos rayons, vous découvrez...  

    CA :


    Que vous en ayez rêvé ou pas, ils l'ont fait : la série limitée chocolat blanc Poulain, aux éclats de Malabar. Sucré à souhait (525 Kcal / 100g), au goût si subtilement chimique qu’on se demande comment c'est possible...

    Et en plus c’est même pas bon ...

    Merci à Nadia pour cette découverte aux frontières du réel.

    12 novembre 2009

    In nomine patris…

    6 commentairess
    En septembre dernier j’avais entrepris un chantier Herculéen : réaménager mon bureau. Bien que doté d’une confortable surface de 10 m², le volume disponible est partiellement hypothéqué par un gros biniou électronique à deux claviers et pédalier sur lequel il m’arrive régulièrement de faire mumuse. En outre, une vaste fenêtre et une porte fenêtre donnant sur un balcon réduisent encore l’espace disponible aux murs de sorte que l’agencement rationnel des bibliothèques confine à la prise de tête. Initialement j’avais tout simplement aligné les étagères en blocs monolithiques, pratiques mais inesthétiques et surtout qui donnaient l’impression désagréable d’être écrasé par des colonnes de bouquins. Après avoir passé plusieurs heures à tout déménager, déplacer, re-déplacer, re-bouger et tournicoté les meubles dans tous les sens, j’optais pour une configuration dissymétrique jouant sur les différences de hauteurs, plus harmonieuse. Ne restait plus alors qu’à conférer à ce lieu de travail (sight) une ambiance propice à la concentration. Ce qui fut fait en installant par-ci par-là quelques plantes vertes.

    C’est important les plantes vertes. Outre leur aspect strictement décoratif, elles apportent une note de gaieté bienvenue, purifient l’air en absorbant les émanations électro-choses pas bonnes à la santé qui se baladent jusque dans nos poumons et diffusent des trucs vachement bien pour notre équilibre, à ce qu’il paraît. Avec tout ce petit monde qui a envahi mon bureau règne désormais une saine atmosphère empreinte de zénitude, de calmisme, propice à la sérénitude, baigné dans une douce lumière captée par les deux larges fenêtres très sales teintées naturellement et par lesquelles je peux observer l’affreux immeuble voisin les cieux Toulousains. Il va sans dire que le choix – stratégique – de mes six compagnons s’est fait en fonction de critères scientifiques éprouvés par les plus hautes instances du monde moderne : l’indiscutable «  j’aime / j’aime pas ».

    Petit délire Tambour Majoresque de la semaine : baptiser mes plantes vertes… Ne me demandez pas pourquoi, toute explication rationnelle serait purement déplacée. Je ne sais pas s’il faut y voir un déviance sexuelle particulière (je vous rassure toute de suite : aucune plante n’a été maltraitée pendant les opérations de baptisation), ou une forme de paternité refoulée sur de modestes végétaux, voire un relent de catholicité mal contenu (non plus : l’eau d’arrosage n’est pas bénite), ou simplement un signe aigu de folie consommée (assez probable). Toujours est-il que ça me fait marrer (c’est grave docteur ?) et que c’est bien là le principal.

    Après avoir encore une fois longuement cogité au petit nom qu’aurait chacun de mes résidents et désigné à la lumière de la Science Moderne ­– en gros « j’aime / j’aime pas » – au sein l’éventail pléthorique de possibilités les prénoms dignes de mes nouveaux amis chlorophyllés, laissez moi vous présenter Hysophore le caoutchouc, Eugène le tradescantia, Claudomire le lierre, Elésiphore la plante grasse (erf, je sais plus ce que c’est comme bidule, mais c'est joli et je crois que ça fleurit même...), Cégismond la bouture moribonde en voie de résurrection (il a subi une transplantation sauvage dont il se remet péniblement) et, pour finir, Adaltrude la liane et sa chevelure ondoyante.

    Tadaaaaaaam !

