La date entendue ce matin à la radio en me levant m'a fait frémir : mercredi 28 juin... Le mois le plus beau de l'année est déjà terminé et je n'en ai rien vu, ni profité, enlisé que j'étais dans des angoisses dont j'ai eu bien du mal à me dépêtrer.
Petites causes, grands effets, dit le proverbe. Et cela est vrai. Une petite lettre a transformé mon quotidien depuis une semaine et elle va probablement le modifier durablement car je suis maintenant contraint à prendre des décisions que je n'avais pas envisagées et pour lesquelles je ne me sentais pas prêt du tout. J'ignore s'il s'agit du chemin du bonheur mais, à défaut, nous dirons qu'un mieux être est certainement à la clé.
Lundi dernier j'ai donc donné ma démission à ma boss. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n'a manifesté aucun signe d'étonnement quant à ma décision. Je l'ai presque trouvée guillerette... Quand je vous dis que cette femme est folle ! Il me reste donc trois petits mois à tenir pour être définitivement débarrassé de ce marasme humain et passer définitivement à autre chose, à d'autres choses en reprenant possession de ma vie.
Petites causes, grands effets, le soir même mes angoisses commençaient à s'apaiser pour disparaître à peu près totalement, ce qui est plutôt très apaisant. Ne plus sentir ma gorge en permanence nouée ni mon estomac contenir une boule de bowling. Libéré de ce fardeau, je peux à nouveau envisager mon quotidien autrement que dans la préparation d'un hypothétique futur affrontement dans lequel le dragon s'épanouit. Je peux, au contraire, me projeter un tout petit peu, penser à mes soirées, à mes weekends, à ce que j'aurai envie de faire cet été, peut-être même un voyage au mois de septembre... et en tout cas envisager plein de choses que l'envahissement de ces derniers temps m'astreignait à mettre de côté.
Dans ce contexte d'angoisse chronique j'avais envisagé un temps d'annuler la petite soirée que j'avais prévu d'organiser samedi dernier, qui devait réunir quelques amis proches. Au plus bas de mon moral, je ne savais pas où ni comment trouver la force de ranger mon appartement. Tout me paraissait insurmontable. Malgré tout, une petite voix me disait que voir du monde et m'entourer de pensées positives me serait salutaire. C'était vrai. Nous avons passé une excellente soirée, conclue par un très bon cheesecake dont je vous donnerai la recette une prochaine fois.
A cette occasion j'ai reçu quelques jolis présents : une jolie tasse licorne, une belle plante qui manquait dans ma chambre et de quoi aller assister à la Walkyrie de tonton Richard, lors de la prochaine saison du Théâtre du Capitole. Des choses qui m'ont toutes fait plaisir, preuve que mes amis me connaissent bien et que j'ai raison de les chouchouter.
Nous voici donc bientôt en juillet. Le temps des fêtes de village, des rires à l'ombre des platanes, des grillades et du verre de rosé frais à l'orée du soir, des feux d'artifice qui éclaboussent la nuit de couleurs, et des journées aux cieux d'azur, idéales pour aller crapahuter en moyenne montagne tôt le matin...