Au départ je voulais répondre à vos messages de soutien par un commentaire mais vu la longueur que ce dernier prenait et le coté anecdotique d'un commentaire, il m'a semblé plus judicieux d'en faire un billet à part entière.
Pour commencer donc, je tenais à vous remercier pour vos témoignages amicaux sous toutes leurs formes. Alors en un mot comme en cent, je voulais tout simplement vous dire : merci !
Dans un des commentaires Anthonygay posait la question :
Effectivement lorsque nous nous sommes connus, nous étions tous deux célibataires. Mais à vrai dire la question ne s'est jamais posée. Les choses se sont faites d'elles mêmes, on n'a rien calculé, l'idée ne m'a même jamais traversé la tête. Faut-il mentionner que très basiquement je ne suis pas son genre tout autant qu'il n'est pas le mien, ceci explique peut être cela. Mais plus sérieusement je crois que notre amitié à été une évidence, voilà tout. Montaigne s'en était déjà expliqué en son temps à propos de La Boétie. Je ne ferai que reprendre ses mots :
Depuis une semaine j'ai le moral en dents de scie, oscillant entre journées insipides et dépression. Même si Lapaing est sorti d'affaire et que le pronostic vital n'est plus engagé, s'il récupère peu à peu ses facultés avec une volonté incroyable, beaucoup de questions restent en suspens et ça n'est pas facile à gérer. Faire face, ne pas craquer devant lui, soutenir ses amis, soutenir son copain (aussi un ami) qui fait preuve d'une énergie qui force l'admiration, ne rien laisser paraître au boulot (je déteste l'apitoiement venant des collègues) et surtout ne pas craquer devant mes étudiants même s'il s'en est fallu de très peu la semaine passée, les nuits d'angoisses... Voilà mon quotidien. Je m'occupe l'esprit au maximum pour ne pas penser et mange du chocolat en quantité inquiétante...
Hier je suis retourné le voir. J'avais envie de lui dire tout un tas de choses auxquelles j'avais réfléchi. Lui dire combien il était important pour moi, que j'avais besoin de lui, qu'il pouvait compter sur moi. Mais le moment venu il me fut impossible de dire quoi que ce soit sans sentir monter en moi un tsunami de larmes et exploser en sanglots. Je m'en suis tenu à quelques phrases accouchées au forceps d'un effort de contenance. En outre la douleur physique ne le rendait pas très réceptif, ce n'était pas le moment.
Malgré tout je lui ai demandé s'il voulait me faire un câlin. En dépit des fils et des perfusions il a écarté les bras, je me suis lové contre son épaule et il m'a serré contre lui. Je l'ai embrassé dans le cou en écoutant son coeur battre. Cela m'a fait un bien fou.
Pour commencer donc, je tenais à vous remercier pour vos témoignages amicaux sous toutes leurs formes. Alors en un mot comme en cent, je voulais tout simplement vous dire : merci !
Dans un des commentaires Anthonygay posait la question :
Comment avez-vous été surs que vos sentiments ne devenaient pas amoureux si vous étiez célibataires tous les deux ? en tous les cas c'est une belle amitié.
Effectivement lorsque nous nous sommes connus, nous étions tous deux célibataires. Mais à vrai dire la question ne s'est jamais posée. Les choses se sont faites d'elles mêmes, on n'a rien calculé, l'idée ne m'a même jamais traversé la tête. Faut-il mentionner que très basiquement je ne suis pas son genre tout autant qu'il n'est pas le mien, ceci explique peut être cela. Mais plus sérieusement je crois que notre amitié à été une évidence, voilà tout. Montaigne s'en était déjà expliqué en son temps à propos de La Boétie. Je ne ferai que reprendre ses mots :
Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant: «Parce que c’était lui, parce que c’était moi.»
Depuis une semaine j'ai le moral en dents de scie, oscillant entre journées insipides et dépression. Même si Lapaing est sorti d'affaire et que le pronostic vital n'est plus engagé, s'il récupère peu à peu ses facultés avec une volonté incroyable, beaucoup de questions restent en suspens et ça n'est pas facile à gérer. Faire face, ne pas craquer devant lui, soutenir ses amis, soutenir son copain (aussi un ami) qui fait preuve d'une énergie qui force l'admiration, ne rien laisser paraître au boulot (je déteste l'apitoiement venant des collègues) et surtout ne pas craquer devant mes étudiants même s'il s'en est fallu de très peu la semaine passée, les nuits d'angoisses... Voilà mon quotidien. Je m'occupe l'esprit au maximum pour ne pas penser et mange du chocolat en quantité inquiétante...
