(Suite de mon récit patagone)
Après avoir fait le tour de la magnifique péninsule Valdés, nous prenons la route vers l'Ouest pour un nouveau périple en direction de Esquel, aux pieds de la cordillère des Andes.
Plutôt que de prendre la route classique qui longe le fleuve Chubut qui donne son nom à la province où nous nous trouvons, nous emprunterons une piste située quelques kilomètres plus au Sud. Lorsque je parle de piste, je veux dire une véritable piste façon Paris Dakkar, sans goudron, ni signalisation (relisez l'article 2 du Code Abrégé de la Route), seulement de la terre battue, des pierres et beaucoup de poussière, au milieu de nulle part.
Rapidement nous abandonnons la civilisation et pénétrons dans les terres arrides. A chaque kilomètre, le désert se fait plus présent. Et quand je dis qu'il n'y a rien, c'est vraiment parce qu'il n'y a rien, pendant des centaines de kilomètres.
Après avoir fait le tour de la magnifique péninsule Valdés, nous prenons la route vers l'Ouest pour un nouveau périple en direction de Esquel, aux pieds de la cordillère des Andes.
Plutôt que de prendre la route classique qui longe le fleuve Chubut qui donne son nom à la province où nous nous trouvons, nous emprunterons une piste située quelques kilomètres plus au Sud. Lorsque je parle de piste, je veux dire une véritable piste façon Paris Dakkar, sans goudron, ni signalisation (relisez l'article 2 du Code Abrégé de la Route), seulement de la terre battue, des pierres et beaucoup de poussière, au milieu de nulle part.
Rapidement nous abandonnons la civilisation et pénétrons dans les terres arrides. A chaque kilomètre, le désert se fait plus présent. Et quand je dis qu'il n'y a rien, c'est vraiment parce qu'il n'y a rien, pendant des centaines de kilomètres.
En fait, il n'y a presque rien... Car au beau milieu de ce nulle-part surchauffé par le soleil, nous avons fait une jolie rencontre : un tatou, qui nous a traversé presque sous le nez. Hop ni une ni deux on s'arrête pour aller faire coucou à la drôle de bête.
Je crois qu'aucun d'entre nous n'en avait jamais vu. Il a fallu faire assez vite pour le photographier car, sachez-le, le tatou est assez peu coopératif photographiquement parlant !
En fin d'après-midi, après 8 heures de route, nous approchons de la pré-cordillère. Le paysage change, laissant apparaître un peu plus de relief, et (à peine) un peu plus de végétation, ou du moins une végétation qui semble plus haute.
Certains passages sont véritablement extraordinaires, notamment lorsque l'on longe ce genre d'affleurement. Vous remarquerez toujours la piste, qui a empoussiéré le 4x4 et ses
passagers tout le long du chemin. Je crois que, de toute la journée,
nous avons dû croiser 5 ou 6 véhicules... (sans compter le tatou et quelques vigognes guanacos).
Et puis soudain de dresse devant nous une chose incroyable, mi-cathédrale, mi-temple hindou, sculptée par la main invisible du temps.
On s'arrête, fascinés par ce que nous voyons, par ce qui semble être ici d'immenses piliers parfaitement alignés soutenant un vaste édifice dont l'entrée reste secrètement gardée, prouesse de la Nature oscillant entre brutalité minérale et extraordinaire foisonnement de détails.
Nous arriverons à Esquel vers 10 heures du soir, dans la nuit noire, crevés par un voyage lent et mouvementé, secoués que nous sommes par les remous de la piste. Mais auparavant, clou du spectacle avant la tombée de rideau au terme de cette longue journée : admirer, par dessus les montagnes, une éclipse partielle de soleil, visible seulement de cette partie-ci du monde.
Fabuleux !
On s'arrête, fascinés par ce que nous voyons, par ce qui semble être ici d'immenses piliers parfaitement alignés soutenant un vaste édifice dont l'entrée reste secrètement gardée, prouesse de la Nature oscillant entre brutalité minérale et extraordinaire foisonnement de détails.
Je repense au Palais Idéal du facteur Cheval dans la Drôme que j'avais visité il y a quelques temps. Oui, je crois que Cheval aurait beaucoup aimé cette cathédrale spontanée.
Peu à peu la pré-cordillère s'installe et rythme l'horizon. Ça grimpe, on prend de la hauteur, les cours d'eau font leur apparition et les vastes étendues de terre reverdissent progressivement. Mais toujours aucune trace de civilisation.
Nous arriverons à Esquel vers 10 heures du soir, dans la nuit noire, crevés par un voyage lent et mouvementé, secoués que nous sommes par les remous de la piste. Mais auparavant, clou du spectacle avant la tombée de rideau au terme de cette longue journée : admirer, par dessus les montagnes, une éclipse partielle de soleil, visible seulement de cette partie-ci du monde.
Fabuleux !
tes photos sont magnifiques ça donne bien envie :)
RépondreSupprimerMais c'est le Paradis, ne l'ébruite pas trop, des "stars" à la recherche de cet environnement pourraient débarquer !:)
RépondreSupprimerFabuleux ! Le voyage, le tatou, les paysages. Tu as bien de la chance. Merci du partage.
RépondreSupprimerJ'en serais restée sans voix si tu ne m'avais pas collé du Etienne Daho dans la tête (ouuuuuu, tabouuuuuu, #haine #haine :-))
RépondreSupprimerSomptueux !!
C'est magnifique ! Quels paysages !
RépondreSupprimerJe ne savais pas que les tatous étaient poilus des écailles. :)