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  • 28 mai 2010

    Tambour Major et la Verge d'Or

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    L'autre jour je vous parlais de la Rue de la Verge d'Or à Toulouse, dont le nom pour le moins cocasse suggérait bien des choses aux esprits mal placés (dont je suis), sauf l'hypothèse probable de son étymologie.

    Comme je m'y étais engagé, Tambour Major a mené l'enquête au péril de sa vie... Oui, pour toi lecteur adoré j'ai bravé mille dangers, défiant la terrible faucheuse sur son propre terrain, affronté de ténébreux cerbères et terrassé des hordes de gorgones terrifiantes. Et me voici de retour victorieux, acclamé en triomphe par une foule en liesse de gladiateurs nus prêts à s'abandonner à moi et.... Ahem.... [tousse] [reprend ses esprits]. Enfin, j'ai trouvé ce que je cherchais quoi. Ou presque trouvé. Car le fruit de ma quête s'avère bien maigrelet.

    Bon à vrai dire je n'ai eu qu'à aller à la bibliothèque consulter le très autorisé Dictionnaire des rues de Toulouse de Pierre Salies, lequel reprend partiellement les travaux du non moins estimable Jules Chalande et son Histoire des rues de Toulouse.

    Salies indique que le nom Verge d'Or vient de Vergadaur, dont il est la traduction littérale. L'auteur expose ensuite à propos de cette dénomination :
    C'est un ancien nom de terroir connu dès le XV° siècle. Est-ce le nom d'enseigne, à l'entrée de Toulouse, près de la porte Arnaud-Bernard ? BRÉMON avouait : "Nous ignorons d'où vient le nom exact de cette ruelle qui était appelée en 1794, rue l'Expérience (...)".
    Voilà qui n'éclaire pas beaucoup notre lanterne. Même les spécialistes les plus érudits sont perdus ! C'est malin. La Verge d'Or gardera tous ses mystères, fussent-ils ou non inavouables. Qu'a donc à voir la plante vivace à rhizome traçant et fibreux qui fait de petites fleurs jaunes poussin dans cette histoire ? Le nom viendrait-il d'un lointain apothicaire qui, ayant percé le secret de la pierre philosophale, aurait échoué dans son entreprise de se faire des couilles en or ? Nul ne le saura jamais... L'énigme reste entière.

    Allez, soyez forts...

    25 mai 2010

    Tambour Major et le Lotus bleu

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    J'ai craqué... Pourtant je sais que je ne dois pas aller dans ce genre d'endroit où tout n'est que tentation, convoitise, enivrement des sens jusqu'à l'évanouissement. Parce qu'à chaque fois - ou presque - j'y croise un nouvel objet de désirs sur lequel mon attention se porte, avant de m'approcher, l'examiner de plus près, de l'entreprendre plus intimement, sentir mon coeur battre plus fort, me poser moult questions puis de me laisser submerger par l'envie et ressortir, satisfait d'avoir succombé à mes pulsions. Oui, j'adore le magasin Nature et Découvertes de la rue de la Pomme.

    Cette fois-ci, j'ai jeté mon dévolu sur des graines de lotus à cultiver soi même. J'en avais déjà vu l'an passé au même endroit mais un excès de rectitude morale m'avait fait renoncer. L'autre jour je me suis lâché sans vergogne.
    Le bidule se présente sous la forme d'une petite sphère en verre. Elle contient une notice assez bien détaillée, un sachet de tissus dans laquelle sont enfermée des billes de verre pour la déco mais surtout trois graines noires, de la forme et de la taille d'un noyau d'olive, graines qui deviendront - peut être - des lotus et - toujours peut être - donneront de magnifiques fleurs dont Gauthier nous apprend que les Pharaons en extrayaient de l'huile essentielle pour s'en parfumer. So chic ! La sphère servira bien entendu de récipient. Tient, ça me fait penser à quelque chose ça...

     

    Aujourd'hui c'était l'étape numéro 1 : grattage des graines - au cutter (c'est dur comme du bois !) - pour rendre les graines poreuses, puis début du trempage dans de l'eau pendant 4 à 5 jours. Il faudra ensuite les inciser pour faciliter l'extraction du germe.


    Vala, j'ai bien travaillé. Y'a plus qu'à attendre que l'eau pénètre et le mystère de la vie fasse son œuvre.
    Rendez-vous dans quelques jours pour l'étape numéro 2.

    23 mai 2010

    Rouge et Noir sur la Ville Rose

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    Toulouse n'a jamais aussi fière allure qu'exaltée par le rutilant Phoebus. Les ruelles des vieux faubourgs écrasées de soleil serpentent au pied des immeubles, les ombres se font franches, la brique pourpre flamboie sous la voûte azurée. Joie ! Approchant du Capitole le murmure de la cité se fait clameur,  puis rugissement. On se presse, on se bouscule, on se masse. C'est jour de fête aujourd'hui : la ville rose en liesse acclame ses héros rouge et noir.




    20 mai 2010

    Elle

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    Je n'avais pas prévu de passer la voir. Mais le hasard des mes pérégrinations matinales autour du marché me conduisit devant sa porte sans que je m'en rendisse compte.

    Les bras chargés de commissions, quelques légumes frais, deux fromages de chèvre et du café fraîchement torréfié, je poussai le lourd portail en bois qui émit un grincement mélodieux. Je m'engageai sous vaste porche dont l'écho fit résonner mes pas et entrepris de gravir le somptueux escalier en pierre. J'en connaissais chaque détail : ici la contre-marche veinée de subtiles arabesques, là le barreau tordu, un peu plus loin la petite fissure dans le mur qui me faisait penser à une hirondelle, là l'ébréchure noircie par le temps.

