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  • 25 janvier 2015

    24 heures de la vie d'un Tambour Major

    Il est arrivé hier soir, à peine en retard par rapport à l'heure prévue. Il est vrai qu'à peine cinq minutes plus tôt, la dernière place de la rue avait été vandalisée par une gourdasse qui avait jugé bon de garer sa péniche à cheval sur deux emplacements de parking, l'obligeant à faire deux fois le tour du pâté de maisons avant de pouvoir se stationner à son tour. 

    C'était la première fois que nous nous rencontrions, en vrai. Et pourtant nous connaissions chacun beaucoup de l'histoire de l'autre. Il faut dire que depuis presque trois semaines nous discutions beaucoup, quotidiennement. D'abord sur un site dédié aux garçons qui aiment les garçons, ensuite par email, enfin par textos. Plusieurs par jour, du matin au soir, comme une discussion discontinue étalée sur plusieurs heures. 

    Contrairement à beaucoup d'autres, la conversation a toujours été très simple, très propre. Un peu de tout, un peu de rien, ses concerts rock indé avec ses potes, ma dernière générale à l'opéra, frères et soeurs, famille, joies et  tracas du quotidien, dans une envie mutuelle de découverte.

    L'idée de nous rencontrer est apparue assez rapidement, à son initiative. N'habitant pas la même ville, il nous fallait trouver un moment commun. Ce fut donc ce week-end, chez moi.

    Assis dans le vaste canapé, nous avons parlé de plein de choses jusqu'à des heures indues qui nous parurent passer en quelques minutes. Musique, vie de couple, expériences de vie, cul, religion, Marc Labrèche et Anne Dorval, cinéma... et j'en oublie. 

    Avant qu'il ne prenne le chemin du retour, nous avons passé quelques heures à faire un petit tour en ville, afin que je lui fasse découvrir un petit peu ma chère Toulouse que j'aime tant.

    À l'instant ou j'écris ces lignes, il est en route pour la Gironde, regagnant ses pénates. Et moi je me sens un peu "chose", heureux de cette très belle rencontre, et vide à la fois par le calme soudain auquel est à nouveau abandonné mon appartement.

    Oui, la rencontre fut belle. Très belle. Mais pas trop belle.

    Je ne sais pas trop ce que j'attendais de ce court week-end, 24 heures à peine. Probablement trop, porté par des élans romantiques dont j'entretiens les racines délicieusesment toxiques. Toujours est-il que les premières secondes m'ont tout de suite mis au clair : ce ne serait pas un coup de foudre total, brutal et dévastateur tel que j'avais pu en connaître par le passé. Non. Et heureusement.

    J'aime bien l'image de la forteresse Cathare, à laquelle on m'avait comparé il y a un an et demi. Mes expériences de vie récentes m'ont permis d'en perforer définitivement les rempars, laissant aux choses la possibilité de suivre leur libre cours en toute simplicité. En fait je crois qu'une fois que l'on a pris goût à la chose amoureuse, il est difficile d'en faire abstraction et de se mettre des oeillères assez épaisses pour ne plus rien voir autour de soi ou se priver au motif d'avoir peur de se faire mal.

    Ce soir je me sens particulièrement heureux de ces dernières heures et de la belle rencontre faite. On ne s'est rien promis, sinon de nous revoir dans les prochaines semaines et rester en contact. Rien n'est arrêté, rien n'est défini, tout est possible. Et c'est très chouette.

    La vie est trop courte pour se priver d'un peu de bonheur.

    24 commentairess:

    1. Tiens tiens,ceci me fait penser à une histoire presque identique sauf que tu as un tout petit peu d'avance!:)

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      1. Hein ? De l'avance sur qui ? Sur quoi ? Pourquoi on m'dit rien !!!??

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    2. Tu me sembles sur un nuage, voyons comme te porte le vent, surtout ne se priver de rien de tel !

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      1. Sur un nuage, oui... c'est indéniable. Mais un nuage que j'essaie de ne pas trop se laisser emporter. "Protège-toi !" me disait mon meilleur ami à une époque. Oui, c'est cela, se protéger un peu, pour amortir les coups, lorsqu'ils viennent. Ce qui ne veut pas dire de ne pas monter sur le ring, bien au contraire :)

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    3. Je ressens un moment de vraie vie. C'est beau. C'est bien.

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      1. Un moment de vraie vie, c'est indéniable. Depuis quelques semaines, je reprends totalement possession de ma vie. A tous les niveaux. Et ça me fait un bien fou. Je ne m'étais pas senti aussi bien dans mes souliers depuis longtemps.

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    4. C'est bon de se lever et de retrouver un peu de gout guimauve dans ses premières lectures du jour. Par les temps qui courent c'est appréciable. Je vous souhaite vivement de transformer l'essai.

