Cela fait plus d'une heure que j'ai l'ordinateur ouvert sur les genoux tandis que la télé allumée sur une chaîne quelconque distille ses mièvreries insignifiantes et que je n'écoute que d'une oreille vaguement distraite, tout occupé que je suis à perdre mon temps à faire le tour des dernières publications de mes amis sur FaceBook. Une vidéo de chaton en train de se faire attaquer par une horde de canetons inoffensifs pour l'un, un gif de jolis bears en harnais en train d'onduler en boucle pour l'autre, un article de presse sur les prochaine élections régionales là. Du haut, du grand niveau. Parfait pour mon samedi matin. J'ai besoin de choses simples et faciles. De la bouillie pour cerveau mou, à l'instar de la bouffe pour bébé à gencives molles.
Je me suis réveillé à 6h30 ce matin. C'est tôt. Trop tôt pour un samedi dont la matinée est destinée à un farniente réparateur. Au chaud sous la couette, j'ai regardé rougir le ciel avant de me lever une petite heure plus tard, avec l'idée d'écrire un billet.
Je n'aime pas écrire pour écrire. En général mes billets germent et mettent un certain temps avant d'arriver à maturité. Quelques heures, quelques jours, quelques semaines... Manifestement mon idée du jour n'est pas assez développée car je ne sais pas trop encore qu'en dire. En un mot, je me suis rendu compte en regardant les comptes InstaGram auxquels je suis abonné, que mes photos ne mettaient jamais en scène des personnes, seulement des paysages, des bâtiments. Mais jamais de personnes, de visages, ou alors de manière extrêmement rare. Je ne sais pas trop s'il y a de quoi en faire un billet. Probablement pas. Ou, du moins, pas pour le moment. Peut-être me faudrait-il avoir les idées plus claires, ce qui est assez loin d'être le cas.
Je n'aime pas écrire pour écrire. En général mes billets germent et mettent un certain temps avant d'arriver à maturité. Quelques heures, quelques jours, quelques semaines... Manifestement mon idée du jour n'est pas assez développée car je ne sais pas trop encore qu'en dire. En un mot, je me suis rendu compte en regardant les comptes InstaGram auxquels je suis abonné, que mes photos ne mettaient jamais en scène des personnes, seulement des paysages, des bâtiments. Mais jamais de personnes, de visages, ou alors de manière extrêmement rare. Je ne sais pas trop s'il y a de quoi en faire un billet. Probablement pas. Ou, du moins, pas pour le moment. Peut-être me faudrait-il avoir les idées plus claires, ce qui est assez loin d'être le cas.
J'ai fait des rêves bizarres ces deux dernières nuits. Hier j'ai rêvé que je montais chez moi en prenant les escaliers et non pas l'ascenseur. Curieux, je pénétrais dans un appartement donnant directement dans le hall d'entrée au sol de pierre gris clair. Il n'y avait pas de porte. Les murs de cet appartement étaient revêtus de faïences aux couleurs vives et de formes géométriques caractéristiques des années 70. Du rouge, du blanc étincelant, du marron, du bleu foncé bigarré d'autres couleurs. Très lumineux, cet appartement était vide et ne comptait qu'une seule pièce assez vaste en apparence. En ressortant, je croise quelqu'un que je ne connais pas. Un black. Je ne sais pas qui c'est. Puis je reprends mon ascension des escaliers de marbre blanc, veinés de gris. Soudain, je me retrouve sur un échafaudage métallique en plein air, il fait presque nuit ainsi qu'en atteste la couleur du ciel au dessus de ma tête ainsi que les lumières colorées que je discerne en bas. Je comprends que je suis toujours dans les escaliers mais dans cet enchevêtrement de poutrelles de métal, je ne trouve pas mon chemin et je commence à paniquer. En face de moi arrivent deux enfants d'une dizaine d'années qui jouent à escalader ces "escaliers" dans lesquels j'ai bien du mal à retrouver ma route. L'un d'eux porte un pull orange.
Cette nuit j'ai rêvé que l'on me tirait dessus. La scène se passait dans une sorte de musée. Ambiance de lumières feutrées, couleurs douces de ton crème. Des escaliers, encore, au dessus et au dessous. De beaux escaliers à angle droit mais avec une très belles lignes courbes qui accentuaient l'impression globale de douceur déjà installée par la lumière et les couleurs. Le genre de lignes qui marquent la pâte d'un architecte. Je dois avoir 14 ans. On m'agresse, on me veut du mal, je ne me souviens pas exactement des circonstances. Il y est question d'une sorte de dispute entre moi et quelqu'un d'autre de très agressif, la tension monte très vite et très fort. On me tire dessus avec une arme. C'est assez confus. Avant de me réveiller, je vois l'autre, celui qui a tiré, au sol, face contre terre. Je l'ai poussé, ou je lui ai également tiré dessus, je ne sais pas, je ne sais plus.
En écrivant ce billet de manière plutôt automatique, je me rends compte que c'est la troisième fois en quelques semaines qu'il est question d'un escalier dans mes rêves. Le premier s'effondrait au fur et à mesure que je le construisais. Je me perds dans le second, et tue quelqu'un dans le troisième. Ce n'est pas bien glorieux. Je ne sais pas trop ce que cela signifie. Peut-être faut-il y voir la manifestation onirique de certaines angoisses professionnelles qui me tenaillent depuis quelques semaines. Des décisions à prendre, des orientations à me donner, des responsabilités pour lesquelles je ne suis pas sûr d'encore avoir les épaules assez larges pour les endosser, même si l'on m'assure que si...
Finalement et malgré moi ce billet s'est écrit un peu tout seul.
Nous sommes le 31 octobre 2015, il est 11h47.
Je dois aller prendre ma douche et me faire couper les cheveux.
Des choses importantes.
Des choses importantes.
Ma vie presque ordinaire...