    Elle fut surprise de me voir dans l'entrebâillement de la porte. Elle ne m'attendait pas. M'invitant à entrer elle revêtit aussitôt, par geste de pudeur, une chemise froissée qui traînait sur son lit défait. Le soleil caressait le parquet d'une puissante lumière blanche, presque aveuglante, contrastant de façon saisissante avec l'air frais qui pénétrait par les fenêtres largement ouvertes. Le sol était jonché de classeurs éventrés, de fiches bristol numérotées, d'habits sales et de courrier à peine lu. L'archétype de la chambre d'étudiant.

    Esquissant un léger sourire elle m'offrit un café et s'alluma une cigarette, la première, celle du petit déjeuner, celle qui éveille. Elle me regardait droit dans les yeux, de son regard pétillant d'intelligence. Elle me racontait sa soirée de la veille, le nez dans les bouquins, la date de son concours se faisant chaque jour plus proche, ses peurs, ses angoisses, les derniers potins de sa garce mais complice de sœur, son ex... Moi je l'observais, décomposais chacun de ses gestes, de ses attitudes, à l'affût du moindre mouvement nerveux de ses petits bras osseux, ivre de son sourire. Ivre de sa voix faussement timide et de nos discussions interminables, de nos sous entendus, de tous nos non-dit, de tout ce que j'aurais aimé lui dire, de tout ce que j'aurais souhaité entendre.

    Posée dans l'interstice d'un cendrier plein à ras-bord, la cigarette se consumait, lentement, vaporisant dans l'air de douces volutes de fumée, dessinant des courbes graciles s'étirant peu à peu jusqu'à l'infini, avant de s'étioler puis s'évanouir parmi les rayons du soleil. De la rue foisonnante de vie, d'alléchantes odeurs de cuisine dispersées par une brise légère titillaient les narines, éveillant les sens.

    J'étais bien. 
    Nous étions bien.  
    Dans l'immobilité et l'harmonie parfaites de cet instant hors du temps.

    19 mai 2010

    Plein les fouilles

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    Lorsque l'on se promène dans Toulouse, il faut garder le nez en l'air. En l'air pour regarder ce qu'il se passe au dessus de sa tête. Non seulement on peut observer de superbes détails d'architecture de maisons bourgeoises et autres magnifiques hôtels particuliers dont certains remontent au XV° siècle. Mais aussi pour faire certaines découvertes plutôt insolites telles que le nom totalement improbable de cette toute petite rue.



    Non non, ce n'est pas un poisson d'avril en plein mois de mai... Cette rue existe vraiment ! Située à quelques pas de la place du Capitole dans l'un des plus vieux faubourgs de la ville et possédant la dernière maison à encorbellement de Toulouse.  Pourtant, il m'a été impossible de trouver une explication historique rationnelle à ce nom là. J'aurais quelques vagues idées par trop fantaisistes pour qu'elles fussent crédibles (oui oui, on pense bien à la même chose, bande de canailloux !).

    En fouillant un peu sur le net j'ai appris que la verge d'or est une plante vivace à rhizome traçant et fibreux qui fait de petites fleurs jaunes poussin, qu'elle est particulièrement connues pour ses nombreuses vertus médicinales, notamment antiseptiques et diurétiques, et qu'elle fut (et demeure ?) employée en cas d'infection urinaire. Voici d'ailleurs à quoi ressemble la fameuse verge :


    C'est vrai que je la connais (aussi smileys Forum) celle-là, qui pousse un peu partout dans les champs en été à la campagne.

    Mais alors, qu'en est-il réellement du rapport entre la plante et cette rue sombre et biscornue ? Mystère ! Quoiqu'il en soit, quelques toulousains lui sont redevables d'une adresse des plus cocasses.

    17 mai 2010

    Robin des Bois - de Ridley Scott

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    Si vous aviez envie d'aller voir le dernier Robin des Bois de Ridley Scott avec l'idée de baver sur le très beau Russell Crowe pendant deux heures, ravalez votre langue cinq minutes et lisez ce qui suit.

    Robin des Bois est sans nul doute l'un des héros les plus populaires, adapté à toutes les sauces sur petit et grand écran, sujet de toutes les parodies possibles, avec plus ou moins de bonheur. Outre le cultissime  Walt Disney dont nous nous sommes tous repus, le dernier précédent qui avait fait date est  sans conteste l'opus de Kevin Reynolds - Robin des Bois, prince des voleurs - sorti en 1991 (déjà !) dans lequel Kevin Costner et Morgan Freeman se partageaient l'affiche.
    Presque vingt ans plus tard (mon dieu, j'ai l'impression d'être un vétéran en écrivant ça...) c'est au tour de Ridley Scott de reprendre le carquois pour nous proposer son Robin des Bois avec le Rââââ-lovely Russell Crowe (si si si... pour le moins !) et la très jolie Cate Blanchett.

    L'histoire commence encore une fois aux dernières lueurs du XII° siècle. Autant dire que c'est un peu le bordel en Europe : la troisième croisade vient de s'achever, Français et Anglais ne pensent qu'à s'écharper, le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion est mort laissant l'Angleterre en pleine déliquescence politique et en proie à une terrible dette financée par un surcroit d'impôts écrasants la population. Pendant ce temps les complots pour renverser la couronne vont bon train. Et c'est là que Robin intervient. Heu... en fait non, pas tout à fait.

    En effet ce Robin là nous propose non pas l'histoire de Robin des Bois ni ses exploits contre le sherif de Nottingham qui tyrannise la région, mais sacrifie à la mode cinématographique du moment en décortiquant la genèse d'un héros et présente comment Robin Longstride est devenu Robin de Loxley, avant de devenir Robin des Bois. Quelques uns des personnages qui accompagneront Robin dans ses aventures nous sont présentés dans leur jus : Lady Marianne, Frère Tuck... Et c'est à cet instant là que s'arrête le film, au bout de longues deux heures et vingt minutes, au moment où Robin et ses comparses sont déclarés hors la loi avec ordre de les pourchasser sur décision du roi. Oui oui : j'ai bien dit "longues heures"... Certes les images sont belles et les acteurs agréables, oui le film propose un contexte politico-historique réaliste, des reconstitutions et les décors sacrément bien foutus, oui les scènes de bataille sont réussies. Mais la sauce ne prend pas vraiment et je ne suis pas totalement parvenu à rentrer dans le film.

