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  • 31 janvier 2015

    Premier week-end !

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    Cela fait bien longtemps que je n'avais pas apprécié un week-end pour ce qu'il doit être, c'est à dire avant tout un temps de repos, pour soi, pour déconnecter du boulot et ne rien faire. Cela faisait en effet pratiquement un an que je n'avais pas travaillé, au sens où on entend généralement ce verbe, mon expérience québécoise ne m'ayant pas permis d'accéder aux postes pour lesquels je présentais pourtant, sur le papier, toutes les aptitudes.

    Rentré le 16 novembre, après plusieurs entretiens d'embauche très favorables, je signais exactement deux mois plus tard mon actuel contrat de travail. Et j'avoue que cela fait énormément de bien au moral de voir que, contrairement à ce que j'ai pu subir là-bas, en quelques coups de fil seulement, j'étais capable de trouver un emploi correspondant exactement à mes qualifications et, cerise sur le gâteau, de pouvoir me payer le luxe de choisir...

    Après un an sans bosser, forcément, on se sent un peu rouillé. Serai-je à la hauteur ? Saurai-je faire preuve de toute la vivacité requise ? Après une première semaine passée dans le jus, je crois que je n'ai pas trop perdu la main, ce qui, encore une fois, fait du bien au moral.

    Seule petite ombre au tableau, il m'a fallu pour cela m'éloigner un peu de Toulouse. Pas grand chose. Une centain de de kilomètres. Ho, après avoir passé 6 mois à Buenos Aires et 10 à Montréal, vous me direz que c'est finalement bien peu. C'est vrai. Cela m'oblige toutefois à rester sur place en semaine afin d'éviter de perdre mon temps dans les transports et pouvoir me lever à une heure correcte le matin. Car la rocade de Toulouse est un véritable enfer entre 7h et 9h du matin. 

    Si Toulouse n'est pas une aussi grande ville que Paris, Marseille, Buenos Aires ou Montréal, elle reste toutefois une grande ville à l'échelle de la France.  Une ville dans laquelle il est possible de se fondre, de devenir anonyme, et de vivre sa vie sans attirer la lumière. C'est un confort non négligeable en termes de tranquilité personnelle. 

    Aussi, quitter Toulouse pour aller dans une plus petite ville, un peu plus rurale, voire rustique, où les gens parlent en patois au supermarché et paient leurs courses avec des chèques, cela fait une petite différence. Là-bas, tout le monde se connaît, les nouvelles font le tour des oreilles en quelques heures. Et a fortiori lorsque l'on travaille au sein d'un petit sérail, véritable microcosme recroquevillé sur lui-même, cela va encore plus vite. Et je dois dire que je n'ai pas l'habitude...

    Cela veut dire qu'il me faudra être sur mes gardes quand à mes moindres faits et gestes, ou alors assumer à 1000% chacun d'eux pour renvoyer d'éventuels détracteurs dans les cordes en usant au besoin d'effets réthoriques dissuasifs, risquant au passage d'en égratigner quelques uns et de m'en faire des ennemis. On verra bien comment cela se passe.

    Quoi qu'il en soit, cette première semaine de boulot s'est fort bien passée, entrecoupée de quelques gentils petits messages venus de Gironde... (insérer ici quelques papillons dans le ventre)

    Pour l'heure, je suis fourbu. Déjà le soir s'annonce et je n'ai presque rien fait.
    Et c'est vraiment très agréable...

    25 janvier 2015

    24 heures de la vie d'un Tambour Major

    24 commentairess
    Il est arrivé hier soir, à peine en retard par rapport à l'heure prévue. Il est vrai qu'à peine cinq minutes plus tôt, la dernière place de la rue avait été vandalisée par une gourdasse qui avait jugé bon de garer sa péniche à cheval sur deux emplacements de parking, l'obligeant à faire deux fois le tour du pâté de maisons avant de pouvoir se stationner à son tour. 

