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  • 15 avril 2020

    La photo du mois : Vive le printemps !

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    Bonjour les confinés ! Nous sommes le 15 avril, date qui sonne le rendez-vous mensuel avec La photo du mois.

    Le principe de la photo du mois demeure inchangé : chaque mois les blogueurs participants publient une photo en fonction d'un thème donné à l'avance. Toutes les photos sont publiées en même temps sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

    Ce mois-ci le sujet  a été choisi par Renepaulhenry qui nous propose : Vive le printemps.

     Évidemment, avec la contrainte du confinement, le printemps cette année prend une saveur très particulière. Impossible de se rouler dans les près et d'admirer de près les beauté de la nature. Par chance, j'ai pu photographier à portée de semelle - dans les limites de l'autorisation dérogatoire - un très joli signe du printemps qui se déploie de l'autre côté de nos fenêtres.

    Habituellement, je cours au Jardin Japonais de Toulouse pour admirer la floraisons des sakuras, cerisiers ornementaux, qui explosent en ce moment même. J'ai dû pour le coup me contenter du coin de la rue...

    6 avril 2020

    Une semaine sans alcool

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    Une semaine. Je viens de passer une semaine sans boire une goutte d'alcool. Ni un verre de vin, ni une petite bière fraîche, ni une goutte de ce très bon whisky offert par le frangin à Noël dernier et qui enjolive les soirées devant la télévision. Rien.

    Nulle pénurie derrière tout cela. Ma cave est encore pleine de bouteilles en tous genres. Mais bien une volonté de ma part de limiter ma consommation. Le confinement a, en effet, des conséquences relativement délétères sur l'alimentation en général et la mienne en particulier. On se laisse aller, on grignote à tout moment de la journée, on mange différemment, on cuisine d'avantage, des crêpes, des gâteaux, on boit... et pas seulement de l'eau.

    Je ne crois pas avoir de problème avec l'alcool. Ma consommation est trop épisodique pour cela. Surtout, elle est  éminemment conjoncturelle et elle n'a jamais perturbé ma vie sociale. Néanmoins j'ai conscience que l'état de stress latent dans lequel je baigne depuis bientôt trois semaines peut m'amener à une consommation accrue, comme je l'ai plusieurs fois constaté dans des situations similaires.
     
    L'électrochoc est venu dimanche dernier. En faisant mes courses pour la semaine, j'avais acheté une bouteille de vin rouge que je sais gouleyant. Elle accommoderait très bien les cœurs de canard que j'avais prévu de faire griller le soir. Le résultat fut à la hauteur de mes attentes. Trop, même. Sur fond de live-apéro et d'une bouchée à l'autre, le verres se succédaient lentement. Un sursaut d'orgueil me fit pourtant renoncer à terminer ce qu'il restait dans la bouteille. Je constatais le lendemain qu'il y en avait à peine de quoi remplir un verre...

    Du coup, pourquoi ne pas en profiter pour faire attention ? Je ne m'en porterai certainement que mieux. Épicurien faisant partie des personnes à qui il suffit de regarder une pomme pour prendre 5 Kg ; ayant qui plus est la nourriture comme source de réconfort et l'alcool comme moyen puissant de lâcher prise, la situation actuelle est évidemment propice à tous les excès. Ajoutez à cela une sédentarité contrainte qui m'est peu habituelle, vous obtenez un joli cocktail. 

    Une semaine sans alcool donc. Est-ce que cela me manque ? Non, pas réellement. Je n'ai pas de besoin de boire, ni ne ressens de craving. Lors des repas, cependant, il n'est pas rare que je me dise qu'un petit verre de ceci ou de cela accompagnerait très bien le contenu de mon assiette ou encore mon morceau de fromage. Mais cela ne va pas plus loin. Et c'est une excellente chose.

    Je ne sais pas combien de temps je vais m'astreindre à cette petite ascèse personnelle. En l'état il n'est pas question d'arrêter totalement de boire de l'alcool ni de renoncer aux plaisir d'un bon vin. Cela fait une semaine maintenant, et j'ai envie de poursuivre. Pour voir où cela me mène.

    3 avril 2020

    Promenons-nous autour de chez moi

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    Confinement oblige, les sorties se font rares et contingentées. Heureusement, il est encore possible de mettre le museau dehors pour aller se dégourdir des guiboles dans un rayon d'un kilomètre. Pour qui a l'habitude de marcher, un kilomètre c'est vraiment pas loin. C'est l'objectif me direz-vous. Mais ça limite sensiblement l'horizon de nos pérégrinations. 

    Alors, suivant les conseils de la petite souris blogueuse et néanmoins copine Nekonezumi, je me suis donc mis à profiter de mon heure quasi-quotidienne de sortie pour aller là où je ne vais jamais :  explorer mon quartier.

    Je l'avais plusieurs fois traversé à la va-vite, sans réellement prendre le temps de le sillonner, un peu comme l'on fait pour tout ce qui est à portée de semelle : on se dit qu'on a le temps, que le jour où l'on voudra le faire on n'aura aucun effort à fournir. Et à force de passer devant sans jamais y être allé, on finit par l'intégrer totalement au décors sans plus attiser la curiosité. Erreur...

