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  • 12 septembre 2016

    Identités singulières : Être gay et croyant - 1ère partie

    Est-il possible d'être gay et croyant en 2016 ? 

    Au rythme de un par quinzaine, vous seront présentés plusieurs témoignages guidés par un questionnaire en neuf points laissant toutefois la possibilité d'aménager les réponses librement. Autant de parcours de vie, tous différents - voire totalement contradictoires - de personnes venues d'horizons assez variés et croyantes à divers degrés. Des identités singulières.

    L'objet de cette série de billets n'est certainement pas de faire un quelconque prosélytisme - il suffira de lire pour s'en rendre compte - ni de clore un débat bien trop vaste. 

    Seulement d'essayer d'apporter des éléments de réponse à une question complexe et que je trouve passionnante.

    * * *


    Nathan


    1. Peux-tu te présenter ? Âge, profession (quelques mots pour décrire ce que tu fais), où tu habites, où tu as grandi.

    53 ans. En charge des affaires familiales depuis quelques années après avoir été acheteur international pour un groupe de la grande distribution. Où ais-je grandi ? Un peu partout en France au gré des mutations paternelles.


    2. A quels moments de ta vie as-tu compris puis accepté ton homosexualité ? Quel a été ou quel est ton cheminement ?

    Je crois avoir compris très tôt que j’étais homo, vers 10 ans environ alors que j’étais pensionnaire dans une école privée. Mes premières expériences touche-pipi remontent à cette période. Après pendant longtemps, j’ai joué sur les deux tableaux : des relations avec des nanas tant pour le plaisir que pour le qu’en dira-t-on et des relations avec mecs discrètes. Mais peu à peu cette ambivalence m’insupportait de plus en plus.

    C’est vers l’âge de 30 ans que j’ai réellement fait le choix d être ce que j’étais : homo. Ce passage s’est fait sans douleur aucune, cela a même été un soulagement et depuis tout va pour le mieux dans  ma tête de pédé :)


    3. Es-tu out ? Auprès de ta famille ? de tes amis ?

    La quasi-totalité de mes amis et de ma famille proche sont au parfum. Pour le reste, si on me pose la question, je dis oui « je suis pédé, ça pose un problème ? »  et si non, je ne me découvre pas, ma sexualité ne regarde personne. Je ne suis pas militant de la cause LGBT et en tant que pédé n’aspire qu’à une chose le droit à l’in-différence.


    4. As-tu grandi dans une famille religieuse ? 

    Oui famille avec parents très croyants et pratiquants. J’ai fait tout le parcours, du baptême à la confirmation. Je devais participer aux JMJ [NDLR : Journées Mondiales de la Jeunesse] de Paris avec Jean-Paul II mais fut cloué au lit pendant 3 mois par une hépatite.


    5. Quelle importance revêt la religion dans ta vie actuelle ? 

    Dès que je fus capable de penser à peu près par moi-même, la religion n a plus eu aucune importance pendant très longtemps, j’en avais sans doute trop bouffé dans ma jeunesse et… voir réponse à question 6.


    6. La religion a-t-elle été ou est-elle un frein à ton acceptation ? 

    Et j’estimai que la religion était un obstacle à mon homosexualité  de la même façon que les cathos m’expliquaient que l’homosexualité était une chose affreuse. Puis peu à peu j’ai évolué et, à mon sens, l’église catholique aussi (mais pas forcément les cathos) : les homos n’étaient plus des malades, « qui sommes-nous pour juger ? ». Reste le comportement, la sexualité et notre façon de la vivre qui pose encore problème puisque l’église, si elle ne nous reproche plus d’être pédé, elle nous demande quand même de nous abstenir, bref de ne pas baiser :)

    Ceci dit, c’est moins la religion qui m’intéresse et qui est importante que la spiritualité. Tous le rituel de l’Eglise ne m intéresse pas : je ne crois pas en l’eucharistie, ni en la résurrection et en la Ste Trinité. Par contre la prière et la religiosité des lieux de prière ou de contemplation m’apaisent et deviennent importants pour moi.


    7. Sur les points 5 et 6 tu dis t'être passé de la foi pendant un bout de temps avant d'y revenir. Qu'est-ce qui, justement, t'a fait renouer avec elle ? Y a-t-il eu un événement particulier ? Quel a été ce cheminement ?