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    Oui, je sais, ma vie est trépidante…

    9 novembre 2009

    The Box

    5 commentairess

    Encore une fois je me suis docilement (mais j'étais consentant) laissé traîner au cinéma pour aller voir un film dont j'ignorais (presque) tout si ce n'est que son réalisateur n'était autre que celui à qui l'on doit le désormais culte Donnie Darko - que je n'ai toujours pas vu, mais dont le résumé ainsi que surtout une photo où l'on aperçoit un type en compagnie d'une sorte de lapin géant dans une salle de cinéma, avait interpelé ma curiosité. Les seuls éléments en ma possession concernant The Box m'avaient été donnés par Stéph dans le courant de l'après midi alors que nous synchronisions nos montres :
    1/ C'est l'histoire d'un couple qui reçoit une boite avec un gros bouton dessus. S'ils appuient, quelqu'un mourra et ils recevront en contrepartie la somme de 1 million de Dollars.
    2/ Le réalisateur teinte régulièrement son propos de surnaturel.

    Quoique cela fut un peu maigre pour se forger une opinion raisonnable, nous étions installés dans nos fauteuils (sans porte-gobelet... la loose) pour assister à la séance de 20h20 à l'UGC Wilson, seule salle du centre-ville à diffuser la dernière oeuvre de Richard Kelly.

    L'ignorance est souvent coupable ; elle peut néanmoins parfois s'avérer salutaire. En effet, à la sortie (attention, ellipse) j'ai appris que la bande annonce suggérait que le film aurait la trame d'un polar rythmé, bourré d'action, sur un fond de musique haletante. Si telle est l'idée que vous vous faites de The Box, permettez moi de vous détromper tout de suite, car il n'en est strictement rien ! Vous risquez, comme je le suppose une bonne partie de la salle hier soir, d'essuyer une déception mémorable.

    The Box est en effet l'histoire d'un couple américain au milieu des années 1970. Arthur Lewis, bosse sur des programmes spaciaux et conçoit des caméras d'observation satellite. La NASA effectue en effet des recherches sur la planète Mars qu'elle vient de cartographier. Son épouse, Norma Lewis, est prof dans un lycée où elle enseigne Sartres à ses élèves. La trentaine passée, bien sous tous rapports, ils habitent une très jolie maison devant laquelle tous les matins s'arrête le bus qui emmène leur fiston au collège. Une petite famille tranquille à qui tout semble réussir. Mais pas tant que cela en fait. Les soucis financiers s'accumulent et l'avenir qu'ils espéraient radieux se voit peu à peu recouvert d'épaisses volutes de nuages noirs.

    Un beau matin, alors que la maisonnée est encore profondément endormie, un colis est déposé devant leur porte. A l'intérieur, une énigmatique boite cubique en bois, munie en son sommet d'une cloche en verre fermée par une clé, protégeant un énorme bouton poussoir rouge. Une carte l’accompagne, leur annonçant la visite d’un certain Steward pour 17h. Le soir venu, alors que l'épouse est seule, un homme élégamment vêtu d'un complet noir mais dont le visage est défiguré par une horrible et profonde balafre, lui proposera un bien étrange marché : résoudre à tout jamais leurs problèmes financiers en appuyant sur le bouton. Sauf que prendre une telle décision implique deux conséquences  qui méritent réflexion : tout d'abord, quelqu'un qu'ils ne connaissent pas mourra, quelque part dans le monde ; d'autre part,  ils toucheront la somme de 1 million de Dollars. L'offre n'est valable que 24 heures et ne doit être révélée à quiconque, hormis son mari avec qui la décision doit être prise... d'ici là, il faudra faire un choix. Et attention à toute tentative de faux pas, les conséquences pourraient en être désastreuses. Voici comment la famille Lewis se trouve prise en tenaille dans un dilemme cornélien : refuser une somme d'argent qui changera le reste de leur existence mais accepter la misère à laquelle ils s'exposent, ou accepter cette chance unique en portant toute leur vie le fardeau de la culpabilité d'avoir tué un innocent.

    Je ne vous raconterai pas la suite du film, autant parce que je n'en ai pas envie que parce que c'est littéralement impossible !

