Hier j'étais chez mes parents comme souvent le dimanche. Il faisait très beau. Aussi beau que le temps puisse l'être en été dans la campagne Toulousaine : de la chaleur tout ce qu'il faut, et cette légère brise rafraîchissante qui fait osciller les branches des platanes avec langueur. Un temps idéal pour aller se promener au bord du canal.
Le chemin de halage était d'un calme extraordinaire, souligné par les stridulations des sauterelles, le plongeon d'une grenouille apeurée, les arabesques graciles des libellules acrobates.
Le chemin de halage était d'un calme extraordinaire, souligné par les stridulations des sauterelles, le plongeon d'une grenouille apeurée, les arabesques graciles des libellules acrobates.
J'ai marché un long moment, sans me presser, m'imprégnant avec délices de cette douce torpeur Thermidorienne, invitation à peine dissimulée à la nonchalance et à la sieste. Cette sieste apaisante à laquelle s'abandonnaient mes grands parents et encore aujourd'hui les vieux du pays lorsque, entre quatorze et seize heures, le soleil harasse l'homme des champs.
Le spectacle a beau être toujours le même, je ne m'en lasse pas. C'est peut être cela qui, au fond, me le rend si cher, ce canal. La lenteur apaisante de son rythme, la présence rassurante de l'eau qui s'écoule en silence, la belle perspective qu'offre son tracé rectiligne...
Des plaisirs simples, des plaisirs qui chantent l'antan, cet antan perdu où l'on savait prendre le temps d'apprécier les choses pour ce qu'elles sont. Cet âge d'or où la campagne était encore un véritable havre de paix.
Des plaisirs simples, des plaisirs qui chantent l'antan, cet antan perdu où l'on savait prendre le temps d'apprécier les choses pour ce qu'elles sont. Cet âge d'or où la campagne était encore un véritable havre de paix.
Promeneur solitaire, j'ai passé un moment superbe à me réjouir béatement de ces petites choses, du temps suspendu, loin de la fureur tourbillonnante de la ville.
Vive l'été !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton nouveau fond, avec ces blés murs.
Merci. J'avais envie de changer un peu.
SupprimerAurais tu découvert le bonheur simple sur ces rives là?
RépondreSupprimerOui, c'est là que s'est faite une partie de mon "éducation". J'aime y revenir souvent.
SupprimerDe belles choses à voir, et le temps suspend son vol...
RépondreSupprimerC'est exactement ça. C'est l'un des rares endroits où le temps suspend encore réellement son vol.
SupprimerTexte et photos envoûtants et mais aussi...rafraîchissants...
RépondreSupprimerTrès belles photos, véritable invitation à l'évasion au bonheur d'être caressé par cette brise toulousaine à l'ombre des arbres
RépondreSupprimerj'ai une passion pour les canaux, je les ai parcourus pas mal dans ma vie antérieure, j' aimais beaucoup mais c'était dans un autre temps où on pouvait louer un petit bateau pour pas trop cher
RépondreSupprimersi tu es d'accord, je te rajoute sur ma liste de liens
Habitant sur une commune qui comporte un bord de rivière, je t'imite fréquemment. Il y a dans les miroitements de l'eau une sensation qui vient de loin, propice à la méditation et la sérénité.
RépondreSupprimerSur ta dernière photo, on a à la fois le ciel, la terre et l'eau. Plénitude...
Même en pleine ville, comme au bord du canal de l'Ourcq ou du canal Saint-Martin en plein Paris, on arrive à trouver cette sérénité que tu évoques si bien ici
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