Bien manger à Buenos Aires, c'est assez simple, surtout lorsque l'on est un carnivore invétéré non repenti tel que moi. Oui, il est une Vérité aussi absolue que celle de l'existence de la gravitation universelle, la joie de gifler des orphelines avec un gaufrier, ou que celle du 4e lifting de Line Renaud en 1924 : la viande bovine est ici la meilleure qui se puisse concevoir dans la galaxie toute entière, voire au-delà. Testée, approuvé et définitivement adoptée !
Quand on a mangé pour assez cher pendant 3 jours à Buenos Aires et que l'on compte un peu ses sous, on a vite envie de trouver les bons plans en embuscade un peu partout dans la ville et qui ne demandent qu'à être découverts, pour peu que l'on sache à peu près où aller...
Et puis ce soir là je m'étais lancé un défi : manger pour moins de 50 pesos. Oui, manger, pas "bien" manger. Ayons des ambitions raisonnables et réalisables. Je m'apprêtais donc à me rendre dans une petite surface que l'on trouve environ tous les 200 mètres pour m'acheter quelque mauvais sandwich qui m'aurait rassasié le temps de jetter l'emballage vide à la poubelle...
Alors que j'errais en rentrant chez moi le ventre vide, en quête de ma pitance, je suis passé par hasard devant une vitrine qui annonçait un peu pompeusement "El palacio de la pizza" (le palais de la pizza). En France, et certainement en Europe, un tel nom aurait tout pour me faire fuir tellement ça sent l'attrappe touristes à plein naseaux. Après un premier geste de recul, je me suis approché malgré tout.
L'endroit était à peu près vide en dépit des 23 heures sonnantes, le décors aussi vieillot que le patron moustachu derrière son comptoir, la propreté globale approximative, malencontreusement servie par un éclairage jaunasse du meilleur rendu... Voir un cafard galoper entre deux tasses sales, toutes antennes dehors, eut été à peine surprenant. En somme, une ambiance qui n'était pas sans me rappeler ces bars typiquement défraîchis en Espagne dont le look semble tout soigneusement travaillé afin de faire fuir le chaland non initié, et conserver la clientèle de petits papis qui viennent discuter football en buvant de la bière tout en tapant le carton sur un coin de table. Plutôt bon signe malgré les apparences...
La carte affiche des tarifs assez bas et surtout propose toute une ribambelle d'empanadas et autres tortas que je n'avais pas encore eu le loisir de goûter. Allez, soyons fous, me voici en train de pousser la porte vitrée, de saluer la salle quasiment vide et de m'assoir sur une banquette. Au pire, pensais-je, sera-ce un excellent moyen de mettre mon estomac et ma flore intestinale à l'épreuve...
La carte affiche des tarifs assez bas et surtout propose toute une ribambelle d'empanadas et autres tortas que je n'avais pas encore eu le loisir de goûter. Allez, soyons fous, me voici en train de pousser la porte vitrée, de saluer la salle quasiment vide et de m'assoir sur une banquette. Au pire, pensais-je, sera-ce un excellent moyen de mettre mon estomac et ma flore intestinale à l'épreuve...
Un serveur affable m'apporte la carte. Les prix sont ridiculement bas. Je commande un peu au hasard sans trop savoir de quoi exactement sera composée mon assiette. Après quelques secondes d'hésitation, il est décidé que mon menu se composera d'un empanadas de carne, d'un empanadas de choclo et d'une part de torta pasqualina. Ha, et un porón de Quilmes, pour pousser le tout.
Voyons ce que l'on aura pour si peu.
Quelques minutes plus tard me voici avec un copieux festin sous les yeux. L'empanadas de carne - composé de viande - est bon. Très bon. Tellement bon que je l'ai dévoré avant même d'avoir eu le temps de degaîner mon appareil photo...
Quelques minutes plus tard me voici avec un copieux festin sous les yeux. L'empanadas de carne - composé de viande - est bon. Très bon. Tellement bon que je l'ai dévoré avant même d'avoir eu le temps de degaîner mon appareil photo...
