Noël et son cortège de réjouissances sont désormais derrière nous, déjà... J'ai donc défait mon sapin et rangé les décorations dans un carton qui attendra onze mois pour ressortir du cellier où il attend sagement. Je n'aime pas défaire le sapin. Cela véhicule à chaque fois un flot de nostalgie, comme si, avec lui, c'était une part d'enfance et d'insouciance qui était remisée. Défaire le sapin et revenir aux réalités des grandes personnes, aux soucis qui émaillent notre quotidien, au jeu social dans lequel chacun tient son rôle.
J'en ai déjà parlé par le passé mais j'aime vraiment mon appartement. J'ai enfin trouvé comment dégager toute une partie du salon d'une ombre coriace. Désormais la lumière y est belle de jour, le soir et de nuit. Surtout que, depuis cette semaine, un petit citronnier orne le salon, tenant compagnie aux autres plantes vertes. Ses petites fleurs parfument délicatement un petit périmètre autour de lui, c'est exquisément agréable.
Parfois j'aurais envie d'en changer, de déménager, pour renouveler mon environnement, pour changer de quartier, pour avoir un balcon plus grand... Cela fait mine de rien près de dix ans que j'y habite. Et pourtant malgré toutes ses petites imperfections, je l'aime beaucoup. Il me ressemble. J'en ai fait, au fil des années, mon chez-moi où je me sens terriblement bien.
Parfois j'aurais envie d'en changer, de déménager, pour renouveler mon environnement, pour changer de quartier, pour avoir un balcon plus grand... Cela fait mine de rien près de dix ans que j'y habite. Et pourtant malgré toutes ses petites imperfections, je l'aime beaucoup. Il me ressemble. J'en ai fait, au fil des années, mon chez-moi où je me sens terriblement bien.
Demain je dois me rendre dans un gros magasin de bricolage acheter de nouveaux radiateurs électriques pour mon appartement et changer mes vieux grille-pain complètement obsolètes. Cela représente beaucoup d'argent mais je traîne depuis plusieurs années. Il est temps de passer à l'action et de changer tout cela, pour me sentir bien chez moi. J'irai avec un copain que j'apprécie beaucoup, un peu trop peut-être, même si je sais que je n'en dois rien attendre. C'est lui qui s'est spontanément proposé de m'accompagner. Et comme il est plutôt bricoleur avisé, ses conseils seront les bienvenus.
Noël
est bel et bien fini. Les semaines passent et ne se ressemblent pas.
Peu à peu je renoue avec un certain plaisir de travailler que j'avais
totalement perdu. Ces jours-ci encore, alors que je me rendais au
bureau, je repensais à cette angoisse vissée au ventre qui me nouait les
tripes lorsque je cheminais en direction des locaux de ma connasse de
boss. Une boule qui vous envahit, vous noue la gorge, s'immisce dans vos
membres et vous épuise mentalement sans que vous n'ayez rien pu faire.
Une armure trop lourde à porter pour parer les coups faciles et
immérités que je recevais à longueur de temps.
Aujourd'hui, quoique les raisons ont complètement disparu, il est encore des relents qui me tenaillent de temps à autre. Cela ne dure jamais très longtemps, mais le seul fait que ces réminiscences existent me montre à quel point j'étais mal et combien certaines blessures ne sont pas encore guéries presque six mois après.
Aujourd'hui, quoique les raisons ont complètement disparu, il est encore des relents qui me tenaillent de temps à autre. Cela ne dure jamais très longtemps, mais le seul fait que ces réminiscences existent me montre à quel point j'étais mal et combien certaines blessures ne sont pas encore guéries presque six mois après.
Professionnellement
les choses se mettent en place progressivement. Je suis assez content.
J'aime mon nouveau lieu de travail et apprécie les gens que j'y côtoie
qui me traitent en égal. Cela aussi c'est un net progrès. Preuve que
cela va plutôt bien, je me suis acheté ce matin un petit bouquet de
tulipes rouges pour mettre sur mon bureau. Une petite coquetterie qui
fait du bien. C'est toujours ça de pris.
Être bien dans son travail, être bien chez soi... c'est déjà pas mal.
Noël est fini, mais la vie continue. Et c'est très bien ainsi.