Hier je suis retourné le voir. J'avais envie de lui dire tout un tas de choses auxquelles j'avais réfléchi. Lui dire combien il était important pour moi, que j'avais besoin de lui, qu'il pouvait compter sur moi. Mais le moment venu il me fut impossible de dire quoi que ce soit sans sentir monter en moi un tsunami de larmes et exploser en sanglots. Je m'en suis tenu à quelques phrases accouchées au forceps d'un effort de contenance. En outre la douleur physique ne le rendait pas très réceptif, ce n'était pas le moment.
Malgré tout je lui ai demandé s'il voulait me faire un câlin. En dépit des fils et des perfusions il a écarté les bras, je me suis lové contre son épaule et il m'a serré contre lui. Je l'ai embrassé dans le cou en écoutant son coeur battre. Cela m'a fait un bien fou.
Pleurer fait parfois du bien aussi.
RépondreSupprimerLes larmes permettent d'évacuer la tension, c'est à ça que servent les pleurs.
RépondreSupprimerEt tu n'as pas à nous remercier, c'est tout à fait normal ;-)
Heureux d'apprendre que ton ami va mieux. Dis toi que tes calins y sont aussi pour quelquechose.
RépondreSupprimerhihihi c'est trop mignon ! Ce câlin que tu voulais tant lui faire ! J'imagine que le moment devait être très émouvant !
RépondreSupprimerJe te le redis, mais préserve toi, et comme vous êtes un petit groupe, serrez vous les coudes. Il a besoin de vous ! Bisous nounours !
Pleurer cela permet de lacher du leste. Maintenant comme tu écris très bien et que parfois les mots ont du mal à sortir dans certaines circonstances, écris lui une lettre qu'il lira et relira...
RépondreSupprimerBises
"Pleure : les larmes sont les pétales du coeur"
RépondreSupprimerPaul Eluard
Je n'avais pas lu ta note précédente avant aujourd'hui. J'ai été tellement bouleversé que j'ai eu besoin de prendre mon téléphone pour dire à mon meilleur ami combien il comptait pour moi.
RépondreSupprimerJe t'embrasse virtuellement et lui aussi. Je vous souhaite des milliards de câlins à venir.
...Et pleure si tu as besoin. Tu n'es pas un roc, tu es toi avec ta sensibilité et ton coeur gonflé d'amitié et de peine.
Comme c'est meugnon :-)
RépondreSupprimerRien dire et souhaiter fort que la machine reparte vite et bien. Bon courage à vous deux
RépondreSupprimerTu lui as tout dis avec tes larmes et ton câlin. Tu peux expliquer, ou commenter, mais tu ne lui en diras pas plus.
RépondreSupprimerRien n’est meilleur que d’avoir une épaule sur laquelle on peut pleurer ….
" Je m'appuierais sur toi et toi sur moi...et tout ira bien" Dave Matthews Bard.
RépondreSupprimerEtre là...tout prêt.Présent.
(Pensées)
Le câlin a remplacé tes paroles qui ne sortaient pas, sois en certain. Le message est passé 5/5.
RépondreSupprimerEn tout cas, dès que tu en as l'occasion dit lui tout ce qu'il représente pour toi, tout le bonheur que tu as à être son ami. On remet toujours au lendemain ce genre de choses parce qu'on croit trop souvent que ça coule de source.
RépondreSupprimerPlacé, presque, dans la même situation que toi cette semaine, je n'aurais pas, moi, la possibilité de le dire. Trop tard.
À écouter...
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=MXWfb1PpmbQ
Je lui souhaite plein de force et de courage.
Affectueusement,
J'ai tendance à penser qu'un câlin vaut tous les mots qu'on n'arrive pas à dire, la verbalisation viendra peut-être plus tard, quand il ira mieux. Prends soin de toi, et prends soin de lui.
RépondreSupprimerLa semaine dernière, avec quelques sanglots d'émotion dans la voix, j'ai dit à mon meilleur ami que je l'aimais, fort, en le prenant dans mes bras.
RépondreSupprimerCa m'a donné une grande chaleur, un immense sourire, et une immense force.
A renouveler aussi souvent que l'envie se fait sentir, c'est gratuit et sans ordonnance en plus !
S'il m'arrivait quelque chose de grave, je voudrais avoir des amis comme toi à mon chevet.
RépondreSupprimerPlein de courage pour la suite.
ok je comprends mieux la situation, il n'y a pas eu d'ambiguïté dès le départ... ce qui n'est pas toujours le cas entre gays malheureusement...
RépondreSupprimerLes exemples à l'instar de la superbe phrase de Montaigne ne manquent pas : Charlemagne a pleuré à la mort de son ami. Mais le tien récupère, aucune raison d'être triste. Le soulagement a dû être immense après une telle crainte! Soutenez-le, et profite de cette amitié précieuse.
RépondreSupprimerJe découvre ces 2 billets et j'en pleure, maintenant que ça va beaucoup mieux, merci d'avoir été là quand ça n'allait pas. Je t'aime mon grand, je t'embrasse.
RépondreSupprimerL.