Mironton, mironton, mirontaine,
Tambour s'en va-t-en guerre
Ne sait quand reviendra
Mironton, mironton, mirontaine
Il reviendra-z-à Pâques
Ou à la Trinité
Bon, le moment est venu pour moi de vous annoncer quelque chose d’important. Quelque chose qui conditionne mon existence de façon plus ou moins apparente, mais qui pourtant est ancré au plus profond de moi. Il n’y a rien à comprendre, les choses sont ainsi, rien ni personne n’y pourra changer quoi que ce soit.
J’ai mis du temps à l’accepter vraiment alors que l’évidence me sautait aux yeux. Puis je me suis mis à le cultiver, avec patience, acharnement parfois. Il y eut des instants de découragement, et cent fois je me suis demandé « A quoi bon ? ». Mais éternel optimiste, jamais je n’ai totalement baissé les bras et j’ai toujours su trouver en moi la force pour avancer encore, quoique le cœur ne fût pas toujours là, et les ronces abondantes.
Ado, je subissais les moqueries de mes camarades qui ne me comprenaient pas. J’en ai parfois souffert, assez durement. A un âge où l’on essaye tant bien que mal de se construire, se découvrir différent des autres est quelque chose de difficile à accepter et à faire accepter. « Pourquoi ne suis-je pas comme tout le monde ? ». Cette question m’a hanté de façon lancinante et sournoise sans que j’en souffle mot à quiconque.
Mais peu à peu, j’ai compris que cette différence était ma force, qu’elle était mon amarre, le point à partir duquel j’allais pouvoir construire ma personnalité en lui conférant une coloration unique. Je n’ai pas tracé de plan ni élaboré que processus savant ; j’ai laissé faire le temps, les jours, les semaines et les années, prenant ça et là quelques décisions parfois délicates que je ne regrette pas aujourd’hui. Et me voici tel que vous me connaissez…
Alors, aujourd’hui, oui, je peux et le moment est venu il me semble de vous le dire - sans crainte ni honte - je pense que cela ne vous surprendra pas:
J’aime la Musique Classique !
Rhaaaaaaa oui alors… La Musique avec un M majuscule, Classique avec un C majuscule lui aussi. Cette musique qui va de Bach à Dutilleux, en passant par Ravel, Janequin, Messiaen, Brahms et Chopin… Celle qui en trois accords vous emporte vers des contrées lointaines où la main de l’homme n’a jamais mis le pied… Cette musique tantôt sensuelle, tantôt exotique, parfois ésotérique, qui raconte bien plus que les mots et suggère au-delà des sens… Elle est ma maîtresse, ma lumière et mon oxygène. Je ne puis concevoir un jour sans y penser et même lorsque je me trouve loin de ma chaîne Hi-fi ou de mon iPod, c’est elle qui vient à moi, sous la forme d’une ligne mélodique où d’accords savoureux dont ma mémoire est pétrie, et qui tournent alors en moi comme une douce maladie dont je ne veux pas guérir.
Voilà, c’est dit !
P.S. : J’aime aussi tout un tas de trucs bizarres :
les œufs de cent ans, la moussaka, Brigitte Fontaine…
mais c’est un autre débat.
J’adore traînasser le samedi matin dans mon appartement, à glander devant la télévision tout en sirotant un bon petit café réconfortant.
La télé le samedi matin c’est le pied ! La variété des programmes m’étonne toujours. Il y en a néanmoins un que je regarde avec une délectation toute particulière : "Un dîner presque parfait", diffusée quotidiennement sur M6 à je ne sais pas quelle heure (en acces prime time je suppose) et re-diffusée le samedi matin un peu avant midi.
Ce qui me connaissent savent que je suis un fin gourmet, maître queue à mes heures (non, il n’y a pas de sous entendu graveleux là-dessous…) et que ma pièce favorite serait une cuisine de 70m² dotée d’un gigantesque piano 6 feux et… je m’égare !
