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  • 18 octobre 2021

    18. Lune #Blogtober2021

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    Pourquoi tant souffrir quand
    La nuit éteint de le jour
    Et qu'a travers la brume froide, les cieux
    Installent ton disque d'argent ?
    Nulle joie, nul désir ni amour
    Entend les cris de ceux qui détournent les yeux.

    Lyre d'illusion, Ô disque d'infortune !
    Unis dans le sang paroissial 
    Nous danserons nus sous les étoiles 
    Et la pâle lueur de la pleine lune.

    16 octobre 2021

    16. Compas / Boussole #Blogtober2021

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    Le mot anglais "Compas" trouve une résonance toute particulière à mes oreilles car il me renvoie à une période dorée de mon enfance, celle où je jouais à The Legend of Zelda, jeu qui a forgé, chez toute une génération de joueurs, un imaginaire puissant. 

    Nous sommes quelque part en 1988, j'ai 10 ans, et mon pote Julien m'invite à passer un week-end chez sa grand-mère à la campagne. Une jolie maison rustique, restaurée avec soin, qui abrite un antique four à pain. Entre deux balades à vélo, le copain m'entraîne dans sa salle de jeux. Il avait une NES, la console de jeu qui nous faisait tous rêver à l'époque. C'est grâce à lui que j'ai découvert The Legend of Zelda. 

    Ce jeu a immédiatement provoqué un choc total, tant il faisait écho à tout ce qui me plaisait : un univers immense à explorer, de la magie, des objets à découvrir, des monstres à éviter ou à trucider, le tout baigné dans une musique héroïque devenue légendaire. Ce n'était pas un jeu, mais un miracle.

    Parmi les objets indispensables à la progression de notre héros dans les différents donjons, il fallait bien entendu trouver la carte qui permet de comprendre la disposition des salles, et la boussole, "compas", qui donne l'emplacement du boss à abattre. Si récupérer ces deux objets est une promenade de santé dans les premiers niveaux, cela devient sérieusement plus corsé au fur et à mesure que l'on avance dans le jeu. 

    À l'époque, mon anglais étant plus que balbutiant, je n'avais pas compris que compas signifiait boussole, ce qui provoquait chez moi une sorte de dissonance cognitive : comment notre héros pouvait-il trouver son chemin avec un compas ? J'essaie longtemps et vainement de comprendre ce nouveau mystère en m'imaginant tracer cercles et arcs de cercle sur ma feuille blanche. 

    Ce n'est que bien longtemps après, lorsque j’eus mon premier Robert and Collins en main en classe de sixième, que je compris le sens de ce mot et que la lumière se fit...

    14 octobre 2021

    14. Cocher #Blogtober2021

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    Les montants astronomiques de l'EuroMillions de ces derniers temps ont de quoi faire tourner la tête. Pensez donc : 180 millions d'Euros étaient en jeu la semaine dernière ; 220 millions demain soir... C'est au-delà de l'imaginable. C'en devient abstrait. 

    Deux-cent vingt millions, en vivant encore cinquante ans, cela me laisse un budget de plus de quatre millions quatre cent mille Euros par an, soit environ trois cent soixante dix mille Euros par mois, ce qui représente douze mille Euros par jour. Je comprends que l'on puisse réellement perdre les pédales avec des sommes pareilles.

    Pourtant... pourtant, s'abstraire de toute nécessité matérielle procure à coup sûr un confort total. Travailler devient inutile, et l'on peut se consacrer librement à faire tout ce que l'on aime, sans limite. Non, avec autant d'argent, on n'a plus de limite. 

    Moi qui, il y a peu, touittait que je rêvassais à un gros fourneau du genre La Cornue, pour cuisiner à gogo, je suis un peu descendu de ma montagne en regardant les tarifs des modèles les plus sophistiqués. Avec le dixième du pactole de demain, tout de suite, le prix n'est plus un problème. 

    De même, j'ai très envie de me commander un ustensile de cuisine assez cher dont l'utilité est certes toute discutable, mais qu'il me ferait très plaisir d'avoir. Avec le centième du pactole de demain, hop, plus de difficulté, je l'achète sans me poser de question.

