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  • 5 juin 2013

    L'ombre d'un doute

    A quelques jours près, cela faisait exactement un an que je n'avais pas revu Lionel*. Lui et moi nous sommes rencontrés voici six ou sept ans, à la salle de sport. Pas très grand, athlétique tout ce qu'il faut, solidement et bien bâti, le geste vif, un humour décapant, nous avons très vite sympathisé. 

    A l'époque il s'entraînait presque tous les jours. Le sport était une sorte de refuge qui, j'imagine, lui permettait de ne pas trop se focaliser sur ses problèmes. Et le sport le lui rendait très bien.

    Lionel était ce que l'on peut qualifier de personnage tourmenté, vaguement fuyant, certainement par pudeur. Mais je l'aimais bien. Certainement parce que, d'un certain côté, cela me rassurait de voir d'autres que moi galérer dans le bourbier de l'existence. 

    Nous discutions beaucoup, de tout, de rien, de sa copine qui le faisait chier, de bouffe, de religion, d'art, de films gores, de sport. Un bon pote quoi. Un pote un peu torturé, préoccupé par des questions existentielles auxquelles il cherchait en vain des réponses qui pussent le satisfaire. Je l'ai toujours connu en train de se débattre dans un certain état de souffrance personnelle, empêtré dans une problématique complexe mêlant à la fois une histoire familiale dont je n'ai jamais su exactement les tenants et aboutissants, une relation relativement conflictuelle avec son frère aîné auquel il portait cependant une certaine forme de respect révérencieux, et une spirale de l'échec qui le conduisait à détruire d'un revers de la main ce en quoi il avait pourtant investi beaucoup d'énergie. 

    Comme cela arrive parfois, nous avons commencé à nous perdre de vue. Cela s'est fait progressivement, de façon quasi indolore. J'avais néanmoins des nouvelles par quelques amis communs mais nous sommes restés presque deux ans sans nous revoir, jusqu'à l'an dernier. 

    Il avait un peu changé. Non pas physiquement. Il restait ce très beau garçon qu'il avait toujours été. Le changement était d'un autre ordre. Au fil de la discussion il me faisait part de sa nouvelle vie spirituelle, de ses frères d'esprit et de tout un tas d'autres choses qui me faisaient comprendre que sa détresse avait trouvé une forme d'apaisement dans des bras paternels qui font leurs choux gras des âmes errantes... Cela étant, malgré son discours prosélyte un poil agaçant, je le trouvais plus posé, comme s'il avait enfin trouvé un point d'équilibre salutaire dans la tempête qu'était sa vie. 

    Je me souviens l'avoir quitté en me demandant si j'avais envie de le revoir. Et de toute façon, quelques semaines plus tard je devais m'envoler pour l'Argentine où je devais rester six mois, ce qui allait me donner le temps de réfléchir et de remettre à beaucoup plus tard d'avoir à répondre à cette question. 
    Aussi, lorsqu'il y a quelques semaines Lionel me proposait que nous déjeunions ensemble, j'avoue avoir un peu hésité, car je n'avais pas forcément envie de subir à nouveau ce discours moralisateur de la fois dernière auquel j'avais moyennement goûté. Malgré tout, j'acceptais l'invitation. 

    Nous nous sommes donc revus à midi, dans un petit restaurant du centre-ville. Contrairement à mes craintes, j'ai retrouvé le Lionel que je connaissais, tourmenté, un peu fou, à nouveau en plein questionnement, bouillonnant, avec ce grand sourire et son regard clair. La raison en était simple m’expliquât-il : il avait tout plaqué et tout envoyé chier. Il était donc revenu dans les rangs de son athéisme originaire et avait renvoyé les moralisateurs et leurs grimoires divins à aller se faire voir à Mykonos. 

    Bien évidemment, depuis l'an dernier son discours avait changé, dans un sens qui m'a paru plus sain. Il avait tiré beaucoup de leçons de sa récente expérience. Et cela m'a fait vraiment plaisir de retrouver celui que j'avais connu avant, un peu mûri par ses dernières péripéties. 
    Du coup, nous avons beaucoup parlé, de lui, de sa vie, de ses attentes, de ses espoirs déçus, de sa vie sentimentale. Il m'a dit ne plus chercher le grand amour, faire une pause avec les nanas et vouloir vivre au jour le jour sans manichéisme, que le bonheur n'est pas au bout d'une quête éperdue mais sous nos pieds, dans notre quotidien, avec les uns et les autres. 

