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  • 24 décembre 2015

    VACAAAAAAANCES !

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    Ça y est, nous y sommes : dans quelques instants sera venue l'heure de 10 petits jours de vacances bien méritées. Enfin ! Il était plus que temps. Je n'aurais pas pu tenir davantage tellement mon niveau d'épuisement est intense. Environ très beaucoup. Au moins 87 sur une échelle de 1 à 10 (non il ne manque pas un zéro). 

    Je n'ai qu'une envie : dormir, dormir dormir, et peut-être dormir. Et dormir encore...

    Nawouel, qui est pourtant dans quelques heures, me semble une chose toute aussi abstraite qu'elle me paraît, vue d'ici, une épreuve pour le moment insurmontable.

    Le plus rude, comme j'ai pu à très juste titre le lire sur d'autres blogs, c'est cette permanente joie exubérante autour de soi (jusques et y compris sur les réseaux sociaux), alors que l'on doit pourtant encore fournir du travail, soigné si possible, et en des quantités qui, elles, ne varient pas. Trop de bonheur autour de soi tue le bonheur !

    Vous verserez probablement une petite larmichette de compassion en apprenant que, Ô comble de la torture, j'ai une fête foraine juste sous les fenêtres de mon bureau et que depuis 15 jours je bosse au rythme des chansons de Tino Rossi, Mireille Mathieu et autres saletés mielleuses, entrecoupées par les cris hystériques des gamins en train de s'éclater le trouillomètre sur les manèges.... La vie est un sport de combat psychologique !

    Finalement et en dépit de cette fatigue, accusant le poids des semaines, je n'ai pas déprogrammé mes vacances en cette terre inconnue, loin loin loin dans le vaste grand Ouest Armoricain que je ne connais point z'encore. Un petit changement d'air pour un grand changement d'idées et un Tambour Major qui s'en trouvera tout requinqué pour attaquer 2016 avec panache. Ça aussi, ça va me faire du bien.

    D'ici là, je vous souhaite un très bon Nawouel et de bonnes fêtes de fin d'année à tous et à chacun, et je vous dis à bientôt, pour de nouvelles aventures !

    23 décembre 2015

    Cassoulet

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    Aujourd'hui je vais te parler d'un plat tout simple, rustique, convivial et merveilleux. Il t'apportera certainement quelques kilos en plus beaucoup de joie, tant à le préparer qu'à voir tes amis se régaler à le manger. 

    Un plat venu du fond des âges, qui sent bon le terroir et la flamme de l'âtre. 

    Je veux bien entendu parler du Cassoulet. 

    Recette pour 4 personnes

    Cette recette est celle qu'a faite l'autre jour la dame chez qui je loge en semaine et dont j'ai loué les mérites de long en large et en travers. Il ne s'agit ni plus ni moins que ce la recette de la Grande Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary. La voici donc.

    Ingrédients
    350 à 400 g de haricots secs de type lingot du Lauragais
    2 belles cuisses de canard (ou d'oie) confites
    4 beaux morceaux de 80g de saucisse pur porc dite "de Toulouse"
    4 morceaux de 50g de viande de porc pris dans le jarret, l'épaule ou la poitrine
    250 g de couenne de porc crue
    un peu de lard salé (20 à 30 grammes)
    1 carcasse de volaille ou quelques os, de porc ou de boeuf,
    de l'ail, des oignons et des carottes.
    Tu remarqueras qu'il n'y a pas de tomate dans cette recette. Hé non. Parce que le Cassoulet, faut le comprendre avant de le faire. 

    Tu vois petit, tu as affaire à un plat d'hiver, qui nourrit bien son homme du bout des orteils jusqu'à la pointe de cheveux. Alors on utilise des ingrédients que l'on trouve habituellement en hiver : des haricots secs, qui auront été ramassés à l'automne ; du confit parce que confire la viande est un moyen de la conserver longtemps pour la manger en hiver ; de la saucisse fraîche, parce que le cochon ça se tue quand il fait froid, entre décembre et février, sinon la viande elle ne se garde pas, entre le cagnard de l'été et les mouches. Tu comprends ? Alors des tomates, en hiver, il n'y en a pas dans ton jardin ni dans ton garde manger. Donc on n'en met pas. Du tout.