    Alors demain, dans ma maison de la presse préférée, je cocherai à nouveau quelques cases fétiches, en rêvant à ce que je pourrai faire autant d'argent si, par le plus grand des miracles, la chance me souriait. 

    Et vous, vous feriez quoi avec autant d'argent ? 

    13 octobre 2021

    13. Toiture #Blogtober2021

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    Il paraît que les plus jolis villages sont ceux dont la toiture est uniforme. Je ne sais si cela est vrai. Mais toujours est-il que j'aime particulièrement prendre un peu de hauteur et admirer, par leur toiture, les villes où je passe.

    Par ici, les toitures sont évidemment en tuiles dont la couleur va du blanc cassé à un rouge cramoisis, en fonction de la nature de l'argile qui a servi à leur fabrication. Cela donne une très belle allure à l'ensemble dont les teintes se déclinent en un réjouissant camaïeux . Comme ici à Foix (les plus perspicaces auront reconnu que ce n'était pas Toulouse).

    12 octobre 2021

    12. Collé #Blogtober2021

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    Quelle est cette lumière 
    Douce et moite
    Dans laquelle je languis
    La tête la première
    Les gouttelettes miroitent
    Fleurs de pissenlits

    Je me suis élancé vers le ciel 
    Gracile
    Bleu comme la mer
    Poussé par un rire torrentiel
    Fragile
    Pour un voyage extraordinaire

    Voici la nuit
    Sur ses huit pattes de velours
    Son étreinte est mortelle
    Sans faire un bruit
    Mon souffle sera court
    Et cette toile mon unique stèle

    11 octobre 2021

    11. Acide / Aigre #Blogtober2021

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    Parmi la myriade des desserts que j'aime bien, se trouve la tarte au citron. Quand j'étais plus jeune, ma mère en préparait une fameuse dont la recette était écrite sur une fiche rectangulaire qu'elle conservait dans une grosse boite en plastique jaune au couvercle fumé. La boite des recettes pour grandes occasions. Elle ne sortait de son placard que les jours où l'on recevait du monde pour le diner. La face de la fiche représentait une belle tarte au citron, bien alléchante, toute de jaune vêtue, dans le style un peu vieillot de ce qu'il se faisait dans les années 80. Au dos la recette en question était détaillée, étape par étape.

    Je me souviens qu'à l'époque, il était possible de commander tout un tas de fiches, sur à peu près tous les sujets, moyennant quelques francs. Tous les gamins de ma génération ont dû commander, un jour ou un autre, des fiches sur un thème quelconque tel que les dinosaures, les volcans, les oiseaux, les grandes découvertes scientifiques, ou je ne sais quoi encore, ou ont vu leurs parents le faire. 

    Pour en revenir à la recette de tarte au citron que faisait jadis ma maman, elle est excellente, au point que c'est la seule que je fasse, encore aujourd'hui, même si cela ne m'est pas arrivé de puis un bout de temps. Ce n'est pas une tarte au citron meringuée. Libre à vous d'en ajouter, mais pour ma part je ne trouve pas cela particulièrement bon, surtout quand c'est fait maison (attention je vais tirer à balles réelles). En effet, ce qui est bon dans la tarte au citron, c'est écrit dans le titre : c'est le citron.

    Personnellement, j'aime quand la tarte est bien acide, car l'acidité tranche bien avec le gras de la crème. La meringue n'apporte rien à ce niveau là. Je trouve même qu'elle relève de l'hérésie. Surtout, beaucoup de gens font la tarte meringuée non pas avec une meringue dite "italienne" (faite avec un sirop de sucre brûlant que l'on verse sur les blancs montés) mais avec une meringue dite française, qui sert à faire les meringues craquantes que l'on cuit ensuite au four. Plus ou moins ratée, souvent préparée dans l'après-midi pour le soir, la meringue crue retombe, coule, et détrempe la tarte. Et c'est le désastre...

    Une autre alternative que j'ai goûté il y a quelques temps et qui me satisfait assez, c'est de remplacer la meringue par une crème montée au chocolat blanc. Le résultat est assez convainquant, car la douceur du chocolat blanc tranche plutôt bien avec l'acidité du citron. Par contre, ça ajoute énormément de gras à ce dessert qui n'est pas, de base particulièrement light huhuhu... 

