Bonobo fait partie de ces musiciens qui mènent une brillante carrière internationale, remplissant sans mal les salles les plus prestigieuses d'Europe et du monde mais qui par un fait que je ne m'explique pas restent relativement confidentiels en France. Peut être la trop grande qualité de sa production pourrait-elle nuire au dessein de lobotomisation fomenté par d'obscurs lobbies hexagonaux ?
Pourtant, quoique vous n'ayez peut-être jamais entendu parler de lui, vous avez nécessairement entendu sa musique, régulièrement utilisée en publicité. Je l'avais pour ma part découvert grâce à un ami breakdanceur qui m'avait fait écouter quelques uns de ces morceaux les plus emblématiques, bien connus dans le milieu hip-hop justement en raison de ses solides assises rythmiques, assez caractéristique du style Down Tempo dont il est l'une des figure de proue.
Mais réduire Bonobo à cela relèverait de l'hérésie autant que de la forfaiture. Chaque album de Bonobo est en effet une invitation au voyage dans un univers habilement construit et pensé, tantôt souple, tantôt anguleux, suffisamment confortable pour qu'on reste à l'écoute jusqu'au bout, juste assez dérangeant pour qu'on ne se laisse pas mollement engloutir.
Alors lorsqu'en surfant sur Deezer j'ai découvert que Bonobo avait sorti un nouvel album Black Sands en mars dernier, mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis naturellement précipité pour l'écouter.
Dès l'ouverture (Prélude) les portes de l'onirisme s'ouvrent en grand, en très grand même, et nous conduisent dans un univers très châtié prolongé magnifiquement par le très réussi Kiara qui fait la part belle à des accents un peu plus électro sans toutefois tomber dans la vulgarité. Kong et El Toro renouent avec des choses plus habituelles : un entrelacement rythmique solide, des orchestrations de cordes soyeuses ce qu'il faut, doucement âpres sur les bords, des mélodies simples mais entêtantes, il n'y a qu'à se laisser faire. Même chose pour 1009, délicieusement trip-hop et qui donne inévitablement envie de bouger sur sa chaise. The Keepers offre une très agréable occasion de découvrir la voix d'Andreya Triana qui apporte - à trois reprises dans l'album - un peu de fragilité sensuelle dans cet univers subtilement masculin.
Au final j'ai beaucoup aimé cet album, foutrement bien réalisé. Malgré un univers musical parfaitement identifiable l'artiste sait se renouveler et prolonger les recherches dont il nous avait livré les fruits lors de ses albums précédents (on ne peut que regretter l'amenuisement soudain de l'offre sous Deezer : où sont donc passés les albums One Off Remixes and B-sides et Days to Come précédemment disponibles ?). Les arrangements soignés, la variété musicale des morceaux, les enchainements parfois audacieux font de Black Sands une véritable réussite. Un fait habituel chez Bonobo...
Son Myspace
Pourtant, quoique vous n'ayez peut-être jamais entendu parler de lui, vous avez nécessairement entendu sa musique, régulièrement utilisée en publicité. Je l'avais pour ma part découvert grâce à un ami breakdanceur qui m'avait fait écouter quelques uns de ces morceaux les plus emblématiques, bien connus dans le milieu hip-hop justement en raison de ses solides assises rythmiques, assez caractéristique du style Down Tempo dont il est l'une des figure de proue.
Mais réduire Bonobo à cela relèverait de l'hérésie autant que de la forfaiture. Chaque album de Bonobo est en effet une invitation au voyage dans un univers habilement construit et pensé, tantôt souple, tantôt anguleux, suffisamment confortable pour qu'on reste à l'écoute jusqu'au bout, juste assez dérangeant pour qu'on ne se laisse pas mollement engloutir.
Alors lorsqu'en surfant sur Deezer j'ai découvert que Bonobo avait sorti un nouvel album Black Sands en mars dernier, mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis naturellement précipité pour l'écouter.
Dès l'ouverture (Prélude) les portes de l'onirisme s'ouvrent en grand, en très grand même, et nous conduisent dans un univers très châtié prolongé magnifiquement par le très réussi Kiara qui fait la part belle à des accents un peu plus électro sans toutefois tomber dans la vulgarité. Kong et El Toro renouent avec des choses plus habituelles : un entrelacement rythmique solide, des orchestrations de cordes soyeuses ce qu'il faut, doucement âpres sur les bords, des mélodies simples mais entêtantes, il n'y a qu'à se laisser faire. Même chose pour 1009, délicieusement trip-hop et qui donne inévitablement envie de bouger sur sa chaise. The Keepers offre une très agréable occasion de découvrir la voix d'Andreya Triana qui apporte - à trois reprises dans l'album - un peu de fragilité sensuelle dans cet univers subtilement masculin.
