Une technologie révolutionnaire, le Source Code, permet de projeter virtuellement quelqu'un dans la mémoire des huit dernières minutes d'un événement afin d'en extraire des informations et reconstituer le puzzle des faits. Un attentat meurtrier a eu lieu à Chicago, les autorités craignent qu'il ne s'agisse que d'un coup de semonce avant le grand feu d'artifice. La menace plane sur la ville. Il faut donc retrouver la trace du poseur de bombe et déjouer ses plans avant le désastre. Huit minutes seulement. Pas plus. Mais huit minutes qui peuvent recommencer indéfiniment.... Et cela change tout.
Un militaire la veille encore en Afghanistan qui fait des va et vient entre le présent et cet univers parallèle. Des souvenirs, des interrogations : que fait-il là ? Pourquoi lui ? Depuis combien de temps est-il enfermé dans cette capsule ? Avez-vous trouvé le poseur de bombe Capitaine ? Ne peut-on vraiment pas sauver tous ces gens morts dans l'attentat ? Le passé est donc définitivement écrit... Beaucoup de questions dont les réponses seront soutirées par fragments dans cet interminable jeu de Sisyphe où le temps ne s'écoule pas plus de huit minutes. D'autres nous sont posées indirectement qui ne sont pas moins percutantes. Science sans conscience est ruine de l'âme. Mais pour le salut de l'humanité ?
Servi par des acteurs magnifiques (Jake Gyllenhaal hyper choupi, Michelle Monaghan aux faux airs de Björk, Vera Farmiga et son regard de velour), Source Code aurait pu n'être qu'un film de plus aux doux accents de Matrix, Inception et un zeste d'Armée des Douze Singes, productions dont il se distingue pourtant assez nettement. Car, tout au long de la finalement assez brève heure trente que dure le film, l'intrigue finement écrite est très bien développée, jusqu'à cette fin absolument extraordinaire qui hisse Source Code en bonne place dans le panthéon des films de science fiction.
Une heure trente trois minutes à peine qui prouvent, paradoxalement, qu'un bon réalisateur (Duncan Jones) n'a pas besoin de beaucoup de temps.
Voir aussi la critique de Nicolinux
Critique qui donne envie de voir le film !
RépondreSupprimerDéjà le titre m'a interpellé ... et les références me font plaisir (Matrix/12 Monkeys)
La thématique me rappelle aussi Memento, mais je devine un tout autre rythme.
Je le note ^_^
Moi qui n'étais que moyennement intéressé, tu m'allèches! C'est très excitant ces jeux sur le temps, intellectuellement étourdissant et passionnant.
RépondreSupprimerLa durée de une heure trente à une heure quarante est idéale au cinéma, plus c'est souvent du délayage.
Un peu comme Un jour sans fin ?
RépondreSupprimer@ Blau : Attention, le rythme n'est pas aussi haletant que ce que la bande annonce pourrait le faire croire. A voir si tu en as l'occasion, je te sais fort accaparé :)
RépondreSupprimer@ Flavien : Ben je n'avais pas vu quelque chose d'aussi réussi avec finalement si peu de moyens depuis un bout de temps. Ce n'est pas aussi poussé que Inception, les films ne jouent pas dans la même catégorie. Mais le résultat est très convainquant. Sans connaitre tes goûts je crois que cela te plairait ;)
@ Olivier : Non, pas exactement. La trame est moins linéaire. Et Jake Gyllenhaal est autrement plus sexy que Bill Murray :D
Pour nous qui sommes complètement à la rue côté ciné parce qu'on ne suit pas du tout cette actu, c'est sympa d'être tenus au courant ! il a l'air bien ce film !
RépondreSupprimerça donne envie d'aller voir le film.Dans le même genre, il y a aussi "déjà vu" sorti il y a quelques années.
RépondreSupprimerMerci du tuyau.
sincèrement votre
Jake Gyllenhaal ? C'est l'acteur de "Prince of Persia" (mauvais) et de ce film sur la fin du monde non (mieux)?
RépondreSupprimerJ'aime bien cet acteur.
Mais j'ai vu une autre affiche moi, de ce film dont tu parles !
C'est noté !
J'adore la SF !
...
Bon J'te laisse : j'ai concert ... de qui tu sais !
;)
Un bon film certainement. Je suis assez amateur du genre.