    Et puisqu'on y est, la voici :

     La fameuse recette de la tarte au citron que fait ma maman

    Pour 6 personnes.
    Temps de préparation : 20 min + 30 min de repos pour la pâte
    Temps de cuisson : 30 minutes
    Environ 500 Kcal / portion

    Ingrédients pour la pâte :
    200g de farine
    120g de beurre ramolli + 10g pour beurrer le moule
    1 càs de sucre en poudre
    1 œuf
    1 pincée de sel

    Ingrédients pour la garniture :
    4 citrons
    1 orange
    250g de sucre en poudre
    100g de beurre
    4 œufs
    1 càc de maïzena

    1/ Mélanger la farine, 1 pincée de sel et la cuillerée de sucre en poudre dans un saladier.
    Ajouter 120g de beurre en petits morceaux. Écraser le tout avec une fourchette pour que le mélange soit "sableux".

    2/ Ajouter l’œuf entier. Mélanger rapidement du bout des doigts. Formez une boule de pâte. Laissez-la reposer 30 minutes au réfrigérateur. 

    3/ Beurrez un moule à tarte de 26 cm de diamètre. Étalez -y la pâte avec la paume de la main. Faites-la cuite à four chaud (210°C = Th 7) 10 minutes. 

    4/ Pendant ce temps, faites fondre 100g de beurre à feu très doux. Râpez finement le zeste de 3 citrons et de l’orange préalablement soigneusement brossés sous l'eau chaude. Pressez les fruits. 

    5/ Cassez les 4 œufs dans une terrine. Battez-les avec 200g de sucre, le beurre tiédi, les zestes et le jus des agrumes dans lequel vous aurez délié la maïzena. 

    6/ Versez ce mélange dans le fond de tarte précuit. Remettez au four chaud (190°C ) Th 6) et poursuivez la cuisson 20 minutes. 

    7/ Chauffez un verre d'eau et 50g de sucre dans une petite casserole. Laissez bouillir 3 minutes puis faites pocher le citron restant coupé en rondelles pendant 10 minutes à feu très doux. 

    8/ Démoulez la tarte. Décorez-là des rondelles de citron égouttées et laissez refroidir avant de déguster savourer.

    Bon appétit !

    10 octobre 2021

    10. Choix / Pioche #Blogtober2021

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    Choisir donc exclure, disait le philosophe. Et je crois que je fais partie de ceux qui ne savent pas choisir.

    Je suis typiquement le gars qui achète deux chemises lorsque les deux lui plaisent, alors qu'il n'en a besoin que d'une seule. Encore récemment, j'ai pris deux paires de chaussures au lieu de la seule dont j'avais réellement besoin, (mais aussi parce que la seconde était à moins cinquante pour cent... ça n'aide pas vraiment à se décider huhu). De la même manière, si j'avais été Néo dans Matrix, le film aurait duré cinq heures, le temps que je choisisse entre la pilule bleue ou la pilule rouge... pour finalement demander si elle n'existe pas en bicolore.

    À cet égard, si je devais me comparer à un personnage de série, ce serait probablement Chidi,  dans The Good Place. Chidi, dont le fait de devoir choisir constitue l'enfer personnel dans lequel il s'enlise régulièrement, en voulant essayer de maîtriser et d'anticiper toutes les conséquences de ses décisions. Souvent, en regardant cette série, je me suis dit que les scénaristes avaient dû me rencontrer et s'inspirer de ma vie pour écrire leur personnage. 

    Si je ne suis plus exactement comme ça, j'ai pu l'être à une époque pas si éloignée d'aujourd'hui. Apprendre à lâcher prise, mon Hydre de Lerne personnelle. Avec le temps, et probablement aussi par déformation professionnelle, je pense avoir appris à choisir. Enfin, un peu...

    Le pire dans ces situations, c'est que je finis souvent par choisir de manière totalement random, au pif total, comme si avoir trop réfléchi avait annihilé toute base rationnelle. 