    C'était la première fois que nous nous rencontrions, en vrai. Et pourtant nous connaissions chacun beaucoup de l'histoire de l'autre. Il faut dire que depuis presque trois semaines nous discutions beaucoup, quotidiennement. D'abord sur un site dédié aux garçons qui aiment les garçons, ensuite par email, enfin par textos. Plusieurs par jour, du matin au soir, comme une discussion discontinue étalée sur plusieurs heures. 

    Contrairement à beaucoup d'autres, la conversation a toujours été très simple, très propre. Un peu de tout, un peu de rien, ses concerts rock indé avec ses potes, ma dernière générale à l'opéra, frères et soeurs, famille, joies et  tracas du quotidien, dans une envie mutuelle de découverte.

    L'idée de nous rencontrer est apparue assez rapidement, à son initiative. N'habitant pas la même ville, il nous fallait trouver un moment commun. Ce fut donc ce week-end, chez moi.

    Assis dans le vaste canapé, nous avons parlé de plein de choses jusqu'à des heures indues qui nous parurent passer en quelques minutes. Musique, vie de couple, expériences de vie, cul, religion, Marc Labrèche et Anne Dorval, cinéma... et j'en oublie. 

    Avant qu'il ne prenne le chemin du retour, nous avons passé quelques heures à faire un petit tour en ville, afin que je lui fasse découvrir un petit peu ma chère Toulouse que j'aime tant.

    À l'instant ou j'écris ces lignes, il est en route pour la Gironde, regagnant ses pénates. Et moi je me sens un peu "chose", heureux de cette très belle rencontre, et vide à la fois par le calme soudain auquel est à nouveau abandonné mon appartement.

    Oui, la rencontre fut belle. Très belle. Mais pas trop belle.

    Je ne sais pas trop ce que j'attendais de ce court week-end, 24 heures à peine. Probablement trop, porté par des élans romantiques dont j'entretiens les racines délicieusesment toxiques. Toujours est-il que les premières secondes m'ont tout de suite mis au clair : ce ne serait pas un coup de foudre total, brutal et dévastateur tel que j'avais pu en connaître par le passé. Non. Et heureusement.

    J'aime bien l'image de la forteresse Cathare, à laquelle on m'avait comparé il y a un an et demi. Mes expériences de vie récentes m'ont permis d'en perforer définitivement les rempars, laissant aux choses la possibilité de suivre leur libre cours en toute simplicité. En fait je crois qu'une fois que l'on a pris goût à la chose amoureuse, il est difficile d'en faire abstraction et de se mettre des oeillères assez épaisses pour ne plus rien voir autour de soi ou se priver au motif d'avoir peur de se faire mal.

    Ce soir je me sens particulièrement heureux de ces dernières heures et de la belle rencontre faite. On ne s'est rien promis, sinon de nous revoir dans les prochaines semaines et rester en contact. Rien n'est arrêté, rien n'est défini, tout est possible. Et c'est très chouette.

    La vie est trop courte pour se priver d'un peu de bonheur.

    15 janvier 2015

    La photo du mois : L'Océan

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    Bonjour tout le monde, nous sommes le 15 janvier, il est midi, c'est donc le jour et l'heure de notre rendez-vous mensuel avec La photo du mois !

    Chaque mois les blogueurs participants publient une photo en fonction d'un thème donné. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

    Ce mois-ci Pilisi nous pose la question : Qu'évoque pour vous l'océan ?
    "Un sujet que j'ai eu à une lointaine époque comme sujet à un concours. Ce n'était pas un élément que j'affectionnais beaucoup, pourtant maintenant, je ne peux plus m'en passer et je ne rêve que d'y retourner surtout dans ses profondeurs ! Et vous, vous aimez, vous aimez pas, qu'est ce que cela vous évoque ?"
    L'océan ? Ce mot n'évoque pas grand chose pour moi. Je ne fréquente pas les plages pendant l'été, ni jamais.... C'est un univers qui m'est pour le moins très peu familier. Jusqu'à présent je lui ai toujours préféré la montagne, le calme et l'air pur des cimes, en toutes saisons.

    Alors, bien décidé à ne pas lamentablement sécher (huhuhu) sur ce thème, profitant de la visite de quelques bébêtes océaniques dans mon réfrigérateur, j'ai empoigné mon appareil photo et ressuscité au passage un héros de ce blog - né à l'occasion d'une précédente édition de la photo du mois !