    Voulant explorer les origines du personnage et restituer le contexte politique de l'époque, Ridley Scott finit par se perdre entre le film d'alcove et l'épopée militaire. On passe donc régulièrement d'une scène un peu chiante  et un brin caricaturale où le futur roi - puis roi - Jean joue au petit enfant gâté sous les yeux dépités de sa Reine de mère, à une scène de bataille épique fortement testostéronée. Car j'ai eu la désagréable impression que les scènes de bataille s'invitaient régulièrement à l'écran. Un peu à l'excès même. Ceci au détriment il me semble d'un aspect important dans un tel film : l'attachement aux personnages. Il m'a en effet été fort difficile d'éprouver une empathie pour les personnages qui n'ont que trop peu de profondeur et aucune psychologie, si ce n'est le sens du bien et du mal, ce qui - convenons-en -  est l'enfance de l'art. Cela reste un peu maigre tout de même. Je passerai en outre sur une grossière erreur agronomico-historique qui relègue ce film au rang des 50 plus graves fiascos de l'histoire du cinéma mondial, mais cela n'est qu'un détail...(mais naaaaaan putain !! Au XII° siècle le blé alimentaire ne mesurait pas 1 mètre de haut ni  n'avait des épis de 12 cm  !! Arrrrrrgh je meurs...)

    Au final je suis sorti de là un peu mitigé. Si l'aspect politique qui dicte le dessous des cartes est réellement intéressant, il aurait mérité à mon goût un traitement plus poussé, quitte à reléguer au second plan les querelles de paysans. Cela au risque d'ignorer presque totalement le pauvre Robin.  Le parti pris de mêler les deux versants est audacieux mais présente l'inconvénient  de ses avantages : mal traiter l'un comme l'autre. Et deux jours plus tard je n'ai pas grands souvenirs de ce film, qui ne m'a ni ému, ni émoustillé.  Vu et oublié presque aussitôt.  Dommage.

    Donc, si réellement vous fantasmez sur Russell Crowe, retournez voir Gladiator. Et si vous êtes fans de l'archer de Sherwood, revoyez la version de 1991. Pour les autres, passez votre chemin. Il y a d'autres belles choses à voir en ce moment...

    15 mai 2010

    La photo du mois : Maison d'ici

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    Pour la première fois je participe à "La photo du mois". Le principe est simple : chaque mois un groupe de blogueurs publie en même temps une photo relative à un thème commun. Ce mois-ci il s'agit de "Maison d'ici". 

    Pour inaugurer ma contribution à l'œuvre collective, j'ai choisi cette photo d'une maison maraichère, traditionnelle de l'architecture Toulousaine. Maison fermière simple et modeste, souvent réduite à un seul niveau organisé en quatre pièces, unies deux à deux, de part et d'autre d'un vaste couloir central dont les murs portent le poids du faîte, il en existe des milliers à travers la région, en particulier dans les zones rurales. Les vieux quartiers de Toulouse jadis voués à la culture maraichère en sont bien évidemment parsemés. On les reconnait encore en dépit de sauvages agrandissements leur ayant fait perdre une partie de leur identité. 

    Quoique de structure classique, nous noterons ici toutefois  que la bâtisse fut richement revisitée à la mode des années 1920 / 1930 ; peut être s'agit-il d'une réhabilitation menée à l'époque et non d'une construction nouvelle. Le plan traditionnel est respectée : la porte centrale laisse présager le couloir au long duquel s'articulent les pièces du rez-de chaussée ; les combles sont abandonnés à leur plus simple expression structurelle en raison d'un toit très bas.  Les ouvertures coté rue sont rehaussées de briques de parement et surmontées d'un élégant fronton saillant. Le mur est élégamment crépi en blanc typique du goût d'une époque ; mais il suffit que l'on gratte un peu pour que reparaisse la brique rouge qui n'est jamais très loin.
    On notera également la génoise composée non pas de terre cuite comme il est de coutume, mais ici d'une riche frise vernisée d'inspiration art-déco, tandis que le feuillage des grilles posées aux fenêtres regarde timidement vers un art nouveau moribond.



    Allez voir les contributions des autres blogueurs participants à cette opération mensuelle : Olivier, Anne, Véronique, Virginie, Shandara, Looange, Jo Ann, Sandrine, Fabienne, Damien, Marie, Nolwenn, Céline, Anne fra Sveits, Célia, Caro, Guillaume, Mandy, Titem, Cynthia, Caroline, Doremi et Sophie.

    13 mai 2010

    Le petit tailleur de pierres

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    Aujourd'hui je voulais vous faire partager ce conte tout simple entendu il y a quelques années sur France Inter, dans l'émission estivale de Noelle Breham "La situation est grave mais pas désespérée", pour les aficionados de cette station formidable.

    Il était une fois, il y a bien longtemps,
    dans une montagne fort éloigné qui touchait de sa cime le ciel et les étoiles,
    un petit tailleur de pierres.

    " Mon père, le père de mon père,
    tous mes ancêtres, tous tailleurs de pierre
    perdus au fond de cette montagne.
    Pierres et obscurité, voilà mon quotidien.
    Si j'étais le Roi, je pourrai quitter ma mine et mon marteau,
    ma vie serait bien plus agréable.

    Avant même de s’en être rendu compte
    et d’avoir fini sa phrase,
    le petit tailleur de pierre était devenu le Roi.