    Allez, viens un peu par ici que je te raconte la suite.


    La Recette

    La veille, tu fais tremper les haricots secs une nuit dans l'eau froide. Tu peux y mettre une pincée de bicarbonate pour faciliter la digestion par la suite. 

    Le lendemain :

    1/ Tu vides l'eau des haricots puis tu les fais blanchir 5 minutes :  tu mets les haricots dans une casserole avec trois litres d'eau froide et tu portes à ébullition pendant 5 minutes. Ensuite tu éteins le feu, tu jettes l’eau et tu réserves les haricots.

    2/ Prépare un bon bouillon avec à nouveau 3 litres d'eau, les couennes coupées en larges lanières, une carcasse de volaille si tu en as,  ou quelques os de porc ou de bœuf et, selon ce que tu aimes, un ou deux oignons taillés grossièrement et une ou deux carottes. Tu sales et surtout tu poivres généreusement.

    3/ Tu fais cuire ce bouillon pendant une bonne heure (c'est un minimum) puis tu le filtres en récupérant les couennes. Parce que les couennes, dans le cassoulet, c'est indispensable. Sinon tu fais autre chose. Des crêpes par exemple.

    4/ Dans ce bouillon filtré, tu mets les haricots à cuire jusqu'à ce que ceux-ci soient souples mais restent bien entiers. Pour cela il faut environ une heure d'ébullition.

    5/ Pendant que tes haricots barbotent dans ce bouillon qui doit embaumer toute ta maison, prépare les viandes : 

    6/ Dans une grande poêle type sauteuse, tu fais dégraisser les morceaux de confit à feu doux, puis tu les réserves.

    7/ Débarasse la graisse de la poêle (ne la jette pas surtout malheureux : ça vaut de l'or ce que tu as là !) et fais rissoler tes saucisses de Toulouse jusqu'à ce qu'elles aient une belle coloration bien caramélisée, puis tu les réserves. Mets y un feu assez vif. Il faut que ça chante dans ta cuisine !

    8/ Fais rissoler les morceaux de porc qui doivent être eux aussi bien dorés puis tu les réserves avec les autres viandes.

    9/ Maintenant tes haricots sont cuits. Tu les égouttes en récupérant le bouillon que tu garderas au chaud. Ajoute à tes haricots quelques gousses d'ail écrasées avec la paume de la main et le double en poids de lard salé broyés ensemble.

    Ça y est, tout est prêt, tu vas pouvoir monter ton cassoulet.

    Pour cela, la tradition veut que l'on utilise le fameux plat creux en terre cuite qui s'appelait "cassolo" (la "cassole") et qui a donné son nom au cassoulet, ou à défaut un plat assez creux en terre cuite allant au four. Si tu n'as qu'une grosse cocotte en fonte, je te pardonne, tu peux l'utiliser aussi.

    10/ Tapisse le fond de la cassole avec des morceaux de couenne.

    11/ Ajoute environ un tiers des haricots. Fais doucement avec ta louche ou ta cuillère, et ne les esquinte pas ! 

    12/ Dispose les viandes par-dessus et recouvre-les avec le reste des haricots.

    13/ Dispose les saucisses en les enfonçant dans les haricots, le dessus des saucisses devant rester apparent. C'est pas pour faire joli : c'est pour mieux les attraper quand tu serviras ton cassoulet tout à l'heure, et faire de la place pour attraper les haricots.

    14/ Complète la cassole en versant le bouillon chaud qui doit juste couvrir les haricots.

    15/ Poivre généreusement au moulin en surface, ajoute une cuillère à soupe de la graisse de canard de tout à l'heure. Et c'est tout. Pas de chapelure. Ça ne sert à rien. C'est contre nature. Et de toute manière, ta chapelure elle se noierait dans le bouillon...