    Sachez seulement qu'il ne s'agit pas d'un film d'action. On se croirait davantage dans un épisode de Twilight Zone, avec quelques accents de Tween Peaks, voire - peut être lointainement - de quelques uns des meilleurs épisodes de X-Files, et si j'osais la comparaison sans confiner au sacrilège, quelques éléments d'ambiances dignes d'un Kubric (je pense à 2001 et Eyes wide shut). Très vite il faut accepter de lâcher prise et renoncer à comprendre ce qu'il se passe au fur et à mesure des événements car les éléments dont nous avons besoin ne nous seront pas donnés dans l'ordre, voire pas du tout. Sans compter que le surnaturel – ce n’est pas une surprise – fait progressivement et subtilement son apparition, contribuant ainsi à fausser encore davantage des cartes déjà inégalement distribuée.

    The Box est un film étrange mais réellement envoûtant, au charme bien particulier.

    Esthétiquement, c'est plutôt une réussite. On est bel et bien au coeur des années 70 (1976 précisément), avec ses papiers peints psychédéliques et ses tenues vestimentaire encore extraordinairement modernes. Le traitement de l'image par un grain discret mais présent donne l'impression que le film été tourné à la même époque, ajoutant une imperceptible couche de crédibilité naturelle supplémentaire au rendu général. La situation temporelle du récit induit tout un tas de conséquences qui servent habilement le récit. Ainsi l'absence de téléphone portable prive les personnes de pouvoir communiquer à tout moment et rend certaines répliques troublantes. De même l'absence d'internet contraint les personnages à se rendre dans des lieux précis pour récolter des informations que l'on glanerait aujourd'hui en quelques clics sans avoir à sortir de chez soi. Il est vrai que l’action aurait parfaitement pu être transposée à nos jours, la conquête de mars se muant en la conquête d'une exoplanète quelconque, scénaristiquement cela ne posait aucun problème particulier, cela a déjà été fait. Néanmoins une telle décision aurait eu pour conséquence de se priver d’une atmosphère à la singularité exquise.

    Car ce qui fait la grande force de ce film c'est sans nul doute l'ambiance bien particulière qui y règne. Ainsi, dès les premières secondes un sentiment frustrant nous envahit que beaucoup de choses nous échappent ou nous sont données à comprendre. Dés lors on suppose, on devine, on essaie de recoller des morceaux dont on ne sait pas s'ils vont réellement ensemble. Mais est-on bien sûr de comprendre ce qu'il faut ? soit que les conclusions auxquelles nous sommes conduits soient fantasques, soit qu’elles soient terrifiantes. La concomitance de certains faits laisse entendre l’existence un lien de causalité ténu entre l'un et l'autre, mais est-ce vraiment la bonne explication ? Parfois oui, parfois non... d’autres fois encore on ne le sait pas, quoiqu'on puisse le supposer, sans qu'aucun démenti formel ne vienne étayer ou démolir nos hypothèses. Quelque chose de plus grand se trame en arrière plan. Mais quoi ? Qui est vraiment Steward ? Qui sont ses "employeurs" ? En quoi consistent exactement les "tests" qu'ils mènent par son entremise ? Comment fonctionne la boite ? Quelle est l'implication de la NASA qui lui prête des locaux ? Quel rapport avec Mars ? Y aurait-il un lien avec les mystérieux " maîtres de la foudre " ? Car il doit bien y avoir bien un rapport... non ?

    Lorsque sortant de l'obscurité les premiers visages ont émergé, si j'ai bien senti une certaine déception de la part de ceux venus pour le film d'action du dimanche soir, j'ai également pu lire sur le visage de quelques uns la satisfaction de s'être fait mener par le bout du nez et le plaisir de rentrer chez soi la tête pleine de questions auxquelles il n'y a sûrement pas de réponse.

    En définitive, The Box est à l’image d’un bon livre que, sitôt la dernière page terminée, l’on s’empresse de relire du début et dont on attend la lumière, tout en sachant secrètement avec délice que cette seconde lecture ne nous apportera guère plus de certitudes.

    D'ailleurs, juste entre nous... vous auriez fait quoi vous ? Appuyer ou ne pas appuyer ...?

