L'économie argentine n'en finit pas de dégringoler. En octobre dernier je vous avais fait part des difficultés que connaissait le pays et des mensonges du gouvernement sur la réalité de la situation. Hé bien depuis cela ne s'est pas amélioré. Au contraire, cela a même fortement empiré.
Je serais bien incapable de vous dire de quel niveau est l'inflation de ces derniers mois. Je puis en revanche vous affirmer qu'elle se fait sentir, un peu, beaucoup, à la folie.
Dans le même temps, le gouvernement a annoncé lundi dernier (c'est vraiment tout frais) un gel des prix dans les supermarchés pour une durée de deux mois. Oui, vous avez bien lu ! Évidemment les supermarchés sont furax et ont d'ores et déjà annoncé qu'ils diminueraient le nombre et le montant des rabais et autres promotions habituellement pratiqués. A la guerre comme à la guerre.
Je serais bien incapable de vous dire de quel niveau est l'inflation de ces derniers mois. Je puis en revanche vous affirmer qu'elle se fait sentir, un peu, beaucoup, à la folie.
En décembre tout d'abord, le gouvernement a décidé soudainement d'augmenter le tarifs des transports collectifs dans la capitale. Pas une petite augmentation hein. Non, là c'est du gros, du lourd, avec du poil : jusqu'à 75% de hausse. Bim ! Hé oué les mecs, au pays des gauchos, on ne fait pas dans le détail. Alors certes les prix restent dérisoires, mais c'est à replacer dans le contexte d'un pays où le salaire minimum mensuel est de 2875 Pesos, ce qui, au taux de change officiel, ne représente même pas 490 Euros... Et en proportion la hausse est colossale. Ainsi, le billet de base pour un trajet court est passé de 1,10 à 1,50 Pesos (36% d'augmentation). Paradoxalement c'est le billet "social" qui emporte la hausse la plus spectaculaire puisqu'il passe de 1,10 à 1,95 Pesos, soit 75% d'augmentation... (source)
Les transports privés - qui coûtent largement plus cher que les transports publics - ont suivi le rythme de l'inflation et brusquement augmenté leurs prix de 25 % du jour au lendemain. Par exemple, il y a un mois, le trajet pour me rendre de Buenos Aires à Lomas de Zamora (à une vingtaine de kilomètres d'ici) valait 20 Pesos. Aujourd'hui le prix et de 25 Pesos !
Les transports privés - qui coûtent largement plus cher que les transports publics - ont suivi le rythme de l'inflation et brusquement augmenté leurs prix de 25 % du jour au lendemain. Par exemple, il y a un mois, le trajet pour me rendre de Buenos Aires à Lomas de Zamora (à une vingtaine de kilomètres d'ici) valait 20 Pesos. Aujourd'hui le prix et de 25 Pesos !
Dans le même temps, le gouvernement a annoncé lundi dernier (c'est vraiment tout frais) un gel des prix dans les supermarchés pour une durée de deux mois. Oui, vous avez bien lu ! Évidemment les supermarchés sont furax et ont d'ores et déjà annoncé qu'ils diminueraient le nombre et le montant des rabais et autres promotions habituellement pratiqués. A la guerre comme à la guerre.
Pourquoi toutes ces augmentations des prix ? Tout simplement pour compenser l'inflation qui ne cesse de progresser de façon alarmante. En ce moment c'est véritablement l'angoisse. En quelques semaines le Pesos argentin s'est dévalué de façon vertigineuse et le taux de change au marché noir de l'Euro et du Dollar a explosé.
Si en octobre on donnait 1 Dollar pour 6,33 Pesos, aujourd'hui on en donne entre 7 et 7,70 ! Et pour l'Euro c'est encore pire puisque désormais on donne 1 Euro pour 9 à 10 Pesos, contre environ 7 il y a seulement 3 mois ! C'est à peine croyable. Bien entendu, sur le marché officiel, rien ne bouge et l'on vous donnera toujours vos 5,88 Pesos par Euro versé. Hallucinant...