    Cuisson 

    16/ Mets ton cassoulet au four à 150°C/160°C (Thermostat 5) et laisse-le cuire deux à trois heures. 

    Aujourd'hui on fait ça au four électrique. Mais avant, c'est à dire avant, quand il n'y avait pas l'électricité ni Michel Drucker le dimanche, on faisait ça au four à bois, ou directement dans un coin de la cheminée sur de la cendre. Ton cassoulet, tu le préparais le matin, avant de partir aux champs pour labourer avec les bœufs, d'aller tailler la vigne en partant avec le brouillard, ou tôt le dimanche avant d'aller à la messe. Comme ça, pendant tout ce temps, ton cassoulet, il se faisait, avec le feu. Tranquillement. Gentiment. Et quand tu rentrais le soir, ou à une heure de l'après midi après la messe, hé bé voilà, il était là le cassoulet, pour te redonner des forces. C'est un plat qui doit prendre son temps, comme les potées, les soupes et autres plats d'antan. Ce n'est pas une question de principe. C'est une question d'équilibre des choses. 

    Pendant la cuisson, si le dessus des haricots commence à sécher, tu ajouteras quelques cuillères de bouillon, pour le requinquer un peu. Le cassoulet c'est comme Jacotte un homme : quand ça a soif, il faut lui donner à boire. Sinon il dépérit. Il faut l'aimer ton cassoulet. Parce que lui, il t'aimera. De toute façon, la cuisine ce n'est que de l'amour. Tu peux pas cuisiner si tu n'aimes pas les gens...

    Autre chose que tu dois savoir petit. Pendant la cuisson il se formera sur le dessus de la cassole une croûte marron dorée. Si tu aimes les contes et les légendes, sache que les anciens disent qu'il faudra l'enfoncer à plusieurs reprises. 7 fois pour être exact. Tu vois : 7 fois. Le cassoulet, c'est quelque chose d'un peu magique. Tu comprends pas trop ce qu'il se passe à l'intérieur de tes haricots, et c'est bien normal. Et pourtant il se passe un truc. C'est le grand mystère des plats fantastiques.

    Si tu prépares ce cassoulet la veille, ce qui est une excellente chose, réchauffe-le au four à 150°C pendant une heure et demie avant de le servir. Lentement. Les choses simples, il faut les faire bien. Et surtout n'oublie pas de rajouter un peu de bouillon ou quelques cuillerées d'eau pour ne pas qu'il sèche.

    Voilà, c'est prêt. Ton cassoulet, il est bouillonnant dans sa cassole. Tu peux le porter à table et le savourer avec tes amis maintenant.

    Regarde leurs yeux qui pétillent devant ce cassoulet. Ils le dévorent déjà. On ne peut pas lutter. C'est magnétique.

    Pour l'occasion tu auras débouché une bonne bouteille d'un vin bien corsé et assez fort en alcool, comme le sont les vins d'ici. Un Minervois, du Fronton, ou pourquoi pas du Cahors ou un Côtes du Rhône.

    Vas-y, régale-toi. Tu l'as mérité.

    18 décembre 2015

    Вы говорите по-русски ?*

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    Apprendre les langues étrangères a toujours été une forme de plaisir. Lorsque j'étais au collège puis au lycée, parler, participer et m'approprier des mots nouveaux en classe a toujours été un régal. Faire des phrases, construire, reconnaître des mots, savoir les réutiliser étaient et demeurent autant de possibilités d'expression, de comprendre d'autres personnes et de cultures, autant d'opportunités de rencontres, d'échanges et d'enrichissements.

    Au sortir du lycée il y a de cela maintenant plusieurs années, je m'étais mis bille en tête d'apprendre le russe. Probablement parce que j'avais, à l'occasion d'un échange culturel entre chorales, rencontré un groupe d'Ukrainiens qui ne parlaient rien d'autre que leur langue maternelle ou le russe et, pour l'un d'entre eux, l'espagnol. La langue de Cervantès fut par conséquent, et aussi surréaliste que cela puisse paraître, notre seul moyen de converser utilement...

