Quelques mots pour préciser ma pensée sur le billet d'hier à propos l'intervention d'Edgar Morin dans la matinale du 7/9 de France Inter. Le contenu de ces propos m'a tout d'abord séduit avant de céder le pas à la perplexité.
Séduction tout d'abord en ce que Morin dénonce les idoles avec lesquelles on confond parfois l'amour. Je parle du tourbillon de la passion qui consume tout sur son passage jusques et y compris le couple lui même. Mettre en garde contre les illusions d'un amour total immédiat dont la presse people nous abreuve et qu'elle érige - malgré elle ?- en une forme de modèle auquel il est tentant de s'identifier, par suivisme autant que par le désir d'être dans une norme chimérique.
Prévenir des risques de transformer le plus beau des sentiments en objet de consommation, on prend, on teste, on jette, on ramasse, un froisse, on casse, on recolle, dégage, reviens, au suivant, fous moi la paix, Next ! comme l'intitulait une émission de pseudo télé-réalité, ce que Ek91 a parfaitement résumé dans son commentaire et auquel je souscris totalement :
Perplexité ensuite car affirmer que "l'amour emballement conduit à l'échec", c'est aussi prendre le parti de l'immaturité. Certes une relation amoureuse ne débute pas nécessairement par l'emballement, mais tout de même les premiers instants sont tout-feu tout-flamme il me semble. Cela doit-il signifier que la relation est vouée à l'échec ? N'y a-t-il pas de la place pour la raison, pour une nécessaire prise de recul, attitude que l'on attend normalement d'un adulte et dont l'absence chez les adolescents fait sourire les grandes personnes ? Le danger est bien évidemment, avec l'empressement symptomatique auquel notre monde nous astreint - de confondre cette effusion dégoulinant de bons sentiments avec la noblesse du véritable sentiment amoureux, lequel se corrompt parfois lorsqu'il est confronté à l'immédiateté du désir non canalisé.
Je crois sans trop me tromper que nous rêvons tous de cet amour parfait qui débuterait par un coup de foudre pour se transformer ensuite en un perpétuel feu d'artifice dont chaque panache serait plus beau que le précédent. Rêve candide, utopie de jeune fille en fleur... peut être bien. La réalité n'est pas toujours aussi scintillante. Revenir à plus d'humanité dans la chose amoureuse, certes ; c'est un vaste et nécessaire chantier. Mais laissez nous nos rêves de princes charmants.
Séduction tout d'abord en ce que Morin dénonce les idoles avec lesquelles on confond parfois l'amour. Je parle du tourbillon de la passion qui consume tout sur son passage jusques et y compris le couple lui même. Mettre en garde contre les illusions d'un amour total immédiat dont la presse people nous abreuve et qu'elle érige - malgré elle ?- en une forme de modèle auquel il est tentant de s'identifier, par suivisme autant que par le désir d'être dans une norme chimérique.
Prévenir des risques de transformer le plus beau des sentiments en objet de consommation, on prend, on teste, on jette, on ramasse, un froisse, on casse, on recolle, dégage, reviens, au suivant, fous moi la paix, Next ! comme l'intitulait une émission de pseudo télé-réalité, ce que Ek91 a parfaitement résumé dans son commentaire et auquel je souscris totalement :
" Il me semble urgent de ne plus classer l'amour, le mariage, nos relations aux autres, etc... dans la même catégorie que nos Kleenex, nos Bic, nos BigMac et nos autres biens jetables, sans forme, sans odeur et sans goût."
Perplexité ensuite car affirmer que "l'amour emballement conduit à l'échec", c'est aussi prendre le parti de l'immaturité. Certes une relation amoureuse ne débute pas nécessairement par l'emballement, mais tout de même les premiers instants sont tout-feu tout-flamme il me semble. Cela doit-il signifier que la relation est vouée à l'échec ? N'y a-t-il pas de la place pour la raison, pour une nécessaire prise de recul, attitude que l'on attend normalement d'un adulte et dont l'absence chez les adolescents fait sourire les grandes personnes ? Le danger est bien évidemment, avec l'empressement symptomatique auquel notre monde nous astreint - de confondre cette effusion dégoulinant de bons sentiments avec la noblesse du véritable sentiment amoureux, lequel se corrompt parfois lorsqu'il est confronté à l'immédiateté du désir non canalisé.
Je crois sans trop me tromper que nous rêvons tous de cet amour parfait qui débuterait par un coup de foudre pour se transformer ensuite en un perpétuel feu d'artifice dont chaque panache serait plus beau que le précédent. Rêve candide, utopie de jeune fille en fleur... peut être bien. La réalité n'est pas toujours aussi scintillante. Revenir à plus d'humanité dans la chose amoureuse, certes ; c'est un vaste et nécessaire chantier. Mais laissez nous nos rêves de princes charmants.
