19 février 2016
Petit bout de printemps
Quelques taches blanches sur la pelouse
Petites étoiles au cœur jaune
Aux fins pétales rangés en corolle
Comme autant de sourires offerts
Quelques marguerites posées ça et là
Parsemant l'herbe verte
Abandonnées à toute leur langueur
Entre deux rayons de soleil
Prélude au printemps qui s'en vient
Pas grand chose
Trois fois rien
Les petits bonheurs
D'une vie presque ordinaire
15 février 2016
La photo du mois : "En chantant"
Nous sommes le 15 Février, c'est donc le jour de notre rendez-vous mensuel avec La photo du mois.
Je vous rappelle le principe : chaque mois les blogueurs participants publient une photo en fonction d'un thème donné à l'avance. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.
Le thème de février a été choisi par Thalie qui nous propose : "En chantant" et nous donne la consigne suivante :
Alors, quelle est la chanson illustrée par cette photo ? Attention, il y a un petit piège...
Le petit jeu des devinettes continue sur les autres blogs participants à La Photo du Mois :
Je vous rappelle le principe : chaque mois les blogueurs participants publient une photo en fonction d'un thème donné à l'avance. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.
Le thème de février a été choisi par Thalie qui nous propose : "En chantant" et nous donne la consigne suivante :
Comme le dit la chanson : "quand j'étais petit garçon je repassais mes leçons en chantant ; et bien des années plus tard je chassais mes idées noires en chantant [...] la vie c'est plus marrant c'est moins désespérant en chantant". Votre photo devra donc représenter une chanson dont le titre sera à deviner par le reste du groupe.Ma photo fut prise voici quelques semaines seulement, à Toulouse, non-loin de la Halle aux Grains :
A vos appareils, prêts, photographiez ... en chantant !
Alors, quelle est la chanson illustrée par cette photo ? Attention, il y a un petit piège...
A'icha,
AF News,
Akaieric,
Alban,
Alexinparis,
Angélique,
Aude,
Autour de Cia,
BiGBuGS,
Blogoth67,
Brindille,
Calamonique,
Cara,
Carole en Australie,
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Chat bleu,
Chiffons and Co,
Chloé,
Christophe,
Cocazzz,
Cricriyom from Paris,
Cécile,
CécileP,
Céline in Paris,
Dame Skarlette,
Danièle.B,
DelphineF,
Dom-Aufildesvues,
Dr. CaSo,
E,
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Galéa,
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Giselle 43,
Guillaume,
Homeos-tasie,
J'habite à Waterford,
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Koalisa,
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Lau* des montagnes,
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Lavandine,
Lavandine83,
Les bonheurs d'Anne & Alex,
Loulou,
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Lyonelk,
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Mamysoren,
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MauriceMonAmour,
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Mireille,
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Philisine Cave,
Pilisi,
Pixeline,
Renepaulhenry,
Rythme Indigo,
Sinuaisons,
Sous mon arbre,
Suki,
Testinaute,
Thalie,
Tuxana,
Voyager en photo,
Woocares,
Xoliv'.
12 février 2016
Le Roi des Calamars
Il doit y avoir quelque chose dans mon Karma en lien avec les calamars. Peut-être en ai-je été un dans une vie antérieure ?
J'avais en effet il y a quelques temps déjà raconté ma petite mésaventure avec cette horrible poissonnière à qui je voulais acheter des calamars.
Hé bien figurez-vous qu'hier soir, des calamars, j'en ai rencontré le roi...
Tout commence autour de quelques bières avec l'ami Castor dans un établissement bien sous tous rapports et au sein duquel nous avons un semblant d'habitudes. Papotant au rythme effréné de deux assoiffés qui ne se sont pas vus depuis plusieurs mois, le temps passe et la faim se fait sentir à une heure où il était advenu plus que raisonnable de rejoindre chacun nos pénates.
Regagnant le chemin de ma voiture, je me mettais parallèlement en quête d'un endroit susceptible d'abriter quelque pitance afin non seulement de me remplir l'estomac, mais aussi d'éponger l'alcool dont j'étais plutôt pas mal imbibé. Je me souvins alors ce cette pizzeria, située non-loin de mon bureau, dans laquelle, au printemps dernier, j'avais eu commandé une pizza pas trop mauvaise et que je sais être ouverte assez tard le soir. Qui ne tente rien n'ayant rien, je m'y rendis donc en quelques enjambées.