    D'un excès à l'autre. 😁


    9 octobre 2021

    9. Pression #Blogtober2021

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    Je rentre tout juste de la Pride de Toulouse qui se déroulait donc logiquement aujourd'hui, la première depuis deux ans, celle de l'an passé ayant été annulée Covid19 oblige. Il y avait donc une soif de pavoiser nettement palpable dans les rues de la Ville Rose aujourd'hui. 

    Déprogrammée du mois de juin en raison du contexte sanitaire, son déroulement avait été mis en cause par la préfecture qui craignait des débordements, en raison de la manifestation concomitante des anti-passe. Pour avoir des yeux des oreilles un peu partout, je sais que la réunion avec le préfet et les représentants des différentes associations organisatrices, a été particulièrement houleuse. 

    Il aura fallu un gros coup de pression médiatique et la montée au créneau des asso pour que finalement la mairie annonce que la Pride 2021 aurait bien lieu le jour prévu. 

    C'est quand même assez dingue - et inquiétant - de se dire qu'en 2021, le droit et la liberté de manifester pour une cause telle que celle-ci, peuvent être remis en question aussi facilement. Alors j'adresse un grand bravo et un immense merci aux associations  d'avoir lutté pour le premier de nos droit, durement acquis.

    Et ce fut un excellent cru que cette Pride 2021. Il y avait un monde de fou en ville et le cortège des chars associatifs s'étendait tout le long des boulevards. 

    Pédés, gouines, bi, trans, puppies, bears, loutres, et toute la queer-sphère dans sa plus grande diversité, était au rendez-vous. Une belle marche, joyeuse et enthousiaste, très animée, pleine d'une énergie communicative comme j'en ai rarement ressenti. 

    Du vrai bonheur, sans pression. 


    8 octobre 2021

    8. Montre #Blogtober2021

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    Il ne sera pas question d'horloge aujourd'hui mais d'orgue. En plein Festival Toulouse les Orgues, il m'est difficile de passer à côté.
     
    En effet, presque tous les orgues possèdent une montre. Mais pas une du genre dont on l'entend habituellement. À l'orgue,  la montre désigne le registre de principal dont les tuyaux sont positionnés en façade de l'orgue. Cette disposition  en façade donne beaucoup de présence sonore à ces tuyaux qui parlent ainsi directement dans l'édifice.
    Les tuyaux de montre sont souvent prétexte à des décorations et leur apparence plus soignée que les tuyaux enfermés à l'intérieur du buffet de l'instrument. Dans les pays anglo-saxons, les tuyaux de montre sont souvent peints de motifs polychrome. En Espagne, sur les orgues baroques, les tuyaux sont parfois décorés de façon à les personnifier, un bouche humaine étant peinte autour de la bouche du tuyaux. Toute la fantaisie du facteur peut s'exprimer.
    Autre particularité de l'orgue, la longueur des tuyaux s'exprime non pas en centimètres, ni en mètres mais en pieds. Un pied mesure environ 33 centimètres. Ainsi, le registre de montre comporte toujours une indication en chiffre arabe : 16, 8, 4 parfois 32, indiquant la longueur du tuyau le plus grave du registre. Plus le nombre est grand, plus le tuyau est long et donc plus le son sera grave. À l'inverse, plus le nombre est petit, plus le tuyau sera court et plus le son sera aigu. 
    Par conséquent un registre de montre de 32 pieds, que l'on trouve sur de très très grands instruments, comme Notre-Dame de Paris ou la cathédrale de Dijon, signifie que le tuyau le plus grave de la série (il y a en principe autant de tuyaux par registre qu'il y a de notes sur le clavier) mesure environ 10 mètres de long. Il produit par conséquent un sont extrêmement grave.
    La photo ci-dessous présente un registre indiquant une montre de 8 pieds. Le tuyau le plus long de la série mesure donc environ 2 mètres 50 et produit un son moyennement grave. Les jeux de 8 pieds sont en effet la base de l'orgue. Ils produisent un son de tessiture que l'on peut qualifier de "normale" correspondant à celui de la voix humaine, le 3e La du clavier jouant ainsi le fameux "La 440", sur lequel s'accorde l'orchestre.


