Je suis vivant !!
Si ...
Je sais que certains d'entre vous se sont émus de mon sort et m'ont envoyé des semis-remorques de chrysantèmes en prévision d'obsèques prochaines - je tiens en les en remercier - et attendaient avec une impatience à peine contenue le billet de ce jour qui attesterait de ce que ne suis pas tout à fait moribond. J'espère que la lecture de ces lignes fera aussitôt cesser les cascades de larmes qui ruissèlent sur leurs jours creusées de sillons d'inquiétude toute naturelle et ravivera en eux la flamme de l'espérance en des jours meilleurs où ils toucheront enfin du doigt celui qui, des dix siens, transforme - Ô miracle - leur morne quotidien en une oeuvre d'art absolue.
Pour les retardataires qui n'auraient pas lu mon billet d'hier, je devais ce jour me rendre à Bordeaux en compagnie de 3 autres personnes de l'ICT pour une opération de prosélitisme estudiantin en prévision de la rentrée prochaine lors du salon Studyrama.
Hier soir, couchage finalement tardif quoique normal pour moi, soit 1heure du matin. Nuit calme mais courte puisque mon grand ami le radio-réveil m'a violemment extripé des bras de Morphée, dans l'étreinte desquels qui je me trouvais pourtant si bien, sur le coup de 4H50, soit exactement 3heures et 50 minutes plus tard. Effectivement, c'est peu.
Une douche bien chaude et j'attaque un solide petit déjeûné composé d'1/2 litre de lait agrémenté d'une dose de protéines, 1 tranche de pain de mie complet agrémentée d'un reste de confiture de fraise, puis 3 autres pour accompagner 4 carrés de chocolat noir, une banane pour pousser, le tout arrosé par une tasse de café. J'enfile mon costume, m'emmitouffle dans mon parka et mon écharpe, puis m'apprête à affronter le froid polaire qui baigne la ville rose en cette nuit de presqu'hiver. Bonne nouvelle : toulouse à 5H30 du matin, ça roule plutôt bien !! J'arrive à l'ICT, gare mon vélo et hop nous grimpons dans une grosse voiture. Notre destination : Bordeaux. Plus précisémment "Hangar 14".... Quand j'ai lu ce nom sur le plan, je me suis dit tiens, c'est zarb comme nom ça... Ca existe vraiment cet endroit ? On dirait un dépôt industriel...Ou alors le nom d'un club SM, ou un endroit de perdition Gay... Et pourtant, situé sur les bords de Garonne, le Hangar 14 est effectivement un... hangar ! Entièrement rénové, façon garage en béton armé glauque à souhait, le 1er étage était aménagé pour accueillir le salon Studyrama. Simple mais efficace. Il est 9h du matin et nous installons notre stand. Une affiche par ici, un panneau par là, des dépliants, de la doc, de la pub... Parés pour la bataille !
On nous annonce qu'un petit dèj nous attend dans l'espace exposants. Oui, ce sera bienvenu... depuis 5h du matin, mine de rien, ben ça creuse tout ce trajet ! Face à nous, des montagnes de mini-viennoiseries, arosées à volonté de thé, café, jus de fruit. Bien foutu ce salon !
10h : le forum ouvre ses portes. Les premiers étudiants arrivent, passent, re-passent, nous posent des questions sur nos diplômes, les études, tout ça tout ça..., repartent avec de la doc et le sourire... Notre argumentaire est bien rodé et la présence à mes cotés de 2 sympatiques étudiants de la FLD fait mouche : témoignage précieu que celui de ceux qui vivent déjà l'aventure. Alors, viendront s'inscrire ? Viendront pas ? Suspens....
Il est 11h30, petite pause café. Ce sera la première d'une longue série... La fatigue étant d'heure en heure plus lourde.
13h... si on allait à l'espace exposants voir ce qui s'y trame ? La curiosité est un joli défaut : c'est l'heure du champagne, des petits fours et des petits gateaux... Luxe ! On se fait pas prier, on se sert, on bois (avec modération : on est en représentation tout de même !), un ptit canapé par ici, une tartelette par là... C'est très bon mais ça nourrit pas son exposant. Nous descendons à l'espace restauration et me contente d'un sandwich au paté agrémenté d'un coca, et zou, de retour au stand. L'après midi ne verra pas beaucoup plus d'étudiants que la matinée. Enfin, nous sommes quand même des privilégiés eu égard au désintérêt total que suscite le stand situé à notre voisinage : BTS lunettier... si si, j'vous jure que ça existe ! 15H30 : 2416° café de la journée. Dans nos veines coule de la caféine pure. Et ce n'est pas de trop ; la brieveté de ma nuit commence cruellement se venger sur mon état général.
17h déjà... le salon ferme dans 1heure. Nous n'aurons pas le courage d'attendre jusque là : à 17h45 le stand est plié, en attendant la relève demain.
Nous regagnons la voiture, mettons le chauffage à fond, et nous engouffrons dans les effroyables embouteillages bordelais. Le retour me paraîtra interminable... je suis crevé... j'ai les yeux qui vont sortir de leur orbite. Je sombre quelques instant dans un demi-sommeil et Morphée m'emporte vers des horizons lointains...
J'ouvre un oeil : "Toulouse 182" annonce un panneau... On n'est pas encore arrivés ? Pffffff... j'en ai raz-le-bol... je veux rentrer chez moi !
Kilomètre après kilomètre, nous voici enfin devant la porte cochère de l'ICT. On me dépose, je récupère mes affaires, salue mes coreligionnaires de la main et vais récupérer mon vélo qui m'attend sagement.
Le froid est terrible, j'ai les mains congelées... Je crois bien avoir vu des pingoins danser sur la Garonne... Qu'on est bien chez soi !
Assailli par un épuisement total, je trouve le réconfort dans une soupe aux nouilles chinoises brûlante et hyper épicées (c'est dire mon désarroi !). Repas très déséquilibré : saucisse sèche, paté maison, poisson, 3 nems, un reste de pois-chiches mijotés, une Asahi rafraîchie à a va-vite par quelques glaçons (comble du sacrilège, mais je n'ai même pas honte).
Une bonne nuit de sommeil et il n'y parraîtra plus. Normalement !
Demain aussi c'est journée marathon !
Allez, dans une semaine pile-poil, je serai enfin en vacances.... On s'motive on s'motive !
Salut
RépondreSupprimerQuelle épopée fantastique!!!!!
et quel petit dej !!!! reconstituant ........
A moi aussi les vacances a Arés a coté de bordeaux dans ma petite maison du bord du bassin pour me remplir d\'huitres et de touteaux ! A moi les balades sur la plage, a moi les gaufres au chocolat sur la jetée, a moi la foret..
Des bises
Karine
J\'ai entendu parler d\'une histoire semblable sauf qu\'au bord du canal c\'était pas des pingouins... si tu vois ce que je veux dire... :-)
RépondreSupprimerOu alors je confond peut-être avec la blague du rabbin....
Ouf, on ne nous l\'a pas abimé, notre Frappadingue Major.
RépondreSupprimerIl est anti-gel, anti-chocs, anti-retours, mais pas anti-pathique.
C\'est un modèle comme on n\'en fait plus guère.