28 septembre 2008
Dimanche d'automne
27 septembre 2008
Putain de bordel de merde de machine à la con !!
La raison de mon ire ? Mon ordi qui refusait obstinément de démarrer ce matin. Il l'avait décidé dans ses petits circuits imprimés entre le moment où je me suis couché et celui où j'ai eu l'idée saugrenue de presser du doigt le bouton "ON", pris d'une soudaine envie de me faire chier, retors à toute imploration larmoyante devant un écran qui restait désespérément vide...
En fait, après une séquence de démarrage normale, le bureau s'affichait, mais... rien , aucune icone, et le disque se mettait au repos, hop, encéphalogramme plat. Etrange étrange. Je contrôle le gestinnaire des taches et m'aperçois que le "system" est "inactif"... Sacrebleu, je vais t'en foutre moi de l'inactif !! Je redémarre la bête sans plus de succès : nada, quedalle, niet... le néant intersidéral d'une machine froide, morte, inerte, casse burnes. Je sens une légère crise d'hystérie poindre (non, pas le balancer par la fenêtre, là ce serait vraiment irrécupérable).
Du coup, afin de booter ce malotru, je décidais d'effectuer une restauration du système à l'aide des CD que j'ai retrouvé dans ma bibliothèque...
... ça a marché.
Le point positif c'est que désormais mon ordi fonctionne à nouveau comme au premier jour. J'ai même gagné 37 Go d'espace disque. Incroyable non ? Pas tant que ça lorsque l'on sait que l'opération a littéralement formaté mon disque et basardé tout son contenu !!! Adieu logiciels, dossiers de sauvegarde, photos, configurations, archives de conversations MSN... Car cette saloperie a TOUT bazardé !!! Je suis vert de rage...
Heureusement, je conserve une grande partie de mes fichiers en double sur 2 clés USB et un disque externe de 500 Go... Ouf.
Mais putain, maintenant je dois TOUT reconfigurer, faire toutes les mises à jour, et tout un tas d'autres trucs hyper gonflants pour retrouver à peu près mes paramètres d'il y a quelques heures seulement....
C'est beau l'informatique. Mais quand ça plante...
24 septembre 2008
Onan le Barbare
Mais…il y a une faute d’orthographe dans ce titre !!
Ne cherchant rien de précis, mais espérant secrètement débusquer fortuitement l’ouvrage d’un éminent juriste connu des seuls initiés, je parcourais du regard une pile de bouquins dont les intitulés ne m’évoquaient rien de terriblement excitant. Lorsque soudain mon attention se porta sur un petit format en assez bon état au titre doucement évocateur : « Les désordres sexuels » par un obscur Dr R. Schauer, traduit de l’allemand par le très fameux ( ??) D. Decourtemanche.
J’emportais donc avec moi cet ouvrage après m’être acquitté de mon dû auprès d’une accorte demoiselle qui me rendit la monnaie le sourire aux lèvres.
Et je ne suis pas totalement déçu.
Mais l’art et la manière des plaisirs solitaires est un univers extraordinaire qui ne connaît aucune limite, si ce n’est celle de l’imagination et du dégoût, pour ne parler que des plaisirs virils…
Hé oui, le tripatouillage nouillesque, c’est mal, c’est vilain, c’est pas bô !! Bouh !
Et la religion de s’emparer de ces faits pour condamner avec une véhémence cupide tout astiquage non reproductif, rejointe bientôt par les lumières obscurantistes de moralistes abscons dont les propos inconsidérés et totalement hypocrites ont terrorisé des générations de jeunes garçons ressentant en leur bas ventre les appels interdits de sirènes langoureuses...
Tout un programme !
Laissons la parole à l’artiste qui dans un premier temps met son génie au service de considérations philosophiques de premier ordre :
« Dans bien des cas, l’onanisme s’accompagne d’un sentiment analogue à celui de l’éjaculation précoce : l’impression de s’être livré à un gaspillage inutile, sans conquérir ni satisfaire une compagne de l’autre sexe ».