    Le bac en poche, parallèlement à mes cours à la fac, je m'étais donc inscrit à des cours de russe. Je découvrais alors avec délices les mystères de l'alphabet cyrillique, sa prononciation, ses écritures et déchiffrais progressivement ce qui était encore naguère pour moi de véritables hiéroglyphes. Je ne tiendrai hélas le coup que quelques mois, des études exigeantes couplées à d'autres activités notamment musicales, toutes aussi exigeantes, ne me laissant que trop peu de temps pour y consacrer les heures nécessaires. Je ne parle donc pas le russe et je ne comprends pas davantage. Un regret, parmi tant d'autres...

    La culture slave ne lassait pas de m'intéresser pour autant. Je me délectais de Tolstoï (dont je dévorais l'Anna Karenine !), de Dostoïevski, savourais les œuvres de Rimsky-Korsakov, Prokofiev et autres Moussorgski. Tout ce petit monde demeure encore aujourd'hui dans un panthéon personnel comme autant de sommets. Et puis il y a cette fameuse "âme slave", noble, sévère, probablement exagérément romantique, mais tellement unique. 

    Parler d'autres langues donc... je me souviens lors de mon voyage au Brésil, de cette frustration suprême de ne pas pouvoir parler avec les locaux ni de ne comprendre ce qui se disait autour de moi, comme si, privé d'oreille, j'avais visité le pays avec un bandeau sur les yeux ! En miroir inverse, c'est une joie décuplée que j'avais pu éprouver en Argentine et un peu partout en Amérique Latine, que mon oreille se fonde littéralement dans la masse sans que la langue ne soit un quelconque obstacle.

    Je me souviens d'une phrase qu'avait dite une dame d'un certain âge au longs cheveux argentés, un soir de septembre 1997 (il y a presque vingt ans... mon dieu le coup de vieux !) alors que j'étais bloqué avec d'autres passagers à l'aéroport de Munich en raison d'une panne sur l'avion. Un petit groupe s'était spontanément constitué puis regroupé autour d'une table de restaurant au troisième étage de l'aéroport. Le sens général de la conversation m'échappe aujourd'hui mais je me souviens très bien du contenu : "parler des langues étrangères nous permet de nous sentir chez nous partout dans le monde". Je trouvais cette idée absolument fantastique.

    Avec le temps et les voyages, j'ai compris que parler une langue étrangère n'est pas qu'un pur exercice de mémoire. C'est avant tout une aventure, une ouverture sur une autre façon de raconter le monde. Chaque langue est un prisme, avec ses avantages, ses inconvénients, ses richesses, ses lacunes. Et la possibilité de pouvoir jongler avec plusieurs d'entre elles dévoile je crois tout autant de facettes de notre monde, comme autant de reflets d'une même réalité.

    Un élément qui ne manque jamais de me fasciner est l'héritage culturel véhiculé par les langues. Souvent imperceptible au premier coup d’œil, il s'agit de véritables trésors de l'esprit. Ainsi, dans une émission de radio que j'aime beaucoup, j'avais ainsi été fasciné d'apprendre que des linguistes avaient réussi à déterminer que, dans la langue mongole, le mot "cheval" était apparu avant le mot "mer" ce qui signifiait par conséquent que les premières tribus Mongoles ne connaissaient pas et donc n'avaient jamais vu la mer...

    Pour ceux qui parlent espagnol, il est un tout petit exemple que je trouve personnellement d'une richesse infinie et  qui en dit très long, c'est le rapport entre le mot "olive" et le mot "huile". Olive en espagnol, se dit "aceituna" et huile se dit "aceite". Contrairement au français, les deux mots donc partagent en espagnol la même racine ce qui atteste de leur rapport étroit et qu'en Espagne, l'huile est forcément et culturellement d'olive, depuis des siècles...

