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  • 25 septembre 2021

    La folle aux chats

    1 commentaires

     [Air connu]

    Je suis la folle, la folle aux chats,
    Celle qu'on moque mais qu'on n'voit pas.
    Du haut de mon quatrième étage 
    J'écoute monter les commérages.
    Il faut croire que le Bon Dieu
    Aime lui aussi rire un p'tit peu.

    Je suis la folle, la folle aux chats,
    Celle qui ricanne tout bas
    Quand les enfants rentrent de l'école
    Moi j'me bidonne en farandole.
    Les mistigris m'le disent aussi :
    "Va t'coucher c'est bientôt minuit".

    Je suis la folle, la folle aux chats,
    Celle qui danse sur les toits.
    Je n'ai que faire de vos avis,
    J'ai dix-huit félins pour amis
    Qui en gros ronrons et câlins
    Savent combler tous mes chagrins.

    Je suis la folle, la folle aux chats,
    Viens avec nous, on n'en meurt pas !
    Dire du mal, je vous l'confie,
    C'est mon p'tit plaisir dans la vie.
    La haine est un très bon moteur
    Quand les jours ne sont que douleur.

    Je suis la folle, la folle aux chats,
    Paraît qu'jai un flingue sous les draps.
    Et si par bonheur j'le fais pas
    C'est parc'que le Diable m'intéresse pas.
    On m'a dit que sur l'Achéron
    Les gondoles sont en béton.

    Je suis la folle, la folle aux chats
    Tra lalala lala lala
    Et si un jour je n'reviens pas
    Éloignez-vous à petits pas,
    Fermez la porte de votre mieux,
    Et surtout : mettez-y le feu !
    Qu'un grand brasier me consume,
    Voilà un funèbre costume !

    Je suis la folle, la folle aux chats...

    18 septembre 2021

    Z comme zenémar...

    1 commentaires
    Difficile de passer à côté tant on ne parle que de cela, sans réellement en parler, tout en en parlant... 

    Entre les gugusses xenophobes qui crachent leur venin fieleux à travers tous les médias possibles, les impétrants aux épaules manifestement pas assez larges pour le costume mais qui se veulent faire aussi gros que le boeuf, et les caricatures de candidats mal dégrossis, le paysage politique est globalement affligeant. 

    La course à l'échalote ne fait que commencer... 

    14 septembre 2021

    TITANE - de Julia Ducournau

    1 commentaires

    Deux jours après avoir vu TITANE, le dernier film de Julia Ducournau, palmedorisé lors du Festival de Cannes de cette année, je suis bien en peine de dire ce que j'ai pensé exactement.

    L'histoire en elle-même tient en trois lignes et ce n'est pas tellement là que se noue l'intérêt du film. La gazette du cinéma indépendant où je suis allé, indiquait que TITANE est un film dont il ne faut pas chercher à savoir grand chose avant de le voir. Et je crois que c'est un excellent conseil. 

    Cela tombait d'autant mieux que, hormis son prix cannois, je n'avais aucune idée du scénario ni n'avais lu aucune critique sur le film. C'est donc drapé dans une virginité totale que je m'asseyais au dernier rang de la petite salle toute en velours.

    J'avoue que j'ai mis quelques minutes avant de réellement me laisser faire par le film et à rentrer dans l'histoire dont on ne comprend pas vraiment bien les premières minutes. Images fortes, couleurs vives, violence parfois extrême, personnages mis dans des situations à la limite de la rationalité... La salle devient un immense shaker à sensations fortes dont le spectateur est autant les olives que les glaçons. 

    Et puis, sans m'en rendre compte, j'ai glissé. Je me suis laissé happer. Par les images. Par la narration. Une narration toujours en tension, qui avance sans relâche, en vous tenant très fort par la main. Une main que vous tenez tout aussi fermement, jusqu'à la dernière seconde, de peur de tomber. De tomber dans la folie des personnages ? 

    Une heure quarante plus tard, je me suis extirpé de mon fauteuil, un peu abasourdi de ce que je venais de voir, de ce que je venais de vivre. 

    Une expérience de cinéma.