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  • 26 mars 2019

    É.p.u.i.s.é.

    A bien y réfléchir, je crois que cela fait plusieurs semaines que, lorsque l'on me pose la question "Comment vas-tu ?" ma réponse est invariablement : "Épuisé". 

    É.p.u.i.s.é.

    Derrière cette litote galante se cache non pas petit coup de mou passager consécutif à une rude journée ni à une semaine compliquée, ce serait trop facile, mais bel et bien une bonne grosse fatigue de fond. Un véritable épuisement tant intellectuel que physique qui ne cesse de durer depuis plus de six mois.

    En discutant hier matin avec une connaissance qui, elle aussi, travaille très dur et pour à peu près les mêmes raisons que moi, j'ai fait un petit calcul du nombre de jours de repos - weekend compris - que je me suis réellement accordé depuis mon retour de vacances fin août dernier. J'enchaîne les semaines de soixante à soixante-dix heures, je bosse presque tous les weekends, je n'ai pas pris de congés à Noël ni en février faute de temps... Au final, je ne crois même pas arriver à l'équivalent de trois semaines de repos en sept mois. Il va vraiment falloir que je revoie mes engagements professionnels à la baisse l'année prochaine.

    Épuisé, donc. Je lutte chaque jour contre une fatigue grandissante et je crois que si je ne suis pas encore cloué au lit avec une fièvre de cheval, c'est uniquement à cause du stress que je m'inflige pour réussir à surmonter la montagne de boulot qui s'amoncèle devant moi. J'en ai eu la preuve voici un petit mois alors que je profitais d'un samedi et d'un dimanche consécutifs sans avoir besoin de travailler pour me reposer : dès le samedi après-midi, ma gorge s'est mis à me faire mal, mon nez à gratter, des courbatures sont apparues et, avec elles, tout un tas de divers symptômes grippaux. Je reprenais le chemin du bureau lundi matin la goutte au nez. Comme par enchantement, dès le lundi après-midi tout était rentré dans l'ordre...

    Depuis un mois, je me gave de probiotiques pour tenir le coup, je bouffe un peu n'importe quoi et  ma consommation d'alcool a très sensiblement augmenté ces dernières semaines. Je sais qu'il faut y voir des signaux alarmants et que mon corps me hurle de m'arrêter au plus vite. Tout ça n'est pas très brillant. Mais, paradoxalement, je redoute le moment où je vais vraiment m'arrêter pour prendre du repos car je m'attends à un sévère retour de bâton.

    Voilà voilà voilà... 
     
    Heureusement, certaines obligations professionnelles touchent à leur terme, ce qui va me libérer pas mal de temps dans la semaine pour pouvoir faire autre chose, et notamment me reposer le weekend, en ne rien faisant, ou en prenant soin de plantations sur mes balcons, entre deux pitreries des chats-minous qui, eux, se portent comme des charmes. Et avec le retour des beaux jours se profile le retour des randonnées en montagne qui m'ont tant manquées ces derniers mois.

    En revanche, mes véritables vacances ne sont pas pour tout de suite. A la fin du mois d'août prochain ou peut-être début septembre, il faut d'ailleurs que je m'en préoccupe. Mais d'ici-là je compte bien m'aménager des pauses bienfaitrices, un weekend à Paris avec mes parents et une semaine à Garorock comme l'année passée, histoire de retrouver des visages amis. Peut-être retourner à Lisbonne que j'avais tant aimée ?

    Allez, encore quelques jours à tenir.

    2 commentairess:

    1. Aaannnnh. Mais es tu à ton compte pour travailler autant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Depuis longtemps que je te lis, j'ai l'impression que tu vis sur un rythme très soutenu. Tu sais bien, la santé est un capital qui ne se reconstitue jamais tout à fait et je m'inquiète un peu. Je te souhaite plein de courage. Prends soin de toi.

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    2. Take care. Je pars à Lisbonne dans 10 jours, ton billet me servira d'inspiration !

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