    A l'instar de l'espagnol et de l'anglais, il y a beaucoup de langues que j'aimerais apprendre et savoir parler : le russe donc ; l'allemand que j'admire pour sa rigueur et sa structure agglomérante ; l'arabe pour son écriture et la richesse infinie de ses cultures ; le turc, parce que les Turcs sont probablement parmi les plus beaux garçons de la planète...

    L'autre jour à la salle de sport, je partageais les vestiaires avec deux garçons, l'un d'une bonne vingtaine d'années, l'autre dans la quarantaine. Tous deux blonds, la peau très blanche, solidement bâtis, silencieux. Lorsque le premier prit la parole pour s'adresser au second, je reconnus immédiatement les accents rugueux et souples à la fois de la langue russe. Travaillant dans une ville à légionnaires, cela n'a rien d'étonnant. 

    Assis sur mon banc et tout à mon affaire, je les écoutais discuter quelques instants, sans rien comprendre à ce qu'ils pouvaient se dire mais fasciné par l'idée que ces sonorités impénétrables contenaient des mots, des phrases et donc recelaient un message parfaitement clair pour eux mais dont le sens m'échappait.

    Alors fermant les yeux et les écoutant parler, je voyageais un peu et voyageai encore lorsque le silence revint et que, les vestiaires vides, je me retrouvai seul sur mon banc...

    * Parlez-vous la langue russe ?

    15 décembre 2015

    La photo du mois : "L'Evasion"

    12 commentairess
    Puisque un mois tout pile s'est écoulé depuis le 15 novembre dernier, c'est donc que sous sommes aujourd'hui le 15 Décembre, date de notre rendez-vous mensuel avec La photo du mois

    Je vous rappelle le principe : chaque mois les blogueurs participants publient une photo en fonction d'un thème donné à l'avance. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris. 

    Pour ce mois de Décembre, Nicky qui propose le thème : "L'Évasion " et nous donne la piste suivante :  

    "Je ne peux que penser aux victimes malheureuses de la barbarie et je leur rends un vibrant hommage. Mon thème pour le mois de décembre a été choisi bien avant ces tristes événements. Il s'agit de l'évasion. Nous en aurons tous bien besoin sans pour cela oublier ces pauvres gens et leur famille. "Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes A trop te regarder J'en oubliai les miennes On rêvait de Venise et de liberté" Francis Cabrel. Et vous, comment vous évadez-vous?

    Ma photo prendra certainement le contre-pied de l'idée de ce thème, donné comme prétexte à publier une image propice à l'évasion, et ne répondra pas à la question savoir par quel(s) moyen(s) je m'évade - lire ce blog en donnera une petite idée. Aujourd'hui je vous propose du sordide, du glauque et froid. 
    Un lieu de pleurs, cris, de larmes. 

    Des geôles de tribunal. 

    Depuis les cellules aveugles, on ne voit rien d'autre que des murs sales, froidement éclairés par un néon blafard, et l'horizon vertical d'une lourde grille de métal. Un lieu d'où l'évasion n'est que difficilement possible mais d'où plus d'un a rêvé de pouvoir s'échapper...

    Evadez-vous en allant visiter les autres blogs qui participent à la Photo du Mois :

    A'icha, AF News, Akaieric, Alban, Alexinparis, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Canaghanette, Cara, Carole en Australie, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Chloé, Christophe, Cricriyom from Paris, CécileP, Céline in Paris, Dame Skarlette, Danièle.B, DelphineF, Dom-Aufildesvues, Dr. CaSo, E, El Padawan, Estelle, Eva INside-EXpat, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Guillaume, Homeos-tasie, J'habite à Waterford, Josette, Julie, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les Bazos en Goguette, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les Filles du Web, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Marie, MauriceMonAmour, Milla la galerie, Mimireliton, Mirovinben, Mon Album Photo, Morgane Byloos Photography, MyLittleRoad, N. Madiot, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Pat, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, Renepaulhenry, Rosa, Rythme Indigo, Sinuaisons, Sous mon arbre, Suki, Testinaute, Thalie, Tuxana, Visites et voyages, Voyager en photo, Woocares, Xoliv'.

