Voilà, l'appartement est rangé, les volets sont baissés, les valises sont faites, le passeport est prêt... Ciel que cet instant me semblait loin lorsque j'ai posé mes valises en Argentine il y a six mois !
Six mois...
Hé oui, six mois que je suis ici. Six mois que j'ai quitté les miens, ma ville, mes habitudes, mon chat, mon chez moi. Six mois de déracinement au cours desquels je me suis peu à peu reconstitué un quotidien dans cet étrange pays d'Argentine que j'ai fini par vraiment aimer, après l'avoir si souvent haït pour ses innombrables défauts, et en dépit de toutes les qualités qui sont les siennes.
Buenos Aires, la chaotique Buenos Aires où j'ai vécu cinq mois, ses embouteillages inextricables, ses avenues aux accents qui se voudraient faussement parisiens, ses quartiers animés comme autant de villages et tout autant d'invitations au voyage, son ciel toujours bleu, sa chaleur infernale en été, ses garçons délicieusement bruns aux charmes que l'on se plaît à imaginer dionysiaques...
Six mois...
Six mois passés en un éclair et dont je ressors avec l'absolue conviction d'avoir grandi, humainement et professionnellement, sans trop encore savoir exactement dans quelle mesure, mais c'est un ressenti profond. Six mois durant lesquels j'ai beaucoup appris, que cela soit sur moi ou sur les autres. Ainsi je sais désormais que les gens sont partout les mêmes et que, ici comme ailleurs, je ne suis pas fait pour certaines choses. Ce qui m'insupportait en France m'a insupporté de la même manière en Argentine. Je me suis aussi rendu compte que l'on cherche parfois très loin ce que l'on a à portée de la main et qu'il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux - d'être aware dirait un éminent philosophe de la pensée post-moderne, pour le découvrir. Six mois qui m'ont également permis de voir où étaient mes amis, ceux et celles qui n'oublient pas malgré la distance. Réciproquement, sans pour autant leur en garder rancune, je n'oublierai pas le silence assourdissant de certaines personnes.
Six mois pendant lesquels la France n'aura pas eu le temps de me manquer alors que je sais déjà, en revanche, qu'à mon retour l'Argentine me manquera.
Une douce mélancolie de tout ce que j'ai vécu ici avec certainement beaucoup d'insouciance, tous les jolis souvenirs, imperissables, qui désormais m'appartiennent, et la mélancolie ce que ceux que je laisse derrière moi, parfois non sans amertume.
Argentine, pays de Borges et Cortazar,
Et toi Buenos Aires dont Gardel a si bien chanté la mélancolie,
Je ne te dis pas "adieu" mais "au revoir"
Car nous savons l'un et l'autre qu'entre nous rien n'est fini.
Argentine, pays de Borges et Cortazar,
Et toi Buenos Aires dont Gardel a si bien chanté la mélancolie,
Je ne te dis pas "adieu" mais "au revoir"
Car nous savons l'un et l'autre qu'entre nous rien n'est fini.
Hasta luego Buenos Aires !
les expériences à l'étranger sont uniques, inoubliables et plus qu'enrichissantes !
RépondreSupprimerwaouiiiiiii de superbes decouvertes en tout cas
RépondreSupprimer6 mois c'est court en effet (lieu commun remarquable).
RépondreSupprimerEn te lisant, je pensais que ça fait 5 ans que j'ai quitté la France - bien moins loin, bien sûr, je la vois de ma fenêtre -, mais quand même, et qu'elle ne me manque pas non plus.
En tout cas, l'essentiel est que tu repartes le coeur plus riche. :-)
Tout a une fin, mais pour toi le début peut-être d'une itinérance, qui sait ou ton futur travail te demandera. Bon retour parmi les tiens.
RépondreSupprimerBon voyage, bon retour. J'espère que cela ne te sera pas trop difficile, et que tu auras du plaisir à retrouver ta terre. Merci d'avoir partagé ton séjour, particulièrement grâce à tes photos.
RépondreSupprimerQue de souvenirs alors, bon retour au pays !
RépondreSupprimerQuel bilan mon ami et que d'enrichissement personnel :-)
RépondreSupprimerBon retour chez toi des carresses au chat
Et vraiment bien cette chanson revisitée... souvenir de bave personnel
bon retour en terre de France, les souvenirs remplissent une vie, c'est pour ça qu'ils sont précieux !
RépondreSupprimerHasta luego!
RépondreSupprimerÀ bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego!
On se reverra sous peu
Car voici l'heure; on va être fier de toi
Alors: Bienvenue chez toi !!!
RépondreSupprimerCe n'est que la fin d'un chapitre. Un tout nouveau t'attend déjà et j'en suis sûr tout aussi passionnant.
RépondreSupprimerBon retour.
Bon retour parmi les tiens.
RépondreSupprimerBon retour. J'ai suivi tes 6 mois, avec une petite pointe de nostalgie vers ma jeunesse et mon vécu à l'étranger en 1968/ 69 .... eh! oui que d'années passées et pourtant que de points communs : surtout cette conviction "d'avoir grandi humainement et professionnellement".
RépondreSupprimerWelcome home!
RépondreSupprimerTa dernière phrase me rassure.
Maintenant il va falloir expliquer à Gaudy pourquoi tu es resté six mois sans la voir.
Bon courage! ^^
Welcome back mon grand ! Tu ramènes une expérience dont la valeur humaine est immense comme tu t'en es toi-même rendu compte (et il était peut-être nécessaire de partir pour cela). Bien sûr il y a l'amertume de ce que tu y as laissé mais celle-ci finira par s'adoucir avec le temps... Ce ne sera pas facile, c'est certain, mais tes amis sont là ;)
RépondreSupprimerBon retour parmis nous même si grâce au net, tu ne nous avais pas vraiment quitté :)
RépondreSupprimerAdieu "le ciel", bon retour "sur terre" ! :)
RépondreSupprimerBon retour à TambourLand ;-)
RépondreSupprimer"Je me suis aussi rendu compte que l'on cherche parfois très loin ce que l'on a à portée de la main et qu'il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux", c'est du Montaigne tout craché ! Quant au silence, il est susceptible de tant d'interprétations qu'il faut parfois savoir le rompre pour comprendre, je viens d'en faire une douloureuse et longue expérience... qui m'a laissée sans voix aussi pendant plus de six mois, le temps de tes périgrinations que je suivies de bout en bout, loin des mes blogs... Bon retour chez toi, Gaudi te dira si tu as "changé", hi !
RépondreSupprimer6 mois, déjà!! Bon retour!!
RépondreSupprimerHasta Luego, ça veut dire quoi exactement? Je ne parle pas l"espagnol mais ça ressemble à "un autre lieu" ? Se revoir ailleurs en somme... Don't cry for me Argentina chantait la femme d'un (quasi?) dictateur. Mais c'est toi qui la pleure cette Argentine. Elle nous fait sacrément envie grâce à toi! Bon retour parmi nous...
RépondreSupprimerBon retour petit Tambour... ça ne sera pas facile sans doute ou je suppose mais tu sembles bien entouré par de nombreuses personnes qui t'aiment. Et ce n'est qu'un au-revoir, ce n'est qu'une étape.
RépondreSupprimerGros bisous
beaucoup de choses sont dites en quelques lignes.... on sent toujours bcp de force chez toi....
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