Hier soir en sortant du boulot je suis passé voir un ami chez lui. Un pote très branché "milieu" et qu'il écumait régulièrement jusqu'à tout récemment : Cupidon a frappé à sa porte... Je devais lui apporter des documents et il en a profité pour me montrer les photos d'une soirée précédente. On a bu un café en se remémorant quelques bons moments tout en pouffant comme deux idiots. Il était de bonne humeur et pour une fois les pieds bien posés sur terre.
La conversation s'est installée d'elle même, naturellement et de fil en aiguille il en est venu à me parler de son copain, de leur relation, de ses doutes, de certaines petites choses qui commencent à l'énerver ou qui l'exaspèrent franchement et des prises de bec qui commencent à pointer le bout de leur nez dans leur couple naissant.
On a discuté un petit moment et j'ai été surpris qu'il se confie à moi de la sorte et lève (enfin) le voile sur cette partie de lui qu'il tient à l'abri des regards, celle de l'écorché vif qui déchaîne sa hargne et sa colère dans une sexualité débridée, mais en qui subsiste le petit garçon apeuré qu'il a pu être par le passé, un grand coeur engoncé dans une armure d'effronterie qu'il s'efforce de rendre impénétrable. Depuis un an que nous nous connaissons, alors même que nous avons souvent bavardé de tout et de rien, jamais il ne s'était livré aussi entièrement. Je ne sais pas s'il s'en est rendu compte, cela m'a touché.
Hier soir cet ami m'a appris malgré lui qu'être une figure emblématique du "milieu" n'empêche pas d'être fondamentalement un mec bien. C'est idiot, mais il m'a fallu du temps pour le réaliser.
La conversation s'est installée d'elle même, naturellement et de fil en aiguille il en est venu à me parler de son copain, de leur relation, de ses doutes, de certaines petites choses qui commencent à l'énerver ou qui l'exaspèrent franchement et des prises de bec qui commencent à pointer le bout de leur nez dans leur couple naissant.
On a discuté un petit moment et j'ai été surpris qu'il se confie à moi de la sorte et lève (enfin) le voile sur cette partie de lui qu'il tient à l'abri des regards, celle de l'écorché vif qui déchaîne sa hargne et sa colère dans une sexualité débridée, mais en qui subsiste le petit garçon apeuré qu'il a pu être par le passé, un grand coeur engoncé dans une armure d'effronterie qu'il s'efforce de rendre impénétrable. Depuis un an que nous nous connaissons, alors même que nous avons souvent bavardé de tout et de rien, jamais il ne s'était livré aussi entièrement. Je ne sais pas s'il s'en est rendu compte, cela m'a touché.
Hier soir cet ami m'a appris malgré lui qu'être une figure emblématique du "milieu" n'empêche pas d'être fondamentalement un mec bien. C'est idiot, mais il m'a fallu du temps pour le réaliser.
Découvrir le petit garçon qui sommeille au fond de lui te rassure-t-il sur toi?
RépondreSupprimertu fréquentes les VIP du milieu ? moi je dis "monsieur", ;-)
RépondreSupprimerCe billet me met mal à l'aise : d'un côté, il est assez émouvant du fait que ton ami s'est ouvert à toi, mais d'un autre côté, j'ai l'impression d'en apprendre trop sur lui et ses problèmes de couples. Alors bien sûr on ne sait pas de qui il s'agit, son anonymat est respecté a priori, mais je ne suis pas sûr que lui ou son copain seraient très content que tu relates ici ce qu'il t'a confié, même en n'étant identifié que par une initiale ? Je me pose peut-être trop de questions...
RépondreSupprimerOk, donc pour toi jusqu'à présent toute personne fréquentant le milieu c'était un fourbe dont la principale occupation c'est de baver sur les autres?
RépondreSupprimer@ Bascoblog : Je ne sais pas si ça me rassure sur moi. Je crois que ça me rassure sur les autres, c'est déjà pas mal.
RépondreSupprimer@ Will : Heu... ben en fait je m'aperçois que j'en connais quelques uns, certains d'entre eux même très bien !