    Devenu roi, il pavane sur son char à travers son royaume.
    Ses sujet l'aiment et lancent des fleurs sur son passage
    Les femmes se précipitent à ses pieds.
    Du haut de son éléphant, il salut la foule qui l'acclame.

    Mais, quelque chose le gène.
    Quelque chose l'éblouit et l'empêche de profiter pleinement de son cortège.
    Ce quelque chose, c'était le Soleil.
    " Comment, le soleil est capable de perturber l'homme le plus puissant du royaume ?
    Que ne suis-je le soleil !
    Assurément, il est l’Aimé parmi tous."

    Notre jeune ami devint donc le soleil
    tout simplement.

    Et notre jeune ami découvrit le vrai bonheur.
    Il était enfin heureux.
    Ses journées étaient pleines de joie,
    il se couchait langoureusement avec les amoureux,
    frappait de toute son ardeur les carrosses des plus grands rois
    et faisait mûrir les récoltes dans les champs.

    Mais comme il se régalait à envoyer partout ses rayons,
    il s'aperçut que ceux-ci étaient arrêtés par les nuages.
    "Assurément, ce sont les nuages qui font le beau temps.
    Ah, être les nuages,
    pouvoir pour le regard des enfants pendre la forme d’un éléphant ou d’un lapin.
    Pouvoir d’un simple geste,
    occulter les puissants rayons du soleil…

    Alors, il devient nuage.

    Il survole le monde, court, répand la pluie,
    fait de l’ombre aux paysans qui travaillent dans la plaine
    et nargue le soleil rayonnant.

    Mais soudain le vent se lève et disperse ce nuage.
    "Ah, le vent arrive à disperser les nuages,
    c'est donc lui le plus fort,
    je veux être le vent" décide-t-il.

    Alors il devient le vent.

    Devenu le vent, il souffle de par le monde,
    fait des tempêtes, des bourrasques, des typhons.
    Il fait voler les feuilles mortes
    et renverse les grands arbres qui ploient sous son souffle puissant et intarissable.

    Mais tout d'un coup,
    il s'aperçoit qu'il y a un mur qui lui barre le passage.
    Un mur très haut et très dur.
    Une montagne.
    "A quoi ça me sert d'être le vent si une simple montagne peut m'arrêter ?
    C'est elle qui est la plus forte " dit-il.

    Alors, il devient la montagne.

    Majestueux, il domine la vallée
    et fait couler sur ses flancs les cascades d’eau qui abreuvent les villages alentours.
    Sur ses coteaux fertiles poussent des arbres qui donnent des fruits exquis,
    et de son front il arrête le vent et les nuages.

    Mais, un beau jour, il sent quelque chose qui le tape.
    Un petit cliquetis métallique venant de tout en bas,
    du pied de la montagne…
    Quelque chose de plus fort que lui,
    qui le creuse de l'intérieur...

    Ce petit cliquetis,
    c’est le bruit d'un marteau ;
    le marteau d’un petit tailleur de pierre…

    7 mai 2010

    La fellation expliquée aux débutants

    39 commentairess
    Objet de fantasmes plus ou moins avouables, que l'on soit un simple "lorgneur de paquet" (je ne vise personne) ou tripoteur invétéré en bande organisée, le sexe masculin reste pourtant injustement méconnu. Si la  question de la fellation peut effrayer ou semer la discorde dans les couples (plus hétéros qu'homos d'après les statistiques) elle représente pourtant une phase importante des préliminaires voire, dans certains cas, une fin en soi. Car elle est de toute évidence une source de plaisirs (souvent) réciproques, tant pour celui qui la pratique et voit son partenaire prendre son pied, que pour celui qui se fait pomper le dard jusqu'à satiété.

    Et pourtant... j'ai parfois envie de m'exclamer : la fellation, cette inconnue !

    Encore une fois Tambour Major prend sa plume de guide spirituel pour éclairer les Nations et conduire les béotiens vers la lumière de la connaissance.

    Commençons par quelques éléments définition. Je ne vous ferai pas un dessin (non, n'insistez pas) le terme fellation est un dérivé savant du latin fellatum, supin du verbe fellare signifiant "sucer, téter". Elle se définit comme la "pratique sexuelle consistant à lécher et à manœuvrer la verge d'un partenaire à l'aide de la bouche". Voilà qui est clair. Mais je suppose que cela ne vous apprend rien de bien neuf.

    En effet cette définition ne saurait être suffisante. Car il ne suffit pas de mettre une bite à la bouche et d'aspirer comme un malade pour réussir. Il convient de prendre quelques précautions, de part et d'autres, avant (I), pendant (II) et après (III).

    Trêve de blabla, passons sans plus tarder aux choses sérieuses.

    I - Un peu de jardinage

    Pour qu'une pipe soit bonne et efficace, il faut que tout le monde y prenne du plaisir en limitant l'inconfort. Les principales sources d'inconfort en matière de fellation peuvent provenir du goût et/ou de l'odeur (1), puis des poils (2).

    1/ Le goût et  l'odeur

    N'y allons pas par quatre chemin, la bite c'est comme le cul : ça se lave !

    Il ne vous viendrait sûrement pas à l'idée de vous aventurer dans les méandres d'une raie douteuse, hein ? Et bien pour une queue, c'est pareil. Hé oui... Alors, pas de chichi, quand vous faites vos ablutions rituelles, n'oubliez pas de frotter partout, soigneusement, en utilisant du savon, devant comme derrière. Vous ferez disparaître tout ce qui peut transformer votre costume trois pièces en un taudis putride et suppurant de bactéries et autres cellules mortes propices au développement d'odeurs méphitique. Rien de pire en effet qu'une tige recouverte de fromage (dick cheese) fétide et nauséabond. Si certains aiment, grand bien leur en fasse !