    Mon retour à la foi est encore très fragile, le souhait y est mais trop de choses me retiennent encore. Comme par exemple (et quand bien même je comprends que cela puisse être difficile, voire quasi impossible pour elle ) lorsque l'Eglise acceptera pleinement les homos, sans que leur acceptation soit soumise à l'abstinence.

    Ce qui me fait renouer avec ? Sans doute l'âge, le fait d'avoir tout eu de ce que matériellement on peut avoir envie d'avoir et s'apercevoir que cela ne suffit pas ou tout du moins que cela ne peut être vivable sans une dimension spirituelle. Un événement ? Pas vraiment si ce n'est cette toute petite et merveilleuse église du XVeme perdue au fin fond de l'Aveyron sur laquelle je suis tombé par hasard, il y a 5 ans: un cadre magnifique,superbe. Un panorama à couper le souffle. De cet endroit se dégage une " religiosité " qui m'est tombée sur le coin de la tronche comme jamais, pas même à Notre Dame, Beauvais, Chartres ou ailleurs. Double hasard, je porte le prénom du Saint de cette église. Et pourtant, j'ai roulé ma bosse :)


    8. Autre point : quand tu récites le « Notre Père », que mets-tu derrière ? Le poids des mots avec une vérité "de foi" ? une communion avec tous les croyants qui partagent cette prière ? une tradition ? 

    Je récites rarement le Notre Père, et quand cela se produit, disons plutôt que c'est par tradition. Ma prière est plutôt méditative, silencieuse et contemplative.


    9. Gay et croyant, comment concilies-tu cette contradiction apparente ? Y parviens-tu ? Quel a été ton cheminement ? 

    Encore une fois, je ne suis pas croyant au sens habituel, juste quelqu'un qui prie, sait se recueillir et prendre le temps de réfléchir. Les textes par contre m'intéressent car ils donnent matière à réflexion. Je reconnais aussi que ceux qui croient, grâce ou par la religion catholique, font avancer le monde à leur manière et font souvent de grandes choses.

    Dès lors que je ne me considère pas comme croyant « classique »,  je ne vois pas de contradiction entre mon homosexualité et la religion. 


    10. Comment perçois-tu le discours et le positionnement de l'Eglise, globalement peu favorable aux homosexuels ?

    Comment pourrait-il etre favorable ? L’Eglise est dans son rôle. Ceci dit, ne nous fions pas au discours bouffe-curés des médias en général qui considèrent que l’Eglise est rétrograde en refusant les homos. Elles ne les refusent pas. Elle les acceptent bien volontiers mais leur demande de s’abstenir car la nature même de la sexualité homosexuelle est contraire aux grands principes et dogmes de la religion catholique.

    Après chacun fait comme il veut et s’adapte à ces mêmes dogmes. Perso, j ai choisi de continuer à « baiser » . Nul doute néanmoins que cette « abstinence »  requise est un des principal frein à mon adhésion totale à l’Eglise catholique. Mais ça ne me pose pas plus de problème que cela. Je suis entrain de voir si l’église orthodoxe est plus «  libérale »  sur le sujet…


    11. Être croyant, c'est pour toi un avantage ou un inconvénient ?  En somme, que t'apporte ta religion ?

    Etre croyant est incontestablement un avantage dans ce monde de brutes. Cela permet de relativiser beaucoup de choses et d'agir un peu moins bêtement, superficiellement, mécaniquement, artificiellement que ceux qui ne le sont pas. La religion m’apporte une sorte « d’élévation de l’âme ».


    Merci Nathan

    ***

    Identités Singulières :

    27 commentairess:

    1. J'ai lu avec beaucoup d'émotion vos réponses à ce questionnaire, mon cher Nathan.
      Il me semble que Tambour aurait pu ajouter une question sur les relations de l'enfant qui se découvre homosexuel, avec son père et sa mère. Le fait d'avoir attendu vos trente ans pour accepter votre orientation sexuelle pourrait s'expliquer par une difficulté d'ordre familial.
      Pour en venir à la question centrale, je suis loin d'être certaine que l'homosexualité soit pour l'Eglise, une question de dogme, comme vous l'exprimez ici. Elle a ses traditions qui se sont forgées au cours des siècles, et au départ contre les habitudes de la société romaine, pour laquelle l'homosexualité était même valorisante par rapport à l'hétérosexualité. Elle peut exiger que ses prêtres s'y soumettent. Mais ce qu'elle exige de ses fidèles, il faut qu'elle puisse l'étayer sur des textes évangéliques. Cela vaudrait la peine que vous ayez une conversation approfondie avec un prêtre sur le sujet, avant de vous décider à quitter cette Église catholique qui est celle de vos pères et celle de votre enfance.
      Je vous embrasse.