    Par chance, une bonne partie de mon secteur est formée d'un dédale de petites rues qui se croisent et se recroisent dans tous les sens. Et, Ô bonheur, elles sont parsemées de petites maisons, édifiées à la fin du XIXe pour certaines, dans les années 70 pour d'autres. Toutes plus mignonnes les unes que les autres, elles possèdent des arbres, des jardins... Le rêve, à prix d'or. En ce moment, la nature reprenant ses droits, les oiseaux y braillent dans tous les sens. Quels punks... 

    Oui oui, vous êtes bien en centre-ville...
    Malheureusement, la pression immobilière à Toulouse est assez phénoménale. Il suffit de se rendre quelques rues plus loin pour s'en rendre compte. Le changement de décors se fait impressionnant. Les barres des années 60 à l'entretien perfectible laissent peu à peu la place à des constructions nouvelles, toutes identiquement laides. Celles bâties à la fin des années 1990 portent déjà les stigmates d'une usure prématurée.

    Au milieu de ce marasme, coincé entre deux entrepôts, un bâtiment à l'abandon depuis des années m'a toujours fasciné. Sa façade parfaitement symétrique impressionne d'emblée. La porte semble condamnée par une plaque en fer. Tout autour, trois niveaux de fenêtres aux volets fermés comme autant d'yeux aux paupières closes, regardent dans le vide. En journée, deux d'entre eux, vraisemblablement entrouverts par le vent, offrent ça et là au regard curieux, des papiers peints à fleurs d'une autre décennie. 

    La maison kifépeur.
    Par endroit, un morceau irrégulier de crépi est tombé, laissant apparaître la brique usée, comme les chairs putréfiées d'un cadavre affleureraient sous la peau en décomposition. Le soir, les ombres noires accentuent davantage encore l'austérité massive de l'ensemble et la sensation oppressante qui s'en dégage. Un décors propice à un film d'horreur... 

    A quelques rues de là, j'eus la surprise de découvrir que la belle maison que j'avais photographiée il y a dix ans, pour ma première contribution à la photo du mois, avait disparu. J'ai cru tout d'abord m'être trompé et avoir bifurqué au mauvais endroit, que ma mémoire me jouait des tours. Mais non. A la place de la jolie maison toulousaine à la frise de faïence art-déco, un trou béant de plusieurs mètres d'où émerge une forêt de tiges et de poutrelles métalliques. Là, pousse un énième immeuble certainement semblable à ceux que l'on voit un peu partout et qui uniformisent les villes. Tristesse...

    Rasée, éliminée, oubliée...
    Oui, tristesse car cette frénésie immobilière grignote peu à peu ce qui fait l'identité des nos villes et villages. Ce qui fait que Toulouse n'est ni Nancy ni Orléans. Or, à l'exception globale des centres-villes protégés en raison de l'effet carte postale bénéfique au tourisme, les petits quartiers sont laissés à la libre loi du marché. Le moins offrant vend au plus cupide. On rase sans remord et on construit sans vergogne. La mémoire s'efface.

    Il paraît que c'est le sens du progrès...

    1 avril 2020

    Poisson pas très frais

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    Premier avril oblige, les vannes et autres poissons vont bon train sur les réseaux sociaux. En ce qui me concerne, même si l'esprit n'est pas franchement à la rigolade, je reconnais que cela fait ça fait du bien d'avoir une bonne bouffée de déconnade et de bonne humeur. Encore à l'instant je me suis fait prendre au piège par un montage débile envoyé par un ami sur Whatsapp. Rhââââ le salopiaud ! J'ai marché comme un perdreau de l'année...

    Une image d'actualité m'a néanmoins tiré mon premier sourire ce matin :


    Sinon au rang des choses vues ou découvertes ces jours derniers, le goût insoupçonné de Jean-Jacques Rousseau pour la fessée administrée par une femme plus âgée, et le traumatisme d'icelui de s'être quasiment fait éjaculer dessus par un camarade. Je n'invente rien, c'est à lire dans ses Confessions :

    Le lendemain, d’assez bon matin, nous étions tous deux seuls dans la salle d’assemblée ; il recommença ses caresses, mais avec des mouvements si violents qu’il en était effrayant. Enfin il voulut passer par degrés aux privautés les plus choquantes, et me forcer, en disposant de ma main, d’en faire autant. Je me dégageai impétueusement en poussant un cri et faisant un saut en arrière ; et, sans marquer ni indignation ni colère, car je n’avais pas la moindre idée de ce dont il s’agissait, j’exprimai ma surprise et mon dégoût avec tant d’énergie, qu’il me laissa là : mais tandis qu’il achevait de se démener, je vis partir vers la cheminée et tomber à terre je ne sais quoi de gluant et de blanchâtre qui me fit soulever le cœur. Je m’élançai sur le balcon, plus ému, plus troublé, plus effrayé même que je ne l’avais été de ma vie, et prêt à me trouver mal.

    J.-J. Rousseau - Les Confessions, Launette, 1889, Tome 1, Livre second, p.63.

    Le sujet est d'ailleurs très sérieux et donne lieu à tout un tas d'études, thèses et autres colloques, ou encore d'émissions dont celle-ci que je n'ai pas encore écoutée sur France Culture.

    Sinon les jours passent et l'issue de ce grand marasme demeure totalement incertaine. Au dehors les arbres se couvrent de vert et c'est très très relou de devoir rester coincé chez soi, alors que les beaux jours s'installent. On bouffe (trop), on boit (trop) et on ne bouge vraiment pas assez (mais alors pas assez du tout)...

    Vivement que tout ça soit derrière nous !