    Ce fromage là vous ne le trouverez pas chez votre crémier... non. Il s'agit du smegma, une substance blanchâtre et caséeuse ayant l'aspect de la ricotta, (bon appétit bien sûr !), composée de débris de cellules épithéliales mortes et de sécrétions sébacées lubrifiantes, qui s'accumule souvent sous le prépuce. Bonjour les odeurs de roquefort... Et même si vous avez la stouquette circoncise, pas de chichi : on frotte quand même ! Ha, oui... j'allais oublier  : comme pour noël, on n'oublie pas les boules !

    Dernier détail : si entre le temps de votre toilette et celui de votre mise en bouche vous allez pisser, rebelote : on passe par la salle de bains pour se laver les mains et s'en redonner un ptit coup sur le zguègue. On n'est jamais trop prudent. Mâchouiller un machin qui sent la pisse, no way !

    Enfin, quelque soit votre rôle dans tout cela, pensez aussi à vous brosser les dents et à vous rincer la bouche, ça pourra servir.

    2/ Les poils

    Le débat fait rage entre ceux qui les aiment et ceux qui ne les aiment pas, entre ceux qui laissent leur corps en jachère et ceux qui en font un jardin à la française façon Le Nôtre. Nous ne raviverons ni ne tenterons de mettre un terme à cette sempiternelle querelle, quoique j'ai clairement exprimé ma doctrine sur ce sujet dans un précédent billet.

    Toutefois, il y a peut être une juste mesure entre la forêt vierge et une pelouse taillée comme un green. Dans un paquet façon fougère on n'y voit rien, ca gratte, on en prend plein les yeux et surtout on s'en met plein les dents... Alors on coupe, peut être pas tout, mais un peu quand même. Façon jardin à l'anglaise : la nature canalisée. Vous n'êtes pas obligé de vous raser la bite à blanc (attention aux coupures ! Ce n'est pas le moment de faire du carpaccio...) ou de vous passer les couilles à la cire (aouch !). Un bon  petit coup de tondeuse avec (ou sans) un sabot adéquat, histoire de rendre un peu de visibilité à tout ça, ne fait jamais de mal. Votre partenaire de jeu appréciera.

    Inutile de tout couper et de retrouver une peau de bébé, vous pouvez parfaitement ne réaliser qu'un simple élagage qui procurera à votre foufoune un aspect agréable et donnera l'impression que vous être un garçon qui prend soin de lui. En outre des poils courts permettent d'identifier rapidement la présence de nuisibles (les morpions !!) et d'entreprendre un traitement approprié avant que de contaminer toute la région...On n'est jamais trop prudents.

    Bien. Faisons le point : vous voilà désormais lavés de près et débroussaillés. Félicitations ! Vous êtes près fin prêt...
    Que la fête commence !

    II - Jean-Louis aime les sucettes 

    Par où commencer ? On se désape direct ? On y va progressivement ? On se la joue bestial ou grands romantiques ? Franchement j'en sais rien... c'est une affaire strictement personnelle. Chacun a en la matière ses préférences. Car là n'est peut être pas l'essence de ce qui fait une bonne pipe dont le secret réside certes dans l'action de la bouche (1), mais aussi une efficace collaboration des mains (2).

    1/ L'eau à la bouche

    Comme indiqué au début de ce billet, le concept de la fellation consiste essentiellement à sucer une verge afin de procurer moult sensations agréables à son propriétaire. Car aussi étrange que cela puisse paraître (en fait non, ça ne l'est pas), la bite est juste l'une des nombreuses zones érogènes du corps masculin. Une zone érogène est une partie du corps particulièrement sensible aux caresses et qui excite l’acuité sexuelle. Mais ça vous le saviez déjà, sinon en théorie, du moins en pratique (si si si... bande de petits canailloux !). Toutefois, si mettre une bite dans la bouche constitue un bon début dans l'art de la fellation, cela ne saurait suffire. Je m'explique.

    Par "bouche" il faut entendre la cavité buccale, les lèvres et la langue. C'est la combinaison des trois qui fonctionne. Sucer ne veut pas dire se transformer en débouche évier. Non non non. C'est un peu plus subtil que cela. La cavité buccale permet de jouer comme un aspirateur et de provoquer un afflux de sang vers le corps caverneux et aide à faire gonfler la bête. C'est à peu près tout.

    Car sucer une bite, c'est comme sucer une chupa chups : on y va langoureusement en appliquant bien ses lèvres - judicieusement humectées - tout du long, de sorte à exercer une pression (dont l'intensité sera fonction des réactions de l'intéressé) destinée à titiller les sens, de haut en bas, de bas en haut, selon un rythme ni trop lent ni trop rapide - afin de vous épargner les cervicales - rythme qui sera là encore fonction des réactions de votre partenaire. Vous l'aurez compris, la salive joue un rôle important : celui de lubrifiant. Sinon gare à la surchauffe !!

    La langue intervient également pour une très grande part. Que ce soit pour lécher le gland sur toute sa surface (attention, c'est sensible cette chose là !!), sur les bords (hyper sensible aussi), la base du pénis et tout ce qui vous tombe sous la main (non, pas les amygdales... là c'est un peu trop zélé), la langue est une redoutable arme de jouissance massive dont il ne faut pas avoir peur de se servir. Laissez là se fourrer un peu partout et trouver son chemin. Laissez là gambader lubriquement à travers les sinuosités de ce corps livré à vous.  Votre ingéniosité, votre degré de salopitude et les convulsions de plaisir du bô gosse  que vous astiquez seront votre boussole.

    Les plus attentifs auront remarqué que pour l'instant pas un mot n'a été prononcé s'agissant des dents. C'est normal : les dents sont à la pipe que ce les hémorroïdes sont à la sodomie... Il n'y a rien de pire que de se faire raboter le manche ! L'effet en est parfois désastreux : le débandage direct. D'où l'importance de bien garder les lèvres en avant pendant toute la durée de l'action et de prendre garde à ne point montrer les crocs ! C'est très désagréable. En revanche, de très légers mordillements dispensés avec parcimonie peuvent s'avérer du meilleur effet. Il n'y a pas de règle, c'est à vous de voir dans le feu de l'action si cela passe ou non... à vos risques et périls !

