Carcassonne le 06 avril 2016
Monseigneur,
C'est la troisième fois en tout et pour tout que je m'adresse épistolairement à ce jour à un évêque. La première fois c'était pour ma confirmation, en 1994 ou 1993, je ne sais plus exactement. Ce fut une jolie fête en Eglise dont je me souviens assez précisément. Car oui, je suis chrétien et ai grandi dans les valeurs chrétiennes qui nous sont chères. Des valeurs somme toute assez simples, mais fortes et qui tendent à l'universalité. Des valeurs tellement hautes qu'elles innervent encore les fondements même de notre droit positif ainsi que les soubassements de notre société, chose que l'on a tendance à oublier.
La deuxième fois devait se situer une quinzaine d'années plus tard, suite à la fermeture brutale d'une formation que je suivais dans un Institut Catholique et qui me tenait à cœur. "Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe" est-il écrit dans St Matthieu, 7 - 7,8. Nous avons donc frappé, nous avons demandé, mais jamais personne ne nous a répondu. La porte est demeuré close, comme celle de la formation qui s'est arrêté pour notre groupe, alors qu'elle n'était pas encore achevée.
Mais vous vous doutez bien que ce n'est pas de cela dont je veux vous parler aujourd'hui. Non, évidemment.
Si je prends la peine de vous écrire aujourd'hui, un peu à brûle pourpoint j'en conviens, c'est par réaction aux propos insupportables que vous avez pu tenir hier mardi 05 avril 2016 sur RCF et dont la presse relaie la teneur.
L'Eglise à nouveau en proie aux affres des affaires de pédophilie dont elle a bien du mal à se dépêtrer, vous avez notamment déclaré :
"La pédophilie est un mal. Est-ce que c'est de l'ordre du péché ? Ça, je ne saurai pas dire, c'est différent pour chaque personne. (...)
La difficulté, c'est : "quelle conscience la personne a de ce mal ?" Comment elle s'en sent responsable ? (...) Quand on commet un péché. On a conscience qu'on blesse la relation à l'autre et qu'en blessant la relation à l'autre, on blesse la relation avec Dieu. On est dans l'ordre du péché, mais est-ce que cet homme est pécheur au sens strict du terme ? Je ne peux pas le dire, à chaque fois, on ne peut pas parler de façon générale"
La pédophilie "est un mal et la première chose à faire, c'est de protéger les victimes ou les éventuelles victimes".
Je ne peux vous désapprouver concernant la question des victimes que ces actes infâmes ont durablement traumatisées et partiellement détruites. Il suffit d'écouter leurs témoignages pour comprendre l'atrocité et la violence, non seulement physique mais surtout psychique, que constituent les actes de pédophilie et la difficulté pour le jeune adulte qui réalise alors pleinement la gravité des faits dont il a été victime, de se relever de pareille humiliation et dégradation de sa personne.
En revanche, je demeure abasourdi par vos doutes sur le reste de la question.
Comment, en toute intelligence et sans la plus crasse mauvaise foi, peut-on asséner qu'il est impossible de parler de façon générale et d'émettre des doutes sur le fait qu'un acte pédophile puisse être un péché ? COMMENT ?
Sauf le respect que je m'efforce de vous témoigner, je me permets de vous rappeler les termes du Catéchisme de l'Eglise Catholique (intégralement consultable en PDF ici) - que je vous sais parfaitement connaître - et qui au chapitre consacré au péché expose ceci en page 294, n°1889-1850 :
II. La définition du péché
1849 Le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite ; il est un manquement à l’amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens. Il blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme " une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle " (S. Augustin, Faust. 22, 27 : PL 42, 418 ; S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 71, 6).