    7 décembre 2015

    Entre tristesse et colère

    12 commentairess
    C'est empreint  d'un sentiment de tristesse mêlée de colère que je me couchais fort tard hier soir en essayant de trouver un sommeil qui ne venait pas.

    Tristesse des résultats, quoique l'on ait pu annoncer et depuis plusieurs semaines, une avancée significative de l'extrême droite dans les sondages. Les sondages, davantage annonciateurs d'une tendance que de la réalité d'un scrutin. De nombreux précédents démontrent qu'il faut rester méfiants à leur égard. Les résultats sont pourtant là, accablants.

    Tristesse parce que je croyais, en éternel optimiste que je suis, et probablement passablement naïf, que cela n'irait pas jusque là, que les électeurs se dégonfleraient sur le chemin des urnes et qu'un éclair de lucidité les ferait renoncer à ce vote toxique à bien des égards. Naïf, oui, je l'étais.

    Tristesse parce que cette soirée m'a aussitôt replongé ce dimanche 21 avril qui avait pourtant si bien commencé. Des amis, une après-midi toute en musique à chanter le Requiem de Duruflé... Et puis lorsque groupé autour de la télévision chez des amis vint l'annonce des résultat, les sourires qui s'estompent, les visages se font graves et les mines dépitées. Abasourdis, viennent les premiers commentaires, l'impensable était arrivé. Et l'histoire se répète.

    Colère de constater que depuis treize ans, rien n'a changé. Que malgré les manifestations qui s'en étaient suivies entre les deux tours, en dépit des déclarations de toute part, la bête immonde avait continué son travail mortifère. Lentement mais sûrement. Et qu'aujourd'hui l'annonce d'un désastre à venir est tonitruante.

    Colère des discours qui ont ponctué la soirée. Des manœuvres basses et lâches, de cette cuisine politicienne qui fait justement tout ce dont l'extrême droite aime à se repaître, attisant de plus fort sa vigueur grandissante.

    Colère contre les électeurs, aussi, aveugles au point de ne plus voir l'évidence, sourds au point de ne plus être capable d'entendre et de comprendre la merde qu'on leur vend. 

    Colère contre les médias, ces laveurs de cerveaux, ces faiseurs d'abrutis, qui à coup d'émissions débiles et crétinisantes destinées à "fabriquer du temps de cerveau disponible" font progressivement perdre à nos concitoyens cet outils si précieux qui s'appelle l'esprit critique... 

    Colère enfin en écoutant sur France Info  et cette étude selon laquelle le Front National serait aujourd'hui le premier parti de France chez les jeunes de 18-24 ans. Qu'est-elle devenue cette jeunesse qui scandait naguère qu'elle emmerdait le Front National ? Qu'a-t-elle fait pour que son message se soit si vite estompé ? Lui a-t-on à ce point lavé la tête pour qu'elle ai oublié ses promesses d'hier ?

    De Charybde en Scylla, entre tristesse et colère, et un sommeil qui ne venait pas. Autant dire, mais cela n'étonnera personne, que ce matin, j'avais un peu, et comme probablement beaucoup de monde, la gueule de bois.

    4 décembre 2015

    Chronophages !

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    Les fêtes de fin d'année approchent, l'esprit est d'avantage propice à la rêverie qu'aux dossiers... Et c'est bien normal. Heureusement pour toi, c'est précisément le moment où refait surface la rubrique chronophage de ce blog !

    Aujourd'hui, trois petits jeux seulement mais qui démontrent à eux seuls combien un concept tout simple peut être efficace dès lors qu'il est bien réalisé. Cela fait un sacré moment que je joue ou que j'ai joué à chacun d'eux, et à chaque fois, patatras, j'y passe des heures sans m'en rendre compte. Ils font un peu partie de mes chouchous. Prépare-toi à l'addiction...