Si de l'extérieur le lieu n'est franchement pas attrayant, son intérieur aurait de quoi faire fuir quiconque ne serait pas poussé par une faim d'ogre. D'apparence sale et vieillot, mal éclairé par un bric à brac d'ampoules de couleurs pendouillant dans tous les sens, l'essentiel des tables d'apparence crasseuses et désespérément vides ce soir froid de pluie grise, le lieu a tout des pires horreurs des meilleurs épisodes de Hell Kitchen.
Surmontant mes craintes, poussé par mon estomac criant famine, et après m'être assuré que la cuisine était encore ouverte, je m'approchai du fond de la salle où je crus me rappeler que se situait la caisse afin de passer commande auprès d'une madame mal habillée qui me présentait la carte. Hop hop hop, pas de chichi, ce sera une "tarbaise", à base de crème fraîche et de gésiers confits. Non, pas de pizza au saumon fumé, c'est Carême tout de même...
Tandis que j'attendais ma pizza accoudé à ce qui faisait office de comptoir, s'approche un gros monsieur aux gras cheveux poivre et sel et à la barbe bordélique. Je reconnus aussitôt ce bonhomme, celui là que je croise presque tous les jours assis à une table en terrasse, le dos collé au mur, le teint blafard et l'air passablement patibulaire d'un boucher tueur en série à ses heures...
Un sourire vaguement esquissé aux lèvres, il me demande ce que je désire, ce à quoi je réponds que tout est bien et que ma commande a déjà été prise. Je comprends que c'est en réalité le patron.
La conversation s'engage :
- Ha mais, vous travaillez chez xxxx ? me demande le bonhomme.
- Oui...
- Hé oui, vous savez, ici, tout le monde se connaît. Et vous, je vous connaissais pas encore.
- Hé bien voilà qui est fait...
Poursuivant les présentations il me raconte sa vie dans cette petite ville toute de pierres et de vent et propose de m'offrir à boire.
- Une Suze, s'il vous plaît !
C'est alors que survint le premier moment surréaliste de la soirée. Donc, tout en sirotant ma Suze, le bonhomme m'expliquât, le plus sérieusement du monde, que, voici quelques jours, il aurait voulu me faire un croche-pied pour me faire tomber. Me faire tomber ? Oui oui, me faire tomber. Mais l'air de rien, hein. Un petit croche-pied amical, juste pour me faire tomber, puis m'aider ensuite à me relever, en parfait gentleman. Cela lui aurait donné un excellent prétexte pour nouer la conversation...
[insérer ici un abysse d'incompréhension]
[insérer ici un abysse d'incompréhension]
Aussitôt je songeai à cette anecdote que raconte Amanda Lear. Un conseil que Dali lui aurait jadis donné :
"Lorsque tu rencontres quelqu'un pour la première fois, au lieu de lui serrer la main, donne-lui un grand coup de pied dans la cheville. De cette façon tu seras sûre que cette personne se souviendra de toi la prochaine fois qu'elle te verra : Ha mais oui, c'est cette connasse qui m'avait donné un coup de pied dans les chevilles !"
Je peux vous assurer qu'à défaut de croche-pied autant que de coup dans la cheville, je me souviendrai de cette entrée en la matière avec celui dont j'ignorais alors encore, à cet instant précis, qu'il était Roi.
Entre temps ma pizza arrive dans son écrin de carton alvéolé. Je sors ma carte bleue et m'acquitte des treize Euros, afin de partir. Me retournant une dernière fois vers mon hôte désormais en grande discussion avec une sorte d'Anglais coiffé comme un torero Espagnol, je l'interroge :
Entre temps ma pizza arrive dans son écrin de carton alvéolé. Je sors ma carte bleue et m'acquitte des treize Euros, afin de partir. Me retournant une dernière fois vers mon hôte désormais en grande discussion avec une sorte d'Anglais coiffé comme un torero Espagnol, je l'interroge :
- Mais au fait, comment vous appelez-vous ?
- Moi c'est Loulou ! s'exclame-t-il de sa grosse voix étouffée.
Et c'est à ce moment qu'eut lieu le second moment surréaliste de la soirée. A peine avait-il eu le temps de me répondre qu'aussitôt je le vis dégrafer la fermeture éclair de son gilet à capuche, se retrouver en t-shirt noir, se retourner et m'exposer un large dos sur lequel je pus lire imprimé en très grandes lettres blanches :
"Loulou le Roi des Calamars"
- On a les meilleurs calamars de la ville ! me dit-il le sourire encanaillé.
Je ne saurais décrire exactement ma réaction, pris entre une forme d'inquiétude et la drôle de sensation d'avoir soudain basculé dans la quatrième dimension... Car ici, hormis dans le Canal du Midi où je doute qu'ils se sentent à leur aise, c'est plutôt tranquille niveau calamars. Très tranquille même.