    J'ai donc laissé libre cours à mon imagination folle pour vous livrer ma photo du mois :

    Jean-François se demande si la pêche sera bonne...

    La photo du mois continue chez les blogs participtants :

    A chaque jour sa photo, A'icha, Agathe, Agnès, Agrippine, Akaieric, Alban, Alexinparis, Amy, Angélique, Arwen, Aude, Autour de Cia, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Blue Edel, Brindille, Calamonique, Cara, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire's Blog, Cocazzz, Cricriyom from Paris, CécileP, Céline, Céline in Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Destination Montréal, Dr. CaSo, El Padawan, Estelle, Eurydice, Eva INside-EXpat, Fanfan Raccoon, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, Homeos-tasie, Iris, Isa de fromSide2Side, Isa Tsimplement, Isaquarel, Josette, Josiane, Julia, Jülide-Trognon de pomme, KK-huète En Bretannie, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Laurie, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d'Anne & Alex, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marion, Marmotte, MauriceMonAmour, Memories from anywhere, Milla la galerie, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, MyLittleRoad, Nanouk, Nicky, Philae, Photo Tuto, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Salon de Thé, Sandrine, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, Tofashionandbeyond, Tuxana, Utopique-Lily, Vanilla, Voyager en photo, Wolverine, Woocares, Xoliv', Yvette la Chouette, Zaza.

    12 janvier 2015

    Et maintenant ?

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    La France vient assurément de vivre une page importante de son histoire contemporaine, le 11 septembre que nous n'aurions jamais imaginé connaítre et dont aucun de nous n'aurait souhaité être le témoin. Des jours d'horreur, de peur, de terreur. Des jours où la folie humaine mêlée au fanatisme religieux conduit l'humanité aux tréfonds de ce dont elle est capable.

    La traque, par les forces du GIGN et de Gendarmeirie, des trois criminels puis leur décès, a mis fin à soixante douze très longues heures. Outre la sauvagerie barbare des assaillants, le bilan humain est celui que l'on sait. 17 victimes, de toutes les confessions, froidement abattues entre Paris, Montrouge et Porte de Vincennes :
    • Frédéric Boisseau, agent de maintenance de la société Sodexo ; 
    • Philippe Braham, cadre commercial dans une société de conseil en informatique ; 
    • Franck Brinsolaro, policier chargé de la protection de Charb ;
    • Jean Cabu, dit Cabu, dessinateur, pilier de Charlie Hebdo ;
    • Elsa Cayat, psychiatre et psychanalyste, chroniqueuse pour Charlie Hebdo ; 
    • Stéphane Charbonnier, dit Charb, dessinateur notamment chez Charlie Hebdo, Fluide Glacial, l'Écho des Savanes, Télérama et L'Humanité ;
    • Yohan Cohen, employé du supermarché Hyper Casher : 
    • Yoav Hattab, étudiant ; 
    • Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur chez Charlie Hedbo ;
    • Clarissa Jean-Philippe Policier municipal à Montrouge ;
    • Bernard Maris, journaliste et économiste, publiant notamment chez Charlie Hebdo ;
    • Ahmed Merabet, policier au commissariat du XIe arrondissement de Paris ;
    • Mustapha Ourrad, correcteur chez Charlie hebdo ;
    • François-Michel Saada, cadre supérieur à la retraite ;
    • Michel Renaud, ancien journaliste, fondateur du festival Rendez-vous du Carnet de Voyage ; 
    • Bernard Verlhac, dit Tignous, dessinateur, collaborateur régulier chez Charlie Hebdo ;
    • Georges Wolinski, dessinateur, pilier de la bande de Hara-Kiri puis de Charlie Hebdo ;
    L'immense mouvement populaire auquel nous avons assisté et, pour un très grand nombre d'entre nous, participé, témoigne d'une part de l'émotion suscitée à l'échelle internationale, et de l'attachement viscéral de nos concitoyens aux valeurs essentielles de notre République.