    2/ Jeux de mains, jeux de vilain ?

    Si la fellation repose en grande partie sur l'action combinée de la langue et des lèvres accompagnées de succions, cela ne veut pas dire que tout est gagné. Hé non ! Les mains ont également un rôle à jouer, et pas des moindres.

    Qu'il s'agisse de branler pendant qu'on se repose les mâchoires tout en laissant sa langue trainer sur le gland, de caresser les couilles par de légers ou plus virils massages, de titiller les tétons, de caresser l'intérieur des cuisses, ou toute autre surface de la peau de votre partenaire, laissez vos mains se balader ! Même et y compris dans les endroits les plus incongrus. Un doigt qui court le long des fesses, voire qui titille la rondelle délicatement peut provoquer des réactions surprenantes chez votre partenaire, même s'il n'est pas passif. Souvenez vous que seules les voies du Seigneur sont (a priori) impénétrables smileys Forum.

    La zone géographique de la fellation n'est pas délimitée par la seule longueur de la queue. Il faut savoir aller un tout petit peu plus loin.

    A propos du branlage, par pitié, apprenez à tenir une bite proprement : à pleine main !! Pas du bout des doigts !! Allez-y franchement, ça ne pique pas, ça ne mord pas (mesdames, je m'adresse à vous essentiellement). Au pire ça crache un peu comme un lama mais une habile coopération des partenaires saura prévenir l'un et l'autre de l'imminence de l'orgasme.

    Faites gaffe également au prépuce : évitez de tout arracher comme un sauvage. Contrairement à la queue d'un lézard, cela ne repousse pas. Il faut donc éviter de tirer trop vers le haut ou trop vers le bas. Tout dépend de l'équipement du monsieur... Mais une fois le gland décalotté, inutile de tenter de retourner la peau comme on épluche un lapin : ça fait super mal bordel !!

    Un mot également des couilles. Les couilles sont en effet une partie tout à fait intéressante de l'anatomie masculine qu'il ne faut pas oublier pendant une fellation. J'y ai déjà fait allusion plus haut.  N'ayez pas peur d'elles, elles sont vos amies ! En alternance ou concomitamment à une séquence de suçage, vous pouvez à loisir les léchouiller, les faire rouler sous vos doigts ou les prendre en paquet à pleine main (avec la délicatesse requise !) ... votre partenaire vous en sera certainement reconnaissant.

     Maintenant à vous de jouer et de faire monter la tension, jusqu'à là...

    III - Montée de sève

    Ca y est, vous êtes à quatre pattes en train d'avaler le gourdin  turgescent d'un étalon monté comme un dieu, il frétille à la moindre de vos sollicitations et  vous prenez autant votre pied que lui. Bien ! Mais...  une question subsiste : on va jusque où ?

    C'est à vous de voir !

    1/ Prélude Fugue & Variation

    Comme je l'indiquais au début de ce billet, la fellation peut être comme chez Bach, soit prélude, soit fugue, soit un diptyque composé des deux ! Le bon moment pour s'arrêter est celui que les partenaires estiment le plus opportun, en particulier s'il ne s'agit que d'un jeu préliminaire à une séance de chevauchée acrobatique.

    Si vous décidez d'aller jusqu'à l'orgasme, certaines précautions sont à prendre, sinon vous allez en recevoir plein la gueule, ou plein la bouche. Ce qui peut se révéler très plaisant ;  tous les goûts sont dans la nature. Libre à vous de faire ce qu'il vous plait. Mais la tournure à donner au feu d'artifice final doit dépendre des possibilités de l'un  et de l'autre et de ce que votre degré d'excitation vous permet. Notez que l'excitation a un effet désinhibant important qui conduit souvent à faire bien des choses dont on se sentirait incapables le reste du temps. Laissez-vous surprendre... De grandes lapées, lui sucer les couilles ou un bon bouffage de cul peuvent décupler les effets de l'orgasme. A vous de voir.

    Sachez toutefois que RIEN ne vous impose d'avaler ! Ne le faites que si cela vous fait réellement plaisir. Sinon abstenez-vous.

    2/ Tomber du rideau

    Ha... si... ! Tout de même... Une fois que la purée est partie et que votre homme s'est transformé en geyser gémissant, calmez les ardeurs de votre poignet : arrêtez de le branler comme un dingue, ça ne sert plus à rien. Pire, cela peut faire terriblement mal. Je m'adresse surtout au nanas (qui me lisent jusqu'ici ?? Oué, je suis sacrément optimiste...) qui ne savent pas s'y prendre (si si... les mecs branlent mieux que les nanas, c'est scientifiquement prouvé). Messieurs, idem : souvenez-vous de ce que VOUS aimez lorsque vous vous faites une petite gâterie en solitaire devant le porno/site webcam de votre choix. Hé bien sur un autre, c'est pareil... S'il peut être super bon de branler pendant l'éjaculation, une fois que c'est fini, c'est fini !

    Accompagnez le débandage par des caresses, tenez-lui la queue dans la main,  prenez-lui les couilles dans la main ça fait toujours du bien, une ou deux dernières léchouilles histoire de lui prouver que vous êtes une belle salope et basta ! Mais par pitié cessez de lui torde la bite comme un scoubidou  ou de continuer à le pomper comme un vampire : cela peut provoquer d'insoutenables douleurs !  Ménagez-le si vous avez dans l'idée de le revoir. Souvenez-vous que "qui veut voyager loin ménage sa monture" même si c'est vous qui vous êtes fait monter tantôt. Tiens, d'ailleurs, comme un fait exprès... demain, c'est samedismileys Forum


    En conclusion...