@ Loup : Tu as absolument raison. Je ne m'en étais pas rendu compte sur le coup... J'ai supprimé les passages litigieux et réécrit un peu le billet. Voilà ce que c'est que de ne pas prendre tout son temps pour écrire. Et merci de m'en avoir avisé !
@ Kitt67 : Il y a un peu cela oui. Les préjugés ont la vie dure... :(
Tu comprends peut être aussi un peu mieux mon aversion à fréquenter cet univers (cf mon billet précédent Sortir ?).
C'est beaucoup mieux comme ça, oui ! Et l'essentiel est préservé ! Heureux d'avoir pu (enfin ?) faire un commentaire intelligent :-)
RépondreSupprimerles cœurs les plus tendres sont souvent cachés derrière les carapaces les plus solides et trompeuses ....
RépondreSupprimerOui, définitivement, on peut être quelqu'un "de bien" et sortir en boîte souvent, ou traîner sur des sites de rencontres ;)
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerAu fait, c'est quoi "le milieu"???? Les sites de rencontres, ce n'est pas le milieu aussi???
RépondreSupprimerLes gens bien sont partout, on n’a pas encore réussi à les exterminer, mais on y travaille ! M. Loup ce billet m’aurait mis mal à l’aise aussi si notre tambour national avait dit du mal du King nuit gays... Mais ce n’est pas le cas, grâce a toi apparemment, il est devenu un tambour délicat avec des baguettes feutrées et un phrasée de velours …
RépondreSupprimer@Pianiste : Oh non, il n'en disait aucun mal, ce n'est pas le genre ! Mais ça l'avait tellement ému qu'il s'en était ouvert à nous aussi !
RépondreSupprimerLe milieu est le lieu de repêchage de toute solitude. En cela il est nécessaire et estimable. Néanmoins pour ne pas en devenir l'un des naufragés, j'ai tendance à n'y aller que pour la fête, ou la pêche. Les deux avec un retour sur investissement très rapide, d'ailleurs.
RépondreSupprimer@ Loup : Tu te sous-estimes cher Loup. Ou alors tu es trop exigeant avec toi même. A moins que ce ne soit les deux à la fois ;-)
RépondreSupprimer@ Akenaboy : Hé oui... C'est rassurant sur la nature humaine au fond. Pour réagir a posteriori sur le commentaire de Bascoblog, je crois que cela me rassure également sur moi même de voir que le revêtement antiadhérant dont je me revêts n'est pas mon seul apanage.
@ Jonathan D. : Ah bon, tu fais tout ça toi ? Espèce de déluré va ! :D
@ Nigloo : Très bonne question. Je n'y avais pas réfléchi à vrai dire. Pour moi le "milieu" est davantage lié à des lieux concrets, des endroits, plus ou moins diffus. Le net n'est pas un endroit à proprement parler. Son immatérialité, le fait qu'il soit nulle part et partout me conduit à l'écarter du "milieu". Il n'en demeure pas moins l'une des portes d'entrée.
@ Pianiste en péril : En principe lorsque je dis du mal de quelqu'un il n'y a aucune équivoque. Toutefois je ne suis pas du genre à déverser mon fiel par torrents entiers, ou alors avec des mots choisis. J'ai heureusement d'autres défouloirs autrement plus efficaces que l'écriture pour me passer les nerfs ou vider mon trop plein d'émotions.
Je ne m’imagine pas voir notre tambour au rythme subtil et indispensable utiliser son blog pour dire lâchement du mal de quelqu’un. Mes propos pouvait le laisser penser … Je les retire !
RépondreSupprimer@ Pianiste : Pas d'inquiétude, il n'y a aucun mal ;)
RépondreSupprimerIl y a des jours, des moments où l'on se confie plus que d'autres, de plus tu attires la confidence donc ...
RépondreSupprimerIntéressant, ce billet. Je reprends la question de nigloo, c'est quoi le milieu ?
RépondreSupprimerLe milieu de quoi? Ne pas fréquenter ces endroits nous pousse donc forcément vers la marge ? (et la marge de quoi?)
En ce qui me concerne, je fréquente les gens que j'apprécie dans n'importe quel endroit que je veux, au milieu et à côté. :)
(mais c'est vrai que je ne recherche pas de petit copain, non plus).