1850 Le péché est une offense de Dieu : " Contre toi, toi seul, j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait " (Ps 51, 6). Le péché se dresse contre l’amour de Dieu pour nous et en détourne nos cœurs. Comme le péché premier, il est une désobéissance, une révolte contre Dieu, par la volonté de devenir " comme des dieux ", connaissant et déterminant le bien et le mal (Gn 3, 5). Le péché est ainsi " amour de soi jusqu’au mépris de Dieu " (S. Augustin, civ. 14, 28). Par cette exaltation orgueilleuse de soi, le péché est diamétralement contraire à l’obéissance de Jésus qui accomplit le salut (cf. Ph 2, 6-9).
Une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite... Comment être plus clair ?
Comment dès lors admettre qu'un homme naturellement et normalement doué de raison - je ne parle pas d'intelligence - ne puisse pas entendre que sodomiser un petit garçon ou une petite fille, lui mettre un doigt entre les fesses ou lui demander une fellation - car c'est bien de cela dont il s'agit, ne nous voilons pas la face - n'est pas une faute contre la raison la plus élémentaire ? Car je vous rappelle que, oui, c'est une chose maintenant bien acquise depuis une sombre époque de la fin du XVIIIe siècle, les être humains sont doués de raison. Le clergé dont vous faites partie n'échappe pas à cette règle...
Qui plus est, j'irai même jusqu'à invoquer là une Loi Naturelle dont vos ouailles ont fait gorges chaudes lorsqu'il s'est agit d'aller défiler dans la rue... Peut-être d'ailleurs en faisiez-vous partie.
Non, on ne tripote pas les enfants pour satisfaire des pulsions sexuelles, quand bien même seraient elles irrépressibles et irrésistibles.
Ces actes sont à ce point un abominables, pour reprendre un vocabulaire qui est familier à l'Eglise, et attentatoires à l'ordre social que les articles 222-22 et suivants du Code pénal - Code qui réprime l'homme qui, avili, retrouve la bestialité de son instinct de prédateur animal - prévoient pour ces faits, dont vous ne savez pas dire s'ils sont ou non un péché, des peines de réclusion criminelle allant jusqu'à à la perpétuité...!
Comment dès lors admettre qu'un homme naturellement et normalement doué de raison - je ne parle pas d'intelligence - ne puisse pas entendre que sodomiser un petit garçon ou une petite fille, lui mettre un doigt entre les fesses ou lui demander une fellation - car c'est bien de cela dont il s'agit, ne nous voilons pas la face - n'est pas une faute contre la raison la plus élémentaire ? Car je vous rappelle que, oui, c'est une chose maintenant bien acquise depuis une sombre époque de la fin du XVIIIe siècle, les être humains sont doués de raison. Le clergé dont vous faites partie n'échappe pas à cette règle...
Qui plus est, j'irai même jusqu'à invoquer là une Loi Naturelle dont vos ouailles ont fait gorges chaudes lorsqu'il s'est agit d'aller défiler dans la rue... Peut-être d'ailleurs en faisiez-vous partie.
Non, on ne tripote pas les enfants pour satisfaire des pulsions sexuelles, quand bien même seraient elles irrépressibles et irrésistibles.
Ces actes sont à ce point un abominables, pour reprendre un vocabulaire qui est familier à l'Eglise, et attentatoires à l'ordre social que les articles 222-22 et suivants du Code pénal - Code qui réprime l'homme qui, avili, retrouve la bestialité de son instinct de prédateur animal - prévoient pour ces faits, dont vous ne savez pas dire s'ils sont ou non un péché, des peines de réclusion criminelle allant jusqu'à à la perpétuité...!
L'argument du degré de conscience de l'auteur des faits, que vous excipez hardiment dans votre interview, est ici totalement irrecevable en plus d'être honteux. Car la gravité et la nature même des faits ne laisse nullement la place au doute. D'une part parce que cela fait des années que ce même genre de scandale éclabousse l'Eglise un peu partout sur la planète à tel point que cette dernière a finalement jugé utile de mettre en place des moyens internes pour y remédier et dont je serais friand de lire le bilan d'activé. D'autre part parce que, rendant à César ce qui est à César, l'Eglise vit, en France, dans un Etat de droit, pourvu de règles que nul n'est censé ignorer, et particulièrement celles relatives à l'interdiction de porter atteinte à l'intégrité physique d'autrui et dont je parlais quelques lignes plus haut.