Il faut souhaiter que la dernière visite du FMI - qui n'est certainement pas étrangère à l'évolution brutale de ces derniers jours - permettra une accalmie. En effet, depuis plusieurs années le gouvernement publie des statistiques annuelles largement en dessous de la réalité : alors que selon des instituts privés l'inflation serait entre 23 et 25 %, le gouvernement annonce régulièrement un taux de 9%. Le FMI s'en est vivement ému et, après une visite toute ´recente, le FMI a menacé l'Argentine de sanctions. ce qui est tout à fait rarissime. Pour mémoire, seule la Tchécoslovaquie avait été forcée de se retirer du Fond Monétaire International en 1954, avant d'y revenir en 1990 !
Pour calmer le jeu, et pris la main dans le pot de dulce de leche, le gouvernement a accepté de se soumettre aux injonctions du FMI en revoyant (supposons-le à la hausse) son calcul du taux d'inflation. Attendons de voir les résultats avant de nous réjouir trop vite. Économiquement dans la mouise depuis de très longues années, il en faudra beaucoup avant que l'Argentine ne puisse stabiliser la situation,et bien plus encore pour qu'elle puisse mettre la tête hors de l'eau.
Juste pour souligner l'ironie de la situation, pendant que le pays s'enlise un peu plus, les Députés et les Sénateurs ont décidé d'augmenter leur solde de 21,8%... On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Si en octobre on donnait 1 Dollar pour 6,33 Pesos, aujourd'hui on en donne entre 7 et 7,70 ! Et pour l'Euro c'est encore pire puisque désormais on donne 1 Euro pour 9 à 10 Pesos, contre environ 7 il y a seulement 3 mois ! C'est à peine croyable. Bien entendu, sur le marché officiel, rien ne bouge et l'on vous donnera toujours vos 5,88 Pesos par Euro versé. Hallucinant...
Il faut souhaiter que la dernière visite du FMI - qui n'est certainement pas étrangère à l'évolution brutale de ces derniers jours - permettra une accalmie. En effet, depuis plusieurs années le gouvernement publie des statistiques annuelles largement en dessous de la réalité : alors que selon des instituts privés l'inflation serait entre 23 et 25 %, le gouvernement annonce régulièrement un taux de 9%. Le FMI s'en est vivement ému et, après une visite toute ´recente, le FMI a menacé l'Argentine de sanctions. ce qui est tout à fait rarissime. Pour mémoire, seule la Tchécoslovaquie avait été forcée de se retirer du Fond Monétaire International en 1954, avant d'y revenir en 1990 !
Pour calmer le jeu, et pris la main dans le pot de dulce de leche, le gouvernement a accepté de se soumettre aux injonctions du FMI en revoyant (supposons-le à la hausse) son calcul du taux d'inflation. Attendons de voir les résultats avant de nous réjouir trop vite. Économiquement dans la mouise depuis de très longues années, il en faudra beaucoup avant que l'Argentine ne puisse stabiliser la situation,et bien plus encore pour qu'elle puisse mettre la tête hors de l'eau.
Juste pour souligner l'ironie de la situation, pendant que le pays s'enlise un peu plus, les Députés et les Sénateurs ont décidé d'augmenter leur solde de 21,8%... On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Faut bien rétribuer le courage des parlementaires pour assumer cette hausse impopulaire...
RépondreSupprimerWaouh !!!
RépondreSupprimer:(
Tu restes encore combien de semaines ?
Le FMI c'est franchement le cadet des soucis de l'équipe aux commandes... Et quand je lis ce soir que le Vénézuela a décidé de dévaluer de 50% face au dollar, ça ne rassure en rien. Pour ce qui est des supermarchés, c'est le moment de faire des provisions parce que d'ici quelques jours ce sera de nouveau le bal des gondoles vides, sans parler des kilos de farine qui sur ta balance à toi ne pèseront que 800g... ça va être sport...
RépondreSupprimerc'est pas la joie non plus en Europe ! l'inflation est parait-il jugulée, tu parles ! bises et bonne journée
RépondreSupprimerOn a l'impression que c'est comme dans les pays de l'est dans les années 80 : on a un taux de change officiel et un taux de change réel, celui de la rue.
RépondreSupprimerPour les kilos de farine de 800 grammes, je ne savais pas. J'imagine qu'il y a peu de contrôle du gouvernement.
Quand je te lis, je me dis que l'Argentine est un pays très européen par certains aspects mais très... argentin par d'autres.
Bonnes dernières semaines là-bas.
On se revoit quand tu rentres ? J'irais bien faire une virée à Toulouse. :)