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      1. Merci ! La guimauve, c'est bon à petite doses ^__^ Et je l'assume totalement.
        Transformer l'essai, on verra. C'est une chose qui se fait à deux et qui, surtout, ne se commande pas.
        Et d'ailleurs, cet essai, il est probable qu'il puisse être transformé de multiples façons. Laissons les choses suivre naturellement leur cours.

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    5. Et Bordeaux n'est pas si loin que cela de Toulouse.

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      1. Et toute hypothèse, non, ce n'est pas si loin... Occasionnellement c'est très faisable, en effet.

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    6. Je suis comme Kigou, je lis et je me dis que c'est bien. J'ai vécu ce moment il y a 12 ans. Et je le vis encore aujourd'hui en étant amoureux comme au premier jour de mon homme depuis 12 ans. Et ce n'était pas un coup de foudre ! Il faut laisser faire les choses, se laisser surprendre peu à peu... pourquoi avoir tout le temps, tout, tout de suite ? ;)

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      1. Il faut laisser faire les choses, se laisser surprendre peu à peu... pourquoi avoir tout le temps, tout, tout de suite ?
        Tu résumes très exactement mon état d'esprit du moment :)
        Et comme je le répondais à Max un peu plus haut, les choses peuvent évoluer de multiple façons. Laissons-les suivre leurs cours. J'ai trop souvent voulu "provoquer" les choses, dans la conviction aveugle que je pouvais maîtriser un tant soit peu mon environnement. J'apprends, non sans mal, à me laisser faire. Et c'est très agréable (vois-y les sous-entendus que tu voudras :p )

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    7. Que les trompettes résonnent qu'importe, l'essentiel est que le Tambour sonne (oui je sais, les formules sont parfois hasardeuses) mais j'observe, cette fois encore, que nous en partageons le goût et même le sens.
      Coup de foudre ou pas, finalement, la question n'est pas là et l'on se fiche de savoir si tu es à 150 sur l'echelle de la Loving-affair (qui en compte 100, comme tu le sais) ... Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse et tu sois transporté amoureusement notamment.

      La forteresse cathare, qui t'est si chère, n'est pas nécessairement à vouer aux gémonies en ce qu'elle demeure un ancrage dans cette terre qui est la tienne. Nonobstant, comme toutes les protections, elle avait pris trop de poids et empêchait que quoi que ce soit d'autre ne puisse s'y substituer pour t'accompagner. Que les murailles soient perforées, j'en accepte le présage et je m'en réjouis tant il était nécessaire de laisser passer un souffle d'air dans cette atmosphère qui devenait étouffante. Pour autant, l'érection de l'édifice maintient aujourd'hui encore son utilité : pas seulement pour y trouver les pierres qui seront de nature à pouvoir bâtir d'autres fondations, mais aussi et surtout une assise qui demeure fondamentale (parce que je toruve qu'elle te correspond beaucoup).

      Bref, laisse-toi porter et oui ... la vie est trop courte pour ne pas s'octroyer un peu de bonheur. Tu parles bien ;)

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      1. Cet après-midi, je riais intérieurement en repensant à cette expression, surtout maintenant que je travaille dans un des hauts lieux du catharisme, et à quelques pas d'une forteresse mondialement connue dont le donjon turgescent se dresse encore fièrement par dessus la vallée, toute de vignes et de pierres.

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    8. Et en plus, tu valides la théorie du Golden Love Time ... http://www.uneviedetto.com/archives/2015/01/26/31367870.html

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      1. Je suis l'inconnue de toutes les équations, que veux-tu ? ;-)

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    9. Moi malgré tout, en lisant ton texte, je sentais les papillons dans ton ventre :D

      Enjoy

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      1. Mais c'est qu'il y en avait quelques uns, que crois-tu ? ;-)

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    10. Marrant comme tu réfutes l'aspect romantique de la rencontre, alors qu'il transpire dans chaque mot, chaque scènette, chaque élan.
      Comme Fabisounours, j'ai ressenti les papillons annonciateurs des belles histoires, ces hirondelles d'un printemps amoureux.

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      1. C'est probablement une façon de me protéger et de rationaliser un tant soit peu ces quelques heures, de poser un regard objectif et, malgré les courants d'air qui traversent à présent les murailles de ma forteresse, de fermer un minimum les fenêtre pour ne pas trop vite attraper froid ;-)

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    11. Une petite graine vient d'être plantée.
      Faut bien l'arroser et s'en occuper pour voir si la bouture prend :)
      SI c'est le cas, faut l'entretenir jour après jour.

      #SInonCeBilletFaitPlaisirALire

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      1. Hé bien figure toi que, depuis maintenant une semaine, tous les jours nous l'entretenons, à coup d'un petit texto de temps en temps. On verra bien où cela nous mènera :)

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