Comment dès lors admettre qu'un prêtre ou quiconque d'autre qui se livre à des attouchements sexuels sur un mineur ou sur un majeur non consentant, ne commette pas ipso facto, un péché ? Sur la base de quelle considération, si ce n'est celle de vouloir excuser ou amoindrir la responsabilité de ceux qui commettent ces actes odieux, pouvez-vous douter de la gravité de la faute ainsi commise et mettre en question leur nature intrinsèque de péché ?
Je ne vous cache pas, Monseigneur, que vos propos m'ont littéralement choqué et scandalisé tellement cette attitude quasi compassionnelle pour les auteurs d'actes pédophile est répugnante, en plus d'être contre productive.
Peut-être le déclin et le recul du nombre des clercs font-ils justement redouter à l'Eglise d'avoir à se séparer de certains de ses éléments et de l'absence desquels elle ne peut se payer le luxe. C'est là probablement une autre question, grave, qu'elle devra dénouer. Mais ce n'est pas une question qui doit se résoudre sur le dos des victimes passées, présentes et, hélas j'en suis convaincu et le déplore, à venir...
La seule manière qu'a l'Eglise de sortir la tête haute est d'adopter une attitude responsable en faisant une bonne fois pour toutes le ménage dans ses rangs et en condamnant sans la moindre once d'ambiguïté tout acte de violence ou de pédophilie. Le combat sera long, coûteux, il y aura des pleurs et des grincements de dents mais sans une éthique forte à cet égard ceinturant les pierres de l'édifice, je vous prédis la ruine.
Maintenir et réitérer des déclarations semblables aux vôtres hier mènera, hélas, l'Eglise tout droit dans cette dernière direction.
Tambour Major
Je te trouve fort poli pour cet homme qui n'en mérite pas tant à mon humble avis
RépondreSupprimerSelon les canons de la politesse, une lettre à un évêque se termine par la formule "Daigne, Votre Excellence, agréer l’expression de ma très respectueuse considération". Tambour-Major n'est pas si poli que ça donc...
SupprimerAh le temps béni du catéchisme, nous apprenions le bien ou le mal, ce n'était pas facile, il fallait trouver des péchés pour avoir quelque chose à dire le dimanche en confession. Nous avions fait une boîte à péché - une espèce d'urne décorée - où nous devions glisser des hypothèses anonymes de péché. Chaque semaine nous ouvrions la boîte et nous analysions avec la catéchèse chaque billet pour savoir si c'était pêcher où non. Nous rivalisions d'imagination pour trouver des péchés pertinents. C'est ainsi que j'ai commencé à perdre la foi.
SupprimerEffectivement et je me faisais une joie d'annoncer que non rien du tout je n' avais rien fait qui méritait quelconque reproche .Cela n' amusait pas du tout le prêtre.
SupprimerOn ne va pas dire poli on va dire fort aimable alors
Le Tambour, ta colère est celle, et ils furent sans doute des milliers comme toi aujourd'hui, de ceux qui ne parlent pas ou ne comprennent pas le langage de gens comme Lalanne, le langage de prêtres et d intellectuels de haute volée.
RépondreSupprimerPerso, j ai réagi comme toi dans un premier temps, puis connaissant un peu le personnage, je me suis dit, y a un truc.
Pour faire simple le trruc tient en deux citations, l une du Pape François " qui suis-je pour juger ? " et la deuxième dans la déclaration de ce matin de Lalanne: " La difficulté, c'est : quelle conscience la personne a de ce mal ? "
La lanne est parfaitement dans son rôle, il a commis cependant une erreur magistrale: ne pas parler comme nous, comme le lambda moyen
Bonne soirée
Tu places donc les hommes d'église au dessus des autres hommes ? Et en parlant du pape il a aussi déclaré : " "Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd'hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité" lors du vendredi saint !