    Sur invitation du Président Francois Hollande, ce sont plus de 3,5 millions de personnes qui sont descendues battre le pavé en silence, entre samedi et dimanche. Encore, faudrait-il certainement revoir ce chiffre à la hausse si l'on comptabilisait les manifestations pacifiques qui ont eu lieu un peu partout dans le monde, de Madrid à Buenos Aires, en passant par Sydney, Londres ou Boston.

    A ce cortège silencieux, de nombreux chefs d'État et de Gouvernements étrangers se sont joints pour affirmer leur solidarité avec la France et, dépassant le cadre de la polémique pourtant légitime, dire non à la barbarie terroriste.

    Historique.

    Seulement, une fois passée l'émotion intense, et probablement très sincère, quoique l'on la puisse concevoir plus ou moins entretenue par des médias fortement anxiogènes, maintenant, que va-t-il se passer ? 

    Les manifestations ne sont en aucun cas suffisantes pour faire évoluer quoi que ce soit. Si elles sont le signe irréfutable d'un aspiration commune des français, elles ne sauraient constituer une fin en soi. L'on se rappellera, non sans amertume, les manifestations qui eurent lieu suite aux résultats des élections de 2002 voyant le Front National arriver au second tour et, depuis lors, le score de ce même parti politique ne cesser de croître scrutin après scrutin. Chien qui aboit ne mord pas.

    Non pas que la manifestation soir inutile. Bien au contraire, elle a sans aucun doute permis un instant de communion républicaine mettant tout le pays à l'unisson face aux abominations perpétrées par des fous de dieu. Le Premier Ministre David Cameron lui-même déclarait, avec une certaine admiration, avoir vu "une démocratie incroyablement fière de sa liberté d'expression". La puissance du message envoyé est incontestable et replace la France sur le piedestal qui a longtemps été le sien en termes de libertés fondamentales : la France porte-étendard des Droits de l'Homme

    Oui, mais voilà... cela ne doit être qu'un début. Car maintenant, tout, après ce cataclysme, est à faire

    Il ne s'agit pas de prendre des décisions à l'emporte-pièce et de légiférer à tort et à travers dans le feu de l'émotion, comme cela est, hélas, trop souvent le cas. À présent beaucoup de questions, menant à un lourd diagnostic, devront être posées, afin de comprendre en profondeur ce qu'il s'est passé et d'y apporter des réponses de fond. 
    "Nous avons besoin de politiques d’intégration plus solides, notamment dans l’enseignement de la langue. Nous devons investir dans ceux qui arrivent dans nos sociétés. Nous devons mettre de l’avant une véritable égalité citoyenne pour tous, peu importe le statut de quelqu'un
    écrit M. François Crépeau, rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l’homme des migrants et professeur de droit à l’Université McGill de Montréal.

    Instruire, éduquer, répondre, dialoguer, encadrer... C'est à un douloureux état des lieux qu'il nous faut nous livrer, tous ensemble, profitant en cela du début de solidarité que l'on a vu naître entre les différentes communautés ces derniers jours.

    "Il y aura un avant et un après ce qu'il s'est passé" déclarait Manuel Valls vendredi soir.
    Cet après, il commence dès aujourd'hui.
      

    ___
    Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, 
    et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté,
    si elle n'est pas éclairée.
    [Albert Camu, La peste, p.124, Folio n°42]

    9 janvier 2015

    Whiplash, de Damien Chazelle

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    Whiplash

    Réalisé par : Damien Chazelle

    Avec : Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser.

    Genre : Comédie S-M, Giffle moi avec une pelle.

    Synopsis : Andrew, grand ado boutonneux de 19 ans, très naïf, étudie la batterie au conservatoire. Il rêve de devenir un "grand", qui jouera sur les plus grandes scènes du monde, et dont on se souviendra, comme les idoles qu'il admire sur les posters dont sa chambre est tapissée.

    Terence Fletcher, professeur redoutable, a deux passions dans la vie : le jazz, qu'il enseigne d'une main de fer à des petites fiottes en mal de sensations fortes, et les plans uro hard-core dans les sanatoriums tchétchènes.

    Un jour, le Destin frappe à la porte d'Andrew : Fletcher le veut dans sa classe, celle du Jazz Band, qui le propulsera peut-être tout en haut des sommets tant convoités.