« C’est en même temps une déception : on sent que « ce n’est pas la vraie façon ». C’est le sentiment décourageant d’être exclu du monde des jouissances véritables, auquel s’ajoute une rage de ne rien pouvoir faire, qui peut aller jusqu’au désespoir. »
Enfin... [soupir]
« La seconde racine interne des angoisses de l’onanisme est plus profonde ».
« Chez tout individu animal, l’accouplement est suivi d’une fatigue et d’une détente momentanée de toutes les forces. Chez les insectes, une prompte mort accompagne le plus souvent l’acte sexuel ; la continence peut prolonger la vie de l’insecte jusqu’au printemps suivant. L’agave mexicaine fleurit après sept ans d’existence, donne des fruits et meurt. (…) Il y a eu prolongement de la vie individuelle aux dépens de l’espèce. L’espèce est l’ennemi de l’individu. Pour beaucoup d’êtres inférieurs, l’accouplement est la mort ».
S’astiquer la nouille ferait donc remonter en nous cette angoisse animale de la mort, source de culpabilisation et de dépression chez le branleur invétéré. Replacé dans le contexte de ce grand tout qu’est le Monde et de ce grand rien qu’est la mort, l’homme serait mis face à sa propre finitude…
« Il en est autrement chez l’homme. L’usage régulier et même parfois excessif de la puissance sexuelle ne raccourcit pas la vie, comme le croyait encore Schopenhauer. »
Branlez vous en paix mes frères, vous ne risquez rien pour votre santé ! Non ça ne rend pas sourd, ni aveugle, ça ne fait pas pousser les poils sur les gencives (il peut s’en trouver à cet endroit mais pour de toutes autres raisons que je n’évoquerai pas ici) ni tomber les dents.
On serait presque rassurés devant cette vérité assénée avec un aplomb de sénateur. Pourtant, gardons nous de nous réjouir trop vite, car le Vénérable Dr Schauer nous réserve un superbe coup du lapin intellectuel :
« Cependant, on a beau répandre la vérité à ce sujet, les hommes ont beau se raisonner, ils ne peuvent résister, quand ils se livrent à des éjaculations inutiles, à l’impression qu’ils gaspillent de la force. (…) L’inutilité dont nous prenons conscience, le gaspillage que nous pressentons, nous rapprochent du vrai sens de la vie et nos font éprouver sa désolante immensité. »
La bonne vieille morale n’est donc pas enterrée qui nous rend honteux de nous faire du bien. Attendez de connaître la suite pour enfin percevoir tout le talent de ce médecin à la noix :
« Nous reconnaissons, ou plutôt nous vivons dans les éjaculations de l’onanisme l’essentiel de la vie : nous voyons qu’elle n’est que l’illusion suprême, en même temps que nous éprouvons le tourment infernal de la peur de la mort. La production du germe détachée de tout lien avec l’éternité de l’espèce, le sentiment de la terrible finitude de l’individu nous conduisent aux profondeurs et à la véritable origine de la peur, qui est la peur de la mort ».
Ainsi, après nous avoir expliqué que l’homme n’a pas de raison d’avoir peur de se branler parce que sur le plan médical l’activité est sans risque (à condition de rester soft quant aux joujoux qui accessoirisent ces petits moments de bonheur : l’utilisation d’une scie circulaire ou d’une perceuse à percussion peut avoir des conséquences indésirables voire regrettables), que l’homme ne meurt pas après avoir joui, ce qui peut lui donner l’occasion de recommencer autant de fois que son métabolisme le lui permet, voici que notre formidable Dr Schauer nous fait trembler en nous mettant face à une angoisse existentielle à laquelle personne de normalement constitué n’a jamais pensé et qui pour le coup nous fait flipper pour de bon.
Hein ? Sérieusement ? Répond en toute quiétude…
23 septembre 2008
Coup de gueule du jour...
(et le temps aussi de terminer un ouvrage scientifique de premier ordre)
mon coup de gueule du jour :
Et toc !
12 septembre 2008
17:20 – 18:49
6 septembre 2008
Tempus fugit... nec mergitur...!
