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  • 31 juillet 2013

    La vie est bizarrement faite quelques fois...

    J'ai commencé à discuter avec ce garçon il y a environ deux ans. C'est lui qui a fait le premier pas et m'a demandé comme ami sur Facebook. Un ami d'ami que je n'ai à ce jour pas encore rencontré.

    Je l'ai tout de suite trouvé très mignon, très à mon goût. Il m'avouera plus tard que je suis également du sien et que c'était l'une des motivations de sa demande. Pourtant, ses premiers pas étaient dénués d'un quelconque enjeu immédiat, un océan nous tenant durablement à distance l'un de l'autre. Mais après tout, ce n'était pas tellement grave, internet permet de discuter sans que l'espace soit une contrainte.

    Notre rencontre dans le cybermonde eut donc lieu sans qu'elle fût animée par une quelconque arrière pensée, sans objectif de séduction, quand bien même ce garçon serait exactement dans mes canons, à tout point de vue. Sauf que, pour la raison que j'ai évoquée, il n'était pas une proie potentielle pas plus que je n'en étais une pour lui. Encore une fois la géographie rendait cette option inenvisageable. En outre, ayant déjà souffert les affres de la relation à distance, je sais que cette voie ne m'est pas une option viable. J'envie sincèrement ceux qui en sont capables. Le joli billet de Laurent m'avait à cet égard beaucoup touché...

    Ne s'offrait à nous que le seul plaisir de discuter, pour ma part avec quelqu'un d'agréable, doté d'une jolie personnalité, de cultivé ce qu'il faut, et qui sait si bien faire preuve de cet esprit un peu foufou par lequel je me laisse bien volontiers séduire.

    Aujourd'hui cela fait donc deux ans que nous échangeons, de façon plus ou moins régulière, mais avec une véritable constance.  Lorsque j'étais en Argentine, il prenait régulièrement des nouvelles. Et réciproquement je lui demandais des siennes lorsque ses publications montraient qu'il n'allait pas très bien. Au fil du temps, nos propos ont pris un peu plus de consistance. Progressivement nous sommes parvenus à une certaine forme d'intimité que je partage avec très peu de personnes. Et je sais, il sait - nous savons, que nous nous plaisons, beaucoup. Sans être amoureux de ce garçon, je lui porte néanmoins une grande tendresse.

    L'autre jour, après que nous avons papoté toute une journée entière, il écrivait cette phrase :
    "La vie est bizarrement faite quelques fois. Avec certains ça ne fonctionne pas mais ils sont à 10 minutes chez soi, et dans d'autres cas il y a des garçons charmant dont on pourrait fort probablement tomber très amoureux mais qui sont sur un autre continent..."
    Dans quelques semaines il doit venir en France pour son boulot. Nous avons prévus de nous rencontrer évidemment. Cela sera assurément un moment formidable, l'apogée de longs mois de conversations et de rires échangés par pixels interposés. Et je sais déjà qu'il me sera fort difficile de ne pas le prendre dans mes bras et le serrer tout fort contre moi. Je sais aussi que ce moment me laissera une atroce  amertume lorsque viendra l'heure des au revoir. 

    Si je ne veux pas risquer de pleurer amèrement ce garçon avec qui rien ne sera jamais possible, il me suffit de ne jamais le rencontrer et de laisser les choses dans une éternelle expectative virtuelle. Aucune chance de perdre en ne jouant pas. Ce n'est pas cette option que j'ai choisie. Je sais aussi que cette option n'est évidemment pas la sienne. Nous allons nous voir.

    Mais là n'est pas tellement la question que je voulais aborder dans ce billet, car au-delà de ce premier aspect, qui n'en est pas moins important, je retire deux observations de cette histoire. 

    La première observation est que je retombe toujours dans le même travers : je vois les gens qui se trouvent à des centaines, voire des milliers de kilomètres de chez moi alors que je suis incapable de voir ceux qui, certainement tout aussi charmants et intéressants, doivent habiter à trois rues de ma porte ou ses environs. Cette situation m'exaspère vraiment. Pourquoi ne suis-je pas foutu de voir ce que j'ai certainement sous les yeux ? Est-ce parce qu'inconsciemment la distance met à l'abri d'un éventuel engagement ? Est-ce une attitude de fuite involontaire ? Qu'en serait-il de ce garçon s'il vivait à deux rues de chez moi ? L'aurais-je seulement regardé ?