    7 octobre 2021

    7. Fan / Ventilateur #Blogtober2021

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    Je trouve assez drôle que le nom anglais "fan" donne lieu à deux possibilités de traduction française aussi diamétralement opposées. Du fan au ventilateur, il y a tout un monde. Faut-il comprendre qu'un fan brasse beaucoup d'air ?

    Toujours est-il que les ventilateurs sont bel et bien remisés jusqu'à l'année prochaine tant la météo se rafraichit. Même si Toulouse baigne encore dans la douceur d'un traditionnel été indien, la petite laine est désormais de rigueur le soir comme le matin. Et dans le même temps,  les potishorts se font rares. 

    Mais mon petit doigt me dit qu'il seront à nouveau de sortie ce samedi, à l'occasion de la Pride de Toulouse. Malgré les doutes qui ont plané ces derniers temps, suite aux grincements de dents de la Préfecture qui invoquait des raisons de sécurité du fait des manifs anti-passe, la Mairie l'a annoncé officiellement : la Pride 2021 de Toulouse aura bien lieu, samedi 09 octobre ! Ouf ! 

    J'ai d'ailleurs éclaté de rire tout à l'heure, en voyant la story Instagram des Touwin Rugby Club, qui annonce des températures luxuriantes à proximité du char de l'équipe qui défilera dans les rues pour l'occasion. 

     


     Huhuhu 😁

    Je sais que leurs fans seront au rendez-vous 😊

    6 octobre 2021

    6. Esprit #Blogtober2021

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    Depuis une petite semaine, je travaille un choral de Dietrich Buxtehude que j'ai découvert par hasard sur le net. "Nun komm, der Heiden Heiland" dit le texte : "Viens maintenant, Sauveur des païens".

    Buxtehude eut notamment pour élèves Jean Sébastien BACH et Nicolaus Bruhns. Son œuvre, particulièrement riche, mais injustement oubliée, fut progressivement redécouverte à la faveur des recherches musicologiques à la fin du XIXe siècle puis dans les années 1970.

    Le thème de ce choral, repris par tous les organistes dont en particulier J.-S. Bach, est emblématique de la période de l'Avent qui sera là dans quelques semaines. Il faut bien anticiper son répertoire.

    Aussi, depuis quelques jours, c'est un peu de l'esprit de nawouel qui s'installe à la maison, avec une petite longueur d'avance.

    .

    5 octobre 2021

    5. Corbeau #Blogtober2021

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    Le thème de ce jour renvoie tristement à l'une des affaires judiciaires les plus sombres et les plus passionnantes qu'a connue notre pays.

    L'histoire d'un drame familial et humain, toute pétrie de jalousie, de non-dits et d'une cruauté terrifiante. L'histoire d'un fiasco judiciaire dans laquelle se mêlent orgueil des uns, fascination des autres, des jeux d'emprises et de manipulation, à grands coups unes sensationnelles.
     
    L'histoire sordide d'un enfant de 4 ans, victime d'une haine indicible, et dont le nom restera pour longtemps encore associé à celui du cours d'eau dans lequel on le trouva.

    Et au-dessus de ce méli-mélo aujourd'hui inextricable sans le secours de la Science, plane l'ombre funeste de celui ou ceux dont voix et les lettres anonymes demeurent attaché à ce seul surnom : le corbeau.

    Pour ceux que cette affaire intéressent, je recommande vivement ce compte touiteur ainsi que la globalement excellente mini-série documentaire éponyme, diffusée sur Netflix.

    4 octobre 2021

    4. Noeud #Blogtober2021

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    Simple ou ennobli de windsor, double ou papillon, il peut être celui du problème lorsqu'il est gordien. Parfois il se cache dans un estomac. A l'instar du fromage, certains le préfèrent coulant. 

    Le thème du jour est donc, le nœud. 

    S'il y a bien des nœuds qui me fascinent depuis mon enfance, ce sont ces des quipu Incas, que je découvrais dans la série animée Les Mystérieuses Cités d'Or, meilleur animé ever de tous les temps, loin devant à peu près tout le reste (oui, même Totally Spies). 