Bref…
Pour résumer le concept de l’émission, Un dîner presque parfait repose sur une idée simple : cinq personnes qui ne se connaissent pas vont chacune leur tour s'inviter à dîner chez elles, les 5 soirs d'une même semaine. Le lundi un premier convive invite les 4 autres chez lui à dîner, et ainsi de suite jusqu'au vendredi soir...
Les convives doivent mettre des notes pour évaluer la cuisine, la décoration et l'ambiance de la soirée... et le vendredi, la personne qui aura obtenu la meilleure note sera élue meilleur hôte de la semaine et sera récompensée (somme de 1000 euros).
A priori, pas de casser 3 pattes à un canard. Et pourtant… Cette émission recèle des trésors insoupçonnables !
Recevoir des gens qu’on ne connaît pas, leur faire un repas hyper chiadé en un minimum de temps (si j’ai bien suivi, ils ne disposent que de l’après midi et rien ne doit être préparé en avance) et passer une soirée cordiale comme des grands potes, sacré challenge !
Surtout que les candidats ne s’aident pas et se tirent volontiers des coups de chevrotine mortels dans les pieds en élaborant des menus d’une audace excessivement échevelée : velouté de lentilles vertes aux langoustines et émulsion de gingembre, carpaccio de cerf des Ardennes à la sarriette, ravioles foie gras poëllé au pain d’épice, tarte aux pralines roses meringuée… Ca déborde d’imagination, ça rivalise d’ambition, ça fume dans les synapses et parfois aussi dans les gamelles ! Friteuse qui explose et qui carbonise la moitié de la cuisine (embêtant pour la suite des opérations tout ça…), tajine malencontreusement cuit dans un four mis en mode pyrolyse (pour ceux qui aiment la viande bien bien cuite ), chantilly qui ne monte pas et qui reste désespérément liquide, meringue molle (bah oui, une meringue sa se prépare au moins le matin pour le soir pour qu'elle seche bien… c’est le principe de la meringue française… sinon, on fait une meringue italienne, mais ça n’a pas tout à fait la même consistance ni – par le fait même - la même fonction), viande mijotée tout juste ¾ d’heure parcequ’on a passé 2 heures à louper une ganache au chocolat (s’il y a bien un truc inratable…) et par conséquent tout juste assez cuite (un peu al dente si vous voulez…), la bouillabaisse préparée dans des conditions sanitaires qui feraient bondir la DGCCRF … N’est pas Cyril Lignac Joël Robuchon qui veut ! Bon, il ne faut pas être totalement négatif, il y a quelques cordons bleus qui tentent de faire merveille et j’avoue avoir été parfois bleuffé par les talents de quelques candidats réellement passionnés de cuisine et dont les placards regorgent des outils les plus fous, robots et pétrins en tout genre, qui se sont lancés dans des préparations d’une audace folle avec un succès déconcertant. Je suis un tantinet jaloux, je l’avoue ! Mais, car il y a un « mais », le secret de la réussite ne réside pas uniquement dans ce qu’il se passe en cuisine… se serait trop facile !
Outre la maladresse des participants qui vient ponctuer un plan de cuisson que l’on voudrait sans anicroche, il faut également savoir composer avec la saveur douce-amère ou savamment épicée (parfois redoutablement !) d’invités qui pètent plus haut que leur cul (oui, c’est le passage vulgaire du billet) et trouvent à redire sur tout, tout, tout, absolument tout !!
