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  • 22 juin 2007

    Humeur vagabonde

    Pour faire court, cette semaine a été horrible.

    Hé bien oui, cela arrive aussi aux plus grands, chacun a droit à son moment de faiblesse.

    Moi, ce fut cette semaine.

    Jours de déclin nauséeux où tout perd sens, où plus grand chose n'a d'intérêt, perte de repères, perte de confiance, perte de soi ... Même l'appétit me faisait faux bon, ce qui est chez moi le plus mauvais des signes.
    Donc, pas un petit cafard que l'on chasse à coup de carrés de chocolat. Cette fois ci toute la colonie a rappliqué !!
    Pour résumer mon état d'esprit, je vous renvoie à ces quelques vers :

    Avril est de retour,
    La première des roses,
    De ses lèvres mi-closes,
    Rit au premier beau jour,
    La terre bienheureuse
    S'ouvre et s'épanouït,
    Tout aime, tout jouit,
    Hélas! J'ai dans le coeur une tristesse affreuse!


    Les buveurs en gaité,
    Dans leurs chansons vermeilles,
    Célèbrent sous les treilles
    Le vin et la beauté,
    La musique joyeuse
    Avec leur rire clair,
    S'éparpille dans l'air,
    Hélas! J'ai dans le coeur une tristesse affreuse!


    En déshabillé blanc
    Les jeunes demoiselles
    S'en vont sous les tonnelles
    Au bras de leur galant,
    La lune langoureuse
    Argente leurs baisers
    Longuement appuyés,
    Hélas! J'ai dans le coeur une tristesse affreuse!


    Moi je n'aime plus rien,
    Ni l'homme ni la femme,
    Ni mon corps, ni mon âme,
    Pas même mon vieux chien;
    Allez dire qu'on creuse
    Sous le pâle gazon
    Une fosse sans nom,
    Hélas! J'ai dans le coeur une tristesse affreuse!

    (Théophile Gautier)


    Si en plus vous y rajoutez la magnifique mélodie que G. Fauré a composé, interprétée par Gérard Souzay, il y a carrément de quoi s'ouvrir les veines... (âmes sensibles s'abstenir, cette mélodie est fortement lacrymogène).

    Bref, joie et gaieté régnaient en maître sur mon esprit malade (si si, je vous assure... si vous en doutez c'est que vous ne me connaissez pas) et malgré quelques heures de rémission, une opaque et inexpugnable noirceur revenait danser la lambada de plus belle.

    Il me fallait réagir, prendre le taureau par les cornes (ou tout autre appendice susceptible de le mater) et ME SORTIR LES DOIGTS DU CUL, pour être vulgaire.

    Heureusement, ce soir, 21 juin, premier jour de l'été, c'est aussi le fête de la musique.
    Certes, de la musique j'en consomme des quantités difficilement admissibles pour un être normalement constitué, dans les styles les plus variables et les plus opposés qu'il soit (en ce moment par exemple j'écoute l'Ad Nos de Liszt par Robilliard à St Sernin). Je ne suis donc pas particulièrement sensible à ce genre de manifestation flasque et sans saveur particulière à mes yeux.
    Néanmoins la proposition m'avait été faite la semaine dernière (oui, celle pendant laquelle je menais une guerre sans pitié contre des envahisseurs verts), à un moment où tout allait encore très bien (ce que j'ignorais), par des amis que j'avais envie de revoir. J'avais alors accepté sans réserve et dans le plus grand enthousiasme, ne me doutant pas que cette invitation serait ma planche de salut.

    Malgré eux, les initiateurs de cette balade dans la faune Toulousaine afin d'aller écouter "Maya", le groupe de Yoann (un des mecs les plus barrés que j'ai jamais rencontré, au moins aussi fou que moi, c'est dire...) furent les artisans inespérés d'un regain d'humeur plus-que-vital.
    Un grand merci à Anouck, Alex et Céline grâce à qui le spleen qui s'appesantissait sur mon quotidien s'est enfin envolé. J'ai vraiment passé une très bonne soirée en votre compagnie. Mieux : je me suis ECLATE, ça m'a fait un bien fou !!