L'empanadas de choclo, alors là les enfants, c'est une sacrée découverte. Il s'agit d'un empanadas au maïs doux, avec des grains de maïs dedans donc, mélangés à une sorte de béchamel très fluide, le tout enrobé dans un chausson de pâte feuilletée un peu grasse mais délicieuse. C'est tout simplement super bon !! Là, j'ai pris tout mon temps pour en savourer chaque bouchée... A essayer absolument.
Enfin la torta de pasqualina consiste en un gros un énorme une giganteque part de tourte aux épinard et aux oeufs durs. Sur le moment je n'en ai pas cru mes yeux. Non pas seulement du fait du volume (impressionnant) de l'engin, mais surtout par la présence inattendue de... légumes !! Hé oui, je n'avais pas vu la couleur de la chlorophile dans mon assiette depuis mon départ. Car ici, la patate est reine, sous toutes ses formes. Alors des épinards, wow ! quelle fête ! Là encore c'est bon, ça passe tout seul, mon corps me dit merci de penser à lui en le gratifiant de quelques fibres, depuis 3 jours que je l'assomais à coups de bife de lomo à en tomber à la renverse (hein que vous me plaignez ? ).
Au final j'ai plutôt bien mangé. Certes ce n'est pas de la grande gastronomie, mais c'était bon, j'ai l'estomac calé pour la nuit (très important) et, cerise sur
Comme je suis sympa je vous donne même l'adresse (oui, ça va hein, j'en entends là bas au fond qui se plaignent passke c'est loin) :
Quant à moi, c'est sûr : j'y reviendrai. Non seulement pour les empanadas, mais aussi pour les pizzas que j'ai pu observer au loin : elles avaient l'air fameuses, il faut que je sache si le plumage se rapporte au ramage...
Corrientes 751, c'est noté !
RépondreSupprimerMerci j'ai juste une petite crainte pour ta taille de guêpe...
avec des prix comme ça, le régime "c'est pas maintenant"!!:)
RépondreSupprimereh! quel festin ! allez t'es bien parti pour prendre quelques grammes....bonne journée
RépondreSupprimerDe toute façon c'est pas le pays du régime l'Argentine... le plus difficile au bout du compte (mais c'est aussi parce que je ne suis pas restée assez longtemps pour tester les différentes manières de se sustenter) c'est de sortir du "empenadas vs steak"
RépondreSupprimerSinon j'étais tombée sur des marchés couverts (genre à San Telmo) où je me demande s'il n'y avait pas des stands de miam pittoresques...
Vu que tu manges bien mieux pour moins de cinquante pesos, tu devrais peut-être te fixer vingt-cinq maxi la prochaine fois?
RépondreSupprimerLa tourte aux épinards semble très comestible, et pas si déséquilibrée que ça. Tu t'habitues au climat? ça va être dur de ne pas avoir de vrai hiver bien glacial. Ah, entre le temps et la nourriture, tu as l'air bien à plaindre...
Monsieur dîne très tard, tu peux dormir après ce repas gargantuesque ?
RépondreSupprimer@ François : Ma taille de bourdon tu veux dire ^^
RépondreSupprimer@ Nigloo & Boutfil : Ben en fait, vu que je grignote nettement moins, je suis pas si sûr que toi =)
@ Nekkonezumi : C'est exactement ça ! Je ne suis pas encore écœuré des empanadas, et ne mange pas assez régulièrement de viande pour le moment pour m'en dégouter non plus.
@ Flavien : Ben figure toi que... c'est déjà fait ! ^^ En fait, on peut manger pour 18 ARS, c'est à dire moins de 3 Euros !
@ TraileurFou : En Argentine on dîne assez tard. Rarement avant 22 heures. Et personnellement je dors nettement mieux avec le ventre (bien) calé que le ventre vide ;)
t'es trop sympa de nous inviter... parce que je crois que tu te sens tellement bien là bas que tu y seras encore quand j'y arriverais !!! en tout cas ça me fait de plus en plus envie !
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