Entre celui qui n’aime pas le fromage – avec toutes les variantes possibles : pas de fromage tout court, pas le roquefort, pas le fromage de chèvre, pas le camembert, pas le fromage que vous avez décidé de servir… il n’y a aucune limite), celle qui miraculeusement aime tout SAUF la recette que vous venez de passer 3 heures à réaliser reclus dans votre cuisine, celui qui mange sans sel, celle qui est végétarienne, celui qui n’aime rien mais alors rien du tout : pas assez cuit, trop cela, pas assez de schmolduc dans la sauce à la moukrène, la saveur du curcuma est en contradiction avec la texture du cabillot à la crème de hareng, la déco de table à base de fleurs de goyave ne concorde pas avec la nappe bleu turcoise… bref, le chieur que l’on rêve d’égorger sur place à pleines dents et de pyrolyser une bonne fois pour toute… les candidats doivent faire preuve d’une zénitude hors du commun et bien des fois j’ai vu dans l’œil incandescent d’un impétrant, l’image d’un couteau ou d’une fourchette fuser, s’enfoncer profondément dans la gorge de son interlocuteur un tantinet trop pointilleux sur la texture de la chantilly (qu’il trouve trop épaisse/grumeleuse/trop sucrée/trop fade… ad lib !) et s’élever au dessus de la table éclaboussée de sang le rire sardonique de la vengeance assouvie de celui qui, la veille, s’est vu infligé la pire merde qu’une assiette ait jamais pu contenir.
Après le repas en lui-même, entrecoupé de tentatives de conversations où l’on bavarde joyeusement entre deux gorgées vin tiède, indifféremment de Kant, Kirkegaard, du Traité de Rome, de la politique culturelle du Népal et de la division des intervalles conjoints dans la musique Japonaise du III° Siècle, vient la phase de débriefing durant laquelle les invités donnent leurs impressions sur le repas et notent la prestation du moment.
C’est toujours extraordinaire la mauvaise foi dont peuvent faire preuve certaines personnes. Alors qu’elles se sont régalées, ont saucé leur gamelle le nez dans l'assiette et s’être fait resservir trois fois, déclarent sans sourciller « Oué, bof, son rigaudon de poires au pralin sauce réglisse c’était tout à fait moyen », gracieusement ponctué deux rôts à peine contenus, flatulence gastrique caractéristique de l’estomac repus et d’une digestion en bonne voie, signe manifeste d'un festin englouti avec appétance. Et de continuer « C’était excellent mais je lui mets 6/10, ce qui est déjà une bonne note », oubliant soudainement que sa prestation de la veille était à la limite du scandale, avec sa salade d’endives au jambon Leader Price, son gâteau TupperW*re mal cuit, et que c’est par humanisme - plus que par réalisme, que sa victime du soir lui avait généreusement octroyé la même note quelques heures plus tôt… L’objectivité en prend pour son grade !
Tout ça se termine le dernier soir (vendredi) lorsqu’à l’issue du dernier repas tout ce petit monde qui se "déthaisme" se retrouve autour d’une table sur laquelle sont disposées cinq enveloppes contenant chacune le score réalisé lors de son grand soir. Les moyennes sont rarement exubérantes. J’ai souvenance d’un rarissime 8,1/10 pour un repas qui vraiment avait été parfait même si je ne partage pas cette conception de la bouffe entre amis, tout est affaire de goût, mais la tendance oscille entre 5 et 7, non pas que les prestations soient médiocres (il s’en faut parfois de beaucoup, par le haut et même par le bas !) mais que ça se tire dans les pattes avec une belle virtuosité. L’ouverture des enveloppes en elle-même n’est pas particulièrement excitante, hormis lorsqu’un connard se fait jouissivement ramasser par une note pitoyable et qu’affecté dans son orgueil égratigné, il verse amer une larme intérieure tandis que coulent sur les joues du vainqueur celle de la joie et de l’effort justement récompensé.
