On the threshold of a new world. C'était le titre d'un texte d'anglais en seconde ou en première, à propos des immigrés arrivant aux portes d'Ellis Island. Au seuil d'un nouveau monde. D'une nouvelle liberté, d'un nouveau champ des possibles, des rêves, des espoirs, des envies. C'est un peu mon état depuis quelques jours.
Me voici en effet en train de prendre un léger virage professionnel que je n'avais pas envisagé pour tout de suite, alors même qu'un autre revirement est toujours en préparation et dont l'issue ne sera connue que dans quelques mois. Incertitudes donc et d'énormes défis qui m'attendent.
En tout état de cause c'en est fini mon horrible boss, c'en est terminé des trajets et des bouchons le matin. Adieu la boule au ventre qui me nouait les entrailles sans discontinuer et les angoisses injustifiables. Oui, il était plus que temps de quitter mon boulot précédent.
Voici donc venu le temps d'une certaine liberté retrouvée et, avec elle, la possibilité de me réapproprier ma vie, un peu délaissée depuis presque trois ans. Avoir à nouveau l'esprit libre pour vivre ma vie pleinement, jour après jour, en profitant des moindres interstices qui nous sont offerts et auxquels on rechigne à tendre la main pour la simple raison que l'on est moralement au bout du rouleau. Ce n'est pas exactement une résolution de nouvelle année, pour de simples raisons calendaires, mais j'ai envie de vivre l'année qui vient pleinement.
Cela passe par des choses toutes simples dont j'avais perdu l'habitude. Sortir du boulot et flâner dans les rues de Toulouse. Croiser au hasard de mes périgrinations des visages connus, discuter torchons et chiffons au coin d'une rue avec un ami, aller prendre un café avec un autre, pouvoir rentrer chez moi à pied ou en vélo.
Chose encore improbable il y a quelques mois, je fais mes premiers pas sur un terrain de rugby, moi dont le physique laisse à penser, depuis ma tendre enfance, que je suis un pilier, alors que je ne chausse des crampons que depuis tout récemment. Poussé par des connaissances qui ont sû me convaincre de passer le cap - je n'avais alors jamais touché un ballon de rugby de ma vie ! - j'y suis allé comme par défi contre moi-même je pense, histoire de voir de quoi je serais capable.
Et je dois dire que les premiers entraînements sont plutôt concluants. J'aime l'esprit d'écoute et de groupe dans la stratégie comme - et surtout - dans l'effort. L'équipe est super accueillante, bienveillante, chaleureuse, dotée de joyeux lurons toujours prêts à faire la fête. Un petit brin de folie stimulant dont j'avais besoin, une réelle bouffée d'air frais. Et, à ma grande surprise, sur le terrain je prends mon pied, malgré les premiers placages et le corps qui souffre le lendemain et les jours suivants. Loin de l'effort stéréotypé que je connaissais de par ma pratique de la muscu, cela fait un bien fou de se sentir vivant de cette manière.
Vie du corps, vie de l'esprit, j'ai déjà réservé tout un tas de billets pour des concerts tout au long de l'année et renouer avec une vie culturelle intense dont l'absence se faisait ressentir. Jamiroquai, Walkyrie de Wagner, Requiem de Duruflé, Cassenoisette, Carmen et encore d'autres choses qui vont venir se greffer dont les Nadalets en décembre et, sans l'ombre d'un doute, d'innombrables soirées avec les amis qui me sont indispensables.
On verra bien si je tiens le coup ou non mais en tout cas, je prends le pari de vivre pleinement la grosse année qui s'ouvre devant moi.
Vivre intensément.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Belle nouvelle ! Tu peux même aller bosser à pied ?
RépondreSupprimerAbsolument : 25 minutes à pied, 12 minutes en vélo. Fantastique non ?
SupprimerIntensément est le maître mot (et pas n'importe comment !) Je suis bien content de te lire avec l'envie de mordre la vie à belles dents. Tout ça arrive à une période un peu charnière que je traverse également (l'âge fatidique ?) et j'essaye, moi aussi, d'attraper mes petits bonheurs à la volée. Mais au final, l'escarcelle est déjà bien remplie si l'on regarde bien ;)
RépondreSupprimerComme tu le dis, je suis avec toi (et à ma manière) à une période charnière de ma vie. Des choix cornéliens s'annoncent, des choix de vie importants qui seront peut-être faits de renoncements douloureux... C'est ce qu'on appelle la maturité, dit-on.
SupprimerQuant aux petits bonheurs : ma besace en est pleine, en effet :)
Qu'il est plaisant de lire de si jolies et positives nouvelles ! :-)
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