    Régulièrement dans la série, Zia, une petite fille Inca arrachée à sa famille par les méchants Espagnols assoiffés d'or, guide ses amis Esteban et Tao en déchiffrant d'étranges cordelettes nouées, des quipu. Je me rappelle que j'étais très intrigué par le fait que de la corde et de la ficelle puisse servir à autre chose qu'à attacher des bottes de paille, ce qui était leur fonction première dans la ferme familiale. 

    Plus sérieusement, la question du sens, de la signification des objets m'avait alors interpellé : comment un objet aussi banal qu'un bout de ficelle noué pouvait-il avoir une signification aussi complexe ? Et à chaque fois que dans un épisode apparaissait un quipu, au détour d'un coffre ou planqué derrière un masque de cérémonie, c'était le grand suspens : quel était ce nouveau message ? Quelle était encore cette nouvelle énigme ? Et forcément, arrivait dans les secondes suivantes, le générique de fin qui nous tenait en haleine jusqu'à l'épisode suivant.

    Dans un style très différent, une autre histoire de nœud qui m'a marqué, et qui m'a surtout fait bien rire, il y a ce fameux sketch de Coluche sur la publicité à la télévision dans lequel il égratigne vigoureusement les codes de la publicité. Il est question d'une célèbre marque de lessive qui, à l'époque, se targuait de pouvoir déloger une tache de café même à l'intérieur d'un torchon noué.

     

    Ce sketch fait encore partie de mes préférés.

    Mais s'il y a un domaine en matière de nœud, ou je demeure imbattable, c'est pour m'en faire régulièrement au cerveau...

    3 octobre 2021

    3. Navire #Blogtober2021

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    Le thème du jour est l'occasion de continuer de raconter mes vacances de cet été en Bretagnie. Après avoir séjourné à Vannes (capitale européenne de la blague) me voici donc à Concarneau, charmante ville portuaire du Finistère, pour une seconde et dernière semaine de congés.

    Je ne m'étais jamais rendu compte d'à quel point la Bretagnie toute entière pouvait être tournée vers la mer. Ce que j'écris va bien au-delà des mots. Pour avoir observé minutieusement leurs mœurs et coutumes pendant 15 jours, je crois que les Bretons sont les enfants de Poséidon. En Bretagnie, on nait marin, on ne le devient pas. De la même manière que le goéland sait voler d'instinct. C'est pareil. Mettez un trois-mâts entre les mains d'un breton, et il vous l'emmènera n'importe où il y a de l'eau, même jusque dans votre baignoire. L'appel du large est consubstantiel aux lieux.

    Appel du large donc. Et j'avoue que séjourner en Bretagnie sans embarquer pour aller visiter les îles à portée de voile aurait été une faute de gout impardonnable. 

    Nous sommes donc le 1er septembre, il est 9h du matin. Le temps s'annonce encore une fois parfait. Nous embarquons à bord du Corentin, caboteur trois mats en résidence à Concarneau, pour nous en aller passer la journée dans l'archipel des Glénan. 

    Tandis que notre bateau vogue sur l'océan, un groupe de dauphins s'approche et nous suivra en front de proue pendant quelques minutes. L'instant est vraiment génial. Je ne savait pas que l'on pouvait croiser des dauphins si proche de nos côtes. 

    Au bout de deux heures de traversée, nous approchons de l'archipel. Nous débarquerons sur l'île de Penfret, sur laquelle est établie l'école de voile des Glénan. Notre objectif sera tout autre : se prélasser au soleil et ne rien faire du tout. Ça tombe bien, c'est à peu près tout ce qu'il y a à y faire. 

    Le lieu est idyllique. La plage de sable blanc est bordée d'eau turquoise. On hésite entre la Bretagnie et les Seychelles ! À quelques miles des côtes bretonnes, c'est vraiment incroyable. 

    Quand on a cette possibilité de dépaysement sous le coude à longueur d'année, je conçois que l'on n'ait pas réellement envie d'aller chercher ailleurs.

