Je préviens d'emblée, ce billet ne sera certainement pas du meilleur cru, mais j'ai envie ce matin de pousser un petit coup de gueule...
La raison de mon courroux ?
Nous sommes fin août (pronocer "ou" voire "ou-t"... si vous voulez vous conformer aux sacro-saints commandements de la divine Académie Française qui fait litière des particularismes de pronociation inhérents à chaque région [par chez nous ils est tout à fait courant de prononcer a-ou-t et on s'en porte très bien...] et fait ainsi une fois encore montre d'un jacobinisme tout aussi éhonté que navrant, mais je m'égare), nous sommes donc fin août et déjà les médias, en manque d'inspiration, faute de grève des infirmières / enseignants / étudiants / chauffeurs routiers / SNCF / RATP / pilotes d'avions / dames pipi /chasseurs de taupes / taxidermistes /etc. ad lib... (liste non exhaustive), faute également d'activité politique et donc en l'absence (mais faut-il s'en plaindre ?) de grande réforme de la sécu / de l'enseignement / du régime des retraites... mettant en émois les classes socio-professionnelles sus-mentionnées et engendrant les grèves et manifestations précédemment évoquées, faute également de "grande affaire" politico-financière mettant en cause tel ou tel minisstre/secrétaire d'Etat / ambassadeur / attaché ministériel / parlementaire dans le financement occulte de tel ou tel parti / groupe maffieux / secte ..., faute de tout cela, les médias (journaux-tv-radio) on trouvé un exutoire formidable : faire le bilan de l'été...
Ainsi l'on apprend à loisir que l'été fut morose, que Paris Plage n'a pas eu le succès des années précédentes, que le taux de fréquentation des hôtels du Mercantour a été faible, que la fête de la saucisse à Grémouloux-sur-Oise a été annulée à cause de la crue de la Mouillette qui a innondé le centre ville, qu'en raison de l'humidité ambiante les habitants de Givors ont les pieds palmés, que la récole de plicoulette (légume ancien cultivé exclusivement en basse Ariège, entre Lavelanet et Montségur) a été compromise par la présence de batraciens en surnombre etc... (pour la suite, référez vous à votre quotidien préféré...).
Sauf que ...
l'été n'est pas fini bordel de M.... !!
Selon le Littré, à "été", l'on trouve ceci :
"
La saison qui suit le printemps et précède l'automne. Été astronomique ; il commence au 21 juin et finit au 22 septembre. Dans notre hémisphère, l'été commence au passage apparent du soleil par le premier point du signe de l'Écrevisse et finit à son passage par l'équinoxe d'automne. L'été est plus chaud, sous la même latitude, dans l'hémisphère boréal, que dans l'hémisphère austral, parce que le soleil reste huit jours de plus dans le premier. Été météorologique, qui est le véritable été dans le sens populaire ; il commence du 10 au 15 mai, et va jusqu'au 15 ou 20 août."
Et si l'on veut être complet, le même ouvrage précise au mot "saison" :
"Nom des quatre grandes divisions de l'année, comprenant chacune trois mois environ, et, astronomiquement, le temps employé par le soleil pour passer d'un solstice à un équinoxe ou d'un équinoxe à un solstice. Les quatre saisons de l'année sont : le printemps, l'été, l'automne et l'hiver, le printemps et l'automne commençant aux équinoxes, l'été et l'hiver commençant aux solstices."
DONC : l'été officiel, a commencé le 21 juin 2007, date du soltice suivant le printemps, et se terminera cette année encore officiellement le 22 septembre prochain, c'est à dire au prochain equinoxe. Ce que semblent ignorer nos amis journalistes...
Et qui dit fin de l'été, dit fin des vacances...
Par conséquent c'est sans le moindre scrupule que les mêmes nous innondent allègrement de pseudo-reportages à la noix sur la rentrée, la préparation des cartables, les listes de fournitures scolaires, les aides sociales aux familles, la difficulté de trouver un appart pour les étudiants, la semaine de 4 jours, patati et patata.... dont on se tamponne allégrement le croupion parce que tous les ans c'est exactement la même chose... Je suis sûr que si l'on nous ressortait un reportage d'il y a 3 ou 4 ans, on ne verrait même pas la différence...
Et bien moi je dis NON !!
Le temps des vacances n'est pas tout à fait fini bon sang de bonsoir !
Par vacances, j'entends vacances scolaires... Cette période toute particulière durant laquelle la France semble endormie sous les charmes dorés de Phébus. Or la rentrée n'a lieu que le 3 septembre, soit dans presque 2 semaines.... laissez nous le temps de savourer ces derniers jours autant que l'on savoure les dernières minutes de sommeil, vous savez, celles qui prècèdent à peine le moment fatidique où le réveil va sonner et que lon est bien, blottis sous sa couette... et que l'on aimerait que cela dure toujours.
L'été non plus d'ailleurs. Certes il ne fait pas super beau ces jours-ci, la faute à une méchante dépression qui sévit sous nos latitudes. Mais septembre offre souvent de fort belles journées qui n'ont rien à envier à celles d'août et des soirées propices à des apéros tout à fait conviviaux sous les derniers rayons du soleil.
Pour ceux en renvanche qui ont quitté l'âge doré de l'enfance et repris, inconsolables, le chemin du boulot... nous pleurerons ensemble autour d'une bonne bouteille.
Sur la plage abandonnée
Coquillage et crustacés
Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été
Qui depuis s'en est allé
On a rangé les vacances
Dans des valises en carton
Et c'est triste quand on pense à la saison
Du soleil et des chansons
Pourtant je sais bien l'année prochaine
Tout refleurira nous reviendrons
Mais en attendant je suis en peine
De quitter la mer et ma maison
Le mistral va s'habituer
A courir sans les voiliers
Et c'est dans ma chevelure ébouriffée
Qu'il va le plus me manquer
Le soleil mon grand copain
Ne me brulera que de loin
Croyant que nous sommes ensemble un peu fâchés
D'être tous deux séparés
Le train m'emmènera vers l'automne
Retrouver la ville sous la pluie
Mon chagrin ne sera pour personne
Je le garderai comme un ami
Mais aux premiers jours d'été
Tous les ennuis oubliés
Nous reviendrons faire la fête aux crustacés
De la plage ensoleillée
De la plage ensoleillée
De la plage ensoleillée
S. Gainsbourg - B. Bardot
Diantre, voilà un billet qui traduit assez bien mon état d\'esprit, moi qui doit ce soir réintégrer la région parisienne, ses miasmes, son urbanisme galopant et ses frimas humides.Quant à l\'inopportunité des journalistes, ces gens là doivent bien justifier leur salaire, avec n\'importe quelle bouse fumante. Ils sont payés à la quantité, non à la qualité, sans quoi ils emprunteraient aux Smicards pour survivre, pour la plupart !Je vais aussi aller rédiger un petit billet d\'humeur assassine, tiens, ça me détendra !
RépondreSupprimerAutre petite chanson, de notre cher Georges : "le 22 septembre, aujourd\'hui, je m\'en fous..." (ben oui je rentre que le 29 !)
RépondreSupprimerP.S. : Maman, les écoute pas dire du mal des journalistes, ils connaissent pas ton boulot !