    6 novembre 2009

    Vertes et pas mûres

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    Le retour des mauvais jours, la grisaille, le froid et la pluie d'automne sont autant d'occasions de rester bien blottis dans sa "maison, sucrée maison" pour de délicieuses séances de galipettes procrastination  dans les bras d'un inconnu devant un bon film, accompagné de quelques douceurs faites maison. Que ce soit Virgile et ses gâteaux italiens, Chondre et son Tiramisù, d'aimables odeurs de caramel et de pain chaud emplissent les blogs ces temps ci.

    Pour ma part, la vision de plants de tomates mourants dans le jardin de mes parents  le week-end dernier m'a aussitôt fait songer à la confiture de tomates vertes que préparait ma grand-mère et dont, étant gamins, nous tartinions copieusement de larges tranches de pain pour notre quatre heure au retour de l'école mon frère et moi.

    La méthode est des plus classique : des tomates vertes coupées en morceaux, un poids égal de sucre, et un citron (ou une orange) également dépecé par kilo de fruit.

    On met le tout à macérer pendant 24 heures puis on cuit gentiment dans la traditionnelle bassine en cuivre pendant.. heu... ben pendant le temps qu'il faut (disons entre 30 et 45 minutes, le temps que le jus de cuisson nappe) en écumant régulièrement.


    La petite astuce de Tambour Major : je cuis en 2 fois. Je donne un premier bouillon que j'interromps dès les premières bulles (le matin avant de partir au boulot) puis je fait réellement cuire le soir pendant le temps nécessaire à l'obtention d'une belle nappe. Ce procédé a l'avantage de permettre un bonne pénétration du sucre au coeur des morceaux (surtout si vous les laissez assez gros) et préserve un peu mieux la couleur verte (à moins que ce soit une illusion d'optique ?).

    Passez le tout au mixer si vous la voulez sans morceaux (mais avec des morceaux c'est tellement meilleur) et hop, on verse dans des pots tant que c'est encore bien chaud ! Sans oublier une étiquette pour se rappeler ce qu'il y a à l'intérieur...

    A savourer directement dans le pot, ou plus sobrement sur des gaufres ou des crêpes.

    On peut aussi s'amuser à jouer quelques variantes : ajouter à la macération quelques lamelles de piment d'espelette pour donner un peu de relief, faire marcer un petit  bouquet de menthe fraîche en toute fin de cuisson pour des saveurs mentholées originales, ajouter un baton de canelle dans le pot... Il n'y a d'autres limites que celles de son imagination.


    Ha, si, tout de même : évitez les rondelles de chorizo...

    3 novembre 2009

    chronophage

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    Vu sur le site ecrans.fr, un jeu chiant et assez fastoche, histoire de patienter d'ici la fin de la journée...

    Conseil : mettez le son à fond !!

    Greetings

    1 commentaires

    La fin de l'année approche et vous songez déjà au semi-remorque de cartes de voeux que vous allez devoir envoyer à tante Ursule ainsi qu'à tous vos proches pour satisfaire à la tradition... c'est bien !

    Peut être faites vous partie de ceux qui abhorrent ce rituel épistolaire aussi inutile que niais, tout comme vous haïssez les repas de famille qui ponctuent les derniers jours de l'année finissante et agrémentent les premiers de celle qui s'ouvre... c'est votre droit !

    Mais peut être cherchez-vous plus simplement une façon originale de souhaiter un anniversaire, un décès, un licenciement, ou une mise à la retraite.

    Quelque soit votre situation et vos opinions sur le sujet, allez donc faire un tour chez Dean Morris qui propose tout un tas de cartes de voeux pour le moins décalées, subtilement grinçantes, au mauvais goût borderline plein de panache.

    Outre des cartes, le site propose tout un tas de goodies tels que porte-clés, dessous de verres, mugs et bien d'autres choses encore... Tiens, des idées cadeaux ?

    Pour ma part, je suis totalement fan ! Surveillez vos boites à lettres, certains vont avoir des surprises je sens ...smileys Demons