* (je pique l’idée des appelations en « age » à Matoo qui j’espère ne m’en voudra pas ^^)
Hé bien hé bien, il faut croire que les fées de l’inspiration divine se sont à nouveau penchées sur mon lit douillet ces dernières nuits car voici que les doigts me démangent et plutôt que de les laisser s’adonner à des tâches d’une rare indignité qui ferait rougir le plus polisson d’entre vous, je préfère les laisser gambader allègrement sur le clavier de mon ordinateur au grès de ce que mon subconscient veut bien leur dicter. Oh, ils ne sont pas trop engourdis en cette période estivale propice chez moi non pas aux loisirs maritimes des pâtés de sable et de la bronzette à tout va, mais davantage à la rédaction de la thèse que je m’efforce de faire progresser en vue d’une soutenance que j’espère prochaine. Par conséquent ils cavalent avec une belle jovialité et je dois parfois leur tirer un peu la bride car, dans leur entrain volage ils frappent des incongruités difficilement déchiffrables même par mes yeux experts. Péché de jeunesse me direz-vous.
Un petit nombre d’entre vous s’enquiert régulièrement de vive voix de la santé de « Bubulle ». Oui, vous vous souvenez ? Le poisson télescope aux yeux globuleux que mon frère m’a offert pour mes 30 ans et qui a passé une semaine dans une bonbonnière convertie en aquarium de fortune le temps que Ptitcréole m’en prête un ? Ma belle sœur était toute étonnée qu’il soit encore en vie ! Non, pas le Ptitcréole enfin ! Je parle du poipoi !! Car, oui, Bubulle va bien ! Il va même très bien et frétille de toutes ses nageoires dans son aquarium. La preuve en image :
Vous le voyez, il se porte à merveille et navigue gaiement dans son environnement aquatique, entre les racines des plantes qui purgent l’eau des vilains nitrates (boooooooh les vilains !). Il s'amuse même depuis quelques jours seulement à faire coucou à travers le trou du gros caillou mosé en plein milieu de son biotope. D’ailleurs, il faut que je précise tout de suite que Bubulle ne s’appelle pas Bubulle… Non ! Mettons tout de suite fin à cette mascarade dont Bubulle pourrait légitimement s'offusquer. Souvenez-vous il y a quelques temps je lançais un grand sondage qui a mobilisé un bon tiers de la planète puisque le compteur totalise le nombre astronomique de 6 votes (ahem…), sondage dont l’objet était de vous demander de quel nom affubler notre cher Bubulle. Finalement, c’est Wasabi qui l’a emporté à la majorité relative de 1/3 des voies (oui, donc 2 votes pour Wasabi… Quand je parlais d’interactivité, vous comprenez maintenant ce que je signifiais…). Et chose la plus extraordinaire, Bubulle, enfin, Wasabi n’est plus tout seul. Siiiii !! Je ne lui ai pas acheté de petit compagnon qui pourrait frétiller tout de go avec lui, quoique l’idée m’ait traversé l’esprit une fois ou deux (non, pas craquer, pas craquer…), mais un beau jour, alors que je venais nourrir le fauve, un bidule noir accroché à l’une des parois de l’aquarium retint mon attention. Tient donc, mais qu’est-ce que ce bidule ? Et approchant mon nez de la vitre, je découvris ça:
un escargot !
Je suppose qu’il avait élu domicile dans le gravier disposé au fond de l’aquarium et que faute d’eau il s’était mis en hibernation ou un truc de ce genre (oué, je sais que ça hiberne pas les nescargots…) et que la présence soudaine d’eau pure en abondance à réveillé son neurone mis en dormance et Pof ! Hop là coucou la compagnie !! Me voilà donc partageant mon doux foyer avec un poipoi aux yeux globuleux répondant au nom de Wasabi, et un gastéropode un peu associable (oué, il n’est pas très bavard…) que Anne et Bruno on eu le privilège (.. ??...) de baptiser eux même (bah, ça leur a fait tellement plaisir) du doux prénom de Gary, en hommage Gary, l’escargot de Bob l’éponge, le seul escargot qui miaule... (on vous expliquera plus tard…). Sauf que mon Gary à moi il miaule pas du tout, et quelque part c’est tant mieux !
Meow ?