Le printemps qui pointe le bout de son nez...
La violette de ToulousePour Jean RosmerDivine fleur que j’ai choisiepour être l’éternel parfumd’amour embaumé de ma vie,petite fleur de mon jardin,Non, tu n’es pas la tubéreusequi fait muer en pâmoisonde sa substance vénéneuseceux qu’elle prive de raison,ni cet iris mélancoliquese mourant tout plein de langueurdans une pose très attique ;morte la fleur, brisé le cœur !Tu n’as pas l’orgueil de la rosedont le rubis couleur de sangévoque l’aspect grandiosed’un amour trop incandescent.Ni le lotus aux chastes poses,ni le muguet, un peu pâlot,ni l’églantine, enfant des roses,ni l’œillet blanc, frêle jabot,ne sont doués du charme tendreque tu revêts, au demi-deuil,grave et modeste, à me surprendrepar ton parfum de bon accueil.L’exquisité de ton déliceme grise d’un calme bonheur,et je puis bien ce ce calicevider la coupe en ton honneur.Petite fleur tendre et jalouse,toi qui possèdes mon secret,ma violette de Toulouse,reste bien close en ton coffret.
Alcanter de Brahm, Les Voix anciennes (Novembre 1901)
... Quelle beauté ce ce poème ! ;-)
RépondreSupprimerBelle photo et joli poème en hommage à la petite fleur discrète au si doux parfum.
RépondreSupprimerCe qui me fait sourire en ce moment, c'est d'en voir pousser même sur des coins de trottoirs !
RépondreSupprimerAh oui et il n'y a pas que les violettes qui pointent le bout de leur nez!!:)
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