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      1. Une question sur les relations de l'enfant qui se découvre homosexuel, avec son père et sa mère aurait en effet été intéressante mais on s'éloigne un peu du sujet qui est, ici, centré sur la religion. Le sujet est vaste en effet et 1000 billets de blogs ne suffiraient pas à épuiser la question ni à éteindre le débat.

        Quant à l'éventualité d'une conversation avec un prêtre quant à l'opportunité de changer de crèmerie, je suis sûr que Nathan est un grand garçon qui sait prendre ses décisions en libre arbitre :)

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    2. "avant de vous décider à quitter cette Église catholique qui est celle de vos pères et celle de votre enfance." Coup de violon sur "vos pères et votre enfance"! Comme c'est attendrissant ! Pleurez ! Pour moi le baptême du nouveau né est un viol manifeste...

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      1. Toujours de magnifique sens de la mesure qui vous caractérise et fait votre succès partout où vous passez !

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      2. le baptême, un viol ??? On lit de curieuses choses de nos jours. Un peu comme cet ignoble Yann Moix qui considère qu'un repas de famille c'est comme le début d'un inceste.

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    3. Un viol des consciences... Filer une religion à un bébé sans qu'il puisse donner son avis, et pour cause, j'appelle ça un viol.. Après on s'étonne que les gens se tapent sur la gueule. Quand j'étais enfant, bien remonté par le curé, je devais haïr les protestants du village : je l'ai fait...

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      1. @RPH: visiblement tu n y connais pas grand chose. " Filer une religion à un bébé sans qu'il puisse donner son avis " certes et c'est bien pour cela que par la suite, le bébé devenu grand a la possibilité de confirmer, ou pas, cette adhésion à cette religion, on appelle cela la confirmation, elle même précédée quelques années plus tôt par la première communion.
        Un viol des conscience, on en rirait de ce genre de réflexion si elle n'était pas aussi stupide et dénuée de sens.

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      2. Etienne/Nathan, j'ai été enfant de chœur de longues années et je connais tout cet endoctrinement sur le bout des doigts... La confirmation se passe à l'âge de 12 ans et je vois mal un gamin de 12 ans dire à sa famille, eh bien , je ne crois plus et je laisse tomber tout ce cirque... J'ai eu le droit à tous ces rituels de passage... Chaque religion a inventé les siens... Relis tes réponses 5 et 6....

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      3. Mais oui, mais oui, c'est tout à fait cela : un viol, comme lui filer un sirop contre la toux une purée de légumes dont il ne veut pas entendre parler, c'est exactement cela, la définition d'un viol...

        Non ?

        Enfin, à côté de l'excision, nos fillettes l'échappent belle, quand même.

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      4. 12 ans c'est l'âge et encore je dirais avant peut être 10 11 ans ou j'ai dit que ce n'était qu'un cirque et sue j'irais jusqu'à la communion uniquement pour faire plaisir à ma grand mère adorée mais ans aucun enthousiasme . Et je le l'ai pas fait à mes enfants. Mon fils s'y est intéressé à un moment puis c'est passé
        Quant à nos fillettes qui l'échappée belle la vie d une catholique très pratiquante comme je peux en connaître n'est pas une vie que je trouve belle même si pas de blessure physique .
        Je ne comprends pas que la religion puisse régenter une vie . Je lus beaucoup à ce sujet et je ne comprends toujours pas . Cela me semble si irréel

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      5. @ RPH, Corto, Mildred, Al West : Echarpez-vous si le cœur vous en dit, mais dans le respect mutuel, je vous prie.

        @ Tennessee : Peut-être les billets prochains apporteront-ils des éléments de réponse...?