    Andrew l'ignore, mais l'ascension sera longue et dure. Très dure. C'est qu'elle frappe fort la Fletcher. Mais malgré la sueur et les larmes, chaque matin Andrew enfile son jockstrap de cuir, resserre son silice d'un cran et se remet en selle. Se faire enfoncer des aiguilles chauffées à blanc sous les ongles ? Il adore ça, cette petite salope...

    Extraits :
    ♪ Badabadabadabadabadabadabadabadabam ! ♫ ♪ ♫♫ Badoum badoum ♪ badoum badoum badoum ♫ badoum ! ♫♪
    - GROS TAS DE MERDE ! T'ES QU'UNE CHIURE PETITE TRAÎNÉE !!
    - Hoooo ouiiii maîtwoueesss ...!
    Badoum ♫ badoum badoum ♪♪ badoum badoum ♫ badoum !
    - T'ES NUL SALE PETIT BRANLEUR !
    - Haaannn ouiiii maîtwoueesss ...!
    - Aïe, j'ai mal.
    Badabadabadabadabadabadabam ! ♫ ♪ ♫♪ Pwouêt pwouêt ! ♫♪
    - Elle est où ma partition ?
    - SALE PETIT CONNARD ! T'AIMES CA HEIN MA GROSSE CHIENNE ?
    - Ho oui, encore, encore, encore !
    (Boum ! Crash ! Sklong !)
    - Hooo le joli camion !
    ♪♫ Badabadam ! Badabadam ! Badabadabam ! ♫ ♪ ♫ ♪ Pwouêt pwouêt pwouêêêêt ! ♫ ♪
    L'avis de la rédaction :  Cela fait bien longtemps que je n'avais pas autant détesté un film. Et il m'est difficile de savoir par où commencer tellement Whiplash est mauvais. Rien, absolument rien, n'est crédible. Tout, absolument tout, y est insupportable. Montage hystérique, gros plans flous qui ne servent à rien, personnages caricaturaux que rien ne rachète, clichés grotesques à la tonne que c'en devient honteux. A côté, Interstellar prend les allures d'un documentaire de la NASA !

    Le personnage de Fletcher, dont la psychologie de prédateur se situe quelque part entre Hannibal Lecter, Jason Voorhees et Alien, est odieux au-delà du tolérable. Le pauvre Andrew, totalement rongé par une ambition malsaine, sublimée par sa relation sado-masochiste avec son tortionnaire de professeur, encaisse les coups avec une passivité coupable jusqu'à l'absurde... Seul le père, relégué au huitième plan, pourrait conférer un soupçon d'humanité à ce film infâme dans lequel se trouve très exactement concentrée l'antithèse de l'ensemble de mes valeurs morales, humaines et sociales. Ce qui constitue en soi un bel exploit, j'en conviens.

    Bête et méchant, méchant et bête, réduisant la musique et le travail du musicien à une simple performance physique dénuée de tout plaisir, Whiplash m'a profondément déplu, voire indisposé. Un chef d'oeuvre d'inesthétisme total et entier qui conjugue, avec un brio déconcertant, le ridicule avec le grotesque. C'est simple, j'ai eu la désagréable impression de mâchouiller une lame de rasoir pendant près de deux heures.

    En conclusion : A fuir, de toute urgence...

    Note finale : Butt plug de ronces, avec une poignée de verre pilé.

    7 janvier 2015

    Ignoble

    13 commentairess
    Ignoble
    Infâme
    Inhumain
    Barbare...

    Et ce que je peux lire ici ou là sur Twitter est abject.

    Parce que nos libertés fondamentales sont directement visées.
    Parce que nos libertés fondamentales sont les piliers de notre Démocratie.
    Parce que la liberté n'a pas de prix.

    Rassemblement ce soir à Toulouse, 18 heures, place du Capitole.


    Un ami journaliste me pose cette question :
    "Faut-il des morts pour qu'une société se rassemble ? Et encore, se rassemble-t-elle ou essaie-t-elle, encore plus, d'exclure l'Autre ?"
    A méditer...

