Alors que je raccompagnais un très gentil garçon à sa voiture, il revenait sur une question que je lui avais posée la veille, à savoir si ses photos étaient récentes. Je me méfie des photos sur les sites de rencontres. En ces lieux le marketing fait rage et si certains n'hésitent pas à mentir sur leur âge comme l'évoquait récemment Fred, d'autres poussent la fourberie jusqu'à publier des portraits remontant à leurs vingt ans aujourd'hui deux fois révolus.
Je trouve ça totalement ridicule de mentir sur son image car in fine cela se voit, occasionnant par là même le ravage bilatéral d'une frustration symétrique. Parceque moi, si le garçon ne me plait pas, inutile d'envisager autre chose que de discuter autour d'un verre rempli d'alcool très fort si nécessaire pour faire passer la pilule de la déception. Et ne comptez pas sur l'alcool pour me faire changer d'avis, ma libido étant incompatible avec l'éthanol à haute dose, mais c'est un autre sujet.
Lui me disait renouveler régulièrement ses photos, qu'il s'assumait totalement physiquement, avec ses ridules et quelques kilos en trop, et se montrait tel quel. Ce qui est vrai : aucune mauvaise surprise, et c'est très agréable. Inversement, il m'avouait avoir été agréablement surpris. Déjà par la taille. Oui, sur une photo on ne se rend pas compte que je mesure vraiment mon mètre quatre vingt dix assorti d'une carrure d'armoire normande. Quand on m'a en face c'est une autre histoire. "Tu es beaucoup mieux en vrai que sur tes photos" me dit-il ensuite, ce qui ne manquât pas de me faire rougir et lui de le faire rire. Je ne suis pas un très bon photographe, malgré quelques essais plus ou moins réussis pour la photo du mois, et ne suis pas fan de mon image. Dur de faire aimer ce que l'on n'aime pas vraiment.
Je lui demandais alors ce qui n'allait pas sur mes photos, ce que à son avis je pourrais faire pour les rendre plus fidèles. "Tu es beaucoup plus souriant en vrai. Tu ne souris pas assez sur tes photos". C'est vrai. Je ne souris pas, ou peu, sur mes photos. Poursuivant notre conversation sur des sujets voisins puis reprenant le fil conducteur de notre conversation il ajouta : "Sûrement parce que tu n'as pas encore tout réglé avec toi même". Très juste...
Même si je me sens plutôt bien dans mes baskets et relativement à l'aise avec ma sexualité dont je parviens à parler plutôt librement, je sais qu'il reste encore des zones d'aspérités qui résistent. J'en devine quelques unes et crois en avoir identifié d'autres. Comparativement à ce que j'étais il y a trois ou cinq ans, m'assumer fut l'occasion d'une véritable renaissance et ne suis en rien nostalgique de ces années révolues de malêtre et de déprime, que j'avais pu évoquer il y a quelques temps déjà. Quoiqu'ayant bien avancé, la route continue, encore semée d'embûches, de quêtes de soi. A la découverte du Tambour Major qui sommeille.
Et j'avance.
En souriant.
Je trouve ça totalement ridicule de mentir sur son image car in fine cela se voit, occasionnant par là même le ravage bilatéral d'une frustration symétrique. Parceque moi, si le garçon ne me plait pas, inutile d'envisager autre chose que de discuter autour d'un verre rempli d'alcool très fort si nécessaire pour faire passer la pilule de la déception. Et ne comptez pas sur l'alcool pour me faire changer d'avis, ma libido étant incompatible avec l'éthanol à haute dose, mais c'est un autre sujet.
Lui me disait renouveler régulièrement ses photos, qu'il s'assumait totalement physiquement, avec ses ridules et quelques kilos en trop, et se montrait tel quel. Ce qui est vrai : aucune mauvaise surprise, et c'est très agréable. Inversement, il m'avouait avoir été agréablement surpris. Déjà par la taille. Oui, sur une photo on ne se rend pas compte que je mesure vraiment mon mètre quatre vingt dix assorti d'une carrure d'armoire normande. Quand on m'a en face c'est une autre histoire. "Tu es beaucoup mieux en vrai que sur tes photos" me dit-il ensuite, ce qui ne manquât pas de me faire rougir et lui de le faire rire. Je ne suis pas un très bon photographe, malgré quelques essais plus ou moins réussis pour la photo du mois, et ne suis pas fan de mon image. Dur de faire aimer ce que l'on n'aime pas vraiment.
Je lui demandais alors ce qui n'allait pas sur mes photos, ce que à son avis je pourrais faire pour les rendre plus fidèles. "Tu es beaucoup plus souriant en vrai. Tu ne souris pas assez sur tes photos". C'est vrai. Je ne souris pas, ou peu, sur mes photos. Poursuivant notre conversation sur des sujets voisins puis reprenant le fil conducteur de notre conversation il ajouta : "Sûrement parce que tu n'as pas encore tout réglé avec toi même". Très juste...
Même si je me sens plutôt bien dans mes baskets et relativement à l'aise avec ma sexualité dont je parviens à parler plutôt librement, je sais qu'il reste encore des zones d'aspérités qui résistent. J'en devine quelques unes et crois en avoir identifié d'autres. Comparativement à ce que j'étais il y a trois ou cinq ans, m'assumer fut l'occasion d'une véritable renaissance et ne suis en rien nostalgique de ces années révolues de malêtre et de déprime, que j'avais pu évoquer il y a quelques temps déjà. Quoiqu'ayant bien avancé, la route continue, encore semée d'embûches, de quêtes de soi. A la découverte du Tambour Major qui sommeille.
