Depuis quelques mois, peut être quelques toutes petites années, il y dans ma tête une petite voix qui se fait de plus en plus insistante. "C'est d'abord rumeur légère, un petit vent rasant la terre. Puis doucement se dresse, s'enfle, s'enfle en grandissant. Elle s'élance, tourbillonne, étend son vol, éclate et tonne" aurait pu dire Basilio.
Je vous rassure, à l'instar d'une célèbre pucelle qui a fini sa vie de façon flamboyante, cette petite voix ne m'a pas encore convaincu de bouter les Anglais hors de France, ni de délivrer les huîtres du bassin d'Arcachon ou de prendre l'initiative d'un quelconque acte héroïque susceptible de bouleverser la face du monde aussi sûrement que l'eut fait le nez de Cléopâtre s'il avait été plus long. Non. Cette petite voix martèle une seule chose :
C'est con de pleurer devant un dessin animé... Et pourtant, je n'ai pu m'empêcher d'être triste en pensant à tous les projets que l'on forme pour une vie, à tous ces rêves qui font briller nos yeux, à toutes ces envies qui nous animent, et aux amers regrets de ne pas avoir eu la possibilité de les réaliser, ou tout simplement de ne pas avoir eu les couilles de se jeter à l'eau. Car au fond, emportés par le tourbillon de la vie et le confort du train train quotidien, on se dit que l'on peut remettre à demain, ou après demain, que ce n'est pas grave, et qu'au fond ce n'est que partie remise.
Mais non putain ! Il ne faut pas remettre à demain. Certaines occasions ne se présentent qu'une fois. Il faut les saisir au vol, les agripper de toutes ses forces, en savourer chaque miette, et être heureux. Et je dois dire qu'en ce moment, il est des opportunités que je n'ai pas envie de laisser s'échapper. Ho que non...
Et la petite voix se fait chaque jour plus lancinante...
Je vous rassure, à l'instar d'une célèbre pucelle qui a fini sa vie de façon flamboyante, cette petite voix ne m'a pas encore convaincu de bouter les Anglais hors de France, ni de délivrer les huîtres du bassin d'Arcachon ou de prendre l'initiative d'un quelconque acte héroïque susceptible de bouleverser la face du monde aussi sûrement que l'eut fait le nez de Cléopâtre s'il avait été plus long. Non. Cette petite voix martèle une seule chose :
Ce soir, j'ai regardé Là Haut à la télé. Je ne l'avais pas revu depuis je crois au moins deux ans. Hé bien, de petites causes produisant parfois de grands effets, figurez-vous que j'ai failli chialer. Oui, tout au long des premières minutes, celle où l'on nous raconte la vie du vieux grognon, j'ai senti un flot de larmes affluer et que je n'ai pu totalement réprimer.Vis ! Vis, profite et sois heureux !
C'est con de pleurer devant un dessin animé... Et pourtant, je n'ai pu m'empêcher d'être triste en pensant à tous les projets que l'on forme pour une vie, à tous ces rêves qui font briller nos yeux, à toutes ces envies qui nous animent, et aux amers regrets de ne pas avoir eu la possibilité de les réaliser, ou tout simplement de ne pas avoir eu les couilles de se jeter à l'eau. Car au fond, emportés par le tourbillon de la vie et le confort du train train quotidien, on se dit que l'on peut remettre à demain, ou après demain, que ce n'est pas grave, et qu'au fond ce n'est que partie remise.
Mais non putain ! Il ne faut pas remettre à demain. Certaines occasions ne se présentent qu'une fois. Il faut les saisir au vol, les agripper de toutes ses forces, en savourer chaque miette, et être heureux. Et je dois dire qu'en ce moment, il est des opportunités que je n'ai pas envie de laisser s'échapper. Ho que non...
Et la petite voix se fait chaque jour plus lancinante...
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
G. Apollinaire, Alcools, "Le Pont Mirabeau"
***
Bon, je vous dois quelques explications rapides sur le sens sibyllin du titre de ce billet... C'est en réalité très simple. Si si, vous allez voir.
Le papillon renvoie à l'effet papillon suggéré au deuxième paragraphe : de petites causes produisent de grands effets. Quant à la carpe, c'est un peu plus tordu. Il ne s'agit pas de la carpe mais du verbe latin, carpe (carpe diem !) qui est sous-entendu lorsque j'évoque la nécessité de profiter des opportunités.
Voilà qui devrait être plus clair. Mais j'ai pas trouvé de titre moins nase que celui-là...
Merci pour la carpe, mon lapin
RépondreSupprimerhttp://youtu.be/gGSJ9VgpXMg
RépondreSupprimerEnjoy! ^^
Joli billet, j'ai regardé ce dessin animé aussi hier. Il est vrai que le début est bien triste mais ça pose l'aventure.
RépondreSupprimerSinon oui, écoute ta petite voix : "Vis ! Vis, profite et sois heureux !". On ne sait jamais de quoi demain sera fait ;-)
Wow, elle est très sympa cette petite voix. Et elle te fait écrire de jolies choses.
RépondreSupprimerEt cet extrait du pont Mirabeau, que dire si ce n'est qu'il est mon préféré d'"Alcools".
Ouaip, carpe diem...
"Croyez-vous sincèrement que la ruade d'un cheval dans la campagne française dérange le vol d'un papillon dans les Iles de la Sonde?"
RépondreSupprimer"Un remords vaut mieux qu'une hésitation qui se prolonge" H. de Montherlant
RépondreSupprimerQuel beau billet ....
RépondreSupprimerD'où ce titre est naze?
RépondreSupprimerIl est très bien comme ta note :)
Ce titre est naze ! Ce billet est nul !
RépondreSupprimer... Il m'a fait chialer !
:)
Comme je n'ai pas encore vu 'Là Haut' que j'ai sauvegardé,j'aimerai savoir : peut on sauter le début du film, et tout comprendre quand même ?
:)
Bin c'est le 15 là ,non?????:)
RépondreSupprimer