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      6. des reponses sur pourquoi je ne comprends pas ? je ne pense pas non . Ce n'est pas pour moi tout simplement

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      7. Age de confirmation ?
        Pour mon fils, 21 ans !
        Pour ma fille, (23 en ce moment) quand elle le souhaitera, si elle le souhaite un jour !

        Je suis catholique (pas catho !), marié religieusement. Il est normal que nous ayons élevé nos enfants dans cette religion/culture et que nous respections nos engagements.

        Et il est tout aussi normal que nous les ayons progressivement laissés libres de leurs choix.

        Au moins, en dehors de tout aspect spirituel ou religieux personnel, ils savent interpréter quelques siècles de peinture (dormition et assomption / mort, ascension). Ce que ne savent même pas faire certains des rédacteurs de notices muséographiques !

        Si j'ai été, avec mon épouse, un violeur de leur conscience, nous ne pouvons que nous en réjouir au vu du résultat. Et pour l'instant ni l'une ni l'autre ne nous le reproche.

        Pour actualiser quelques données, la Confirmation ne s'effectue pas vers 12 ans mais en général au lycée (2nde ou 1ere).

        "Filer une religion à un bébé sans qu'il puisse donner son avis, et pour cause, j'appelle ça un viol"

        Désolé, j'appelle ça une éducation conforme aux engagements pris. Ou alors on se plie à toutes les demandes du Bébé, pourquoi serions nous plus légitimes pour les unes que pour les autres.

        Si je puis me permettre de rappeler le Larousse :
        " Éduquer : Former quelqu'un en développant et en épanouissant sa personnalité."

        Ben, pour certains, ça ne consiste pas qu'à filer des biberons puis de l'argent de poche.

        Droopyx







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    4. Tiens puisque vous aimez les saines lectures, lisez donc ceci qui raconte ce qu'on arrive à mettre dans la tête des enfants... http://www.mondafrique.com/les-theories-fumeuses-d-une-marocaine/islam-is-beautiful/

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    5. Ce témoignage est fort instructif. Il a une approche peu commune et très philosophique et très intéressante y compris pour un non croyant comme moi. En revanche je trouve son point de vue sur les non croyants exprimés à la question 11 extrêmement contestable. Des gens qui agissent "bêtement, mécaniquement, superficiellement, artificiellement " il en existe chez les croyants comme chez les non-croyants. On peut ainsi considérer que se plier à un dogme qui repose sur une révélation divine et apporte son lot d'obligations et de contraintes en certaines occasions est une forme d'agissement mécanique. Les non-croyants s'interrogent aussi sur le monde qui les entourent mais ne le font qu'à travers le prisme de leur raison et parfois, de la science.
      Quant à ceux qui ne s'interrogent sur rien, il me semble qu'il en existe aussi chez de nombreux croyants incapables d'expliquer pourquoi ils croient et respectent tel dogme ou tel autre. Ne confondons pas non-croyants et non pensants.

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      1. Expliquer pourquoi l'on croit, je ne sais pas si c'est possible (je ne m'étais jamais posé la question en ces termes, c'est assez traumatisant en fait). C'est sur cela que repose l'acte de foi. Cela me fait penser à ce que disait un prêtre à des mariés pendant leur messe. Il leur a demandé, chacun leur tour, s'ils savaient pourquoi ils aimaient l'autre. Bien sûr aucun n'a su répondre à cette question. Tant mieux, répondit le prêtre, parce que si vous saviez pour quelle raison vous l'aimiez, cela voudrait dire que vous ne l'aimez pas. A méditer ;)

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      2. Une religion doit répondre à 3 critères pour pouvoir exister:du sado masochisme, de l'incohérence totale et de l' effet de groupe. Si votre projet contient ces 3 critères vous pouvez fonder une religion : adoration de la pomme, mormon, temple du soleil, société des béatitudes, secte des grottes, petite église, évangéliste et tout ce que vous voudrez. Dire que "cela permet de relativiser beaucoup de choses et d'agir un peu moins bêtement, superficiellement, mécaniquement, artificiellement que ceux qui ne le sont pas", ce n'est pas ce que démontre l'histoire qui nous apprend que tous les progrès ont été conquis contre les religions, et ce n'est pas non plus ce que raconte l'histoire contemporaine si on se réfère par exemple à ce qu'est l'islam et aux monstres qu'il engendre dont on ne peut pas dire qu'ils "agissent un peu moins bêtement, superficiellement, mécaniquement, artificiellement" que les autres. Quand à leur "élévation d'âme ..." !