    Comme la dernière fois, on a reparlé de mon homosexualité, de mes attentes avec les garçons, de ce que j'attendais d'une vie de couple, de la sexualité entre hommes, tordant ici et là quelques idées reçues sur le milieu Gay. Cela m'a un peu surpris qu'il pose autant de questions sur un sujet qui a priori ne l'intéresse pas directement. Le temps passant à vive allure, nous dûmes nous séparer en pleine conversation alors que je lui parlais de ce garçon que j'avais connu à Buenos Aires.

    Juste avant que nous nous quittions, il m'a fait une confidence qui devait durablement me troubler au point que j'éprouve le besoin d'écrire sur ce sujet. En effet, Lionel me confiait avoir eu, étant adolescent, une expérience homosexuelle avec son meilleur ami. Une fois, une seule. Et qu'à l'occasion, il n'excluait pas de recommencer, peut-être, pourquoi pas... 

    Cette dernière phrase dite sur le seuil de la porte m'a un peu désarçonné. Parce que c'est la première fois qu'un de mes amis hétéros ose me confier une telle chose, et que je n'ai pas très bien compris comment l'interpréter : vraie confidence ? proposition déguisée ? un peu des deux ? 

    Mais, surtout, je suppose que la raison profonde de ce trouble vient de ce que, au fond de moi et sans avoir jamais osé me l'avouer franchement, j'ai toujours un peu fantasmé sur lui... 

    * Le nom a été changé.

    25 commentairess:

    1. C'est étrange mais je m'attendais à cette fin, quel génie. Ceci dit, pour en avoir le coeur net, ne faudrait-il pas envisager un diner (plus long cette fois) pour en discuter et justement lever le doute.
      Et si le doute se lève, une histoire pourra-t'elle commencer, on ne sait jamais. Tu as tellement d'amour à apporter...

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    2. Il te propose de vous revoir, il est curieux sur les relations homosexuelles et te lance cette confidence. Cela sent un appel du pied quand même :)

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    3. Difficile de dire si c'est une perche tendue ou une confidence intime... En fait, tout gay qui se respecte dirait qu'EVIDEMMENT, ça ne peut être autre chose qu'une perche tendue, une proposition (même pas déguisée pour le coup) ou tout ce que l'on pourrait y voir tant que l'objectif de consommer quelques instants charnels avec l'objet de la convoitise est atteint, objectif encore plus intéressant dès lors que ledit objet est hétéro (comme s'il s'agissait d'un genre de challenge personnel).

      Vu de l'extérieur et n'étant pas présent, il est difficile de tirer la moindre conclusion... Il ne te reste donc qu'à t'en assurer par toi-même ;) Mais avant de déployer tes charmes afin de le conduire dans la direction que ce qu'il t'a dit semble évoquer, assure-toi que c'est bien ce que tu veux. Parce que nonobstant la mignonnitude du susdit, il ne faudrait pas que cela entache votre amitié. Bref, le mieux, même si ce ne sera pas une mince affaire, est encore d'en parler à coeur ouvert.

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    4. Superbe manière de dérouler l'histoire. Comme Glimpse on ne peut depuis l'extérieur te conseiller mais moi j'ai une petite voix qui me dirait "Ouh la la, danger ! Tu connais le bonhomme..."

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    5. Je partage l'avis éclairé de Glimpse...
      Peut-être qu'effectivement il y a une ouverture et que ce qui tourmente le garçon est son absence de repère stable de son orientation sexuelle...il se cherche...il te trouve sans doute aussi pour essayer d'en parler avec toi puisqu'il sait que tu maitrises le sujet. De là à voir qu'il te fait du rentre dedans serait opter pour la voie de la facilité...le mieux est effectivement d'en rediscuter avec lui.

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    6. au dela de l'ouverture, il est fort probable que ce garçon torturé et ses questions existentielles viennent justement du fait qu'il n'assume pas son homosexualité, ce qui donc le torture jusqu'a ce qu'il passe un cap... qu'il semble en cours de franchissement.

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    7. Arrête un peu de mettre ces photos de Messieurs Pas-Toi sur tes posts, tu troubles mes lectures et..mes éventuels commentaires !!

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    8. Conseille-lui de lire le blog de Tambour Major

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    9. ¡Feliz cumpleaños a mi blog preferido entre todos !
      ¡Besos!