Au final j'ai beaucoup aimé cet album, foutrement bien réalisé. Malgré un univers musical parfaitement identifiable l'artiste sait se renouveler et prolonger les recherches dont il nous avait livré les fruits lors de ses albums précédents (on ne peut que regretter l'amenuisement soudain de l'offre sous Deezer : où sont donc passés les albums One Off Remixes and B-sides et Days to Come précédemment disponibles ?). Les arrangements soignés, la variété musicale des morceaux, les enchainements parfois audacieux font de Black Sands une véritable réussite. Un fait habituel chez Bonobo...
Son Myspace
Aaaah !
RépondreSupprimerDu son chez l'Tambour !
J'y cours !
très agréable à écouter pendant qu'on se balade chez les "griffus-doux", ça change du "gong"!!;-)
RépondreSupprimerExcellent !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé les deux albums en question...
Tu me donnes combien ?
:^)
Kong est typiquement le genre de morceau que je pourrais me passer en boucle ... Voire l'album en entier, vu ce que je suis en train d'écouter :)
RépondreSupprimerGros coup de coeur, Merci !
Gildan : C'est vrai que je ponds assez peu de billet sur ce genre de musique ; je me suis davantage illustré dans d'autres styles musicaux. Quand aux albums précédents, je les ai déjà en format CD, tu penses bien ! Mais merci pour tes recherches :)
RépondreSupprimerNigloo : J'écoute ça en travaillant en ce moment. C'est d'enfer aussi.
Blau : Va écouter le reste alors. Je pense que ça te plaira aussi. Animal Magicet Days To Come sont disponibles chez l'excellent label Ninja.
belle découverte pour moi - merci :-)))))))))
RépondreSupprimerJe ne suis pas très à l’aise pour parler de cette musique dans un style que je ne connais pas bien. Il y a une approche minimaliste qui est réussie… Musique d’ameublement aurait dit Satie qui avec ses moyens de l’époque faisait des choses que je n’entends pas si éloigné. Musique parfaite pour travailler dessus, pour combler … On peut à volonté fermer et ouvrir le robinet avec un débit assez régulier pas désagréable.
RépondreSupprimerLes mélodies sont pauvres et banales, et une mélodie plus riche ne collerait pas. La richesse vient du mélange des sons et de la juxtaposition des éléments. Le côté fusion, musique du monde est sympa.
Ce que j’aime le moins c’est les « solides assises rythmiques ». Peut-être trop solide, à mon goût, trop évident. Il y a une recherche sur le son, les notes, mais c’est cadré dans une rythmique un peu mécanique (vendeuse).
Enfin je le ressens comme ça (c’est discutable) bref c’est mon avis et je le partage !
Merci en tout cas de m’avoir fait découvrir Bonodo ...
Merci pour cette jolie découverte, Tambour. Ce son colle très bien à mon état d'esprit du moment. Les plus vieux d'entre-nous (d'entre-moi devrais-je dire :-P) trouveront quelques résonances avec Massive Attack ou Deep Forest. Mais là, je parle d'un temps que les moins de vingt ans...
RépondreSupprimerQuant au nom du groupe, la résolution des conflits par la sexualité est déjà un programme en soi.
Complète découverte pour moi aussi. Après deux écoutes de l'album, j'en redemande encore! J'aime le côté rythmique-dansant-sensuel-lounge. Dans Kiara, certains sons me rappellent des jeux vidéos comme Bubble Bobble.
RépondreSupprimerDans un style plus électro, le dernier album de Roÿksopp vaut aussi le détour.
A la première écoute, ces sonorités méritent qu'on les approfondisse. Merci pour cette découverte.
RépondreSupprimerCela étant dit, les mœurs des Bonobos sont très inspirantes.lol.
Ça me plaît bien ! Merci de m'avoir permis cette découverte ;-)
RépondreSupprimerSympa le Bonobo et pour une fois j'ai une longueur d'avance sur mon rejeton: yes !
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