Déjà plus d'un mois que je n'ai rien écrit du tout ici. À plusieurs reprises pourtant je me suis dit que telle anecdote pourrait susciter l'intérêt ou que tel état d'âme ferait un joli billet qu'il me ferait du bien de relire dans quelques temps. Mais je n'ai rien écrit, du tout, ni même consigné la moindre bribe d'idée dans un quelconque brouillon. Engranger, c'est prévoir, anticiper. Et pour l'instant, il m'est assez difficile de me projeter. Je vis surtout au jour le jour, ma ligne de mire ne franchissant pas le seuil de la semaine.
La cause de cet état est à rechercher dans l'inconfort de ma situation actuelle qui me sappe les éléments indispensables à un degré minimal de stabilité. Je parle de certaines incertitudes quant à ma situation professionnelle ici. En arrivant au Québec, j'ai dû repasser des examens professionnels pour obtenir certaines équivalences, et je les ai obtenues. Maintenant, et depuis de longues semaines, je suis dans l'attente d'un courrier l'officialisant. Pour ma malchance, des élections récentes ont occasionné un changement de gouvernement, et donc de ministres, ce qui ralentit davantage une machine administrative peu réactive. C'est pénible, et long. Pendant ce temps il m'est bien entendu impossible de travailler, ce qui rajoute une couche d'inconfort à ce magma de nébulosité.
Niveau boulot, le milieu semble encore plus hermétique qu'en France. Chaque jour fait s'accroître en moi la désagréable certitude qu'il est difficile de trouver du travail sans être préalablement recommandé. J'ai un peu l'impression de me débattre dans une piscine remplie de chewing-gum : cela ne fait pas mal, c'est doux et moelleux, presque agréable, mais garre à qui ne touche pas rapidement le bord.
Et pendant que je cherche à prendre racine ici, je vois mon filleul grandir sur les photos que ma mère m'envoie tous les mercredis. Il a bien poussé. Il a une bonne bouille.
L'autre jour j'ai planté quelques fleurs dans le bout de jardin qui donne sur la ruelle arrière. C'est joli, cela met un peu de couleur et de gaité au bout de la pelouse. Une manière d'essayer de m'approprier cet endroit, de le faire mien, et, par une forme de métonymie, d'y prendre un peu, moi aussi, mes racines.
Ouais pis le chewing-gum ça épile douloureusement... je souhaite que la chance (et la Force) soit avec toi) !
RépondreSupprimerJ'invoque l'esprit du grand castor chaque matin avant l'aube en mâchouillant de l'herbe à gnou . Il paraît que ça fonctionne...
SupprimerRajoute un peu de sirop d'érable pour le goût (je pense à toi à chaque fois que je le choisis pour sucrer mon yaourt ;-))
SupprimerPour que pousse ce que l'on sème, prendre patience.
RépondreSupprimerJe sais. Plus difficile à dire qu'à appliquer.
Mais tout vient à qui sait tenir la bonne direction.
Je sais que ton jour vient.
Et puis j'aime ton écriture...
Henri-Pierre
Merci :) Pour le moment je reste confiant même si je n'aurais rien contre un bon coup d'accélérateur.
Supprimerbonjour ! il y a longtemps que je ne suis pas venue te voir, dis moi, tu cherches quoi comme boulot ? j'ai plein de cousins au Quebec qui peuvent ( peut-être ) t'aider selon ce que tu cherche
RépondreSupprimerCoucou :) On en discute par email. Je t'écris bientôt.
SupprimerSalut Tambour, ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. La recherche de boulot se fait par cercle, il faut en parler , en parler , les relations sont importantes dans l'autre pays.
RépondreSupprimerMais tout va venir qui s'est attendre, et pour toi cela arrivera, c'est obligé :)
Le plus important , c'est que tu sois heureux avec la personne qui t'accompagne :)
A bientôt
C'est exactement ce que l'on m'a dit. Je construit peu à peu mon cercle. Cela demande beaucoup d'énergie...
SupprimerTu n'en manque pas .)
SupprimerTon expérience sera reconnue ;)
Courage
J'espère que tu as raison. Je commence à perdre courage...
SupprimerJ'y reviens, ton histoire me fait réfléchir... prendre racine... est-ce que ça a encore du sens au final ? et pourtant j'aime l'idée que l'on reste attachée à un endroit, un lieu, qu'il s'y construit un lien. Je pense que tes racines sont déjà prises :)
RépondreSupprimerProbablement. Mais le sont-elles en raison du lieu ou d'une personne ? A durée égale, et en comparaison, je connaissais bein mieux Buenos Aires que Montréal.
SupprimerUn Ours au pays des ours trouvera trouvera toujours qqch à se mettre sous la dent! :)
RépondreSupprimerJe te rappelle que j'ai déjà de quoi me rassasier à ce niveau-là ;)
Supprimermême des racines à grignoter! :)
RépondreSupprimerCes textes publiés de manière quelque peu sporadique, sont toujours agréables à lire. Je vous souhaite le meilleur.
RépondreSupprimerMerci ! Ma porte est toujours grande ouverte aux visiteurs :)
SupprimerOui, prends bien racine pour t'épanouir.
RépondreSupprimerBises de Nice
Merci Francois ! Bises de Montréal !
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