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  • 26 mars 2013

    Inadapté ?

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    Inadapté. C'est une impression qui revient souvent chez moi. L'impression de ne pas trouver exactement ma place, de ne pas être là où je devrais être, que ce que je fais ne correspond pas à ce dont j'ai envie. Professionnellement parlant j'entends.

    Car choisir mon "métier" a toujours été et continue d'être une question sans réponse. Ce que je veux faire comme métier dans la vie ? Je n'en ai jamais rien su et n'en sais toujours rien. J'en avais déjà parlé dans un précédent billet au détour d'une chaîne que m'avait refilé FalconHill. C'est drôle d'ailleurs, sans m'en être rendu compte je viens de réécrire exactement la même phrase à ce sujet :

    3. Dans la vie idéale, quel serait ton métier ? Cette question c'est le drame de ma vie. Quel métier je voudrais faire ? Je n'en ai jamais rien su et je n'en sais toujours rien. Un "métier"... quel drôle d'idée ! Toutefois, pour répondre à la question, je verrais un métier qui implique une relation avec des gens, c'est à dire un métier qui ne s'exerce pas au fond d'un placard, un métier intellectuellement stimulant, qui fasse appel à une certaine créativité, un métier dans lequel on ne s'ennuie pas car il n'y aurait pas de routine, un métier qui soit valorisant, qui me laisse une grande marge d'autonomie dans l'organisation de mon travail et qui me permette de vivre confortablement. Celui que je tends à exercer en ce moment semble réunir pas mal de ces critères. On verra s'il est pour moi le métier idéal, à défaut d'avoir une vie idéale
    .
    Depuis une semaine j'ai (re)commencé à bosser. Il y a du boulot à la pelle et je sors tous les soirs vers 21 heures, avec toutefois une bonne pause pour déjeuner. Ce boulot je le connais, il correspond à plein de trucs que j'aime intellectuellement. Mais je ne suis pas sûr de me plaire là où je suis.

    En réalité ce qui m'exaspère c'est cet art consommé de mes tauliers à manier la carotte et le bâton, cette façon si subtile de me faire sentir nul comme le ferait un prof face à un élève de sixième - souvent pour dissimuler leurs propres turpitudes ou pour affirmer leur supériorité hiérarchique, je ne suis pas dupe - puis, tour à tour, de me hisser aux nues comme si j'étais le Messie. Ces gesticulations inutiles, ces leçons de morale qui me passent totalement au dessus et qui font perdre plus de temps qu'autre chose, me fatiguent vraiment beaucoup.

    Etant quelqu'un de plutôt hyper-affectif (même si cela ne se voit pas du premier coup d'œil) et de très impliqué dans ce que je fais, le moindre soubresaut me heurte, même s'il n'y paraît pas. Au collège puis surtout au lycée je me souviens parfaitement m'être fâché avec les maths parce que je ne supportais pas le prof, alors même que la matière me plaisait. Plus ou moins inconsciemment il y avait un blocage qui conduisait à des notes catastrophiques. J'avais beau fournir tous les efforts du monde, rien à faire, je restais totalement hermétique aux dérivées puis dérivées seconde. Et le pire c'était les cauchemars la nuit... 

    Depuis quelques jours mes rêves la nuit sont souvent tourmentés, voire parfois ultra-violents, tendance gore, glauque et ultra-malsains. La dernière fois que cela m'était arrivé c'était après que l'un de mes amis a fait une grosse bêtise et que je l'aie accompagné aux urgences psychiatriques. C'était il y a trois ans... J'avais mis deux mois à me remettre du choc émotionnel, et deux mois avant que ne cessent ces visions horribles venues hanter mes nuits.

    Bref, pour reprendre le fil de mon billet, qui au final est bien décousu, je me sens un peu paumé en ce moment. Apprendre et me faire les dents, certes, mais je ne sais pas si le bonheur sera au bout. En ce moment c'est le doute tout autant que le flou. Suis-je vraiment fait pour cela ? Le bonheur est-il au bout du chemin ?

    Parfois je me dis que je serais peut-être plus heureux en faisant autre chose, avoir une petite vie tranquille et bien rangée, des horaires stables, mes RTT... Devenir apiculteur dans le Vercors, boulanger en Ariège, ouvrir une maison d'hôtes dans les Landes, j'en sais trop rien. De façon générale revenir à une vie plus saine, moins valorisée socialement, mais peut-être plus en phase avec ce que je suis vraiment.

