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  • 8 septembre 2007

    Être ou ne pas être ?

     

    Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à votre place quelque part au point de ne vouloir qu'une chose : partir ?

     

    Cet aprèm mon frère était témoin du mariage d'un pote à lui que je connais aussi. Mes parents et moi même étions également invité.

    Avait tout d'abord lieu la messe à 14h. Si si... vous avez bien lu 14h, sachant que le mariage civil avait, quant à lui, eu lieu jeudi dernier. Personne n'a à cette heure encore réussi à me fournir une explication rationnelle à cette heure précoce ni à cet agencement pour le moins étrange. Certains avancent l'hypothèse d'une conjonction du trigone de la vierge dans la maison des gémeaux en ascendance avec mercure, d'autres une micro-rupture du continuum espace-temps engendré par une irradiation massive de rayons gamma provenant d'une supernovae super-massive dans le nuage de magellan, d'autres enfin invoquent un complot intergalactique mené par une intelligence extraterrestre ayant pour seule ambition de conquérir l'univers... Mulder et Scully sont sur le coup. Puis le cocktail devait être servi à 18H à quelques Km de là. Si, si, vous avez bien lu 18H... ce qui laisse pas moins de 3H à poireauter entre la fin de la messe et le commencement des victuailles. Sortis de l'église, nous (mon frangin, ma belle soeur et un pote à nous, enfin, surtout à mon frangin, et moi) nous sommes dirigés vers une terrasse de café ou nous avons pris notre mal en patience, aidé pour ma part d'une pinte de Guiness (Rhaaaaaa lovely).

    17H30, nous embarquons dans nos véhicules direction le cocktail. Une demi heure plus tard, nous voici sur le pied de guerre, attendant avec impatience que les serveurs finissent d'agencer les tables de service sur lesquelles sont disposés verres et canapés de circonstance. Déjà là je commençais à tourner en rond, à espérer qu'un coup de fil ou un texto viendrait rompre ma solitude (toute relative car se trouvaient là des gens que je connais très bien). On nous fait signe d'avancer, les bouchons de champagne sautent accompagnés de "plop" crépitants, les gens se pressent autour du buffet, les verres s'emplissent de bulles tournoyantes , les esprits s'égayent, la fête commence.

     

    Bien qu'ayant échangé deux ou trois phrases avec diverses personnes, aucun partenaire de jeu à l'horizon, personne avec qui entretenir une conversation dotée d'un minimum de fond ne s'était manifesté, malgré les 3/4 d'heure qui s'étaient déjà écoulés... Ho, je ne suis pas très exigeant, j'aurais même pu parler du match de rugby d'hier soir contre l'argentine, c'est dire ! Et pourtant, rien.

    La solution eut peut être été de me réfugier dans les robes de mon frangin ou de mes parents, comme le font les petits garçons qui ont peur de rester tout seul. J'ai assez donné dans le genre, je ne veux pas leur imposer ma présence et tiens à conserver cette autonomie, cette indépendance d'esprit, que je cultive maintenant depuis quelques temps et dont je retire une certaine fierté.

     

    Je me tiens là, debout, mon verre à la main, au milieu de tous ces gens que je ne connais pas, qui me sont totalement étrangers et que je ne reverrai sûrement jamais de toute ma vie pour la majorité d'entre eux, j'observe ce petit monde heureux (et il aurait tort de ne pas l'être) soigneusement endimanché. J'ai l'impression dérangeante d'être totalement extérieur à ce qui se passe autour de moi, comme une pièce rapportée, et d'être plus ou moins transparent, même si de loin en loin on me lance des regards en trinquant à la santé des mariés.

     

    Et là ... me vient clairement à l'esprit la question que je me pose inconsciemment depuis quelques minutes déjà :

     

    Mais qu'est-ce que je fous là ?

     

    Ne trouvant pas de réponse, je me dirige vers le bar, demande au serveur un verre de jus de fruit que j'engloutis d'un trait, tourne les talons, et, sans rien dire à personne, rejoints calmement ma voiture garée sur le parking. 

     

    Quelques courts instants plus loin

    je roule vers Toulouse

    la lumière du crépuscule embrase la ville 

     

    je me sens bien

     

    enfin !

    5 commentairess:

    1. tombée par hasard sur ton blog
      je trouve ce que tu viens d écrire joliment raconté et je penserai a toi lors de certaines cérémonies ...........lol 
      je ne manquerai pas de lire le reste bientot
      bonne continuation à ton blog

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    2. T\'as pu t\'en aller...c\'est ça le bonheur...parce que des fois, ça dure longtemps (le temps du repas)...longtemps (le temps de la pause danse)... longtemps (le temps des jeux et cadeaux)...longtemps (le temps de la pièce montée)...longtemps (etc etc etc...)

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    3. Promis, pour notre mariage nous tâcherons d\'inviter quelques unes de tes connaissances afin de t\'épargner de nouveau un tel supplice. Anne et Bruno

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