Weekend de repos intégral que celui-ci. Point de sortie, ce qui n'est en-soi guère exceptionnel me concernant, ni de vie sociale extravagante. Juste le strict minimum nécessaire. À cet égard je ne comprends toujours pas comment les gens qui travaillent ont la force de sortir le samedi soir. Pour ma part je suis exténué. La preuve, hier soir je me suis couché à 22h pour me lever onze heures plus tard et passer une part importante de mon dimanche à ne pas faire grand chose. Pour une fois...
Non je n'ai rien fait de spécial. Discuter sur twitter avec les coupains, une balade en ville pour profiter du grand air et du soleil, cuisiner un pot-au-feu avec du jarret de bœuf, partager la galette des rois chez des amis... Des choses simples. Des valeurs sûres.
Je me demande parfois où j'aimerais vivre si je devais quitter Toulouse pour le boulot. La question, qui n'est absolument pas d'actualité, m'est venue en regardant un reportage sur Douai et en pensant à une amie qui vit désormais à Sarreguemines. La réponse est, je crois : assez loin, pour que je sois contraint d'y déménager sans garder d'attache. Oui, l'attache géographique est une tare. Pouvoir aller comme le vent, sans contrainte, est une réelle liberté. Être libre, sans pour autant oublier ses racines, ses origines, et garder à cœur ses terres d'enfance. Être fier de son passé, riche de son présent, et avoir soif de son futur.
Lundi dernier Bowie est mort. Je m'en fous, je n'écoutais pas Bowie. Là encore des flots d'émotion ont inondé les médias, parfois de manière assez putassière. J'ai détesté. Mais plus qu'à Bowie, j'ai pensé à lui, cet ami qui a décidé de partir en octobre dernier, laissant derrière lui une compagne - et amie - extraordinaire et ses trois enfants. Lui, il écoutait Bowie et il était fan. Et chaque fois que j'entends une chanson de Bowie, je pense à lui. Cela m'a renvoyé à la figure tout un tas de souvenirs, essentiellement joyeux. Et puis cette lourde journée... Il me manque et manquera longtemps. Putain...!
Dans une même veine, et quoique cela n'ait rien à voir, je ne supporte plus cette société de l'émotion dans laquelle on nous baigne depuis un an. Je n'en peux plus de ces litres d'émotions déversés à longueur de journée et dont on nous bourre la gueule comme on remplit la bouche d'un nourrisson obèse. Je n'en peux plus des larmes, je n'en peux plus des bougies et des marches silencieuses dont les médias nous tartinent les rétines et nous gavent les oreilles à longueur de journée, comme pour nous maintenir dans un bain tiédasse duquel on ne voudrait plus sortir, de peur de trouver l'air ambiant un poil trop frisquet.
Samedi je suis remonté sur une balance. Mon poids m'a fait peur. 10 kilos de moins ne seront pas un luxe, rajoutons cela sur la pile des objectifs de l'année. Il paraît néanmoins que cela me va bien. ce qui fait du bien à entendre. S'entendre dire que l'on est beau et le lire dans le regard ardant de l'autre... Un peu de baume apaisant sur les plaies d'un égo écorché aux sangs. Des choses simples.
Des amis, une galette des rois, un chat qui fait des roulades, une promenade au soleil, et du jarret de bœuf cuit au pot-au-feu... Un weekend de repos intégral, donc. Demain la semaine reprend, et avec elle la promesse de mener à bien les projets que je me suis fixés pour cette année. Peu à peu.
Ma vie presque ordinaire.
Ma vie presque ordinaire.
Ce que tu as ressenti pour Bowie, je l'ai ressenti à la mort de JJ Cale que mon homme aimait tant.
RépondreSupprimerEt pour rebondir sur tes lignes géographiques, je ne suis aucunement attachée à l'endroit où je vis, où j'ai grandis.
Je pourrais vivre ailleurs dès demain.
La seule condition que j'y mets, être à moins d'une heure de quelqu’un de Ma Famille Affective.
Pour répondre à la seconde partie de ton commentaire, cela pose la question, sur laquelle je m'interroge depuis pas mal de temps : c'est quoi être "chez soi" ? Et qu'est-ce qui nous fait nous sentir "chez nous" ? Vaste sujet...
SupprimerC'est le genre de billet pour lequel j'aime aller sur les blogs.
RépondreSupprimerAprès rien à dire, juste lire. Et te dire merci d'apporter un peu d'humanité sur nos blogs (car à d'autres endroits, c'est douloureux...)
Ho merci pour ce commentaire.
SupprimerNe bloguant pas de politique, mais je garde un œil sur tout cela d'assez près, j'échappe à l'écharpage général et aux crêpages de chignons souvent houleux qui y sévit...