    Je terminerai seulement en attirant votre attention sur quelques remarques de sécurité et de protection : la fellation n'est pas exempte de risques de contamination par une MST... le VIH notamment. Alors, comme en toute chose, soyez prudents...  

    Il y aurait encore sûrement beaucoup à dire, beaucoup à préciser... Je n'ai pas la prétention de l'exhaustivité ni le temps d'y consacrer d'avantage. Sans compter que je n'ai pas non plus la prétention du savoir absolu ! Seul le temps et l'expérience feront de chacun nous des suceurs (et des suceuses) avertis.


    " L'expérience instruit plus sûrement que le conseil "
    A. Gides - Les faux monnayeurs

    5 mai 2010

    J'ai testé pour vous...

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    Les pépites de fruits [N.A!*]

    Notre ouèbe-testeur préféré Fabisounours (j'le fais bien hein ? ^^) avait consacré son billet du 22 mars dernier aux pâtes de fruit [N.A!*] et offrait aux dix premiers commentateurs des échantillons des dites. En bon faillot lecteur appliqué que je suis, je m'empressais de laisser ma trace tel un toutou sur son réverbère (c'est une image), attendant des nouvelles des copains.

    Ce matin - donc si vous faites le calcul à peine un mois et demi plus tard, largement le temps de faire mon deuil de toute cette histoire - ouvrant ma boite aux lettres, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une belle grosse enveloppe que je m'empressais d'ouvrir d'un geste sublimement raffiné (en bref je l'ai pourfendue comme un sanglier éventre un teckel - là aussi, c'est une image*) et découvrais - Ô divine surprise -  un lot de paquets de pâtes de fruits accompagné d'un petit mot gentil de l'ami Fabisounours. Chouette une surprise !!  Bon, en même temps c'est déjà la deuxième fois qu'il m'envoie des petits billets doux (dont je ne déflorerai pas le contenu, j'ai ma vie privée aussi !) et quelque chose me dit que pour que ce garçon  m'écrive si souvent, il y a baleine sous gravillon**. Enfin, ce que j'en dis hein ^^

    Comme je me rendais à la fac, je glisse deux paquets - l'un cassis et l'autre framboise - dans la poche de mon manteau (oui, ça caillait dru à Toulouse aujourd'hui, j'ai dû reléguer le string panthère au placard) dans l'idée de goûter au truc-bidule dans la journée. Le premier point positif est donc son volume réduit : c'est très facile à emporter avec soi, partout. En plus une fois ouvert, le sachet est refermable grâce à un zip ; on n'est donc pas obligé de finir le paquet d'une traite une fois ouvert, même si c'est très dur de se retenir.

    Car l'autre point fort du produit et qu'il est ... bon ! J'ai été agréablement surpris. Déjà rien qu'en ouvrant le sachet, une douce odeur de fruit et de sucre vous titille les narines. On dirait presque l'odeur d'un bonbon. En bouche, la texture est assez différente d'une pâte de fruit classique : assez épaisse mais se laisse mâcher sans trop de difficultés. Plutôt agréable. Ne cherchez pas la texture onctueuse des douceurs de grand-maman ou de la pâte de coin que vous aimiez à déguster avec du fromage de brebis lors de vos dernières vacances au Pays Basque, vous seriez déçus. Point de gastronomie fine. Il s'agit d'un produit d'appoint, qui table sur un design tonique et des ingrédients 100% naturels sans sucres ou édulcorants artificiels, très dans l'air du temps. 
    Contrairement au nez, et de façon assez étonnante, le parfum de fruit n'est pas écrasé de sucre ce qui le rend tout à fait agréable sans donner furieusement soif. Du coup, le goût m'a d'avantage fait penser à celui des fruits séchés qu'à de la pâte de fruit " à l'ancienne". Ici l'appellation "pâte de fruits" est à prendre stricto sensu. Dés lors, même si l'on est gourmand (comme moi ^^) le processus d'addiction (la gluco-dépendace du cerveau) reste contrôlable et l'on peut réussir à ne pas finir le paquet ; sauf si (toujours comme moi) vous avez eu la mauvaise idée générosité d'en proposer à vos collègues et qui du coup de goinfrent comme des gorets en poussant de petits cris sauvages. A 104 Kcal par paquet l'apport calorique reste raisonnable. Idéal avant ou après une séance de sport ou à emporter avec soi lors d'une randonnée en montagne.

    Seul point faible : le prix. Car cela reste assez cher. Pour le même prix vous pouvez vous acheter 1 Kg de pommes en pleine saison (500g en basse saison), ce qui vous procurera infiniment plus de vitamines, d'eau et de fibres, et vous calera nettement plus le bide si vous avez une grosse fringale.
    La vie est une question de priorité, que voulez- vous !

    Bon, ben mainteant, y'a plus qu'à attendre les avis des autres challengers : Mich Mich, Pierre, Babou**, Aline, Greg, Séverine, Nicolas, otäm & Kindgay pour ne pas les citer...

    Dédicace à Fabisounours, bien entendu !


    * Aucun teckel n'a été blessé, maltraité ou pourfendu d'aucune façon pendant la rédaction de ce billet. Ce blog protège la couche d'ozone, les drosophiles, les taupes, et fait même des bisous aux castors, aux loutres et aux mouettes.


    ** L'auteur de ce blog tient à préciser qu'à aucun moment, aucune baleine ni aucun gravillon n'a fait l'objet de la moindre maltraitance. En premier lieu parceque la Garonne ni le Canal du Midi ne sont assez profonds pour accueillir de tels cétacés. En second lieu parceque les gravillons étant des objets inertes et inutiles, leur écrabouiller les gesticules à coup de pioche ne me fait que moyennement fantasmer.