Attrapant ma pizza toute chaude sur le comptoir, je saluai Loulou une dernière fois lui promettant aimablement de venir goûter ses calamars et me faufilai entre les tables vides pour rejoindre promptement la sortie.
Quelques minutes plus tard, attablé devant ma pizza encore fumante, et après m'être assuré qu'elle ne contenait aucun tentacule royal suspect, je l'engloutissais en quelques bouchées. C'est qu'elle était vraiment délicieuse cette pizza. Un régal.
Peut-être aussi bonne que les fameux calamars de Loulou...
Peut-être aussi bonne que les fameux calamars de Loulou...
9 février 2016
A Pâques ou à la Trinité
De dormir, intensément.
Des heures, des jours, des nuits entières.
Une bonne grosse coupure. Deux semaines seraient parfaites.
Les dernières vacances ne sont pourtant pas si lointaines, et je suis néanmoins déjà épuisé.
Hélas, pour l'immédiat prendre quelques jours de congé au-delà d'un simple weekend est inenvisageable et cela même s'il me reste encore deux semaines à prendre au titre de 2015. Je crois que je peux m'asseoir dessus.
Depuis une semaine l'ambiance est pesante au boulot et cela ne va pas aller en s'arrangeant. La tempête arrive. Les premiers éclairs ont déjà strié le ciel. Au loin gronde le tonnerre. La foudre sera pour les jours prochains.
J'aimerais partir, pas forcément très loin. En Turquie, en Sardaigne, en Grèce ou à Séville, je ne sais pas trop. L'Argentine me manque, aussi. Changer d'air et de décors, pour refaire le plein. Me vautrer dans une lascivité passive éhontée. Marcher dans des rues noyées de soleil, baignées par un vent tiède. Flâner. Ne plus voir certains visages. Entendre d'autres langues. Voir des gens rire et des arbres en fleurs sur un fond de ciel bleu. M'enivrer jusqu'à l'étourdissement de cet ailleurs qui serait l'espace de quelques jours un autre chez moi.
A Pâques, peut-être ? Ou à la Trinité. En tout cas avant cet été, question d'équilibre mental.
Sauf que l'ambiance ici n'est pas exactement propice à parler vacances...
Sauf que l'ambiance ici n'est pas exactement propice à parler vacances...
Ma vie presque ordinaire.
5 février 2016
First Step...
Je ne crois pas avoir été aussi stressé pour prendre un rendez-vous que la semaine dernière. Alors pourtant que je suis un grand gaillard en apparence sûr de lui, je me trouvais face à cette immense porte capitonnée de cuir vert aussi angoissé que je l'avais pu être jadis lorsque je m'en allais frapper à la porte du CPE...
Après avoir cogné avec force conviction, j'entendis un "Oui ?" ferme et plein fidèle à l'autorité naturelle que dégage habituellement la personne qui, de l'autre côté de cette porte, était assise à son bureau.
Mon immixtion dans ce lieu de travail habituellement fermé avait tout de cavalier, j'en conviens. Aussi, c'est avec une infinie prudence que je m'avançais à solliciter une entrevue au moment que mon interlocuteur jugerait le plus idoine au vu de son emploi du temps. "A titre strictement personnel, afin de discuter de perspectives professionnelles" précisai-je. Vendredi prochain à 15 heures ? Voilà qui était parfait.
Aujourd'hui j'avais donc un rendez vous important. Beaucoup plus que je ne pouvais l'imaginer de prime abord. Un rendez-vous qui jalonne ce chemin des premiers choix, ainsi que j'en parlais il y a trois semaines.
Jamais je ne remercierai assez celui qui, un soir de janvier autour d'un verre de vin et de quelques tapas, me conseilla de prendre ce rendez-vous, tant il fut riche. Je rencontrais donc cet après midi une personne qui sût m'écouter, me conseiller, discuter, me comprendre, dans le silence des vieux bois que lustrait la lumière molle d'un vendredi d'hiver, et qui sût par dessus tout, au vu du dossier que je m'apprête à instruire et que je lui présentais de vive voix afin de recueillir son sentiment, me donner confiance dans mon projet. Un beau projet, me rassura-t-elle, et dont je tairai pour le moment la teneur exacte, plus par superstition qu'autre chose.
"On se revoit et on fait le point régulièrement", me dit mon interlocuteur avant de refermer la porte, le visage illuminé d'un vaste sourire rehaussé par les yeux qu'elle avait plus que d'habitude si beaux. Je ne pouvais pas m'attendre à un meilleur soutien...