    6 janvier 2015

    Peut-on encore bloguer anonymement en 2015 ?

    12 commentairess
    Lorsque j'ai commencé à prendre mon clavier en juin 2007 pour y raconter ma vie (presque ordinaire), la question de protéger mon identité ne se posait pas. Ou peu. S'agissant d'un blog ouvert à l'aide de mon compte MSN, essentiellement pour quelques amis, je ne me suis pas tout de suite posé la question de l'exposition de mes écrits et de mes photos - car à l'époque il y en avait quelques unes.

    Ce n'est qu'après m'être fait prendre les doigts dans la porte par un employeur que je me suis soudainement rendu compte du danger que pouvait représenter la publication d'écrits libres et personnels sur internet.

    Ce soir là, voyant qu'un ordinateur portant la signature IP du boulot était en train d'éplucher mon blog - je m'en souviens comme si c'était hier, je fus pris d'un accès de panique, mettais le blog en mode privé et supprimais dans la foulée toutes mes photos et tout ce qui, d'une façon ou d'une autre, pouvait m'identifier. A cela j'ajoutais une légère retouche des textes afin de définitivement dissimuler toute indication de lieux ou de personnes trop précise. 

    L'avantage des écrits est leur durabilité. Inscrits dans le temps, on peut donc les lire, les relire et les décrypter à l'envie. Mais l'avantage des écrits, dont la photo fait partie, est aussi leur principal défaut : ils restent... 

    Depuis lors, je me suis copieusement abstenu de toute imagerie personnelle, arborant pour seule identité une bannière multicolore, ma signature depuis des années, et deux lettres de l'alphabet sur fond orange. Certes je me suis permis des apparitions dans un calendrier à plusieurs reprises, mais toujours à visage couvert. 

    Et au fond cette situation était pendant longtemps parfaite. Le blog constituait un déversoir efficace, un exutoire parfait. Ecrire, pour raconter n'importe quoi - comme cette recette de Tarte fine aux foies de taupe meringuée, monument de nawakisme, dont on me reparle encore aujourd'hui ! - faire mon auto-analyse, exorciser mes démons, ou coucher quelques jolis moments afin de les relire plus tard... Nous y revoilà : écrire dans la durée, ce qui me convient parfaitement. 

    Voici deux ou trois ans, je lisais des blogs, plus d'une centaine, qui publiaient plusieurs fois par semaine. Une fenêtre sur des vies, des blessures ou des joies. Parfois trois fois rien. Juste un sourire esquissé. Les commentaires allaient bon train qui alimentaient la discussion et ouvraient la porte à davantage.

    La lecture des autres m'a fait découvrir des personnalités attachantes, drôles, parfois troubles. Car, avec ou sans photo, l’accumulation des billets dessinait, en filigrane, le portrait de son auteur. Et c'est justement cette part de mystère, nimbée de connivence, qui motivait les rencontres entre blogueurs. J'en ai pour ma part rencontré beaucoup. Certains sont devenus des amis que j'ai plaisir à revoir régulièrement. 

    Et puis les choses ont évolué. 

    L'explosion du phénomène Twitter en particulier a changé la donne. Fini le billet, place à 140 signes. Au lieu d'un billet réfléchi, construit aux phrases tournées, on lâche quelques tweets en pâture, sans effort syntaxique particulier, si ce n'est la recherche effrénée du bon mot. Et puis c'est tout. L'anecdote qui naguère pouvait donner lieu à une petite page et être lue tranquillement en quelques minutes, se trouve passée à la moulinette de l'instantané. Symptôme des temps. Il faut aller vite. Lire vite. Connaître vite. On passe, on zappe, tu plais, tu plais pas, next

    Dans ce contexte, l'image prend un sens accru. Qui n'a jamais followé quelqu'un pour l'unique motif qu'il/elle a l'air mignon/ne sur sa photo, indépendamment du contenu ? Réciproquement, qui ne s'est jamais étouffé en voyant le nombre de 'like' sous une une photo Instagram d'un joli garçon dévêtu alors que le cliché de votre thuya nain de micronésie pris lors de vos dernières vacances, ne récolte que de maigres éloges ?