SupprimerAinsi donc, je serais frappé du péché adultère et l'indignité de ces prêtres qui fourrent leur bite dans bouche de petits garçons et de petites filles ne sauraient être qualifiée ? Est-ce que tu te rends compte Corto du profond dégoût que peuvent inspirer cette posture et ta plaidoirie ?
SupprimerSous pretexte que du "qui suis je pour juger ?" et " ils n'ont pas forcement conscience du mal qu'ils font " on doit fermer sa gueule ?
SupprimerJe juge en mon âme et conscience que c'est un péché et un des pires
en lambda moyen ?
et puis quoi encore ? le lambda moyen que je suis ne la fermera pas.
Ces enfants ont vu leurs avenirs ternis à jamais même si résilience il y a. Ces faits ne seront pas oubliés même si certains arrivent à vivre avec.
@Christophe, estef, tennesse: Où ais-je écrit que les prêtres seraient au dessus des autres hommes ? Nulle part. Où ais-je écrit qu on avait pas le droit de l'ouvrir ? Nulle part. Qui a dit que la pédophilie n'était ppas un Mal ? Personne , en tout cas, ni Lalanne, ni moi.
SupprimerTennesse: tu peux, tu as le droit de juger en ton âme et conscience avec les lois et principes des hommes, personne n a dit le contraire mais toi comme moi ne sommes que des hommes, nous ne sommes pas Dieu qui seul peut juger selon ses enseignements. Lalanne dit que la pédophilie est un mal , dans le sens de Malin, diabolique, abominable, il la condamne donc avec force mais se dit pas apte à juger.
Je lui reconnais cependant d avoir été on ne peut plus maladroit, surtout compte tenu du contexte en employant des mots qui revêtent pour les hommes d église des significations que nous ne comprenons pas toujours. J'ai eu la même reaction que toi dans un premeir temps et j ai cherché à comprendre pkoi il avait dit ça. C'est tout.
Forcement le postulat de départ est faux pour moi
Supprimer"nous ne sommes pas Dieu qui seul peut juger selon ses enseignements" Forcément Pour moi il n'y a pas de dieu donc évidemment aucun jugement de sa part n'est attendu par moi
Je lui demande de juger en tant qu'homme ce qu'il est est et non pas représentant D'un dieu théorique et virtuel
Pour moi, Lalanne est un citoyen lambda en pays laïque, qu'il soit évêque, rabbin, ou imam.
RépondreSupprimer"Intellectuel de haute volée" : ah bon ? en quoi ?
J'adhère en tout à cette lettre ouverte. Dommage que ce monsieur ne lise pas ce blog.
100% d'accord avec cette lettre mais pourquoi donc lui donnes-tu du Monseigneur, nous ne sommes plus sous l'ancien régime! Pourquoi ne pas écrire Monsieur l'Evêque comme on écrit Monsieur le Rabbin, monsieur l'Imam monsieur le Pasteur
Supprimer@Alain : Je l'appelle Monseigneur parce que c'est ainsi qu'en langue française l'on s'adresse à un évêque, de même que, notamment, l'on dit non pas "Monsieur l'avocat" ni "Monsieur le Notaire" ni même "Monsieur l'Huissier", mais "Maître"...
Supprimer@Corto : Je ne partage pas ton analyse ni la parade un peu facile du Qui suis-je pour juger qui est en l'espèce hors sujet.
RépondreSupprimerComme l'a très exactement écrit l'un des commentateurs chez toi, la question n'est pas ici de juger une personne mais un acte, ce qui n'est absolument pas la même chose. Mon billet ne disait par ailleurs rien d'autre. Je ne sais que trop bien ce que signifie juger une personne pour ses actes.