    23 mars 2013

    Un peu de tout, avec un chat dedans

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    Pas trop le temps de bloguer en ce moment, ni tellement de quoi raconter. Je bosse comme un titan, rentre chez moi le soir lessivé avec la tête en bouillie et un besoin vital de calme et de silence. N'ayant plus de télévision, c'est à peine si j'allume la radio. Rien. Zéro décibel. Normalement j'en ai pour six mois. Je me demande déjà si je vais tenir le coup. Ca craint un peu... 

    Vendredi soir en sortant du boulot je suis allé prendre l'apéro avec des amis. On a un peu tout mélangé : des vins rouges, des cocktails, des tapas, du tabac... Me suis réveillé ce matin avec la bouche lyophilisée et une gueule de bois monstrueuse. C'est pas beau de vieillir.
     Et preuve que je devais empester l'alcool : le chat n'a pas daigné dormir à côté de moi cette nuit là.

    Heureusement, dans une semaine le week-end compte trois jours. Ça tombe très bien, je vais en profiter pour faire une cure de sommeil.

    Lundi dernier j'ai finalement récupéré Gaudi qui était en villégiature prolongée chez celle que j'ai auto proclamé sa marraine. Une vraie tata gâteau celle-là. Et Gaudi était comme une princesse : chouchoutée, gâtée, dorlotée... Pendant mon absence j'avais demandé à mes parents de la faire opérer (le chat, pas la marraine) par leur vétérinaire. Je ne sais pas si c'est ça ou les bons soins de sa marraine, mais disons qu'elle a pris un sacré embonpoint ! En réalité je ne sais pas si elle a véritablement grossi car lorsque je la papouille je n'ai pas l'impression de papouiller un sac de gras double. Peut-être l'opération et ses nécessaires perturbations hormonales a-t-elle eu des répercutions sur le squelette de la bête (s'il y a des vétérinaires ou des experts en chat-minou parmi vous) ?

    Avant de la récupérer définitivement j'étais d'abord aller la voir dans son royaume transitoire. Elle m'avait tiré une de ces gueules ! Wow j'avais jamais vu ça.... Un regard de mépris mêlé de rancune rance qui disait grosso modo : " Mais va te faire foutre, pauvre type". Et elle avait passé le reste de la soirée sous le lit à m'ignorer royalement. 

    A la seconde visite, lundi soir donc, mademoiselle s'est montré plus coopérative et n'a pas fui. Elle est restée et a même joué un peu. Et depuis qu'elle est revenue à l'appart, elle a très (très !) vite repris ses habitudes : celles des ronrons le soir au coucher, celle de sa litière (ce chat est d'une propreté exemplaire !) et tout un tas d'autre petite choses qui font que Gaudi est un chat exceptionnel. Et ça fait du bien de la retrouver le soir en rentrant, à faire des roulades sur le tapis dans l'entrée pour que je lui gratouille le ventre. Un peu de réconfort après mes rudes journées.

    A propos de tout autre chose, j'ai depuis deux semaines le plaisir de retrouver une très jolie plume, celle de Erik sur son blog L'arbre à chat. J'aime toujours autant sa manière d'écrire, simple, souple, aérée. Allez lire notamment son dernier billet qui m'a tout simplement transporté de fenêtre en fenêtre. 

    Toujours sur les blogs, deux billets (ici et ici) de Patrick Antoine m'ont beaucoup marqué tant ils décrivent des univers auxquels je me confronte presque quotidiennement et qui n'en finissent plus de me donner la nausée. Lorsque vous sauvez que je suis un fervent partisan de la méritocratie, vous comprendrez pourquoi en allant lire chez lui.

    Ho, et puis, vous avez déjà lu Les Chroniques de Princesse Pouffiasse ? Non ? Vous devriez !

    Et puis allez fouiller un peu dans toute la blogroll, ce ne sont que des blogs que je lis - avec plus ou moins de régularité - et que j'aime vraiment.

    Alors bonne lecture et à bientôt. Le chat me réclame.

    17 mars 2013

    Le temps des choix

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    Parfois la vie met sur votre chemin des options auxquelles on n'avait jamais pensé. Des possibilités dont on ignorait l'existence et qui paraissaient utopiques tellement elles nous semblaient inaccessibles. Et un beau jour, un cocktail un peu huppé, quelques mots échangés une coupe de champagne à la main et un petit four dans l'autre, une discussion a priori anodine. Puis au détour d'une phrase, une carte de visite tendue entre le pouce et l'index, une proposition très sérieuse qui fait l'effet de mettre votre vie dans un shaker avec beaucoup de glace et force secousses. Tout un petit monde qui se trouve chamboulé par cette porte soudain entrebâillée et à cette main tendue. 