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    10. Au cours du récit que tu livres, j'observe que la sexualité de l'un et de l'autre est un sujet déjà évoqué, qui n'est pas tabou à l'évidence. Voila bien un élément qui milite pour considérer que votre amitié (bien que parfois distante) témoigne d'une amplitude qui ne permet pas de la classer au rang de celles que l'on considère comme banales. En effet, la sexualité n'est pas nécessairement le premier sujet sur lequel deux amis sont amenés à échanger, sauf s'ils se sont liés à partir d'un tel sujet (ce qui peut arriver aussi). Mais en l'occurrence, tel n'est pas le cas.

      Pourquoi ce détour ? Tout simplement parce que ton ami est visiblement perdu, en quête d'un nouveau souffle, en attente de vents nouveaux propices à assurer son bien-être (ou plutôt son mieux-être). Dès lors, comme je suppose que ce n'est pas la moitié d'un imbécile et compte tenu de ce qui précède, la maladresse ne peut être créditée et je pense clairement que la porte ouverte en fin de votre dernière rencontre est assez calculée.
      Au surplus, la mise en scène de ses dernières paroles (intervenant après que vous ne vous soyiez pas vus depuis un an !!!) que tu as peut-être vaguement romancé mais dont le fond doit être intact ne procède pas du hasard ou de la circonstance fortuite (l'aveu d'une expérience gay adolescente est un indice supplémentaire). C'est d'autant plus certain qu'il sait où il met les pieds et que, s'agissant de toi, il n'ignore pas grand chose en la matière ... donc l'équivoque que cela peut susciter.

      Aussi et pour répondre à ta question, oui il y a une porte ouverte.

      La seconde question est de savoir s'il faut se servir de cette porte.
      Et là, cela mérite réflexion parce qu'au delà de l'attrait physique assez évident que tu manifestes pour un tel garçon, il n'en demeure pas moins vrai que plusieurs choses timoreraient mon enthousiasme si j'étais toi (ce que je ne te souhaite évidemment pas).

      1 - Voila un garçon tourmenté et je doute que, nonobstant tes charmes précédemment évoqués dans d'autres commentaires sur lesquels je ne me prononcerai évidemment pas, cette nature ténébreuse ne s'efface durablement. Mais là encore, tu sais de quoi il retourne ...

      2 - Le propre de l'amitié est qu'elle est, normalement et sauf l'exception du "sex-friend" qui selon moi n'est pas de l'amitié, désexualisée. Dès lors, envisager qu'un ami puisse devenir un partenaire sexuel voire plus si affinités partagées, il y a là une marche à franchir qui n'est pas évidente et j'incline à penser que l'amitié est même un facteur de complication en ce qu'il faut gérer une dimension préexistante à la relation ... toute une histoire en fait dont il est nécessaire de faire le deuil (et parfois, il est difficile de se résoudre à faire le deuil d'une amitié même si cela permet de coucher).

      3 - Que cherche-t-il vraiment ? Oui parce que bon, une fois que mes deux questions précédentes sont résolues, il en demeure une qui est universelle : partir à deux ok mais encore faut-il que chacun aille dans la même direction ... Ne cherche-t-il qu'un intermède ? Cette éventuelle envie ne procède-t-elle pas du désoeuvrement ou est-elle plus profonde ? Si elle est plus profonde, comment digerera-t-il la chose (puisqu'il y a quand même des homosexuels et des bisexuels pour lesquels leur sexualité est toujours un vrai problème) ?

      Voila, j'ai fini mon pensum ... Ta question n'est donc pas simple mais tu n'avais pas besoin de moi pour le savoir. Je te connais trop intelligent pour avoir résumé cela à une simple partie de jambes en l'air.
      Je me suis autorisé ce passage parce que je sais de quoi je parle. Comment ? Tout simplement parce qu'il se trouve que plusieurs j'ai été l'un et l'autre de vous deux. L'expérience fait toujours la différence ...

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    11. Un peu dans la même tonalité que Tto. C'est d'abord quelqu'un qui se cherche et prêt à toutes les expériences (ou à les renouveler) sans savoir où ça peut le conduire sans réfléchir aux conséquences et aux implications pour l'autre et même s'il devait y avoir relation, je pense, au vu de sa capacité à tout plaquer du jour au lendemain pour adopter une posture totalement différente, qu'il doit faire énormément souffrir ceux qui l'aiment.