    La seconde observation, et je pourrais la faire à propos de ma toute première histoire avec un garçon, celle qui fut sans l'ombre d'un doute la plus intense à ce jour, est que j'ai besoin de temps. Oui, du temps. Du temps pour apprendre à se connaître, du temps pour laisser faire les choses, du temps pour se parler vraiment.

    Ce que je trouve beau dans cette histoire, qui pourrait prendre une toute autre tournure si la distance venait à disparaître, c'est sa désexualisation presque totale. Je dis bien "presque" totale, car le fait est que ce garçon me plait beaucoup physiquement. C'est la seule interférence qu'il y ait eu entre nous. Tout le reste s'est uniquement construit sur un quotidien plus ou moins distendu, sans enjeu particulier, sans bon point à marquer, sans effort particulier à faire pour tenter de remporter l'autre. Non, juste être nous-mêmes, dans la simplicité la plus totale. A bien y regarder, je crois que c'est vraiment important.

    En serions-nous là, à nous parler encore et à faire joyeusement les pitres si nous avions déjà couché ensemble ?

    Et c'est peut-être une triste conclusion à laquelle je parviens, sans savoir quel crédit il convient de lui donner : sûrement la prégnance du sexe et des pulsions, qui conduisent à l'instantanéité et à une certaine  forme d'immédiateté dans les relations interpersonnelles, gâchent-elles beaucoup de choses...

    La vie est bizarrement faite quelques fois...

    20 commentairess:

    1. Il t'arrive de ces trucs toi alors. ;) Au moins tu vis quelque chose, je trouve que c'est vachement bien. :)

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      1. Oui, je vis des choses. Mais j'aimerais que ce soit un peu plus concret :-/

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    2. Cher M'sieur Tambour,

      Joli billet, qui me parle dans la mesure où je vis grosso modo la même chose en ce moment... Il me semble que tu réponds déjà à toutes les questions que tu te poses. Oui tout est plus facile sans engagement, sans proximité, sans sexe, sans quotidien... Pour moi ce genre de "relation" ne reste que le miroir de ce qu'on voudrait vraiment. Est ce que ça veut dire qu'il ne faut pas le rencontrer... La vie est courte et tu pourrais le regretter si tu ne le fais pas. Pour ma part je préfère en rester là avec le miens, même si cela fait longtemps que je converse avec... mais je suis une poule mouillée, et encore moins un exemple...
      La bise

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      1. Ne pas le rencontrer m'a en effet traversé l'esprit. Mais je crois que la frustration serait la pire des choses. Allons, et voyons.

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    3. Bonjour ... Et si cet relation était en fait un grand amour ... Et si l'un de vous plaquait tout pour rejoindre l'autre? ... Et si la folie et le plaisir résidait simplement à vivre ce que l'on ressentait au fond du coeur... Plutôt que de déprimer sur ce qui pourrait arriver...
      Moi j'ai choisi, j'ai tout plaqué pour le rejoindre ... Il y a 7 ans...
      Bises

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      1. Il est beaucoup trop tôt pour savoir la nature de cette relation.
        Grand amour, peut-être. J'ai même trois exemples dans ma famille proche et vivante de personnes qui ont tout plaqué pour aller le/la rejoindre. Mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs, cette question est totalement prématurée.

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    4. L'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin, dit-on... N'est-ce pas intrinsèque à l'humanité que de vouloir s'en aller quérir un prétendu trésor au bout du monde plutôt que de le chercher à côté ? C'est peut-être un rempart contre l'idée même d'un engagement, c'est aussi une forme de protection : le même garçon trop près, à portée de main, serait source d'un nombre infini de questionnements dont la distance te préserve (qui dort chez qui, qui fait à manger ce soir, on se voit demain, on va au ciné...). La distance est aussi une manière de ne pas se laisser rattraper par le quotidien.