    Hop, c'est parti !

    Electric Box

    Commençons avec Electric Box auquel j'avais joué il y a quelques années et qui, à ma grande surprise, n'avait pas encore eu sa place ici.

    Concept simple donc : d'un côté un générateur (en vert sur l'image), de l'autre un truc qui doit recevoir du courant électrique (le machin gris en bas à gauche). Et entre les deux des lignes électriques par lesquelles c'est à vous de faire en sorte que le courant passe. Par exemple en branchant un ventilateur d'un côté et dont le souffle fera tourner une éolienne qui produira de l'électricité.  Ou en plaçant ici une bouilloire dont la vapeur alimentera un alternateur qui, in fine, fournira du courant. Et au fur et à mesure des niveaux, la complexité des réactions en chaîne s'intensifie avec à chaque fois une astuce à trouver et qui reviendra quelques niveaux plus tard mêlée à d'autres. Ne vous inquiétez-pas, les premiers niveaux sont très pédagogiques et la prise en main est enfantine.

    Joliment réalisé, agrémenté d'une musique très sobre, Electric Box bousillera allègrement de nombreuses heures de bureau.

    Electric Box

    Spin In

    Passons ensuite à Spin In dont le concept est d'une simplicité évangélique : vous devez éjecter la pierre précieuse du cadre en bois. Attention, il est impossible de déplacer chaque pierre individuellement car toutes les pierres bougent ensemble dans la même direction ! Alors on bouge dans un sens, dans l'autre, puis non re-dans ce sens... vers le haut alors ? Non zut ça marche pas ! On s'arrache les cheveux à force de ne pas y arriver, et pourtant il y a bien une solution...! 

    Pour les hard-core gamers, sachez que le jeu offre un petit challenge complémentaire consistant à terminer chaque niveau en un nombre limité de mouvements. Redoutable !

    Simple, je vous l'avais dit. Mais ne vous y trompez pas : si Spin In est terriblement addictif. Je vous aurai prévenus... 

    Spin In

    Kingdom Rush - Frontiers

    Je vous avais déjà parlé de Kingdom Rush il y a quelques temps. Voici un nouvel opus, Kingdom Rush - Frontiers, qui reprend les mêmes ingrédients qui avaient fait du premier volet une tuerie totale : des salves d'affreux à dégommer, des boss intermédiaires, et un gros boss de fin. Toujours à votre disposition des magiciens, des archers, des bombardes et des tours défensives, chaque type de tour ayant ses aptitudes, ses up-grades et bottes secrètes, toussa toussa, dans des proportions délirantes. La difficulté est croissante de tableau en tableau de sorte que Kingdom Rush - Frontiers vous tiendra en haleine de nombreuses heures.

    Outre sa belle réalisation et ses graphismes mignons, ce qui contribue au charme de ce jeu est sans nul doute son grain de folie parfaitement assumé, ses références cartoonesques, ses bruitages parfois insolites, et les interactions hilarantes avec les éléments du décors (cliquez sur les moutons...!) bref tout un tas de petits détails qui démontrent que les concepteurs se sont éclatés à concevoir ce jeu dans le but évident de faire plaisir aux joueurs. Pari tenu !

    Kingdom Rush - Frontiers

    1 décembre 2015

    Sortez couverts

    3 commentairess
    Parce que les dernières études démontrent que l'épidémie ne recule pas.

    Parce qu'entre 2003 et 2013, les cas de séropositivité chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans, nés en France, ayant des rapports homosexuels, ont progressé de 157%.

    Parce que l'on a cru, à tort, que c'était une histoire ancienne.

    Parce que le drame continue et qu'avec lui s'annoncent les larmes à venir.

    Parce que cela peut t'arriver, à toi, à ton pote, à moi, à ta sœur, à ta meilleure amie... 

    Parce que l'objectif du zéro-contamination est encore devant nous.

    Restons vigilants.