Diantre, nous sommes déjà le 15 mars, jour du rendez-vous mensuel avec La photo du mois !
Ce mois-ci Josette nous proposait de plancher sur le sujet : Les jeux d'enfants. Nous avions pour ce-faire les indications suivantes :
« Seul ou avec d’autres, l’enfant qui joue s’amuse mais aussi, il apprend ! C’est du sérieux ! » Vous avez pu l’observer ... sans doute, en cueillir les instants en les photographiant...
Alors, non, je n'ai pas d'enfants et ne photographie pas les enfants des autres lorsqu'ils jouent. De nos jours c'est un coup à vous conduire tout droit en garde à vue. Et c'est une expérience que je n'ai pas tellement envie de vivre. Je me suis donc contenté d'interpréter, assez sagement le sujet.
J'ai voulu ma photo sombre et un peu inquiétante, comme dans un film d'épouvante. Si seulement j'avais eu un ballon rouge à attacher dans ce décors...
La semaine que je redoutais est maintenant derrière moi. Bien qu'éprouvante elle ne fut pas aussi terrible que ça, en définitive, en dépit de quelques séquences désagréables dont je me faisais une montagne et qui m'ont demandé beaucoup d'énergie. Ne pas avoir pris assez de congés à Noël et ne pas m'être reposé suffisamment me joue désormais des tours : mon travail me poursuit dans mes rêves, le stress s'accumule sans que je réussisse à l'éliminer, et j'ai du mal à prendre du recul sur mes dossiers. Le besoin de vacances est là, c'est indéniable. J'ai donc posé une semaine, à Pâques, dans un mois. Impossible de faire avant.
La perspective d'un peu de repos donne une bouffée d'espoir, c'est déjà ça. Car il est bien difficile de se projeter, de prévoir ne serait-ce qu'à quelques mois, tant tout peut changer du jour au lendemain. J'admire l'inconscience de ceux qui continuent de voyager malgré le contexte actuel. Ou je les plains. Je ne sais pas trop.
Du coup je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de cette semaine. J'aimerais bien quitter Toulouse quelques jours pour changer d'air et me ressourcer. Peut-être à la montagne, peut-être tout simplement chez mes parents. A moins que je ne parte quelques jours au Pays Basque ou que ne retourne en Auvergne où j'étais l'été dernier ? C'est encore loin mais il me faut y songer. J'aimerais beaucoup aller en Bretagne, que je ne connais pas du tout. Explorer les villages de pêcheurs, parcourir la campagne, voir les dolmens, découvrir les paysages magnifiques que j'admire sur les blogs des copains et sur leur Instagram. Depuis Toulouse c'est un peu court pour une semaine, au regard de la distance. Cela reste un joli projet pour cet été, si la crise sanitaire le permet.
En attendant que tout aille mieux, je me suis commandé un rameur que j'ai reçu hier. Une petite machine pour faire un peu de sport, alors que toutes les salles sont fermées et qu'aucune date n'est pour l'instant annoncée. Et que selon toute vraisemblance, aucune date ne sera annoncée avant longtemps. Ce n'est pas l'engin de compétition que je voulais : l'usine en question est fermée depuis des mois et le produit est en rupture de stock mondiale, ce qui signifie qu'il n'y aura aucun réapprovisionnement avant très longtemps. Néanmoins le premier essai effectué ce matin est concluant. J'aimerais bien inscrire vingt minutes de rameur par jour dans ma routine du matin. Pendant l'effort, on ne pense à rien. On se focalise sur son effort, sur la respiration, sur le geste. On oublie tout le reste, qui n'a pas sa place. Pas de téléphone à tripoter, pas de réseaux sociaux qui interfèrent. Rien que l'effort et la volonté d'aller au bout. Et contrairement aux réseaux sociaux, pendant l'effort, personne ne ment, il n'y qu'une vérité : ça passe ou ça casse. C'est sans chichis. C'est ce que plait dans l'activité physique.C'est une sensation très agréable, simple, authentique.
Authentique comme cette petite mamie, Eudoxie, qui raconte combien elle est heureuse depuis que son mari est mort. Nous sommes en 1965, je suis né treize ans après. Elle aurait pu être l'une de mes grand-mère, dont c'est aujourd'hui la fête...