En septembre dernier j’avais entrepris un chantier Herculéen : réaménager mon bureau. Bien que doté d’une confortable surface de 10 m², le volume disponible est partiellement hypothéqué par un gros biniou électronique à deux claviers et pédalier sur lequel il m’arrive régulièrement de faire mumuse. En outre, une vaste fenêtre et une porte fenêtre donnant sur un balcon réduisent encore l’espace disponible aux murs de sorte que l’agencement rationnel des bibliothèques confine à la prise de tête. Initialement j’avais tout simplement aligné les étagères en blocs monolithiques, pratiques mais inesthétiques et surtout qui donnaient l’impression désagréable d’être écrasé par des colonnes de bouquins. Après avoir passé plusieurs heures à tout déménager, déplacer, re-déplacer, re-bouger et tournicoté les meubles dans tous les sens, j’optais pour une configuration dissymétrique jouant sur les différences de hauteurs, plus harmonieuse. Ne restait plus alors qu’à conférer à ce lieu de travail (sight) une ambiance propice à la concentration. Ce qui fut fait en installant par-ci par-là quelques plantes vertes.
C’est important les plantes vertes. Outre leur aspect strictement décoratif, elles apportent une note de gaieté bienvenue, purifient l’air en absorbant les émanations électro-choses pas bonnes à la santé qui se baladent jusque dans nos poumons et diffusent des trucs vachement bien pour notre équilibre, à ce qu’il paraît. Avec tout ce petit monde qui a envahi mon bureau règne désormais une saine atmosphère empreinte de zénitude, de calmisme, propice à la sérénitude, baigné dans une douce lumière captée par les deux larges fenêtrestrès sales teintées naturellement et par lesquelles je peux observer l’affreux immeuble voisin les cieux Toulousains. Il va sans dire que le choix – stratégique – de mes six compagnons s’est fait en fonction de critères scientifiques éprouvés par les plus hautes instances du monde moderne : l’indiscutable « j’aime / j’aime pas ».
Petit délire Tambour Majoresque de la semaine : baptiser mes plantes vertes… Ne me demandez pas pourquoi, toute explication rationnelle serait purement déplacée. Je ne sais pas s’il faut y voir un déviance sexuelle particulière (je vous rassure toute de suite : aucune plante n’a été maltraitée pendant les opérations de baptisation), ou une forme de paternité refoulée sur de modestes végétaux, voire un relent de catholicité mal contenu (non plus : l’eau d’arrosage n’est pas bénite), ou simplement un signe aigu de folie consommée (assez probable). Toujours est-il que ça me fait marrer (c’est grave docteur ?) et que c’est bien là le principal.
Après avoir encore une fois longuement cogité au petit nom qu’aurait chacun de mes résidents et désigné à la lumière de la Science Moderne – en gros « j’aime / j’aime pas » – au sein l’éventail pléthorique de possibilités les prénoms dignes de mes nouveaux amis chlorophyllés, laissez moi vous présenter Hysophore le caoutchouc, Eugène le tradescantia, Claudomire le lierre, Elésiphore la plante grasse (erf, je sais plus ce que c’est comme bidule, mais c'est joli et je crois que ça fleurit même...), Cégismond la bouture moribonde en voie de résurrection (il a subi une transplantation sauvage dont il se remet péniblement) et, pour finir, Adaltrude la liane et sa chevelure ondoyante.
Tadaaaaaaam !
Oui, je sais, ma vie est trépidante…
C’est important les plantes vertes. Outre leur aspect strictement décoratif, elles apportent une note de gaieté bienvenue, purifient l’air en absorbant les émanations électro-choses pas bonnes à la santé qui se baladent jusque dans nos poumons et diffusent des trucs vachement bien pour notre équilibre, à ce qu’il paraît. Avec tout ce petit monde qui a envahi mon bureau règne désormais une saine atmosphère empreinte de zénitude, de calmisme, propice à la sérénitude, baigné dans une douce lumière captée par les deux larges fenêtres
Petit délire Tambour Majoresque de la semaine : baptiser mes plantes vertes… Ne me demandez pas pourquoi, toute explication rationnelle serait purement déplacée. Je ne sais pas s’il faut y voir un déviance sexuelle particulière (je vous rassure toute de suite : aucune plante n’a été maltraitée pendant les opérations de baptisation), ou une forme de paternité refoulée sur de modestes végétaux, voire un relent de catholicité mal contenu (non plus : l’eau d’arrosage n’est pas bénite), ou simplement un signe aigu de folie consommée (assez probable). Toujours est-il que ça me fait marrer (c’est grave docteur ?) et que c’est bien là le principal.
Après avoir encore une fois longuement cogité au petit nom qu’aurait chacun de mes résidents et désigné à la lumière de la Science Moderne – en gros « j’aime / j’aime pas » – au sein l’éventail pléthorique de possibilités les prénoms dignes de mes nouveaux amis chlorophyllés, laissez moi vous présenter Hysophore le caoutchouc, Eugène le tradescantia, Claudomire le lierre, Elésiphore la plante grasse (erf, je sais plus ce que c’est comme bidule, mais c'est joli et je crois que ça fleurit même...), Cégismond la bouture moribonde en voie de résurrection (il a subi une transplantation sauvage dont il se remet péniblement) et, pour finir, Adaltrude la liane et sa chevelure ondoyante.
Tadaaaaaaam !
Oui, je sais, ma vie est trépidante…
Dans une autre vie, je cotoyais régulièrement une Plectrude, une mélusine, un nicéphore... Et bien d'autres encore, sans parler de la poiscaille qu'il avait fallu renoncer à baptiser, vu les flux trop importants...
RépondreSupprimerMais de Brout-Broute, Scoobidoo & Scoobidette, pKa et pkB, Ballon... peu survivent encore à ce jour.
Ma préférence va nettement à Clodomire...
RépondreSupprimerJ'imagine les conversations que vous devez avoir tous les sept, on ne doit plus s'entendre ;-)
RépondreSupprimerEuh, baptisation c'est exprès ? ou c'est parce que ton clavier butait sur baptême ? À moins que ce ne soit un hommage fait avec bravitude à la lumière du Poitou...
Merci pour l'éclat de rire. J'en ai bien besoin en ce moment.
@ Méchant Chimiste : L'idée vient de là ;)
RépondreSupprimer@ Kingluther : Le prénom de votre 2nd ? :D
@ Eric : You're welcome.
Pour baptisation, il y a un peu de tout cela. Surtout, la volonté de respecter le bannissement de toute connotation religieuse trop explicite.
Un blog sans dieu chez toi aussi... Et "au nom du père", c'est quel genre de connotation ?
RépondreSupprimerSi tu envisages d'agrandir ta famille végétale, je te propose deux prénoms (authentiques) délicieusesement surannés, l'un masculin et l'autre féminin. Je pense que tu feras aisément la différence.
- Clitorine
- Phéalus
Je dois te présenter Rachida, mon dattier.
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