Et j'avance.
En souriant.
Oui, sourire ! On peut faire avaler n'importe quoi (pas de mauvais esprit !) aux gens du moment que c'est dit avec le sourire !
RépondreSupprimerEt c'est vrai que les photos trahissent les sentiments de ceux qui les habitent. Ca me rappelle une anecdote ; je faisais défiler des photos et à un moment celui qui les regardait avec moi dit: "sur cette photo, ton sourire n'est pas le même que d'habitude. Il a une teinte triste". Moi, je ne voyais pas la différence avec les autres photos et pourtant celle-ci avait été effectivement prise lors de l'enterrement de mon grand-père. Les autres voient des choses que nous sommes incapables de voir à propos de nous-mêmes...
C'est un peu la citation de Voltaire : "j'ai décidé d'être heureux, c'est meilleur pour la santé"
RépondreSupprimerIl y a plusieurs types de sourires, je ne te l'apprends pas... Je suis beaucoup plus attentif à ce qu'évoque le regard, au feu qui pétille (ou pas) dans les yeux, qu'au sourire même si, bien sûr, j'apprécie les visages souriants !
RépondreSupprimerQuant à avoir tout réglé avec soi-même : que voilà un objectif ambitieux ! Je ne suis pas certain qu'il soit atteignable ou alors peut être par de rares personnes suffisamment "solides" pour tout affronter d'elles mêmes et dont tu fais peut être partie :)
Pour ma part, je pense que l'on sourit (sincèrement) parce qu'on avance et parce qu'on est avec des personnes qui nous aident à avancer.
RépondreSupprimerJe ne souris presque jamais sur les photos, parce que ça me donne un air idiot, un peu grimaçant, dans lequel je ne me reconnais pas et que je me trouve généralement "mieux" sans sourire. En général, je n'aime pas trop ma tête sur les photos, de toute façon...
RépondreSupprimerLe soin qui est porté aux annonces de rencontre, que ce soit dans l'accroche ou la photo est le même que dans la publicité : à la recherche d'un résultat de façade parfait. A la seule différence qu'il ne s'agit pas de vendre un produit mais plutôt de séduire un autre être humain. Je gage que ceux qui vont au-delà de la perception inspirée par la photo font preuve d'un peu plus d'intelligence que les autres (ou de désespoir, mais c'est un autre sujet qui ne te concerne pas ^^).
moi aussi j'ai du mal à sourire sur les photos... le stress peut-être, l'inconnu envers l'hypothétique garçon qui me regardera...
RépondreSupprimerMon souvenir de toi est bien celui d'un beau garçon souriant qui a effacé en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire la timidité d'une rencontre pourtant attendue. Garde ce sourire et surtout ton rire qui accompagnent parmi les plus belles conversations que j'ai pu avoir, les plus belles vacances (car les premières) de ma nouvelle vie! Et je rajouterai : http://www.youtube.com/watch?v=JmAWngZOtOI
RépondreSupprimerJe précise aux aimables lecteurs de ce blog que je ne recherche aucune faveur sexuelle! Ce Tambour là est un homme exceptionnel, je suis fier de l'avoir rencontré!
@ Kynseker : Intéressante ton anecdote. Comme quoi nous ne sommes pas aussi fins observateurs lorsqu'il s'agit de nous-même.
RépondreSupprimer@ Joss : Oui. C'est une sage ligne de conduite. Ca commence par s'éloigner des mouettes et des pigeons dans un premier temps. Et des dindons aussi.
@ Ek91 : Oui, je sais, c'est un (très) vaste sujet, nous en avons déjà parlé. Mais je suis assez ambitieux avec ça et même si je sais ne pas pouvoir tout régler, je compte bien continuer d'avancer encore et encore sur le sujet... La quête d'une vie en somme.
@ L'Azimutée : Tu as totalement raison. Et paradoxalement les personnes qui nous aident à avancer ne sont pas nécessairement celles avec qui on se sent le mieux. On peut se construire par antagonisme, par opposition à quelqu'un.
@ Glimpse : C'est aussi ce que je ressens en me voyant sur une photo. J'ai l'air bête. Et puis pour le marketing humain, j'ai des outils de filtrage assez puissants capables de séparer le bon grain de l'ivraie.
@ Fred : Mais non enfin, ne sois pas stressé. Tu peux m'envoyer ta photo sans la moindre crainte. Et puis tu feras un beau sourire pour cuteboyswithcats hein ? :D
@ Revigo : Rhô merci... De très bonnes vacances en effet. Toutefois, selon le garçon dont il est question dans le billet, mon sourire ne s'efface que sur les photos. Il m'accompagne au quotidien :-)
(A quel ordre le chèque déjà ?)
Sourire n'est pas toujours nécessaire : rien de pire qu'un sourire forcé qui donne un air niais... Au contraire, certaines photos sont pleines d'émotion alors même que le modèle ne sourit pas.
RépondreSupprimerJe pense notamment à une photo vue sur un site de rencontre, le modèle ne sourit pas, il ne regarde même pas l'objectif, il tient juste une tasse de thé à la main et regarde par la fenêtre. Il y a beaucoup de calme qui ressort de cette photo, peut-être renforcé parce qu'elle est un peu floue. En tout cas j'aime beaucoup.