    Maintenant c'est davantage :

    Je rêvais d'un autre monde
    Où la terre serait ronde
    Où la lune serait blonde
    Et la vie serait féconde

    Je dormais à poings fermés
    Je ne voyais plus en pieds
    Je rêvais réalité
    Ma réalité

    Je rêvais d'une autre terre
    Qui resterait un mystère
    Une terre moins terre à terre
    Oui je voulais tout foutre en l'air

    Je marchais les yeux fermés
    Je ne voyais plus mais pieds
    Je rêvais réalité
    Ma réalité m'a alité

    Oui je rêvais de notre monde
    Et la terre est bien ronde
    Et la lune est si blonde
    Ce soir dansent les ombres du monde

    A la rêver immobile
    Elle m'a trouvé bien futile
    Mais quand bouger l'a faite tourner
    Ma réalité m'a pardonné

    D'autant que demain c'est à moi à jouer à "SOS Amitié" et tendre la main à un pote à qui il arrive une bien triste histoire... Chacun son tour d'aider son prochain.

    Enfin, un merci spécial à ceux - et quelqu'un en particulier qui se reconnaîtra - qui m'ont apporté leur soutien pendant ces quelques jours.

    Et comme le chantait Dorothée (oui, je sais, la référence est nulle à chier....) :

    "Tant qu'on a des amis,
    Ca peut changer la vie
    Ca peut repeindre en bleu
    Tous tes jours malheureux
    Tant qu'on a des copains
    Pour nous tenir la main
    On n'a jamais peur de rien."

    5 commentairess:

    1. Contre le Coup de Calcaire... heureusement qu\'il y a Calgonit.
       
      blague a part (si tant est qu\'on puisse appeler ma premiére phrase ..une blague)....
      allez mon grand... ça arrive les journée de doute, de questionnement (métaphysique ou simplement terre à terre), d\'envie, de pas envie, de ci de ça... c\'est la nature humaine et notre positionnement dnas le grand cosmos qui le veu.
      le tout est de savoir se recadrer, et les amis sont comme tu le souligne ici, des éléments clés à ce "travail" ... fut il par un bon pétage de plomb, une bonne soirée d\'ennivrement (de nature variable) , ou encore une soirée de dialogue.
      Quoique puisse etre la, ou les raisons de cet état d\'incertitude et de doute ... il faut être convaincu que l\'on en ressort d\'une maniére grandi (même si les apparences n\'abondent pas toujours en ce sens à premiére vue) puisque nous avançons dans notre propre définition personnelle..n\'est ce pas là le plus important ?
       
      bon ... faut manger maintenant ... va pas dépérir (qui l\'eu cru ... le grand A.A. ne mangeant plus... mais que fait la police...)

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    2. Ravie que cette petite soirée improvisée t\'ait fait du bien...En tout cas, le moment a été bon pour tout le monde... Je transmettrais à Yo qui appréciera l\'aspect barré de sa prestation ;)

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    3. chimiste-méchant24 juin 2007 à 17:28

      Heureux que le moral soit de nouveau en remontée !Juste une petite remarque, il est fort dommage que tu n\'aies pas inséré des extraits des tes autres références musicales. certes, la mélodie de Fauré est ... Fauréenne, c\'st à dire merveilleuse, mais pourquoi ne pas nous donner un aperçu de l\'art du Maitre à St Sernin ? Et puis Dorothée aussi, pendant qu\'on y est ???On fera un sort définitif à tout ce spleen cet été dans l\'eau glacée des rios de montagne !

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    4. En réponse à Méchant Chimiste, je n\'ai simplement pas mis Ad Nos en ligne bicoz d\'un point de vue juridique ça ne le fait pas (oui, je sais...depuis quand s\'en soucie t-on ?) mais surtout que 30 minutes de zique (et pas la moindre !!) même en MeuPeu3 ça fait tout de même un fichier obèse de quelques dizaines de Mo que mon hébergeur ne supporte pas. Pour Dorothée, je vais voir si jetrouve quelque chose ; hormis l\'intérêt anecdotique et le goût éventuel du kitchissime (chacun a ses mauvais goûts dirait Robilliard), je ne vois pas d\'autre raison valable pour le mettre en ligne... Après quelques minutes de vaines recherches (je n\'ai pas que ça à faire non plus !) je laisse à chacun d\'entre vous le soin de débusquer ce trésor sur les sites spécialisés dédiés à l\'idole de notre enfance, quelque part entre le Pays de Candy et BioMan, et de laisser un lien dans ce billet. Le premier qui trouve gagne... tout ma gratitude...Le Tambour qui vous salue bien.

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    5. J\'ai trouvé : CLIQUEZ ICI Merci qui ??

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    Bonjour, vous êtes bien chez Tambour Major.

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