    Pour l'instant rien n'est fait, je ne leur ai pas encore écrit, nous ne sommes pas encore convenus d'un rendez-vous, nous ne sommes même pas au stade des pourparlers. Juste une simple hypothèse, qui aurait toutefois de sérieuses chance de se concrétiser. Mais il me la faudra étudier sérieusement d'ici avant la fin de l'année, car l'enjeu n'est pas mince, et les sacrifices en cas de réponse favorable ne le seraient pas moins. Un choix professionnel, mais avant tout un choix de vie : Toulouse, ou la Capitale. Le calme paisible d'une ville dynamique reconnue pour sa qualité de vie remarquable, ou l'adrénaline d'une ville tourbillonnante. Une carrière pépère en province, ou un coup d'accélérateur professionnel prodigieux dans une ville dans laquelle il faut très bien gagner sa vie pour profiter de la vitrine exceptionnelle étalée sous nos yeux.

    Ce n'est pas rien. J'ai le temps d'y réfléchir, peser le pour ou le contre, voir mes priorités, le temps de choisir. Choisir, ce que je déteste faire, éternel indécis que je suis.

    Choisir. Donc exclure. 

    15 mars 2013

    La Photo du Mois : "Savoir"

    29 commentairess
    Nous sommes le 15 mars, il est midi tapante, c'est le moment de notre rendez-vous habituel avec "La photo du mois". Chaque 15 du mois, un groupe de blogueurs publie à midi heure de Paris, une photo en fonction d'un thème donné à l'avance.

    Pour cette troisième édition de l'année le thème proposé est "Savoir".
    Comme thème de la photo du mois de mars je choisis "savoir," parce que notre vie et ce que nous en faisons est le résultat d'une accumulation de connaissances. On apprend des choses nouvelles (intéressantes, marrantes, ennuyeuses, fâcheuses, effrayantes, surprenantes, secrètes, tristes, décevantes, fascinantes, etc.) tous les jours depuis notre naissance, même sans nous en rendre compte. Comme je suis prof universitaire, on attend de moi non seulement que je transmette mon savoir à mes étudiants mais en plus que je continue à en accumuler le plus possible, constamment, à travers mes lectures et ma recherche et des échanges avec d'autres experts, et... heu... en ce moment par exemple j'ai l'impression de ne rien savoir du tout ! Et vous, que savez-vous ou ne savez-vous pas ou aimeriez-vous savoir ou préféreriez-vous ne pas savoir ?
    Très beau sujet, vaste thème... le plus compliqué est de savoir par quel bout le prendre !

    Pour moi le savoir est indissociable de la curiosité. Cette curiosité qui pousse à découvrir, à apprendre, à se poser de nouvelles questions pour apprendre encore et encore et étancher une soif intarissable.

    La photo de ce mois-ci a été prise in extremis hier soir chez Méchant Chimiste. Un objet posé sur la cheminée de son salon et sur lequel je me rappelle m'être extasié de longues minutes, totalement songeur, la première fois que je l'ai vu voici quelques années déjà, puis fasciné après que mon hôte m'en a expliqué le principe. Cela n'a pas bouleversé ma vie, loin de là, mais j'étais content de ce nouveau savoir. Mon encyclopédie du dérisoire à moi. 

    Savez-vous ce que c'est ?

    Le premier qui saura me donner la bonne réponse en commentaire aura droit à une surprise.

    Et pour affûter votre curiosité, savez-vous quelle photo ont choisi les autres participants à la Photo du Mois ?
     A&G, Agrippine, A'icha, Akaieric, Akromax, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Anne, Anne Laure T, Arwen, Ava, Berliniquais, Bestofava, Blogoth67, Calamonique, Cara, Carnet d'escapades, Carnets d'images, Caro from London , Carole In Australia, Caterine, Cath la Cigale, Cekoline, Céliano, Céline in Paris, Champagne, Chat bleu, Cherrybee, Chloé, Chris et Nanou, Christelle, Christophe, Cindy Chou, Coco, Cocosophie, Cook9addict, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, David et Mélanie, DelphineF, Djoul, Dorydee, Dr. CaSo, E, El Padawan, Eloclemence, Elodie, Emma, Eurydice, Fanfan Raccoon, Fesse fouille, Filamots, flechebleu, Flo, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, Happy Us, Hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J'adore j'adhère, Josiane, Julie, Juriste-in-the-city , Karrijini, Krn, Kyoko, La Fille de l'Air, La Flaneuse, La Messine, La Nantaise, La Papotte, La Parigina, La voyageuse comtoise, LaGodiche, Lau* des montagnes, Laulinea, Laure, Laurent Nicolas, Lauriane, Lavandine, L'Azimutée, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les petits supplices !, Les voyages de Lucy, Les voyages de Seth et Lise, Leviacarmina, LisaDeParis, Louiki, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, M, magda627, Mamysoren, Marmotte, Mclw, Meyilo, Mimireliton, Mistinguett, N, Narayan, Nataru, Nicky, Nie, Ori, Pat Québec, Photo Tuto, Pilisi, Renepaulhenry, scarolles-and-co , Sébastien, Sephiraph, Sinuaisons, Skipi, Solveig, Sophie Rififi, Stephane08, Testinaute, Thalie, The Mouse, The Parisienne, Tuxana, Violette, Viviane, Wolverine, Xavier Mohr, Xoliv', Zaza.

