Nom : 2012
Genre : Film catastrophe
Catégorie : Paraphrase néo-platonicienne d'une approche Sartrienne de l'être.
Pitch : Un scientifique abonné à "Neutrinos Magazine" apprend que la Terre va bientôt exploser. Il tente alors de prévenir le gouvernement Américain. Face à l'incurie des grands de ce monde et à l'urgence de la situation il décide de traverser le monde en avion bimoteur et d'aller cueillir des renoncules jaunes pour échapper à la mort. Pendant ce temps, Rio ne répond plus...
Extraits :
- John viiiiiiiiite
- On va tous mouriiiiiir !
- Haaaaaa va tous mourirrrrr
- C'est la fin du mooOOOoonde !!
(boum) (badaboum) (crash !)
- Vous allez tous mouriiiir mwouahahahaha ...
- Tu sais piloter cet avion ?
(vraaaaouuuuuuum)
- Ho mon dieu, que d'eau !
- Quelqu'un a vu ma clé de 12 ?
- C'est vrai qu'on va tous mourir ?
L'avis de la rédaction : 2012 est assurément le blockbuster phare de cette fin d'année. Servi par un scénario de premier choix dont on sent une longue maturation, qui n'est pas sans rappeler la profondeur de certains développements de "L'origine du totalitarisme" de Hannah Arendt, 2012 revisite les poncifs du genre en offrant une critique acerbe du post-modernisme recontextualisé dans sa dimension hédoniste auto-centrée. L'audace touche même au comble de l'ironie lorsque point, au détour d'une contrepongée sidérante dans les entrailles d'un Los Angeles en ruines, la suggestion d'une analyse méta-éthique de l'aporétique monade humaine face à la puissance des forces de la nature... Une vision de l'incompréhension de l'homme mis face à face avec sa propre finitude.
Pour conclure, nous ne pouvons que citer Anna Arendt dont les paroles prophétiques viennent rétrospectivement à l'esprit dès les premières seconde générique de fin : "Aucune philosophie, aucune analyse, aucun aphorisme, aussi profonds qu'ils soient ne peuvent se comparer en intensité, en plénitude de sens, avec une histoire bien racontée".
Voir aussi Lo Grelh
Mieux valait aller voir "Le Vilain"... Y'a moins d'effets spéciaux spectaculaires, mais on rit beaucoup plus, sans prétentions.
RépondreSupprimerFallait-il seulement en espérer autre chose qu'une daube de premier choix ?
RépondreSupprimerJe pense que je me contenterai de l'original, mais comment vais-je tenir presque trois ans dans un suspense aussi insoutenable ? Heureusement qu'il y a Dexter et les DH pour passer le temps, entre autres activités roboratives :-D
Citer Arendt dans un article sur 2012, alors là vraiment, chapeau ! :-D Non vraiment, j'ai bien ri, cette critique du film est parfaite et l'extrait très réaliste.
RépondreSupprimerBien joué... :-)