      Tu te demandes s'il n'y a pas le même genre de garçon à quelques pas de chez toi. L'as-tu seulement cherché ? A courir après un certain idéal (lointain, de préférence) on en oublie de regarder autour de soi. Mais ne te blâme pas, tu n'es pas le seul à faire ça ;-)

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      1. Les questions que tu poses dans ton premier paragraphe ne sont pas celles qui me dérangent le plus. Cela fait partie d'un quotidien que ne crois pas particulièrement complexe. Si questionnement il y a, il sera d'un tout autre acabit me concernant, et lié à des interrogations plus existentielles.

        Ta question "L'as-tu seulement cherché ?" me dérange, surtout l'emploi du verbe "chercher". À dire vrai, je ne cherche plus, je crois davantage aux rencontres fortuites, même s'il faut parfois forcer un peu le Destin. Et c'est exactement ce qui s'est passé ici : c'est lui qui m'a vu le premier...

        Pour autant je n'en oublie pas de regarder autour de moi. Et tu sais à quel point je peux avoir les yeux grands ouverts ;)

        Après il est un point important qui conditionne aussi certaines choses : je ne sors pas, ou très peu, ce qui limite conséquemment les opportunités de faire des rencontres.

        Quoiqu'il en soit, je ne perd pas espoir...

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    5. Je suis d'accord avec Domoto. La vie est trop courte pour qu'on reste sans bouger (j'en suis pourtant un vrai spécialiste).
      Une "relation virtuelle" peut être belle, mais elle l'est nécessairement moins qu'une relation réelle, avec ses hauts et ses bas, mais qui est quand même ce qu'on peut vivre de plus beau et de plus intense.
      Bien sûr ce sont des risques à prendre, des pas à franchir, des fossés à sauter. Mais n'est ce pas là ce qui pousse à vivre vraiment?

      Alors bien sûr, il est probable qu'à proximité, tu aurais pu trouver quelqu'un qui te conviendrait. Cette proximité qu'on oublie souvent, mais qui peut tout à fait remplir le rôle que l'on confère au lointain. Mais ça ne doit pas signifier qu'il faut se fermer le lointain. L'homme a la capacité de se dépasser et c'est là qu'il est beau. Tu as une occasion de faire un pas en avant, fais-le car je suis convaincu que tu le regretterais sinon.

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      1. Faire un pas en avant ? Oui, bien sûr. Se rencontrer me paraît fondamental, quelque soit la suite de l'histoire. Certainement le début d'une belle amitié... Ne jouons pas avec le feu.

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    6. Ouh la la ... qu'est ce que j'en ai des choses à dire !!!!! (attention, je préviens, ça va être dense).

      Tout d'abord, et bien naturellement, je ne suis ABSOLUMENT pas surpris par ce que je viens de lire nonobstant le fait que je te connaisse à la mesure de ce que tu as bien voulu me laisser entrevoir (mais je finirai par faire exploser cette coquille de protection).

      Je préfère rebondir sur tes deux réflexions plutôt que glauser sur l'histoire en elle-même.

      - sur le premier point, oui ... tu succombes souvent aux attraits d'amours impossibles du fait de la distance dont tu envisages clairement qu'elle rend impossible une histoire durable (ce que je te concède bien volontiers). A cet égard, tu poses une question qui présente sa propre réponse : Est-ce parce qu'inconsciemment la distance met à l'abri d'un éventuel engagement ? Bah évidemment ... ceux qui recherchent des histoires à problème se rendent la tâche si rude qu'ils se mettent à l'abri de devoir la vivre ... Comme ceux qui ne chassent que les hommes mariés (bisexuels en l'occurrence) se protègent d'avoir à s'engager ... C'est rituel et le symptôme (inconscient ou pas ... bien que la notion d'inconscient me rebute) d'un refus de s'engager oui assurément. C'est même d'autant plus certain que tu le dis toi-même : il y a nécessairement des garçons autour de toi qui présentent des caractères tout aussi séduisants mais qui du fait de leur proximité géographique rendent l'histoire plus envisageable et sont donc moins attractifs car plus menaçant pour ce qui est d'avoir à s'engager.

