• A propos
  • M'écrire
  • Facebook
  • Instagram
  • Lutte Nuptiale
  • Premières fois
  • Identités Singulières
  • Twitter
  • 10 avril 2010

    Regain

    Depuis quelques temps, un tapis de pâquerettes a envahi la pelouse.


    Sous le  noyer, les tulipes s'éveillent après un long sommeil.



    Une douce odeur feutrées flotte dans le jardin : c'est le vieux poirier qui est en fleurs. Il donnera cet été de toutes petites poires juteuses et parfumées à souhait.


    Tiens, le cerisier sauvage s'y est mis aussi. De jolies tartes en perspectives. A moins que les pies ne les dévorent avant !


    Les abeilles s'en donnent à coeur joie !



    Et les blés ondoient dans un balancement gracile tandis que les irondelles jouent dans le ciel.


    Ca y est, cette fois c'est sûr : le printemps est bien là. Enfin !

    Maintenant en plein ciel, le soleil d'avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jallissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la pousse des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s'allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d'un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s'épandait en un grand baiser.
    E. Zola, Germinal.

    13 commentairess:

    1. Le choix de la citation était-il innocent? Zola était friand de ce genre de métaphore filée et ce passage est parmi les plus célèbres. Pour les amateurs, on peut aussi évoquer une allusion ironique (presque un pastiche) chez Proust du côté des jeunes filles en fleurs (je vous laisse chercher).

      RépondreSupprimer
    2. ça te plonge dans une humeur lyrique, le printemps ? Moi aussi, je chante la terre.
      Pour Zola, bon choix, que dis-je excellent choix (bon, je suis de parti pris, tu as choisi mon auteur préféré)

      RépondreSupprimer
    3. oignons plantés, salade repiquée, tomates on attends un peu!
      C'est moins poétique que ce que tu nous dit mais il faut de tout pour faire un monde n'est-ce-pas? :-)

      RépondreSupprimer
    4. oh le printemps de mets dans une humeur poétique. C'est mignon !!! mon jasmin pousse pousse pousse, mon olivier renaît, mon framboisier pousse à une allure hallucinante, c'est vrai que c'est chouette le printemps. Bisous Tambour

      RépondreSupprimer
    5. Toi aussi tu as déjà des guêpes ?
      Boudu, je sens que je vais déjà dé-housser la bombe insecticide spéciale guêpe
      amitiés Kinia

      RépondreSupprimer
    6. @ Bashô : Rien de ce que j'écris n'est innoncent. Et le choix de la citation ne fait bien entendu pas exception.
      C'est pas le tout de frimer en évoquant Proust, donne nous les références qu'on puisse nous aussi profiter de sa prose ;)

      @ Will : Etonnamment cet extrait m'est revenu en mémoire, sans trop m'en rappeler l'exact contenu. Cette ouverture sur le printemps m'avait beaucoup marqué lorsque j'avais lu Germinal en 1ère et je l'ai redécouverte avec beaucoup de plaisir en la recopiant, le livre ouvert sur les genoux.

      @ Alain : Absolument ! Et quoi de meilleur que les légumes qu'on a soi même fait pousser ?

      @ Fabisounours : T'as l'air tout guilleret toi ! Une montée de chlorophylle ? :D

      @ Kinia : Nan pas des guêpes : des abeilles !! On peut d'ailleurs voir les conglomérats de pollen sur les pates arrières ; alors ques les guêpes n'en ont pas.

      RépondreSupprimer
    7. Et les jonquilles? En Écosse, ils sont raides dingues des jonquilles, il y en a partout!!

      RépondreSupprimer
    8. @ Kinia : Et quand bien même ce serait des guêpes, on ne peut pas juste leur foutre la paix ? Elles sont loin d'être l'espèce la plus nuisible de cette planète.

      Ici, la verdure et les fleurs, c'est toute l'année, c'est vrai que cette explosion manque, parfois, un peu. Mais juste un peu ;-)

      RépondreSupprimer
    9. Mais je ne voulais pas du tout frimer! Je vous envois les références par mail.

      RépondreSupprimer
    10. @ Alban : Hannnnn les jonquilles !! Il y en avait plein le jardin à une époque mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé, elles ont presque toutes disparues...

      @ Eric : C'est pô juste ^_^ C'est un spectacle dont je ne me lasse pas. De même que le grand déclin automnal qui constitue pour moi un véritable enchantement.

      @ Bashô : Mets les plutôt en commentaire ici, afin que tout le monde en profite. Je ne me souviens pas d'un tel passage dans Proust, un de mes auteurs favoris, mais il est vrai que je n'ai encore lu le cycle de la Recherche dans son intégralité.

      @ Ô d'Evian : Ce n'est pas l'espace qui manque chez mes parents... du moins tant que l'urbanisation folle n'a pas tout gangréné.

      RépondreSupprimer
    11. Je n'ai pas de jardin, alors je me contente de faire pousser des plantes d'intérieur... et de la ciboulette !
      Tu m'as donné envie de me rouler dans l'herbe :-)

      RépondreSupprimer
    12. J'ai retrouvé le passage, voici la référence : Pléiade, Vol. II (édition Tadié), pp. 244-246, de "Quelques jours plus tard..." à "En ce moment, c'était la saison des fleurs."

      RépondreSupprimer

    Bonjour, vous êtes bien chez Tambour Major.

    Ce billet vous a plu ? Il vous fait réagir ?
    Laissez donc un commentaire grâce au magnifique formulaire mis à votre disposition.

    Z'allez voir, ce n'est pas bien compliqué :

    1) Ecrivez votre petit mot doux dans l'espace de saisie ci-dessus.
    2) Identifiez-vous : sous Sélectionner le profil, cochez Nom/URL.
    3) Saisissez votre nom de scène, votre pseudonyme ou celui de votre chat si c'est ce dernier qui écrit.
    4) Si vous avez un blog, vous pouvez lui faire de la pub en mettant son adresse dans la case URL.
    Sinon passez directement à l'étape suivante.
    5) Cliquez sur Publier.
    6) Tadaaaaaam ! Sous vos yeux ébahis, votre commentaire s'affiche dans toute sa splendeur.

    Elle est pas belle la vie ?
    À bientôt !