En outre, et je rejoins à nouveau le Frère Georges de la Communauté saint Jean à Montpellier, sur la question de la conscience ou non de la gravité de l'acte. Ce débat qui existe du point de vue du droit - Canon comme Pénal, le Code pénal s'étant fortement imprégné ab initio de certaines règles du droit Canon, ne l'oublions pas - la gravité des faits, leur récurrence au sein de l'Eglise - comme je le rappelais dans mon billet - et leur évidente condamnation qui ressort de la simple lecture du CEG, conduisent à exclure cette question des débats. Encore une fois c'est la même distinction qui doit intervenir : de même qu'une personne poursuivie en raison d'un crime ne sera pas nécessairement un criminel, que les faits soient un péché n'emportent pas nécessairement pour conséquence que leur auteur soit un pécheur. Juridiquement et intellectuellement le mécanisme est le même.
Et c'est bien là que le bât blesse et où tu te fourvoie : Mgr Lalanne n'était pas interrogé sur le point de savoir si untel ou untel était un pêcheur, mais bien sur la qualification de l'acte de pédophilie. Et là aucune discussion n'est possible à l'égard de cet acte "intrinsèquement désordonné".
@Corto : Enfin, je me permets de reproduire ici intégralement le commentaire du précité Fr. Georges publié chez toi et auquel j'adhère totalement :
RépondreSupprimerBonjour chers amis,
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos réactions. Je ne me cache pas, je suis père Georges de la Communauté saint Jean à Montpellier. Concernant les propos de Mgr Lalanne, c'est faux et faux de chez faux. Une double distinction s'impose. D'une part du point de vue de Dieu et d'autre part du sujet. Le péché est défini par la loi divine et non par ce que l'homme peut en penser. C'est pourquoi la pédophile est non seulement un péché mais aussi un crime, car elle peut voler à un jeune son avenir. Et le dire, ne dépend ni de la conscience de celui qui est abusé ni de celle qui abuse. Dieu tout simplement condamne cet acte ignoble. Et là c'est dommage que nous hommes d'Eglise et théologiens ne soyons pas unanimes sur le sujet. La hauteur intellectuelle est peut-être incontestable, mais sur ce point mon cher Monseigneur vous dites faux. Pour preuve, la Bible et les derniers papes condamne la pédophilie. Le second volet du péché est celui du sujet, et c'est là qu'apparaissent les facteurs tels que sa liberté, sa conscience, son histoire etc. Une conscience plus ou moins grande de notre péché ne veut pas dire qu'il n'y a pas péché. Et ceci est vrai pour tout ce que nous faisons. Dans le cas de la pédophilie, il y a non seulement offense à Dieu mais aussi à son frère. Et dire que c'est un acte grave, ne veut rien dire, ou du moins c'est insuffisant, c'est un péché grave. Ceci étant dit, la miséricorde envers la victime et le bourreau s'impose. Pour la victime, c'est que vérité et justice soient faites, et voir comment l'accompagner dans cette difficile phase d'acceptation de soi et de construction de soi, d'où l'obligation de l'écoute. Au sujet du bourreau, que justice aussi soit faite et le conduire la prise de conscience de son acte et des conséquences, inviter à une demande de pardon, si c'est possible, et surtout que spirituellement il répare. Il y a urgence d'une triple réparation : avec la justice humaine, avec l'autre (le prochain) et avec Dieu.
L'article qui est en première page, est bienveillant, mais plein de confusion. De plus certains commentaires, passent de l'objectivement jugé, à "qui suis-je pour juger?" Ce n'est absolument pas sur le même rapport. Là nous parlons de l'acte, qui est non seulement philosophiquement, mais aussi bibliquement et théologiquement un mal... Et jusqu'à ce jour, qui comment un mal comme celui-là comment un péché... C'est tout simplement du bon sens mes frères.
De plus, honnêtement, les propos de Mgr sont tous simplement maladroits. Ceci ne retire rien à sa bonté ou à son intelligence. Ne nous pressons pas d'accuser les journalistes, là Mgr a foiré, un point c'est tout.
Je suis dispo qui veut bien continuer le débat.
Merci
fr Georges L (fr.georgeslissome@stjean.com)
Monsieur Lalanne vient de demander pardon, il avait donc pécho ?
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