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      3. @RPH : L'enjeu n'est pas d'être pour ou contre la religion, mais de produire des témoignages sur un fait social : religion et homosexualité. Vous ne croyez pas en un dieu ou une transcendance ? C'est votre affaire et je n'essaierai pas de vous convaincre d'en changer.

        Je crois surtout que vous vous trompez de combat et de lieu pour l'y mener.

        Je m'attendais à ce que ces billets suscitent des réactions anticléricales, je vous remercie à cet égard de me donner raison.

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      4. Il fallait bien que quelqu'un s'y colle ! On vit tellement mieux débarrassé de tout ce fatras...

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    6. Je crois que Michel Houellebecq exprime dans ces quelques vers, le besoin de spiritualité dont l'homme, si moderne soit-il, a bien du mal à se passer :
      "Nous voulons retourner dans l'ancienne demeure
      Où nos pères vivaient sous l'aile d'un archange
      Nous voulons retrouver cette morale étrange
      Qui sanctifiait la vie jusqu'à la dernière heure
      Nous voulons quelque chose comme une fidélité
      Comme un enlacement de douces dépendances
      Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence
      Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité"

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      1. @Mildred: Houellebecq est vraiment très bon !

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      2. J'ai cité de mémoire, ce qui explique le manque de ponctuation et peut-être a-t-il aussi écrit au deuxième vers :

        "Où nos pères ont vécu sous l'aile d'un archange..." ?

        Quoiqu'il en soit ce cri du cœur - et de l'esprit - d'un homme qui se croyait athée est très frappant !

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      3. @Mildred & Corto :
        "Quelque chose qui dépasse et contienne l'existence
        Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité"

        Je crois que vous allez beaucoup aimer le témoignage de Henri, dans quelques semaines...

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    7. Comme il est très frappant, parlant d'archange, de savoir qu'il y en a à trois paires d'ailes et d'autres, à deux paires d'ailes.... On est en plein délire...

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    8. @Tambour Major Je réalise que mon commentaire a provoqué quelque discussion involontaire et dans des termes que je ne partage pas. Tu m'en vois désolé (je t'avais pourtant dit que je n'étais pas doué avec ces histoires de commentaires, hein !). Je voulais simplement dire que les non-croyants ne sont pas nécessairement des machines qui errent sans but dans la vie et agissent par automatismes. Rien de plus. L'idée n'était évidemment pas de créer une scission entre croyants et non croyants, ce n'est pas l'objet de cette série de billets. Il y a d'ailleurs cette chose étrange alors que je ne suis pas moi même croyant, et surtout fort critique envers les dogmes religieux, les personnes les plus importantes rencontrées dans ma vie amicalement et amoureusement ont toujours été des croyants affirmés et confirmés :) J'ai, en tout cas hâte de lire la suite, et je ferai relire un éventuel commentaire avant de le publier pour éviter un cataclysme :)

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    9. Tu me pardonneras d'être aussi direct, Tambour, mais je trouve ta problématique particulièrement mal posée et peu rigoureuse.
      S'il s'agit de croire, tout le monde croit en quelque chose et l'adhésion à cette croyance n'est pas forcément religieuse: toute personne en vaut une autre, par exemple. Maintenant s'il s'agit de savoir si un dieu quelconque n'est pas content lorsque l'un d'entre nous se fait enculer, c'est autre chose. N'était-ce pas là ta question et le fait d'en ressentir une possible culpabilité ?

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    10. Je crois que certains par ici confondent spiritualité et religion. Ces deux termes ne sont pas synonymes. Pour ma part, j'ai toujours pensé que la vie n'avait pas de sens, ça m'a permis d'éviter l'écueil des religions. C'est ma spiritualité seule qui me permettra peut-être, un jour, de revenir sur cette problématique et de remettre mes convictions en question ; mais certainement pas l'Eglise ni aucun dogme.

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    Bonjour, vous êtes bien chez Tambour Major.

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