    2 mai 2010

    Cuisine et dépendances

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    Grâce à Magoua, j'ai redécouvert cette chanson, dont j'avais oublié l'existence, alors qu'elle a bercé une partie de mon enfance (j'avais 6 ans lors de sa sortie ^^). J'avais toujours aimé sa musique, un peu planante et passablement tristounette, les timbres vaporeux de la voix et de l'instrumentation. La réécouter à l'instant m'a procuré une incroyable bouffée de mélancolie venue de je ne sais où. Le genre de chose qui active de très vieilles connections dans votre tête, vous replonge loin en arrière et vous retourne les tripes comme le laboureur retourne la terre.


    Une chanson qui me parle, beaucoup en réalité. Surtout après la soirée d'hier qui m'a donné l'occasion d'être mal à l'aise comme rarement.

    Hier soir donc, j'étais chez mes parents pour un repas de famille en comité réduit. Mon frère, ma belle-soeur, mes parents bien entendu, ma tante et son compagnon dont je n'avais pas encore fait la connaissance. Un brave type, bavard et gentil, qui porte le même prénom qu'un célèbre poisson amateur de mousse au chocolat, ce qui nous donne l'occasion de quelques idiotes mais assez drôles private-jockes mon frère et moi. La soirée s'annonçait sympathique, simple, conviviale et frugale, comme cela est d'habitude chez papa et maman Tambour Major. 
    A un moment donné de la conversation, ma tante, jouant avec son verre du bout de l'index, prend l'air un peu plus solennel pour nous annoncer une bonne nouvelle : elle sera grand-mère pour la seconde fois dans le courant de l'année. Après avoir été endeuillée de toutes parts ces cinq dernières années, la grande famille Tambour Major continue son oeuvre de perpétuation de l'espèce ; la vie reprend finalement le dessus, et cela fait bien plaisir. On félicite, on sourit, les verres se remplissent, se vident, on se ressert du plat de viande qui passe de main en main, cliquetis des couverts dans les assiettes. Puis, dans ce tintinnabulement jovial, vint le moment que je redoutais.  Les regards braqués vers mon frère et sa copine interrogèrent : " - Et vous ? C'est pour quand ? "

    Lorsque l'on lui pose la question, mon frère bote en touche et répond systématiquement sous forme d'une subtile boutade, puis me renvoie la balle au bond. Les convives rient ; mes parents un peu moins. Mon coeur se pince. Car je connais la suite, invariable. Détournant ainsi leur attention, grugé par ce subterfuge rôdé, le halo froid et accusateur du projecteur se pose sur moi : " Et toi ? ".

    L'espace d'une fraction de seconde je me sens tel un petit garçon tout nu, apeuré et seul au milieu de tous. Mesurant soudain l'épaisseur du mensonge, du non-dit, je pleure intérieurement face à cet abîme d'ignorance que j'entretiens, dont je ne sais pas comment me dépêtrer. J'aimerai disparaître, me volatiliser, me retrouver à l'autre bout du monde.

    " Et toi ... ? "
    " Et toi ... ? "
    " Et toi ... ? "

    Mais reprenant vite mes esprits, je me pare du masque de l'indifférence et assène une demi-vérité qui ne fait qu'entretenir l'illusion d'une certaine forme de normalité : " Non, j'ai pas de copine [bla bla bla] ... ". Conneries ! 
    A cet instant je vois mes parents sourire mais sais qu'en secret ils souffrent de voir leurs deux fistons grandir sans leur donner de petits enfants. Je sais que ma mère aimerait être grand mère, qu'elle serait fière de nous. Encore plus. Même si elle ne nous l'a jamais dit. Nous parlons assez peu de ces choses là chez les Tambour Major. Et il est certains sujets que je ne me sens pas prêt d'affronter. Pas encore...

    En réécoutant la chanson que j'évoquais au début de ce billet, en en découvrant les paroles qui m'étaient inaccessibles à l'époque (oui, je vais vous décevoir mais à 6 ans je n'étais pas encore parfaitement bilingue... personne n'est parfait !), je sais que j'ai de la chance. De la chance d'être indépendant, et de ne plus attendre après mes parents pour subsister. De la chance d'habiter une belle grande ville où je peux facilement devenir anonyme. Une grande ville dans laquelle il est facile de rencontrer des garçons, pour discuter, pour prendre un verre. Des garçons pour prendre dans mes bras et me blottir dans les leurs. Des garçons avec qui passer une heure, une nuit. Car je sais combien la solitude chez les Gays peut être une compagne impitoyable, arrogante, insupportable. Je mesure la difficulté qu'il y a à être le pédé du village, celui qu'on moque, celui qu'on frappe, qu'on humilie, qu'on rejette. Celui qui la nuit, en catimini la peur au ventre, fuit ce monde qui ne le comprend pas, court rejoindre ses semblables, faunes de la nuit, pour rentrer incognito aux premiers rayons du jour, au risque de se faire casser la gueule par des connards qui bandent en défonçant de la tafiole à coups de pompes. Celui que les parents foutent dehors, parce qu'ils ont honte. Honte de leur progéniture. Honte d'eux. Honte de ce qu'ils ne connaissent pas. Cela n'arrive pas qu'au cinéma.

    Presque trente ans plus tard, cette chanson n'a hélas pas pris une ride. Il suffit de discuter un peu avec les gens et de regarder l'actualité. Les moeurs évoluent. Lentement. Et l'on a beau être en 2010 il n'est pas toujours facile d'être pédé.
    Oui, j'ai de la chance...

    1 mai 2010

    Smells Like Tata Yoyo

    9 commentairess
    Personne n'en avait rêvé. Pas grave, ils l'ont fait quand même.



    smileys Divers

    Cette pépite est l'oeuvre des OGM - Orchestres Génétiquement Modifiés. Allez faire un tour sur leur site où vous pourrez écouter une assez bonne "reprise" des Frères Jacques.
    Petit détail qui montre à quel point ces gens là sont dérangés : le site est disponible en français et en... latin. Si si...