Les réseaux sociaux me fatiguent. Tout y va trot* vite, tout le temps, dans une fuite en avant frénétique. Comme si l'instant présent était trop angoissant pour que l'on s'y arrête un instant, une minute, une heure ou une semaine. Du mouvement, tout le temps, partout, dans toutes les directions, sans aucune logique ni forme de cohérence. Un chaos informationnel constant. Sans oublier du putaclik, du drama, un manque cruel de bienveillance, et beaucoup de vide dans lequel j'ai l'impression de surnager alors que d'autres s'y noient en buvant la tasse à pleins poumons.
J'ai toujours été un contemplatif. Et l'âge n'arrange rien. J'aspire à du calme, du silence, à de la beauté. Je vis en ville mais travaille à la campagne où je finirai de toute évidence par déménager. Fuir mes weekends à la montagne dans une vieille maison de pierres et marcher au milieu des arbres en contemplant un lac ou un coucher de soleil, suffit à mon bonheur.
Ralentir. Revenir à l'essentiel de tout. Et fuir l'agitation.
Je ne suis pas venu ici depuis trop longtemps et je me rends compte d'à quel point cela m'avait manqué.
D'avoir le temps d'écrire en se moquant du temps que l'on prendra à me lire.
En se moquant du temps tout court.
Et en se moquant d'être lu, à tout prix.