Deuxième semaine de confinement. D'autres s'en viennent en silence. A l'instar de mes coreligionnaires blogueurs, j'aimerais pouvoir écrire ce que je fais, comment je passe mes journées, ce que je ressens, pour pouvoir le relire dans quelques mois, lorsque tout cela sera derrière nous et que l'on aura pris un peu de recul. Je n'y parviens pas.
En ouvrant cette page blanche j'avais des brides d'idées qui se sont aussitôt évaporées dès que mes mains se sont posées sur le clavier. Aucune ligne directrice. Aucune vision claire de quoi que ce soit. A l'image de mon manque total de visibilité sur ce qu'il adviendra.
Le temps s'écoule selon un rythme mou, loin de l'agitation habituelle et des rebondissements multiples qui émaillent ordinairement mes journées. Pour autant l'ennui n'a pas encore pris racine. Il me reste quelques dossiers sur lesquels je peux travailler encore plusieurs jours. Et j'ai la chance que mon boulot m'a contraint de sortir plusieurs fois, créant autant d'opportunités pour prendre un grand bol d'air. Quelques minutes sous le soleil qui s'étire fort dans le ciel en ce printemps naissant. Hélas les pages uniformément ivoire de mon agenda annoncent la raréfaction prochaine de ces escapades qui sont tout autant d'occasions de discuter de vive voix avec mes semblables.
Ce
matin après avoir fait ma vaisselle, j'ai préparé un petit saladier de
pâte à crêpes. J'en cuirai quelques unes ce soir que je savourerai
devant une émission de télévision en papouillant les chats qui
m'abreuvent de leurs ronrons. Se réfugier dans les petits plaisirs
simples que chaque jour peut nous offrir. Et attendre que passe la
tempête. C'est pour l'instant tout ce qu'il nous reste.
Faire du ménage, ranger, prendre soin de son intérieur, jouer avec les chats, mettre à profit le temps mutuellement disponible pour discuter avec ses amis, prendre de leurs nouvelles, savoir qu'ils vont bien, qu'ils sont prudents. Réinventer les moyens d'être ensemble malgré la distance et se rendre compte d'à quel point nous sommes des êtres sociaux.
Nous permettre collectivement de redécouvrir l'intensité de certains plaisirs simples ; que le bonheur ne repose pas uniquement sur l'argent ; et de redéfinir nos sens des priorités. Ce sera peut-être l'un des points positifs de cette période.
Nous permettre collectivement de redécouvrir l'intensité de certains plaisirs simples ; que le bonheur ne repose pas uniquement sur l'argent ; et de redéfinir nos sens des priorités. Ce sera peut-être l'un des points positifs de cette période.
Relax, nothing is under control.
Ben voilà, tu l’as grattée cette page blanche... 😷
RépondreSupprimerJ'aimerais comme toi que ce soit cette conclusion qui s'en dégage. :)
RépondreSupprimerIci, comme je travaille toujours, ce n'est pas les vacances... mais on sent bien le ralentissement de l'activité quand même. Et les chats sont plutôt heureux de nous voir à la maison presque tout le temps... sauf pour quelques promenades salutaires au beau soleil de mars qui fait enfin fondre la neige dont le sol est encore couvert.
RépondreSupprimerC'est joli des brides d'idées :)
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu la faute, mais elle me plait alors je la laisse :)
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RépondreSupprimerVery creative post
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