    La journée se déroulera sous les auspices d'un calme absolu, d'un soleil parfait et d'une mer quasi-tropicale, bien loin des inquiétudes du quotidien qui me semble, à cet instant précis, très, très, très loin.


    2 octobre 2021

    2. Costume #Blogtober2021

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    Lorsque j'étais gamin, il n'y avait pas une seule fête entre cousins qui ne fut costumée. Des fêtes, il y en a eu un certain nombre, la maison de mes grands-parents étant pour cela un champ de bataille formidable toujours prêt à accueillir nos facéties. Et ma grande cousine était toujours partante pour organiser ce genre de chose, à tout bout de champ et pour n'importe quelle occasion, et avec un certain talent.

    Pêle-mêle je me rappelle avoir incarné une méchante sorcière, un kazakh russe, un magicien, et je ne sais plus quoi encore. Il faut dire qu'un rien nous habillait et qu'une écharpe rouge devenait ceinture aussi facilement qu'un vieux gilet mité devenait une robe de bal. À ce jeu-là, les armoires de mes grands-parents étaient des cavernes d'Ali Baba absolument extraordinaires pour nous autres.

    En fouillant un peu dans les archives familiales, dans ces grosses boîtes à gateaux en métal entreposées au bas d'un buffet, quelque part à la maison, je pense qu'il doit être possible de retrouver de vieilles photos de nos exploits. Car même si instagram et les autres réseaux sociaux n'existaient pas encore, nous ne manquions pas de documenter ces moments et de les repasser en revue lors des grands repas de famille de Pâques, à Noël ou à la Toussaint.

    Je me rappelle même  une fois, m'être glissé dans la peau d'une bonne femme à l'aide d'une robe que m'avait prêté ma mère. Elle m'avait également rembourré la poitrine avec un petit oreiller et maquillé le contour des yeux, pour paraître plus vrai. Je devais avoir 7 ou 8 ans à peine. 

    Là encore, je sais qu'il existe une photo souvenir intercalée entre deux pages d'un album de famille. Il faudra que je la retrouve, pour voir si mon souvenir est fidèle...

    ÉDIT : Je l'ai retrouvée ! 🙀



    1 octobre 2021

    1. Cristal - #Blogtober2021

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    Nous voici au 1er octobre, qui marque le retour de #Inktober, et donc de #Blogtober ou #IWAK (Inktober with a keyboard) un mois de dessins et de billets de blogs quotidiens sur des thèmes imposés. Et comme j'avais bien aimé l'exercice l'an passé, je m'y recolle cette année. Hop !

    Dans la salle à manger de mes parents trône, accroché au plafond, un grand lustre en cristal. C'était la mode dans les années 70 d'avoir ce gendre de décoration chez soi. Aujourd'hui cela paraît un peu suranné voir complétement kitsch. Mais je dois dire que je n'en ai jamais vu de semblable, ou du moins de semblable effet.

    D'apparence il est relativement ordinaire. Six branches en laiton travaillé, bariolées de multiples pampilles transparentes à facettes. Chaque branche porte à son extrémité un manchon rosâtre qui imite la cire fondue d'une bougie, couronné d'une ampoule en verre dépoli. Rien d'extravagant en somme.

    Pourtant, celui-ci est en cristal de Bohème, du nom de cette région en République Tchèque réputée pour l'artisanat du cristal. Ma mère est d'ailleurs très fière de le rappeler à l'occasion : "Ha mais ce n'est pas du cristal ordinaire, c'est du cristal de Bohème !" ce qui impressionne toujours son interlocuteur, comme s'il s'agissant de Lalique ou de Murano !

    La réelle valeur de ce lustre modeste est pourtant ailleurs. Judicieusement placé dans la pièce par le pur fruit du hasard, il se trouve qu'en certaines périodes de l'année, le soleil du soir le percute de plein fouet. Durant quelques minutes, les dizaines de pampilles à facettes diffractent alors la lumière en une constellation d'arcs-en-ciel qui éclaboussent la pièce d'un décors féérique, dont l'intensité s'étiole au fur et à mesure que l'astre du jour décroît.

    Et pendant quelques jours, à la même heure, la magie du cristal de Bohème répand son enchantement, encore et encore.