    L'image, en ce qu'elle sollicite notre cerveau reptilien, participe de ce travail de l'instantané. Encore récemment, un twitteux me confiait ne jamais suivre des twittos sans photo, variante du "No pic no dial" de mise en d'autres lieux. Et j'avoue que cette remarque m'a beaucoup donné à réfléchir. D'autant que, dans la foulée, certains s'étonnaient de me voir apparaître le visage flouté lors d'une rencontre impromptue entre twittos à Lyon. Choix assumé, qui peut paraître débile. Je ne le trouve pas.

    Pour les raisons que j'ai évoquées plus haut, je ne tiens pas à m'afficher ouvertement, même si je me livre énormément dans ces pages. C'est le but, c'est un choix : que ma petite prose, désincarnée, soit lue par des yeux anonymes. Et je constate autour de moi que je ne suis pas un cas isolé.

    Twitter est surtout un outil de discussion, accessoire et simple prolongement du blog. Ce n'est pas sans conséquence. Le blog reste un vecteur privilégié d'expression, même si twitter est nettement plus facile. S'exhiber sans se montrer totalement, suggérer par couches successives, même si l'objectif premier n'est pas là. Je me considère donc comme un blogueur qui twitte.

    L'anonymat est aussi le gage de ma totale liberté. Et la liberté n'a pas de prix. Alors, pour longtemps encore, l'image passera par les mots.

    Il suffit d'ouvrir les yeux...

    4 janvier 2015

    Vertige du silence

    5 commentairess
    Une porte entrouverte
                       Un visage
    Un sourire

                        Un canapé
    Un thé    
                               Premiers gestes
                                 Premières paroles                                                   
                                Première gorgée
    Premiers instants                       
                              Premier contact
       Distance                
         Maladresse            

                     Des regards qui se cherchent
                                  Désir
                     Des mains qui se frôlent
                                  Caresses
                     On se rapproche
                                  Du bout des lèvres
                    On s'enlace 
                                  Exploration
                    On s'enserre
                                  Animal
                    On s'agrippe
                                  Corps à corps

                                                                                              Gémissements
                                                                                              Respirations haletantes
                                                                                              Fusion des sens
                                                                                              Stupre
                                                                                              Frissons
                                                                                              Sueur
                                                                                              Moiteur
                                                                                              Phéromones

                                                         Mixtion 
                                                                    Tensions
                                                   Communion 
                                                                                                                  
    Vertige                         
                            

                          Le creux d'une épaule
                          Hors du temps

                                                                    Tendresse
                                                                    Encore un peu
                                                                                                              Le temps qu'il reste
                                                                                                              Encore un peu

                                Le temps qu'il nous reste
    Encore
       Le temps

    Un peu
    Le temps qu'il nous reste                          
      
                          
    Bruissements
            Cliquetis
                         La porte se referme


    Silence

    Silence
                 


    __
    Texte librement inspiré de Week-End, revu l'autre soir,
    et qui m'a encore une fois bouleversé au-delà du raisonnable...

    1 janvier 2015

    Bonne Année !

    12 commentairess
    Et hop, une nouvelle année qui commence. Toute neuve, toute belle, prête à être peinturlurée de mille manières. Il n'y a pas de bonne façon de faire, c'est au goût de chacun. Mets y donc du bleu, du vert, du jaune, du rouge, comme cela te chante ! Et pas la peine de copier sur le voisin, ça ne sert à rien.

    Comme je me plais à le rappeler chaque fois, cette année ne sera pas grand chose d'autre que ce que nous en ferons. Non pas qu'il faille y voir une fatalité ou du pessimisme. Bien au contraire, c'est la porte ouverte à tous les possibles. N'est-ce pas fantastique, lorsque l'on y pense ?

    Alors, osons être fous et assumer nos folies, en s'abstrayant du pesant regard social conformiste et sclérosant. Vivre pour nous même, et non pas pour ce que les autres - amis, famille, employeur - attendent de nous.  « Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus » écrivait Paulo Coelho.

    Elle est là, cette nouvelle année. A nous de jouer !
    Prêts ?