Une semaine. Je viens de passer une semaine sans boire une goutte d'alcool. Ni un verre de vin, ni une petite bière fraîche, ni une goutte de ce très bon whisky offert par le frangin à Noël dernier et qui enjolive les soirées devant la télévision. Rien.
Nulle pénurie derrière tout cela. Ma cave est encore pleine de bouteilles en tous genres. Mais bien une volonté de ma part de limiter ma consommation. Le confinement a, en effet, des conséquences relativement délétères sur l'alimentation en général et la mienne en particulier. On se laisse aller, on grignote à tout moment de la journée, on mange différemment, on cuisine d'avantage, des crêpes, des gâteaux, on boit... et pas seulement de l'eau.
Je ne crois pas avoir de problème avec
l'alcool. Ma consommation est trop épisodique pour cela. Surtout, elle
est éminemment conjoncturelle et elle n'a jamais perturbé ma vie
sociale. Néanmoins j'ai conscience que l'état de stress latent dans
lequel je baigne depuis bientôt trois semaines peut m'amener à une
consommation accrue, comme je l'ai plusieurs fois constaté dans des
situations similaires.
L'électrochoc est venu dimanche dernier. En faisant mes courses pour la semaine, j'avais acheté une bouteille de vin rouge que je sais gouleyant. Elle accommoderait très bien les cœurs de canard que j'avais prévu de faire griller le soir. Le résultat fut à la hauteur de mes attentes. Trop, même. Sur fond de live-apéro et d'une bouchée à l'autre, le verres se succédaient lentement. Un sursaut d'orgueil me fit pourtant renoncer à terminer ce qu'il restait dans la bouteille. Je constatais le lendemain qu'il y en avait à peine de quoi remplir un verre...
Du coup, pourquoi ne pas en profiter pour faire attention ? Je ne m'en porterai certainement que mieux. Épicurien faisant partie des personnes à
qui il suffit de regarder une pomme pour prendre 5 Kg ; ayant qui plus
est la nourriture comme source de réconfort et l'alcool comme moyen puissant de lâcher prise, la situation actuelle est évidemment propice à
tous les excès. Ajoutez à cela une sédentarité contrainte qui m'est peu
habituelle, vous obtenez un joli cocktail.
Une semaine sans alcool donc. Est-ce que cela me manque ? Non, pas réellement. Je n'ai pas de besoin de boire, ni ne ressens de craving. Lors des repas, cependant, il n'est pas rare que je me dise qu'un petit verre de ceci ou de cela accompagnerait très bien le contenu de mon assiette ou encore mon morceau de fromage. Mais cela ne va pas plus loin. Et c'est une excellente chose.
Je ne sais pas combien de temps je vais m'astreindre à cette petite ascèse personnelle. En l'état il n'est pas question d'arrêter totalement de boire de l'alcool ni de renoncer aux plaisir d'un bon vin. Cela fait une semaine maintenant, et j'ai envie de poursuivre. Pour voir où cela me mène.
Bravo !
RépondreSupprimerBravo ! Je ferai bien pareil mais mes colocs veulent continuer les apéros deux fois par semaine, même si je reste très modéré, on va être à cours de vin rouge. J'espère que ma cave à vin préférée fait partie des commerces de première nécessité...
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