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    12. D'un point de vue extéieur qui est le mien, je serai partagé entre le mec hétéro pas fermé qui a tout envoyé chier et n'est pas contre aller voir ailleurs (sexe, mode de vie, etc... une sorte de passage un peu "roots", quoi) si l'herbe est plus verte... avant de revenir vers quelque chose de plus "classique", soit le mec est un gay qui s'ignore de moins en moins, ceci expliquant peut être son mal-être continuel car embourbé dans une vie dans laquelle il est enfermé mais qu'il ne supportait pas.
      Dans tous les cas, la meilleure des choses à faire est de le laisser aller à son rythme dans la direction qu'il souhaite prendre en en discutant de manière neutre et réfléchie qui te caractérise. ;o)

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    13. Rhooooooo, la fin de l'histoire qu'on espérait tous!!! J'attend évidemment la suite des événements avec une grande impatience ^^.
      Ca sent la porte ouverte tout de même...

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    14. C'est terrible ces billets où on met encore plus de temps à lire les commentaires que le billet lui-même ! :-)
      En tout cas j'aime bien celui de Tto parce qu'il ne se demande pas seulement ce que l'autre veut, mais aussi ce que toi tu veux. Et ça, c'est au moins aussi important !

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    15. Oulala... Anguille sous roche force 5 !
      Blague dans le groin : peu importe les risques de creuser la piste, de mise en danger d'une amitié fragile, toussa, toussa, tu n'as pas vraiment le choix, tu es obligé de foncer ! Pourquoi ? Mais tout simplement parce qu'on veut connaitre la suite !
      (bon courage, le petit m'a l'air bien complexe...)

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    16. Pfff pourquoi ça m'est jamais arrivé ça hein ? :)
      BON ALLEZ SAUTE Z'Y LUI DESSUS !!!!!!!!! <3

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    17. C'est comme la lettre qu'un ado enverrait à ses parents, alors qu'il est en vacances avec des potes. Un long contenu, et un post-scriptum "pouvez-vous m'envoyer 200 € ?".
      Cette dernière phrase était peut-être l'objet de la rencontre, comme quand on dit à un ami en partant "prends soin de toi", ou quand on serre très fort sa grand-mère dans ses bras, pour se rappeler de son odeur.
      C'est beau, c'est bien écrit, c'est très sympa, quoique ça donne.

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    18. Tu as fantasmé sur lui et visiblement tu ne le laisses pas indifférent vu la confession ;)

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    19. @Tous : Ce billet suscite bien des réactions et j'en suis très heureux. Toutefois, pour répondre à certaines de vos questions ou à certains de vous encouragements, je voudrais simplement donner mon point de vue.

      Certes, je ne suis pas indifférent au charme de ce garçon. Avoir une aventure avec lui ? Pourquoi pas, au fond, s'il le désire vraiment.

      Est-ce bien ? Je n'en suis pas convaincu.
      Est-ce mal ? Je ne puis davantage l'affirmer.

      Mais je le sais méfiant et pas toujours très bien dans ses baskets. Aussi, s'il doit se passer quoi que ce soit, cela devra venir de lui. Je ne ferai rien pour provoquer la situation. Et surtout, je ne veux pas lui donner l'opportunité de penser qu'à un moment donné je lui ai tendu un piège ou quoi que ce soit d'autre.

      Comme je l'ai écrit plus haut : voir une aventure avec lui ? Pourquoi pas, au fond, s'il le désire vraiment.

      Wait & see...

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      1. Alors pour l'instant, rien. Y a-t-il urgence à quoi que ce soit ? Doit-il absolument se passer quelque chose ? ;)

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    20. Encore un qui est inscrit sur les sites de rencontres gays et qui se classe dans les "hétéros" !! :)

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    21. je trouve un peu téléguidé cet aveu de dernière minute sur le seuil de la porte. Je ne vois pas très bien ce que ça vient faire dans un au revoir.
      Faut-il y voir un appel du pied ? Peut-être. Une confidence ? Je ne crois pas. Un moment d'égarement ? possible.
      Faut-il lui poser la question ? Le laisser (re)venir ? A toi de voir.
      En tout cas, j'aurais été troublé moi aussi...

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    22. Je découvre ton blog en lisant les statistiques du mien, merci pour le lien d'ailleurs ;)
      J'ai débuté par cet article, j'aime beaucoup ta façon d'écrire, c'est vraiment captivant. Alors la curieuse qui sommeille en moi le demande...Alors, tu en sais plus sur ce jeune homme?

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