    9 mars 2013

    Home sweet maison

    19 commentairess
    Home sweet home, maison sucrée maison...  Et voilà, me voici de retour en France, dans ma belle ville de Toulouse. Peu à peu je reprends possession des lieux et reprends ma vie ici là où je l'avais laissée en septembre. C'est presque comme si je n'étais jamais parti. Comme si ces six mois n'avaient été qu'une immense parenthèse hors du temps, une folle ronde conduite par quelque malicieux farfadet qui m'aurait donné l'illusion de vivre six mois alors qu'il ne se serait pas écoulé plus de quelques secondes. 

    Car ici rien n'a vraiment changé. Tout continue son bonhomme de chemin. Le canal du midi dans son imperturbable lenteur, le bruit du vent dans les arbres, la couleur du ciel qui n'est plus d'azur, la lumière qui me semble soudain si fade, les maisons de brique rose bien basses, la Basilique Saint Sernin et son carillon qui scande les heures en centre ville, et cette douceur si particulière de l'air lorsque le soleil d'hiver, perçant le gris des nuages, laisse entrevoir, dans un écrin de bleu, les beaux jours du printemps tout proche.

    Le printemps, saison du renouveau. Et c'est bien de cela dont j'ai besoin maintenant.

    2 mars 2013

    Hasta luego Buenos Aires !

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    Voilà, l'appartement est rangé, les volets sont baissés, les valises sont faites, le passeport est prêt... Ciel que cet instant me semblait loin lorsque j'ai posé mes valises en Argentine il y a six mois !

    Six mois...

    Hé oui, six mois que je suis ici. Six mois que j'ai quitté les miens, ma ville, mes habitudes, mon chat, mon chez moi. Six mois de déracinement au cours desquels je me suis peu à peu reconstitué un quotidien dans cet étrange pays d'Argentine que j'ai fini par vraiment aimer, après l'avoir si souvent haït pour ses innombrables défauts, et en dépit de toutes les qualités qui sont les siennes.

    Buenos Aires, la chaotique Buenos Aires où j'ai vécu cinq mois, ses embouteillages inextricables, ses avenues aux accents qui se voudraient faussement parisiens, ses quartiers animés comme autant de villages et tout autant d'invitations au voyage, son ciel toujours bleu, sa chaleur infernale en été, ses garçons délicieusement bruns aux charmes que l'on se plaît à imaginer dionysiaques...

    Six mois...

    Six mois passés en un éclair et dont je ressors avec l'absolue conviction d'avoir grandi, humainement et professionnellement, sans trop encore savoir exactement dans quelle mesure, mais c'est un ressenti profond. Six mois durant lesquels j'ai beaucoup appris, que cela soit sur moi ou sur les autres. Ainsi je sais désormais que les gens sont partout les mêmes et que, ici comme ailleurs, je ne suis pas fait pour certaines choses. Ce qui m'insupportait en France m'a insupporté de la même manière en Argentine. Je me suis aussi rendu compte que l'on cherche parfois très loin ce que l'on a à portée de la main et qu'il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux - d'être aware dirait un éminent philosophe de la pensée post-moderne,  pour le découvrir. Six mois qui m'ont également permis de voir où étaient mes amis, ceux et celles qui n'oublient pas malgré la distance. Réciproquement, sans pour autant leur en garder rancune, je n'oublierai pas le silence assourdissant de certaines personnes. 

    Six mois pendant lesquels la France n'aura pas eu le temps de me manquer alors que je sais déjà, en revanche, qu'à mon retour l'Argentine me manquera. Une douce mélancolie de tout ce que j'ai vécu ici avec certainement beaucoup d'insouciance, tous les jolis souvenirs, imperissables, qui désormais m'appartiennent, et la mélancolie ce que ceux que je laisse derrière moi, parfois non sans amertume.

    Argentine, pays de Borges et Cortazar,
    Et toi Buenos Aires dont Gardel a si bien chanté la mélancolie,
    Je ne te dis pas "adieu" mais "au revoir"
    Car nous savons l'un et l'autre qu'entre nous rien n'est fini.


    Hasta luego Buenos Aires !