Je n'aime pas cet animateur radio, et en plus je crois au coup de foudre ^^ La preuve que ça peut marcher: on a fêté nos 4 ans de vie à 2 le 26 janvier. Peut être a-t-il connu des déceptions?
RépondreSupprimerJe pense que passer le cap des deux premières années de vie commune après un coup de foudre est l'indice que la relation est sur la bonne voie, car la passion a laissé place à un "véritable" amour.
RépondreSupprimerL'amour est un sujet très épineux, tant il faut définir ce dont on parle, et tant chaque couple invente son propre scénario. Mais c'est drôlement bien à vivre.
Jolis billets, avec une analyse profonde et subtile.
Très belle note. Juste une petite réserve, le rêve de Prince Charmant me paraît ambigüe, trahisant le désir d'être aimé et non pas d'aimer. Je suis encore jeune mais l'expérience me dit déjà qu'il est infiniment plus beau d'aimer que d'être aimé.
RépondreSupprimerEt j'ajouterai que contrairement à ce que prétend le monde, nous n'avons pas le droit au prince charmant.
Il faut franchir le cap de l'amour passion pour le faire évoluer en accommodement raisonnable.
RépondreSupprimerNe confondons pas Edgar Morin avec l'animateur Christian Morin : ce n'est pas le même niveau de pensée.
RépondreSupprimerComment faire pour vivre la folie calmement ...
RépondreSupprimerOn peut aussi vivre son coup de foudre simplement en ne planifiant pas les 10 prochaines années et voir se qui se passe. Partager au jour le jour de sans se demander sans cesse si ça "pourrait" marcher à long terme.
RépondreSupprimerNe pas se mettre de barrières.
J'étais certain que tu souscrirais à mon commentaire, non que tu sois prévisible, mais bien parce qu'il est question avant tout de bon sens. D'ailleurs la plupart des gens que je lis, qui te lisent, que nous lisons les uns les autres sur la toile, souscrivent à cette idée que l'amour est sans nul doute LE sentiment auquel nous aspirons - parce qu'il est le seul vrai sentiment au fond... Reste à savoir, quand nous le vivons enfin, comment ne pas (trop) le malmener pour qu'il ne s'en aille pas trop vite.
RépondreSupprimer@ Guillaume : Je crois que tu confonds avec Christian Morin le clarinettiste, ou peut être Daniel Morin l'humoriste du Fou du Roi. Ce n'est pas exactement le même personnage ^^
RépondreSupprimer@ Flavien : Oui, c'est ce qu'on dit. J'ai même lu quelque part que l'être humain était hormonalement programmer pour aimer par cycles de trois ans ou quelque chose comme ça.
@ Bashô : Le prince charmant est ici allégorique de l'amour parfait. Ne va pas chercher trop loin non plus ;)
@ Frakonorsk : Oui. Encore faut-il en être capable.
@ Syl./ Gay Culte : Edgar Morin joue peut être aussi de la clarinette ?
@ Stephan : Hé hé, oui, il y a un peu de cela.
@ Le Docteur : Effectivement, vivre au jour le jour et savourer l'instant présent, c'est une assez bonne philosophie. Welcome on board !
@ Ek91 : Ta dernière phrase me laisse perplexe. Sous-entends tu que l'amour pourrait s'en aller même sans le malmener ? Serait-ce un sentiment qui s'userait "naturellement" ?
Je n'ai jamais rien compris à la philosophie ; enfin, je suis peut-être comme Monsieur Jourdain!;-)
RépondreSupprimerEn relisant mon commentaire, je me rends compte qu'on peut en effet interpréter ma dernière phrase de la sorte : l'amour finit toujours par s'en aller et en fait... non, ce n'est pas ce que je pense. J'aurais plutôt du écrire "pour ne pas qu'il s'en aille. [point final]" Evidemment je crois en l'amour qui dure et j'aimerais imaginer le connaître un jour. D'ailleurs je souhaite à chacun d'entre nous un amour qui dure, tout l'inverse d'un amour fast-food, hélas trop répandu (et contrairement à ce que j'entends ici ou là, il n'y a pas que chez les gay que le sentiment amoureux est malmené.
RépondreSupprimerMais qu'est-ce que l'amour, le vrai alors?
RépondreSupprimerJe crois qu'il y a la passion et l'amour. La passion pour quelqu'un serait passagère tandis que le vrai amour dure. Mais il ne faut pas trop se poser de questions et vivre l'instant présent, moi je dirais que l'amour c'est quand tu as les yeux qui brillent quand tu regardes l'autre, qui lui même à les yeux qui brillent aussi
RépondreSupprimerMais l'amour parfait suppose un amour achevé non? Vomme la vie, on ne peut qu'attendre la fin pour pouvoir dire si ce fut un grand amour.
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