Depuis plusieurs mois je réfléchis à la question, mis sur la voie par plusieurs connaissances et certains amis qui suivent le même chemin. Aller vers plus de simplicité dans son rapport aux autres, moins d'artificialité, en réduisant l'utilisation des réseaux sociaux.
L'idée n'est pas de couper totalement cours à ces derniers mais d'en faire un usage raisonné et de revenir à des valeurs simples et sûres
Cela commence par les applications de rencontres que j'ai purement et simplement éliminées de mon téléphone. J'ai bien encore mes profils sur tel et tel site mais vu que je ne me suis pas reconnecté depuis des mois et des mois, je ne sais même plus s'ils existent toujours. Et quoi qu'il en soit je m'en moque. Je connais mon travers de regarder toujours beaucoup plus loin que mon horizon immédiat. Privé de ces jumelles, je regarde donc autour de moi lorsque l'occasion se présente. Et il est vrai que les rues de Toulouse sont fort bien achalandées...
Limiter l'usage de Twitter ensuite, dont je suis plutôt accro. Pour le coup il n'est pas question d'éradiquer l'oiseau bleu mais bien de lui donner une place raisonnable, notamment le soir où il m'est difficile de décrocher, étant souvent à l'affût d'une bonne vanne ou en pleine discussion avec tel ou tel twittos. Je sais surtout que je n'y étale pas ma vie par le menu, heure par heure, ni n'y égraine mes grognements de vieille mégère acariâtre à longueur de page, ce dont certains se sont fait une spécialité. Je twitte donc je suis ? Certainement pas...
A cet égard, Twitter qui tend parfois à devenir un baisôdrome à ciel ouvert, m'agace de plus en plus. Les gens y exhibent le vide de leur vie à coup de photos - et maintenant de vidéos - aguicheuses. Les jeunes célibataires ou les grosses putes (ce sont parfois les mêmes) s'y reniflent outrancièrement le derrière au point que c'en est parfois gênant. Être beau rend populaire semble-t-il. La réalité démontre toutefois que cela ne rend pas pour autant intéressant.
Grâce à Twitter pourtant, j'ai croisé de belles personnes que j'espère pouvoir rencontrer "en vrai" un jour ou l'autre. A l'instar des autres réseaux, Twitter est un bel outil mais qui ne fait pas tout. Je crois en la relation humaine, physique, en face à face, plus qu'à la vitrine virtuelle et souvent déformante qu'offre le web et derrière laquelle tout un chacun peut s'inventer une existence fantasmée.
Le blog est (était ?) à cet égard un outil formidable sans être parfait et qui, inscrit dans la durée d'un texte long et signifiant, les commentaires aidant, permettait un véritable échange, loin de la simple "punch line" ou d'une répartie cinglante destinée à faire du ramdam. Je ne compte plus le nombre de personnes que j'ai pu rencontrer grâce aux blogs, souvent au terme d'une longue relation épistolaire, et dont certaines sont, depuis plusieurs années maintenant, de véritables amis.
La question de Facebook ne se pose pas. J'y suis peu, ne m'y expose pas - la dernière photo y montrant ma frimousse doit remonter à plusieurs années - et poste essentiellement des âneries pour faire rire les copains, un peu toujours les mêmes d'ailleurs, que je vois régulièrement. Je pense à ma clique des mémères à chats de Toulouse, aux membres du Toulouse Carnet que j'ai toujours plaisir à revoir pour notre rendez-vous mensuel, à mes amis lyonnais dont j'ai revu certains pour nouvel An avec un immense plaisir, aux parisiens que je n'ai pas revu depuis des lustres, à ceux qui ont déménagé un peu partout et que je n'ai pas non plus revus depuis trop longtemps...
Car au fond voilà ce qui m'importe vraiment : être avec mes amis, partager des moments avec eux, un peu de convivialité et de chaleur humaine, dans l'immédiateté et la spontanéité du quotidien... A trop s'éparpiller sur les réseaux sociaux à la recherche d'une notoriété virtuelle, je crois que l'on perd de vue cet essentiel que plusieurs milliers de followers ne pourront jamais remplacer. Sans compter le temps que l'on ne prend plus pour le leur consacrer.
Couper les réseaux sociaux ? Certes non. Mais leur donner leur juste place pour que la vie réelle n'y perde pas au change.
C'est le vide intersidéral twitter... Les gens n'ont rien à dire mais le disent quand même. Comme leur avis dont tout le monde se fout. Il n'y a queue le populaire qui y trouve une place. J'espère tout de même que tu resteras partout, car même si on préfère tous ses amis, on aime aussi beaucoup les nouveaux. Laisse une place...
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