J'avais commencé à écrire un billet un peu introspectif que je n'ai pas réussi à terminer - et que je ne publierai pas tout de suite - sur des choses qui me sont arrivées cette semaine. Un billet où je racontais l'effet cocotte-minute, vous savez lorsque notre patience est mise à rude épreuve et qu'au bout d'un moment on entre en ébullition et que PAF ! on explose en dévastant tout sur son passage. Je n'aime guère me mettre dans de pareils états. Alors, plutôt que de casser la gueule à mon Big Boss et de faire la Une de la page faits divers de la Dépêche du Midi, j'ai préféré prendre une décision tout aussi radicale : démissionner ! Hop, on n'en parle plus, adios muchachos et surtout au revoir bande de raclure. C'était mardi.
Et depuis, tout va mieux. Je dors mieux. Je ne suis plus pris par une angoisse permanente tout au long de la journée, je n'ai plus les jambes tétanisées à force de contenir le stress et le flot de méchancetés continu que je devais encaisser quotidiennement. Je souris à nouveau. Mais surtout, depuis mardi, je dors, je dors, je dors... Mon corps me réclame ce sommeil qui lui faisait défaut. En un mois j'avais accumulé autant de stress qu'en une année entière.
Depuis cette décision qui n'a pas été simple à prendre mais qui fut libératrice, tout va mieux. Vraiment mieux. C'est fou comme le boulot peu influer négativement sur notre vie. Cela me renvoie à des questions assez fondamentales quant à mes choix professionnels, sur ma façon de travailler et mes priorités. J'y pense depuis un petit moment, je commence à avoir très clairement certaines réponses : mon bien être avant tout, et me préserver de tout ce qui pourrait parasiter inutilement ma qualité de vie. Voilà ce qui, plus que l'argent, est essentiel pour moi.
Dormir, récupérer, reprendre possession de mon quotidien, ne plus subir, et passer ma journée à dormir. Vous pensez, c'est le chat qui a été content ! Elle a pu se la couler douce avec moi tout au long de mes interminables grasses matinées et ronronner comme un tracteur avec son papa chéri (c'est moi !). Bon, l'autre nuit elle a été totalement insupportable car elle s'est mise à chasser un boule Quies sous le lit vers 4 heures du matin et ce jusqu'à ce que je pousse un hurlement d'apocalypse à dessoucher la forêt de Compiègne qui aura définitivement calmé ses instincts de prédateur pour la journée...
A propos de journée, celle d'aujourd'hui s'annonce splendide. Non seulement le soleil est de retour, il fait super beau, Toulouse est rayonnante, mais en plus je vais passer ma journée à écouter et faire de la (très) belle musique avec un interprète magistral dont le talent n'a d'égal que la gentillesse. Et rien que d'y penser j'ai un patate d'enfer.
Pendant ce temps le chat se livrera probablement à son activité favorite : faire bronzette sur la terrasse, à l'ombre du nouveau rosier que j'y ai installé. En ce moment même, elle est étendue de tout son long sur un banc en bois, juste face à mon bureau, étirée de tout son long dans un morceau de soleil. Elle semble tellement malheureuse que c'en est un déchirement...
Bon week-end à tous.
Et un peu de bonne humeur !
Happy musique day à toi (et sache que ta présence à la générale de mercredi a contribué à changer mon point de vue sur "le bureau" pour les temps qui viennent : vérifier que ce n'est pas parce qu'on s'ennuie sur ses ploum-ploums qu'on ne donne pas du plaisir aux oreilles des autres a tout changé. Je me suis amusée comme une folle à la première :-), merci merci !)
RépondreSupprimerEt moi j'ai passé une très bonne soirée. Je n'avais pas conscience de combien l'opéra me manquait. La saison à venir s'annonce pleine de surprise, vu que je ne connais (presque) rien des œuvres qui sont programmées !
Supprimer"La preuve que la liberté est l'idéal divin de l'homme, c'est qu'elle est le premier rêve de la jeunesse et qu'elle ne s'évanouit dans notre âme que quand le coeur se flétrit et que l'esprit s'avilit ou se décourage."
RépondreSupprimerLamartine
Et toi, tu l'as retrouvée...Bravo!!
Retrouvée, pour combien de temps ? Merci pour cette jolie citation.
SupprimerLe travail peut être extrêmement destructeur quand les conditions sont mauvaises, la hiérarchie tatillonne ou incapable de gérer correctement les relations humaines. Je suis heureux que tu aies pu prendre cette décision.
RépondreSupprimerTrès belle journée à toi.
Bises
Disons que la décision s'est imposée à moi. Une évidence. Le plus dur à été de passer le cap. La rédaction de la lettre de démission a été une véritable épreuve, mais une épreuve libératrice.
SupprimerMoi ça m'a fait la même chose pendant 10 jours après mon mois de préavis, je ne me réveillais que vers 9h30-10h00, alors que je me couchais comme d'habitude. C'est l'effet décompression, cette libération d'avoir pris la bonne décision. Aujourd'hui je ne regrette pas. Bon vent à toi.