Je regagnais mon bureau le cœur léger. Très léger. Bien sûr mon premier réflexe fut d'appeler ma mère pour lui raconter mais, trop affairée à autre chose, je n'ai pas pu la joindre malgré cinq tentatives étalées sur trois heures... Allez comprendre !
Alors, en bon Tambour Major qui se respecte, j'en avertissais tous les petits animaux de la Forêt Magique : Neunoeuil l'Ecureil, Bridou le Caribou, Paillasson le Hérisson, et même Juliette la Moufette et qui tous se réjouirent de ce premier rendez-vous et de tout ce qu'il avait pu avoir de positif.
Certes rien n'est joué, rien n'est fait. Mais c'est un premier pas et un premier signal que la route m'est bel et bien grande ouverte.
Et depuis tout à l'heure, je souris un peu bêtement.
3 février 2016
Chienlit
Certaines situations paraissent tellement extravagantes que l'on ose à peine imaginer que cela soit possible lorsqu'on les observe de loin, à la télévision ou dans les journaux. Mais lorsque cela se déroule sous vos yeux et que tombent les derniers apparats de bonnes paroles qui jusqu'alors drapaient la trame d'une filouterie vertigineuse, c'est un peu de votre quotidien qui s'effondre aussi.
En un mot comme en cent : c'est la chienlit en ce moment au boulot. Une bonne grosse chienlit de derrière les fagots, la débandade, la pagaille, le bordel, le bousin, le chaos... Un truc de dingue.
Parler de perspectives cataclysmiques serait bien en deçà de la réalité. Et bien entendu, le principal intéressé joue aux abonnés absents, alors que se trame le denier acte d'une pièce surjouée depuis bien trop longtemps.
Parler de perspectives cataclysmiques serait bien en deçà de la réalité. Et bien entendu, le principal intéressé joue aux abonnés absents, alors que se trame le denier acte d'une pièce surjouée depuis bien trop longtemps.
Effroyable désastre,
La ville heureuse va périr.
L’ouragan, soudain, surgit des montagnes,
Et la mort jaillit du fond de la mer.
Effroyable désastre,
Ô jour infortuné !
Où trouver un mur pour me protéger ?
Où est la caverne qui m’abrite ?
Effroyable désastre,
Ô jour infortuné !
Faites face, ne tremblez pas,
Frères, si la lumière du jour s’éteint.
Ne perdez pas courage,
Qui lutte contre l’ouragan,
Que lui sert de geindre et de pleurer ?
Grandeur et décadence de la ville de Mahagonni
Kurt Weill (1900-1950) sur un livret de Bertold Brecht,
Acte I - n°10 et n°11.
Ambiance électrique, grises mines, aucune envie de bosser, évidemment. La démotivation est générale, et à tous les étages.
La chienlit donc...
Moi, je suis comme le moussaillon sur le pont et qui, voyant au loin la tempête arriver de front, s'agrippe à ce qu'il peut en attendant la déferlante.
Entre nous, on en rit, pour mieux faire face à cette situation sordide. Au point où on en est - chaque heure apporte son lot de découvertes fracassantes - rire est à peu près tout ce qu'il nous reste. J'en connais un qui ne rira pas, lui, lorsqu'il rentrera lundi. Ho ça non. De toute façon nous n'avons plus aucune pitié pour lui. Aucune.
Moi, je suis comme le moussaillon sur le pont et qui, voyant au loin la tempête arriver de front, s'agrippe à ce qu'il peut en attendant la déferlante.
Entre nous, on en rit, pour mieux faire face à cette situation sordide. Au point où on en est - chaque heure apporte son lot de découvertes fracassantes - rire est à peu près tout ce qu'il nous reste. J'en connais un qui ne rira pas, lui, lorsqu'il rentrera lundi. Ho ça non. De toute façon nous n'avons plus aucune pitié pour lui. Aucune.
Dire que les semaines à venir vont être éprouvantes est un faible mot.
Fort heureusement, si mon boulot actuel sera probablement remis en cause, mon avenir professionnel, lui n'est pas directement compromis, n'étant en rien impliqué dans ce qui va être bientôt mis à jour dans tout son terne éclat. Et d'ailleurs, vu que je songeais à partir d'ici, voilà qui devrait m'en donner l'occasion bien plus tôt que prévu. En toute chose, malheur est bon, dit l'adage populaire.
Et fort heureusement encore il y a, par à côté de cet étrange début d'année, d'autres perspectives plus réjouissantes qui mettent un peu de soleil et de piquant, au milieu de cette grisaille ambiante.
La chienlit...
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