      - le besoin de temps est aussi une figure imposée et rares sont les histoires qui n'ont que pour terreau le sexe. En tout cas, elles ne courrent pas les rues. Que le sexe soit une introduction (désolé ...) n'hypothèque pas le temps qui t'apparait comme nécessaire et c'est en cela que je ne te suis pas sur la fin de ton article. Non, le sexe ne dénature pas tout et il ne rend pas les choses impossibles. Il est parfois trop important, trop essentiel mais il n'esdt pas exclusif de sentiments même au début.

      Je pense que tu idéalises beaucoup de choses que tu retrouves dans les relations platoniques à distance. Ce jeu de la séduction que tu adores (c'est évident) n'est pas le propre de ce type de schémas. Je peux même te dire, par expérience, qu'il est tout à fait possible de gérer l'aspect sexuel de la relation (avec le côté explosif des débuts), la découverte sentimentale de l'autre et parvenir à jouer de séduction au quotidien. Cela suppose de la retenue, un peu de calcul (comme dans toute opération de séduction) et aussi de savoir s'engager.

      Parce qu'au final ... quelle est la difficulté d'avoir à s'engager ? En réalité, qu'est ce qui rend les choses si difficiles ? Intrinsèquement, pas grand chose sauf les haies infranchissables que l'on veut bien se créer ...

      Si tu veux que nous en parlions davantage, tu sais où me trouver ... mais voila un discours que j'ai déjà entendu et certains n'ont rien trouvé à me répondre d'autre que de sauter le pas, pour leur plus grand bonheur ...

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      1. Sur le premier point, tu comfirmes mon ressenti.
        Les mecs plus près, ce n'est pas tellement qu'ils me sont moins séduisants, c'est que je ne les vois pas, faute pour moi de ne pas mettre assez mon nez dehors (ou alors pas aux bons endroits, pas aux bonnes heures) ou alors je paraît trop hétéro pour susciter l'envie des intéressés â venir me voir.
        Quoi qu'il en soit, tu n'as pas idée de ce que cela peut me faire profondément chier de me voir dans cette situation.

        Sur le deuxième point, ce n'est qu'une hypothèse et non un postulat. Et puis je suis suffisamment épicurien (sans être un gaçon facile) pour savoir ne pas dire non à certains plaisirs de la vie. En réalité, à la relecture de mon billet, mon propos est inexact : cette amitiée n'est pas née d'une relation quasi-assexuée, au contraire, c'est elle qui a motivé le premier rapprochement, même s'il ne s'est rien passé de concret ensuite. Si nous ne nous étions pas plus physiquement, je ne crois pas que nous aurions autant bavardé.

        Idéalisation, oui certainement. C'est pour cela que je reste très prudent en me protégeant. Mais cette idéalisation est peut-être aussi l'expression d'un désir inassouvi.

        Les causes réelle de ces difficultés à m'engager ? J'avoue ne pas les avoir démasquées. Alors sauter le pas ? Oui, c'est certainement la meilleure solution. Mais pas à tout prix, ni avec n'importe qui. Pour paraphraser une âme immortelle de la chanson, je ne veux pas vivre "comme ceux qui veulent se donner l´illusion de ne pas vivre seul"...

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      2. Mon cher Mr TBM,

        Tout est lié de mon point de vue. Tu ne regardes pas ceux qui sont à portée de main(s) parce que tu te confines dans cette idéalisation de la relation (ce que tu confirmes avec le "pas n'importe qui" ou la prudence que tu t'infliges. Le monde n'est pas un film hollywoodien dans lequel il y a les garçons faciles d'un côté et les romantiques platoniques de l'autre. Je crois au juste milieu (toujours le plus agréable) qui soit une synthèse des deux.

        Que tu ne remarques pas le bonheur proche est cohérent avec le fait que, malgré tout, tu te réserves pour THE ONE. Sauf que THE ONE avec une stratégie pareille peut aussi être ton voisin de table ou de pallier ... et là, tu le louperas.