RépondreSupprimerOui le travail est une notion importante, on y passe pratiquement 1/3 de sa vie. Mais il n'est pas primordiale dans le sens qu'il ne doit pas prendre le pas sur les autres sphère de sa vie.
RépondreSupprimerC'est le choix que j'ai fait depuis quelques semaines, même si cela peut potentiellement me couter cher mais mon bonheur à côté est plus important.
Je salue ton courage, bravo :)
eh bien voilà une bonne décision puisqu'elle te libère !
RépondreSupprimerceci dit, face à des sombres raclures, moi j'aurai filé la baffe en même temps que la démission, ça fait du bien aussi ! je le sais je l'ai testé dans un temps très ancien,
" je dis pas que c'est juste, je dis que ça soulage ( les tontons flingueurs )"
bisous
Chapeau ! C'est le mot qui me vient tout de suite en tête...
RépondreSupprimerPersonnellement j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose du même style. La cocotte-minute est souvent prête à exploser mais au vu de ma situation, je ne peux me permettre de démissionner comme tu as eu le courage de le faire. Peut-être qu'un jour et dans d'autres circonstances... En tout cas, chapeau et bon courage pour la suite. C'est ton chat qui va être content de pouvoir ronronner à tes côtés :)
Bisous
C'est très courageux de démissionner... ou pas. Je mesure mes propos et je ne connais pas ta situation, mais parfois il faut aussi lutter (peut être aussi parce qu'on a pas d'autre choix et que le boulot ne court plus les rues) ? Sauf lorsque la santé est en jeu, là il y a urgence absolue. Trouver un accord, démissionner, tout pourvu qu'on y laisse pas sa peau : le jeu n'en vaut pas la chandelle.
RépondreSupprimerBonne récupération.
Après la longue période de souffrances occasionnées par la rédaction de la thèse je comprends que cela refroidisse et donne encore moins envie de se dévouer corps et âme à un travail qui aboutisse à peu de considérations et de reconaissance.
RépondreSupprimerEtre en accord avec soi et notamment au niveau professionnel est essentiel. Le travail peut être autant prodiguer de bonnes choses, que nous casser totalement. Tes lignes expriment clairement que tu as pris la bonne décision et cela fait plaisir à lire en cette morne période !
RépondreSupprimerJ'ai toujours rêvé de pouvoir faire ça un jour, je suis assez admiratif que tu aies pu le faire ! Ca t'aura permis au moins de voir où était l'essentiel pour toi, on ne cesse jamais d'apprendre, c'est ça qui est bien avec la vie ;)
RépondreSupprimerAh oui, j'ai connu ça, la jubilation de planter sa dem' après avoir encaissé des mois de "pourriture" au boulot !
RépondreSupprimerCe n'est pas forcément simple d'assumer l'après quand on ne sait pas combien de temps on va mettre à retrouver du boulot (Pole Emploi n'aime pas trop les démissionnaires), mais j'ai eu la chance de retrouver très vite .
C'est ce que je te souhaite aussi :de bien profiter de cette période d’euphorie et de break, et de retrouver très vite un nouveau taf dans lequel tu puisses t'épanouir !
Bravo ! Le plus dur dans la vie c'est de faire des choix. La suite est beaucoup plus simple.
RépondreSupprimerJe n'ai aucun doute sur ta réussite (quelle qu'elle soit !). Bisou
Cela confirme l'adage...on ne vit pas pour travailler mais on travaille juste pour mieux vivre...
RépondreSupprimerQuelle décision radicale ! et quelle souffle de liberté ! Profites de ce bonheur !
Bises
ça fait plaisir à lire, de voir que tout va mieux.
RépondreSupprimerTombant (sans me faire mal) sur cet article, qu'es-tu devenu depuis lors ?
RépondreSupprimerA cinquante ans, en 2000, j'ai mois aussi demandé mon préavis à la Bnp-Paribas. Marre de subir les cinq dernières années, (ceci avant qu'on en parle en France), à Bruxelles, les délires de ma directrice. J'ai pensé à ma pomme. En Belgique tout est bien différent et la France ainsi que son système horrible, je ne l'ai découvert après mon mariage avec un Bordelais de souche en 2004. Je comprends ta décision. Et l'accompagnement du chat dans l'antre commun et de tes remarques m'ont bien fait sourire. Quel tournant as-tu pris ? Le mien ? Très mouvementé, ainsi va la vie. Je vis à Bordeaux et aujourd'hui à soixante-neuf ans, retraitée à soixante-cinq ans, et oui en Belgique c'est ainsi, je lis, et je fais des photos. Je me remets en question et je fais des projets de voyage malgré une hernie discale et d'autres soucis qui sont venus s'ajouter de santé, héréditaire. Bah ! Vive les projets de voyage, en solo. J'ai acheté un bouquin à ce sujet. Il suffit de prendre une destination, et de se lancer. ;-) J'ai un projet de roman à écrire. Là je meurs de rire, bref, tout est possible :) Qui sait ? A bientôt, au cas où tu trouverais le temps de me répondre. Amicalement. Geneviève