RépondreSupprimerJe serais moins enthousiaste que vous pour deux raisons : la toute fin repose sur un paradoxe qui n'est pas si imprévisible, il a souvent été traité dans la littérature SF. Ensuite il existe d'autres films sur la répitition d'une même scène où le héros est "renvoyé", mais où la progression de l'action n'est pas le seul moteur, l'humour sur des situations que l'on croit faire évoluer dans le bon sens avec ce que l'on sait d'avance mais qui dégénèrent apporte un plus, absent dans Source Code.
Mais bon, au total j'ai passé un bon moment.
(à ce propos avez-vous lu les short-short-stories de Fredric Brown ? Dans l'un de ses livres il passe tous les paradoxes temporels en revue)
Marrant, en voyant la bande annonce, je me suis demandé si c'était aussi baveux que ça :-)
RépondreSupprimerJake Gyllenhall est très choupi, mais catastrophe : il aime les chiens !
On va pas pouvoir se marier.
@ Sandrinexpat : Vous ne suivez pas par manque d'intérêt ou parce que c'est vraiment trop paumé par chez vous dans la pampa ?
RépondreSupprimer@ Elliot : On m'a parlé de Déjà vu mais je ne l'ai pas encore vu ^^
@ Gildan : Ha bon, elle passe dans ta région Madonna ? :D
@ Karedig : Je ne parlais pas du caractère imprévisible de la fin. En effet la question a déjà été explorée dans la littérature SF (je n'ai pas lu F. Brown, je prends note !). En revanche les traitements cinématographiques réussis ne sont pas légion. Hormis les Twilight Zone des années 60 qui exploraient de long en large et en travers tous les paradoxes possibles avec une virtuosité admirable, je n'ai pas beaucoup de souvenirs cinématographiques vraiment flatteurs, ou amené avec une gaucherie navrante. Ici je trouve que c'est très réussi.
Pour le reste, je trouve que le film, s'il n'explore pas tous les ressors que tu indiques, prend le parti d'une trame simple, s'y tient et surtout ne s'éparpille pas.
N'oublions pas non plus que Source Code n'est que le 2nd long métrage de ce réalisateur. J'aimerai bien que d'autres, qui en sont à leur Nième film, soient capables d'autant de personnalité.
@ Nekkonezumi : Baveux ? T'es encore fixée sur l'omelette ? :) Et puis Jake Gyllenhall est tellement choupi dans ce film qu'on lui pardonne tout, même de préférer les chiens. C'est bien aussi un gros toutou !
Comme je l'ai dit, j'ai aimé ce film. Je n'ai pas retrouvé dans ma mémoire fatiguée le titre du film sur le même thème qui me semblait faire preuve d'un certain humour (compensant une mauvaise réalisation et un acteur principal moins sexy que Jake).
RépondreSupprimerEn revanche le recueil de F Brown auquel je faisais allusion est "Lune de miel en enfer" (mais ses autres recueils sont bien aussi). Sa nouvelle la plus courte est la suivante :
"Le professeur Jones potassait la théorie du temps depuis plusieurs années déjà.
"J'ai trouvé l'équation clé, dit il un jour à sa fille. Le temps est un champ. Cette machine que j'ai construite peut agir sur ce champ, et même en inverser le sens."
Et, tout en appuyant sur le bouton, il dit :" Ceci devrait faire reparir le temps à rebours à temps le repartir faire devrait ceci" : dit il, bouton le sur appuyant en tout, et.
"Sens le inverser en même et, champ ce sur agir peut construite j'ai que machine cette. Champ un est temps le. Fille sa à jour un il-dit, l'équation clé trouvé j'ai."
Déjà années plusieurs depuis temps du théorie la potassait Jones professeur le"
Voilà, voilà, bonjour chez vous.
Voilà une critique fort bien montée qui me donne envie de voir ce film que j'ajoute à la loooooongue liste de trucs à voir ici, plus probablement quand il sera dispo à la location
RépondreSupprimer@ Karedig : Merci pour ce petit bout de F. Brown. Je crois que je vais de ce pas faire un tour chez Amazon :)
RépondreSupprimer@ Sephiraph : Profite qu'il passe en ce moment pour foncer le voir :)
"Science sans conscience est ruine de l'âme" : joli :)
RépondreSupprimerPour le film, j'étais déjà convaincu, j'irai donc.
Rien à voir avec ton billet mais il fallait que je le dise : tu avais pas dit que tu faisais tes débuts de présentateur sur TF1 le vendredi soir !! :-))
RépondreSupprimerje veux !
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