        Que tu fasses hétéro, oui peut-être mais je t'assure que ce n'est pas manifeste quand même ;) Mais la question est de savoir pourquoi ... cette discrétion (que je partage comme tu le sais) est-elle voulue, souhaitée, nécessaire ? Sinon, à quoi sert-elle ?

        La prudence et la protection ne peuvent t'être reprochées ... c'est juste qu'elles deviennent cardinales dans ton cas alors qu'elles ne devraient être qu'acessoires.
        Moi, je pense que tu agis par habitude et les habitudes ont fait que tu as pris le pli de ne pas t'engager au regard de la première expérience qui fut la tienne (et qui était forcément différente et supérieurement qualititative ... parce que la première).

        Mais au final Tambour Major, que vaudront ces habitudes, cette prudence, ces protections multiples face auxx éventuels regrets ? Que vaudra tout cela au soir de ta vie ?
        Je ne sais si je te l'ai dit mais moi, j'ai pris le parti de ne jamais avoir de regrets parce que j'ai vite compris que je serai inconsolable au soir de mon existence lorsque la comptabilité de mon chemin se mettra en route et que ces regrets pèseront trop lourd dans le bilan de ma vie ...
        Carpe diem ne sont pas que des mots.

        Et si tu veux, je te montre exactement comment faire ...

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    7. Protège-toi des MST mais ne te protège pas du bonheur d'instants partagés même s'il y a pas de contrat à durée illimitée à la clé.

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      1. C'est une excellente philosophie. Soyons heureux sans nous soucier du lendemain...

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    8. Oh tiens ça me rappelle quelqu'un. Toute histoire est bonne à vivre, qu'elle soit distante ou pas. Lorsque j'ai rencontré Laurent de Melbourne, ç'a été le coup de foudre. Un truc incroyable. Mais le départ, son départ fut rude, très rude. On a essayé, on était pas prêts. J'ai analysé la chose et peux répondre à une de tes questions. Me concernant, j'ai appris que si je cherchais (inconsciemment) des histoires à (longue) distance, c'était que je ne supportais pas la routine, la vie quotidienne avec un garçon. Mais aujourd'hui j'ai envie d'essayer. Même si ça doit tout changer pour moi. C'est pour ça que je saute dans un avion pour aller le voir. L'essayer chez lui, comme lui m'a essayé il y a 7 ans. Pas longtemps.
      En tout cas, je te souhaite une belle histoire avec ce garçon, que cette histoire soit courte ou longue, juste épistolaire ou pas.

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    9. Peut-être ne vois-tu (ou plutôt n'acceptes de prendre en compte) que les garçons éloignés parce que tu ne veux pas qu'ils prennent trop de place dans ton intimité ? Tu serais trop indépendant en quelque sorte ? Ah moins que tu ne puisses laisser parler tes émotions que dans de telles circonstances (éloignement, impossibilité..) ? Peut-être cherches-tu le côté "romanesque" d'une relation "compliquée" et que tu rejettes inconsciemment ce qui te paraîtrait routinier (une relation simple avec un garçon près de chez toi) ?
      La psychologie à 2 francs à encore de beaux jours devant elle, comme tu le vois !

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    10. Ne pas vous rencontrer ne donnerait que des regrets... vous voilà condamnés à vivre un bon moment :-) Pour le reste, je ne crois pas que te donner des conseils changera grand chose, à mon avis tout dépendra de ton état d'esprit sur le moment. Je trouve que Laurent a raison, c'est la belle histoire qui compte, qu'elle soit légère ou pas.

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    11. Et si c'était tout simplement ça?

      Cette distance abroge de facto toute possibilité de consommation immédiate (désolé de l'expression, j'en ai pas d'autre qui me vienne à l'esprit) et cela permet de ne pas tomber dans certains travers. Le temps prendq tout son sen à laisser la futilité se mêler à l'essentiel pour se découvrir pas à pas.

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    12. "La peur de l'engagement": je pense que c'est ça la réponse, j'en suis même persuadé. On pense que trouver un mec pour la vie c'est l'idéal,je le pense aussi, mais après il faut assumer tout ce qui va avec (et au bout d'un moment faire son coming out à sa famille, etc...)

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