J'aime bien mon bureau. C'est un endroit dans lequel je passe beaucoup de temps. Une vaste pièce carrée de 4 mètres par 5, assez haute de plafond et donnant sur les toits de tuiles rouges. Les deux grandes fenêtres y laissent entrer une abondate lumière qui filtre à travers le ciel dont je peux admirer à loisir le bleu profond ou, à l'inverse, la mer de nuages blancs ou noirs. Alors que le froid de novembre engourdit les membres, ici il fait si bon, la clarté si réconfortante, perché au deuxième étage loin des tumultueux étudiants...
Assis à mon bureau, les coudes confortablement calés, le regard se perdant vaguement au centre de l'écran de mon vieil ordinateur, j'ouvre mon blog pour voir ce qu'il s'y passe, qui m'a laissé un commentaire, qui est venu me lire... toutes ces petites choses que font sûrement les bloggueurs plusieurs fois par semaine afin de satisfaire ce petit coté narcissique sans lequel on se sent vide.
La page s'ouvre, lentement, le disque dur se met en branle façon moissoneuse batteuse, puis vient l'accalmie lorsqu'émerge la douce voix de Tracey Thorn sur un accompagnement de guitare accoustique mêlé de quelques notes de piano électrique :
Here is the street and here is the door
Same as it was before
And up the stairs and on the wall
Is .... Kiss and Terry Hall
And Siouxsie Sioux and Edwin too
And Bobby Dee in '63
And everything I knew was good
And like it was just understood
Now I need that feeling
I'm reaching for that feeling
Hands up to the ceiling
And the rain came down on a cold, gray town
And I showed myself to them
And I went underground
Then I closed my eyes
And something passed me by
I didn't even try
And I don't remember why
And now I need that feeling
I'm reaching for that feeling
Hands up to the ceiling
Hands up to the ceiling
Same as it was before
And up the stairs and on the wall
Is .... Kiss and Terry Hall
And Siouxsie Sioux and Edwin too
And Bobby Dee in '63
And everything I knew was good
And like it was just understood
Now I need that feeling
I'm reaching for that feeling
Hands up to the ceiling
And the rain came down on a cold, gray town
And I showed myself to them
And I went underground
Then I closed my eyes
And something passed me by
I didn't even try
And I don't remember why
And now I need that feeling
I'm reaching for that feeling
Hands up to the ceiling
Hands up to the ceiling
J'aime beaucoup cette chanson. Elle me correspond assez pour quelques aspects de ma vie. De nature généreuse et toujours à cent à l'heure, je suis pourtant un grand calme introverti. Je ne me confie pas facilement et, si mon sourire et mon entrain sont ma signature, au fond de moi reste toujours un noyau de douce mélancolie paresseuse que je ne laisse que rarement transparaître. Je ne sais que trop bien que l'humour est une arme, redoutablement efficace. Politesse du désespoir dit on. Oui... parfois.
Chaque fois que je l'écoute, dès les premières mesures j'ai l'impression étrange d'être nu, qu'elle pénètre profondément dans des recoins de mon cerveau dont j'ignore l'existence, et qu'elle remet à flot un certain nombre de choses que j'avais oubliées ou occultées. Une envie de me blottir très fort au chaud, comme une soif de réconfort, que quelqu'un me serre tout contre lui et, tel à un petit garçon perdu, me dise que ce n'est rien, que tout va bien.
Les choses pourraient être tellement simples...
La vie est facétieuse.
And now I need that feeling ...
... I'm reaching for that feeling ...
... Hands up to the ceiling
Tracey Thorn :Impressions d'un jeudi après midi presque ordinaire...
Tout à fait d\'accord avec ta dernière remarque.
RépondreSupprimerTout à fait d\'accord avec l\'avant dernière...
RépondreSupprimerOn a tous un côté narcissique... le moi, moi, moi !!! je m\'aime, I love me etc etc ! Et le rire n\'est-il pas le propre de l\'homme ?
RépondreSupprimerAprés la description de ton bureau et ce que tu ressens lorsque tu y es, il te reste les pièces de ton appartement... J\'espère pour toi que tu n\'as pas un 200 m2... parce que là, tu as du boulot !
Salut à toi Maestro