2 septembre 2008
Insomnie
La nuit est faite pour dormir m’a-t-on toujours dit petit enfant alors que je rechignais à rejoindre ma chambre et à éteindre la lumière. J’ai découvert par la suite que la nuit était également propice à bien d’autres activités aussi diverses que variées, offrant à nos sens un panel d’ivresses fantastiques dont l’ultime limite est celle de l'imagination, voire de nos dispositions physiques. Mais là n’est pas le sujet.
Quitte à faire une révélation fracassante, je n’hésiterai pas à avouer que le Tambour Major n’est pas un animal du petit matin. Non. Son cerveau extraordinairement développé suppose un temps d’éveil qui le conduit à une inaptitude quasi-totale à quoi que ce soit – hormis boire du café – jusqu’à une heure assez avancée, bien après qu’ait déjà résonné fort dans les rues de la Ville Rose, la voix agréablement discordante des clochers annonçant Tierce. Et ce n’est qu’au prix d’une violence inouïe que je puis m’extirper de ma tanière de chambre chaque matin, tel un Sisyphe du sommeil. L’esprit du Totoro est en moi, que voulez vous !
Le rite du réveil est donc une épreuve en soi, quand bien même la nuit a été bonne et réparatrice, emporté dans des délires oniriques dont seul Morphée détient le secret.
Il l’est encore davantage lorsque par pure mesquinerie ce même Morphée décide de me faire un bras d’honneur et abandonne le Tambour Major sur le seuil de l’univers des songes, livré qu’il se trouve à une belle insomnie.
Il n’y a rien de pire qu’une insomnie… On se tourne, se retourne, se re-retourne, se re-re-retourne, un coup on a trop chaud, puis on a un peu froid, avant d’avoir à nouveau chaud, de virer la couverture, puis de la remettre… On regarde l’heure et le cadrant du réveil qui semble s’être arrêté sur "03:48", les tensions de la journée remontent peu à peu à la surface de notre inconscient, les soucis, les tracas, on peste, on s’énerve… On pense qu’un verre d’eau nous fera du bien et l’on maque de se casser la figure en tentant de se lever en raison d’un équilibre plus que précaire ; on n’en peste que davantage : « non mais bordel de merde, pourquoi ne puis-je fermer l’œil alors que je suis totalement KO ? ».
On se re-couche. Le réveil marque maintenant "04:07". Plus que trois heures vingt trois avant que l’alarme ne sonne… et j’ai une journée de dingue qui m’attend. On repense à cette grosse vache de "Mme D." que l’on ne peut pas encadrer et à qui l’on rêve de régler son compte une bonne fois pour toutes, histoire de la calmer définitivement en une humiliation publique qui ferait date dans l’histoire de la diatribe assassine et que l’on enseignerait dans les livres.
"04:24" nargue sournoisement le réveil… plus que trois heures six… Et merde ! On stresse à l’idée d’être totalement décalqué le lendemain car depuis la minute où l'on s'est couché, notre regard a pu contempler, un à un, chacun des clignotements hypnotiques des deux points ":" superposés séparant les heures des minutes sur le cadran du réveil électronique éclairant fébrilement la chambre d'une cauchemardesque lueur verdâtre…
Puis peu à peu, pour une raison inconnue, une douce léthargie vous saisit. Tout d’un coup, votre oreiller devient incomparablement confortable, les bruits de la rue ont disparu, un calme sans précédent règne dans la pièce, une douce brise fraîche vous caresse avec volupté, on frissonne savoureusement, on se sent bien… on s’endort.
[...Silence...]
Un vague grondement incompréhensible et désagréable retentit au loin.
Hein... ? Quoi... ? Où ça... ?
De quoi... ? Qui... ?
On entrouvre un œil, on a la tête comme prise dans un étau, les yeux qui collent, la bouche pâteuse.
Peu à peu, au fur et à mesure que l'on reprend conscience, les borborygmes se font langage :
« Et n’oubliez pas que pour 3 pneus achetés, Nidas vous offre le 4°. Taaaaaditou tadii tam pouët ! ».
C’est votre radio-réveil qui s’agite sur la table de nuit. En fidèle chien de garde il vous annonce imperturbable qu'il est 07:58, et cela fait déjà 28 minutes que vous devriez être debout à vous préparer pour aller bosser.
07:58…
Déjà ?
Oui, déjà …